" Merci pour ce lien très instructif,
Hermes ! «
De rien
» Il donne de l’eau à mon moulin et confirme au-delà de toutes
mes analyses le caractère profondément orienté idéologiquement de
l’espéranto comme langue et comme pratique. «
Je suis pas sûr de votre analyse du sujet
» D’abord, quelle langue « utilitaire » à but de communication
serait doté d’une règle d’airain ? "
Tout simplement car certains ont voulus associer à cette
langue une idéologie propre et indissociable de la langue. Alors que
divers idéologies existaient pour cette langue. Encore votre
méconnaissance du sujet
" Ensuite, si on
considère que cette déclaration était indispensable, il eu mieux valu se
limiter à cette portion du premier titre : l’espéranto
est une langue dont la finalité est de "donn[er] aux hommes des diverses
nations la possibilité de se comprendre entre eux, [et servir] pour les
institutions publiques dans les pays où se trouvent des rivalités de
langues". Là, on peut dire que c’est donner une utilité à l’espéranto.
On identifie un besoin (permettre aux hommes des diverses nations de se
comprendre entre eux, ou dans une nation avec rivalité de langue, servir
dans les institutions ; on peut aussi ajouter aujourd’hui : servir dans les
institutions communautaires supranationales) et on y propose une
solution : l’adoption d’une langue internationale véhiculaire. Jusque
là, rien à dire. "
Bravo, quelle
intelligence de votre part. Enfin c’est surotut ce que je dis depuis un
bout de temps et pas selement moi
" Là où cela se
gâte, c’est dans la suite. Dès le titre 2, on parle de "partisans de
l’idée d’une langue internationale". Ouïlle ouïlle ouïlle ! S’il y a
partisans, c’est donc qu’il y a partis (pas forcément structure,
organisation ou autre, on dirait aujourd’hui « bord » ou « tendance »). Dès
lors, on entre dans la bataille d’opinion. On ne cherche plus à apporter
une solution à un problème identifié et mentionné mais à imposer ses
vues à d’autres. Quels autres ? La déclaration
ne les mentionne pas, mais ils doivent exister, sans cela il n’y aurait
pas de « partisans ». Un seul parti, cela n’existe pas. Même sous régime
de parti unique, il y a plusieurs partis dans le parti. "
Essayez un peu de réfléchir en dehors des partisans d’une
langue internationale quels autres partisans existent t’ils ? Tous
bonnement des partisans d’une langue nationale, des nationalistes et
communautaristes. Relisez votre histoire de l’époque. De plus prenons un
exemple simple. Lors de la SDN en 1930 je crois, c’est la France qui a
fait échoué principalement l’adoption de l’esperanto à cause des
partisans nationalistes.