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Commentaire de Agor&Acri

sur Partis politiques : appel à de nouvelles pratiques


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Agor&Acri Agor&Acri 23 février 2010 12:52

Merci pour votre commentaire Matif  smiley

il exprime sous un autre angle et en d’autres termes
la même gêne que j’ai ressenti à la lecture de l’article de

Denis Szalkowski
ou du moins à la lecture du dernier paragraphe, qui suggère que le vote électronique constitue « une piste extrêmement intéressante ».

J’ai dit et je maintiens qu’

il y a des choses intéressantes dans le développement du sujet et j’ai bien noté que l’auteur n’appelle pas sans réserve à l’usage du vote électronique.
J’admets également qu’il me réponde :
« ce n’est là qu’un aspect mineur. Le sujet de l’article, c’est comment changer les comportements dans les partis politiques ! »

Mais, il n’en demeure pas moins que le fait de « conclure » son article en évoquant la piste du vote électronique, laisse un goût dérangeant.

L’anonymat ne saurait être garanti par le vote électronique, puisqu’il est incontournable que l’électeur soit identifié, ne serait-ce que pour s’assurer qu’il ne vote qu’une fois.

De même, l’absence de trucage du résultat final ne saurait être garanti.
Simplement, les « magouilles » ne pourraient plus émaner de personnes physiques et être localisées dans des bureaux de vote précis et engager la responsabilité de « scrutateurs » plus ou moins complices.
Elles deviendraient (ces magouilles) insaisissables, virtuelles...hors de portée et hors du champ d’investigation du citoyen lambda.

Mais au dela de ces caractéristiques intrinsèques du vote électronique,
il y a un autre point qui me dérange dans ce dernier paragraphe.

Il s’agit de l’argument utilisé par l’auteur pour présenter le vote électronique comme solution :

« Aguerris par leurs pratiques associatives, professionnelles, politiques ou syndicales, certains orateurs provoquent un état de sidération de leur auditoire. Du coup, les personnes présentes lors de ces réunions et assemblées générales en oublient de réfléchir ».

Que faut-il comprendre ?

Que, grâce à la latitude offerte par le vote électronique, le public présent n’aurait pas à voter sur place, à chaud, mais pourrait le faire plus tard, de chez lui par exemple ?
Qu’on lui laisserait la « possibilité » d’être soumis à d’autres discours, d’autres influences dans l’intervalle ?
D’autres discours de qui ? D’autres influences véhiculées par qui et par le biais de quels supports ? Les media « main-stream » ?

Et les « non-présents », sympathisants ou non, qui ne se sont pas rendus sur place au meeting, ceux-là pourraient-ils voter également, via internet ?
Mais quelles seraient alors leurs sources d’informations s’ils n’étaient pas sur place ?
Une video du meeting ?
Cela risquerait alors de provoquer le même « état de sidération de l’auditoire », non ?
Alors quoi ? Des extraits du meeting diffusés par les journaux télévisés ? :->

Voilà sans doute, finalement, ce qui dérange le plus :
la « conclusion » de l’article nous amène, de façon subjective et artificielle , à entrevoir le vote électronique comme une solution à une problématique, qui n’est pas celle développée par ailleurs dans ce même article. smiley



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