Le procureur de la République de Pontoise,
Marie-Thérèse de Givry, a indiqué mardi qu’une affaire judiciaire avait
été faussement attribuée par des élus UMP à Ali Soumaré, tête de liste
PS aux régionales dans le Val d’Oise, en raison d’"un problème
d’homonymie".
Cinq affaires au total
(infractions, condamnations ou procédures en cours) ont été imputées
vendredi au jeune candidat d’origine malienne par les maires UMP de
Franconville et Saint-Leu-La-Forêt (Val d’Oise), Francis Delattre et
Sébastien Meurant, qui l’ont qualifié de « délinquant multirécidiviste ».
Or pour l’une d’elles, une affaire de vol aggravé avec usage de carte
de paiement contrefaite jugée en février 2007, la condamnation "ne
concerne pas Ali Soumaré« , a dit Mme de Givry à l’AFP. »Il s’agit d’un
homonyme".
Confirmant une information de France Bleu 107.1 , elle a expliqué que
le candidat PS, né le 25 décembre 1980, avait à cette époque 26 ans. Or
ce jugement a été rendu par le tribunal des enfants et ne peut donc
concerner une personne majeure.
« Je peux dire qu’effectivement c’est un problème d’homonymie », a
affirmé Mme le procureur au micro de la locale de Radio France.
Ali Soumaré, 29 ans, a été condamné pour des faits de vol aggravé
remontant à 1999, "une erreur de jeunesse dont j’ai tiré les
conséquences", a-t-il dit mardi dans une interview au quotidien Le
Parisien-Aujourd’hui en France. "J’ai même eu un déclic à ce moment-là.
J’ai payé ma dette", a-t-il ajouté.
Lundi, son avocat, Me Jean-Pierre Mignard a indiqué qu’Ali Soumaré
niait trois des cinq affaires qui sont imputées, et qu’une plainte en
diffamation visant MM. Delattre et Meurant serait déposée "dans la
semaine" au tribunal de Pontoise.