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Commentaire de Paul Villach

sur « Le quai de Ouistreham » de Florence Aubenas : le courage de « l'information extorquée »


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Paul Villach Paul Villach 24 février 2010 17:00

@ Djanel

Vous avez raison de souligner que l’information livrée par F. Aubenas est à la fois
- une information extorquée par rapport au patron Jeff, sa contremaître Mauricette ou Mme Astrid, car obtenue à l’insu et/ou contre leur gré (leur brutalité, leur discourtoisie, leur mépris, leur inefficacité ou leur flair, etc.),
- et une information donnée par rapport au lecteur, car F. Aubenas trouve intérêt à donner volontairement cette information, pas pour une raison de gloriole - ce n’est pas son genre - mais parce qu’elle a une représentation de la société qui ne peut se satisfaire de relations sociales aussi dégradées.
L’information donnée ne signifie pas information erronée, ou leurre automatiquement. Heureusement, il existe nombre de situations où une personne a tout intérêt à livrer une représentation la plus fidèle possible de la réalité.

Mais échappant aux filtres des médias qui sont placés en série entre l’émetteur et le récepteur, l’information extorquée est par nature plus fiable que l’information donnée qui, elle, n’y échappe pas. En d’autres termes, l’information extorquée offre une représentation plus fidèle de la réalité que celle qui est livrée par l’information donnée en général.

Dans la réflexion sur l’information, les termes de « vérité » et de « mensonge » doivent impérativement être écartés, car ils la polluent par leurs interférences morales. Paul Villach
Paul Villach


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