@ Romain Desbois
Je ne partage pas votre avis.
1- L’usage du leurre d’appel sexuel ne pose pas problème quand il s’agit de capter l’attention et d’érotiser le produit à promouvoir. Il est si efficace comme leurre qu’il sert à promouvoir les produits les plus éloignés de lui. Je l’ai rappelé sur ce fil de commentaires.
Travaillant le sujet depuis 30 ans, j’ai accumulé un nombre considérable d’exemples que j’analysais dans mes cours à la fac et que j’ai publiés dans « Les médias, la manipulation des esprits, leurres et illusions ».
J’ai sur AgoraVox abordé souvent le problème à partir d’exemples d’actualité livrés par la publicité : le leurre d’appel sexuel permet de promouvoir les fruits (abricot), la bière, les crèmes glacées, les lunettes et même la ponctualité d’EDF, sa lumière d’origine nucléaire ou la ponctualité d’un annonceur publicitaire sur l’ensemble du territoire : « Le 2, j’enlève le haut - Le 4, j’enlève le bas ! » disait Myriam au début des années 80.
2- En somme, le leurre d’appel sexuel serait contesté quand il devient répulsif pour rejeter un produit.
- Certains commentateurs font valoir que ce n’est pas la première fois : le combat contre la fourrure utilise, en effet, le leurre d’appel sexuel pour rendre l’usage de la fourrure répugnant. C’est vrai. J’ai moi-même analysé la photo d’une athlète américaine (voir un commentaire ci-dessus) qui mène cette action.
- Mais on n’atteint pas le degré de répugnance criminelle de la campagne de « Droits des non-fumeurs ». Il y a dans l’image une identification entre l’action de fumer et ’l’acte pédoclaste". C’est à mes yeux une première dans l’utilisation du leurre d’appel sexuel.
Pourquoi donc accepter l’usage de ce leurre pour susciter la convoitise et le refuser quand il suscite la répulsion et la condamnation ? Paul Villach