Ce que j’aime beaucoup, c’est le passage "Pourtant la Droite, elle, n’est pas morte ! Le Gaullisme, comme s’il
avait voulu s’offrir une cure d’adolescence est à nouveau entré en
résistance.«
Depuis quand le gaullisme est-il à droite ? Si de Gaulle s’est appuyé sur la droite parlementaire pour avoir une majorité, il ne faut pas oublier que ses idées étaient avant toute chose un dépassement des vieux clivages (la phrase restée célèbre »des fois la gauche gagne, des fois la droite gagne, mais quand est-ce que la France gagne ?« en témoigne), dépassement qui dans les faits s’est avéré être la convergence et la fusion de deux mouvements gaullistes, l’un de gauche, l’UDT, l’autre de droite, l’UNR, pour former une UNR-UDT qui tenait par la grâce, outre de la présence de de Gaulle, de la recherche du bien public, notion aujourd’hui trop absente de la scène politique. Une preuve supplémentaire que de Gaulle (et a fortiori le gaullisme) n’était pas spécialement à droite fut qu’au referendum de 1969, Valéry Giscard d’Estaing, tête de file des Républicains Indépendants, la droite libérale classique, avait appelé à voter »non".
Bref, que Dominique de Villepin soit une alternative de posture à Nicolas Sarkozy, c’est certain. Qu’il soit une alternative de projet, je le veux bien, on jugera éventuellement sur pièce. Qu’il soit une alternative gaulliste à Nicolas Sarkozy, voila qui me fait doucement rigoler. Vous le dites vous-même, c’est une alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Donc pas une alternative gaulliste.