Il faut quand même noter que les déficits budgétaires publics ont commencé à s’installer de façon permanente à partir du moment où ils se sont interdits à recourir aux banques centrales pour leur financement.
Avec le maintien du système actuel, les dettes publiques ne pourront être remboursées que si :
- il y a un taux de croissance d’au moins 4%/an (impossible : la croissance française tend vers zéro sur le long terme)
- les dépenses de l’Etat sont divisées par 2 sans diminution des recettes (impossible : il ne resterait plus que l’armée, la police et la justice qu’on est bien obligé de garder sinon c’est l’anarchie)
- un mixte des deux : 2% de croissance et liquidation d’un 1/3 de l’Etat (loin d’être gagné : de fait ça ne marche plus depuis 8 ans puisque le déficit budgétaire n’a cessé d’augmenter avant la crise, mais c’est la voie choisie par les libéraux)
Tant que le déficit budgétaire était plus ou moins contenu avec un faible accroissement c’était jouable, mais la crise est passée par là et elle fait voler en éclat cet échafaudage instable. On ne pourra donc pas revenir à la situation d’avant la crise, il n’y a donc que deux issues :
- l’effondrement si les principes de fonctionnement du système financier actuel sont maintenus
- la remise en cause des fondements même du système financier et pas la mise en place une régulation boîteuse qui n’est qu’un leurre