La question, posée de cette façon, ne peut pas amener de réponse consensuelle. En effet, les « droits de l’homme » n’existent pas en tant que droits.
Donc, réponse « non », il n’existe pas de droits de l’homme qui soient universels.
Il existe une déclaration universelle de droits de l’homme qui établissent en tant que but, en tant qu’idéal, un ensemble de droits qu’il faut s’efforcer de garantir à tout humain.
Cette utopie est auto-déclarée comme universelle et c’est dans cette forme qu’il faut bec et ongles soutenir.
Donc, réponse « oui », il existe une déclaration référence de droits idéaux pour orienter les progrès humains.
Jusque là, je crois qu’il n’y a pas vraiment de polémique possible.
Le problème vient lorsque l’on se pose le problème suivant : « comment mettre le monde en marche vers cet idéal ? ».
Et là vient tout de suite la très épineuse question d’un prétendu « droit » ou « devoir » d’ingérence.
Au nom des meilleurs choses ont peut faire les pires et ceux qui ont raison ne sont à mon avis pas tant les « droits-de-l’homistes » mais les pacifistes. Et je suis pour tout dire très inquiets que depuis plus de 10 ans les mass-médias font un écho si fort de la défense des droits de l’homme mais dénoncent aussi peu l’absolue régression humaine que constitue toute guerre.
« Aucun rêve jamais ne mérite une guerre », je crois que c’est ce vers du grand Jacques (Brell) qu’il faudrait repasser en boucle et imprimer dans les mémoires si nous souhaitons intimement nous approcher un jour de « l’inaccessible étoile » que constituerait un monde où ne serait-ce que l’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’homme ne soit pas un simple slogan.
Article 1 :
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns
envers les autres dans un esprit de fraternité."