Article courageux, sur un sujet où il n’y a que des coups à prendre ! Un vrai problème est clairement posé : est-ce au gouvernement de décider ce qui est ou n’est pas une pathologie mentale ? D’ailleurs, celui-ci ménage la chèvre et le chou, en excluant la transsexualité de l’ALD 23 tout en recommandant de l’accepter en ALD hors-liste, donc toujours comme une maladie ! A l’évidence, il ne s’agit pas de médecine ni de science, mais de démagogie et de politique - c’est un peu pléonastique, d’ailleurs. Même la décision - poitique et légitime comme payeur - d’établir les listes d’exonérations pour les soins longue durée doit s’appuyer sur un collège de professionnels.
Ca rappelle un peu le débat aujourd’hui mis en veilleuse sur l’homosexualité : on sait simplement qu’elle a existé à toutes les époques, dans toutes les cultures, mais à part ça, est-ce une maladie ou une simple variante de la sexualité... il faut admettre que la science a encore du pain sur la planche. D’ailleurs, même si on la considère comme une sexualité naturelle, il est probable qu’il y ait une explication scientifique, même si elle nous échappe à l’heure actuelle.
Sur le DSM, en laissant couler les publications francophones, la France et d’autre spays se sont mis sous le joug de l’autorité étatsunienne, qui donne le la, en psychiatrie comme ailleurs. Mais ils savent se critiquer : « Comment la psychiatrie et l’industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions » (traduit), de C. Lane, un historien américain, 2007. Par exemple, la pub faite à la phobie sociale, la raréfaction du terme névrose, trop psychanalytique, démembrée en diverses maladies psychiatriques, etc.
Si chaque culture veut faire vivre sa façon de voir le monde, il faut re-publier dans sa propre langue...