• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Krokodilo

sur Avec France 24, la France fait son venir-dehors (coming-out) !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Krokodilo Krokodilo 8 décembre 2006 16:43

Oublié de mettre quelques liens avec des articles qui traitent de France 24 : Sur Café Babel :

http://www.cafebabel.com/fr/ar...

Sur Le Monde en ligne :

http://www.lemonde.fr/web/arti...

Et sur un blog :

http://www.puisney.eu/france-24-ou-ue-25

OG :

Je comprends votre réaction, je ne peux répondre à la place d’AV, mais si ça peut vous rassurer, je n’ai aucun lien avec eux ni avec aucun de leurs blogs. Mon article n’est pas informatif, il est plutôt dans la catégorie polémique, provocateur et, je l’espère, humoristique, ce qui fait qu’il a atterri sous la rubrique intitulée « Tribune libre » qui peut à l’occasion servir de fourre-tout. Mais, puisque vous êtes sur place, si vous arrivez à savoir combien précisément de journalistes de pays anglophones ont été engagés à France 24, je suis sûr que l’info passera, puisque le but même d’AV semble être une information citoyenne en un gigantesque (si ça marche) réseau, d’après leur présentation.

Bill :

Diverses associations pour la défense du français existent. Je recommande par exemple le site DLF (Défense de la langue française) : leur rubrique « dossiers-documents » contient d’excellents articles.

http://www.langue-francaise.org/

Nicolas :

Effectivement, la situation est complexe : l’anglais est très répandu (aviation civile et militaire, une partie du commerce, certaines sciences, le cinéma, le journalisme, etc, mais ils se sont autoproclamés langue mondiale, alors que la première langue mondiale est effectivement le chinois. L’allemand est la première en Europe, l’espagnol en Amérique latine ; la francophonie, elle, a une large audience et un passé de langue diplomatique (disons encore un peu un présent), difficile donc de mettre tout le monde d’accord ! Et pourtant, à l’évidence, une langue auxiliaire commune est nécessaire au siècle de la mondialisation. Mais laquelle ? Je ne pense pas que le multilinguisme soit une solution efficace (cf. mon précédent article sur la Suisse), il me paraît plutôt être un emplâtre sur une jambe de bois, et il fait actuellement le jeu de l’anglais dans l’Union européenne. Il faut choisir cette langue auxiliaire froidement, sans passion, comme on le fait pour acheter une machine, sur des critères de coût/efficacité, une langue neutre, a-nationale pour éviter cette injustice et ces rivalités sans issue, et la moins difficile possible, pour qu’elle soit accessible à presque tous avec un investissement en temps raisonnable. Car actuellement, la maîtrise de l’anglais ou d’une autre de ces langues internationales demande un travail monstrueux, tant pour l’acquérir que pour maintenir son niveau. Tous ceux qui nient cela sont dans des situations particulières, familles biculturelles, diplomates, journalistes, stars du sport et du spectacle, etc. Bref, tous ceux qui voyagent pour leur travail et pratiquent régulièrement.

Il y a deux jours à la radio, à l’occasion des 20 ans du programme Erasmus d’échanges d’étudiants au sein de l’UE, j’ai entendu la responsable d’une université parisienne dire, en gros :
— Ils (les étudiants étrangers) ânonnent un peu en arrivant (sous-entendu en français), mais sont presque bilingues en partant.

Voilà un exemple type du flou des discussions sur les langues. En quelques semaines, ces étudiants seraient devenus « presque bilingues », alors qu’il y faut une immersion linguistique de plusieurs années ! De même que les phrases comme « je parle deux langues », « combien de langues parlez-vous ? » Parasitent le débat tant elles ne veulent rien dire, faute d’une échelle précise de niveau en langue. Il en existe une depuis peu, le CECRL, Cadre européen commun de référence, utile mais assez mal foutu, j’envisage d’en parler prochainement.

TB :

Je partage totalement votre avis, mais les traductions resteraient nécessaires, particulièrement pour les documents. Que les interprètes et les traducteurs se rassurent, même si l’espéranto progressait fortement, ils resteraient indispensables ! Par contre, le bénéfice financier des traductions n’irait plus massivement vers la GB comme actuellement, mais serait partagé entre tous les pays...

CW :

Je ne me moque pas du français, je pense simplement qu’il n’est pas plus adapté au rôle de langue auxiliaire mondiale que l’anglais. Je ne crois pas qu’il soit particulièrement clair, ni suffisamment facile et régulier pour postuler au rôle de langue auxiliaire mondiale :
— Pourquoi ne dit-on pas « en boivant » à partir de l’infinitif boire, plutôt que « en buvant » ?
— « Une sentinelle » fait paraît-il sourire les étrangers, parcequ’il s’agit en général d’un type assez viril, baraqué, mais affublé d’un article féminin ! Des exemples identiques, il y en a à la pelle. Comme vous le rappelez vous-même, l’anglais est flou, contextuel. Seule une propagande d’un siècle a pu nous ancrer dans la tête l’idée qu’il était facile. Comme vous dites, il se dialectise en anglais, américain (l’américain de New-York serait même différent), afro-anglais, anglais d’Australie, anglo-indien, etc., ce qui le rend peu adapté lui aussi, sauf à l’appauvrir en basic ou broken-english.

« C’est bien beau se moquer du français, mais à un moment, les gens de pourront plus ce contenter d’une langue disposant uniquement de 3000 mots, une langue construire, riche et claire sera nécessaire, et c’est là que le français aura son utilité. Il suffit juste d’attendre. »

Merci pour votre amour du français, je l’aime bien aussi, mais je pense que l’espéranto conviendrait beaucoup mieux dans le rôle de langue véhiculaire, ce qui n’empêcherait nullement les amoureux de notre langue ou de notre culture (ou d’une française !) de l’étudier.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès