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Commentaire de docdory

sur Le transsexualisme n'est plus une maladie mentale en France, décrète l'Etat : le retour de la « science officielle » !


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docdory docdory 3 mars 2010 16:10

@kammykammy

1°) Je n’exprime aucune agressivité dans mon article contre les transsexuels , qui sont des malades comme les autres . Par contre , je m’en prends à la façon de procéder du Ministère de la santé , pour les raisons que j’explique dans mon article . Il n’y a donc pas lieu de vous sentir agressée . 

2°) Il n’y a pas que le DSM 10 qui classe la transsexualité dans les troubles mentaux, il y a aussi l’OMS dans la CIM 10 .

3°)Vous pensez que l’argumentation que j’utilise pour dire que l’homosexualité n’est pas une maladie mentale est valable également pour la transsexualité. Examinons votre affirmation. Wikipédia donne une excellente définition de la maladie mentale , je cite  : « Une maladie mentale est une affection qui perturbe la pensée, les sentiments ou le comportement d’une personne de façon suffisamment forte pour rendre son intégration sociale problématique ou pour lui causer souffrance. »

La transsexualité rentre exactement dans cette définition :

- penser que l’on est d’un sexe opposé au sien est une perturbation de la pensée

puisqu’il s’agit d’une négation du réel.

-l’intégration sociale des transsexuel(le)s est problématique, comme vous l’avez souligné

-leur souffrance est importante, puisque certains se suicident.

L’homosexualité est , quant à elle , un goût qui est inhabituel, mais sans aucune perturbation du rapport avec le monde réel, et leur intégration n’est guère problématique ( sauf dans les théocraties ) dès l’instant ou la personne homosexuelle garde une certaine discrétion à ce sujet .


Quant au traitement de la transsexualité , il est une exception dans le domaine des maladies mentales . En général , on considère qu’un malade mental est guéri ou stabilisé quand son interaction avec le monde réel n’est plus problématique, autrement dit quand le malade parvient à s’adapter à la réalité.

Prenons l’exemple de la phobie des souris , par exemple . Pour soigner cette crainte disproportionnée, invincible et irraisonnée d’animaux inoffensifs , on pourrait imaginer deux stratégies :

- La stratégie réaliste : faire une thérapie comportementale pour apprendre au malade à rester calme en présence de souris ( ceci prend quelques semaines )

- La stratégie non réaliste : s’engager dans une campagne généralisée d’élimination des rongeurs dans le monde entier afin que le malade puisse vivre sans crainte.

Autrement dit , on apprend au malade à s’adapter au réel au lieu de contraindre le réel à s’adapter au malade .

Dans la transsexualité, il est, dans l’état actuel de la science , impossible de soigner le malade, c’est à dire de lui faire accepter le monde tel qu’il est . Pour le « soigner » , certains ont eu l’idée d’adapter la réalité au malade , en modifiant , par des procédés hormonaux et chirurgicaux très risqués , son apparence physique, c’est à dire la réalité , de façon que celle-ci se rapproche de la vision imaginaire du patient . Autrement dit , on guérit une maladie mentale en créant une maladie physique ( le transsexuel « soigné » a des organes génitaux modifiés improopres à la reproduction et souvent inutilisables ou peu satisfaisants pour la sexualité, si l’opération a des complications , ce qui est très fréquemment le cas , même avec les meilleurs chirurgiens ) .

En ce sens , le transsexualisme ressemble, dans ses conséquences, a une autre maladie mentale fort heureusement excessivement rare , dans laquelle les personnes atteintes sont intimement convaincues qu’un de leur membre ( en général une jambe ) n’est pas le leur ( on en a vu certains pratiquer des " auto-amputations, en mettant le membre qu’ils estiment ne pas leur appartenir sur un rail de chemin de fer ) . Cette maladie aboutit à des demandes répétées d’amputation, certains pays autorisent les amputations dans ce cas., suivies de la guérison psychique du malade , qui devient simplement un handicapé physique .

Dans les deux cas , le traitement s’oppose au principe de base de la médecine, qui est le « primum non nocere » ( d’abord ne pas nuire ). NB je ne considère pas du tout, contrairement à ce que vous pensez , que les transsexuels soient nuisibles , sauf à eux mêmes, d’une certaine façon.

Par ailleurs, vous dite que je n’envisage à aucun moment que le transsexualisme ne soit pas une maladie . L’idée que cela n’en soit pas une va à l’encontre des intérêts des transsexuels , car aucun médecin ne voudra s’en occuper dans cette hypothèse : à quoi bon risquer un procès en responsabilité professionnelle pour s’occuper d’une non-maladie ??? 

4°) Je vous crois bien volontiers lorsque vous dites que la transsexualité a existé dans toutes les civilisations. Nous sommes néanmoins la première a confier le problème aux médecins, les transsexuels d’autres civilisations ayant bien du s’adapter à la réalité de leur sexe sans faire d’interventions ni de traitements .

5°) Lorsque vous dites que la grippe n’est pas une maladie, mais un virus, vous avez tort : c’est le virus grippal qui donne une maladie, la grippe. Donc, la grippe est une maladie.

6°) Pour ce qui est de votre argument sur la grossesse, j’y réponds plus haut dans un autre commentaire

7°) Enfin, je ne vois pas ce qui permet , à la lecture de mon article , de vous faire dire que je considère les transsexuels comme des profiteurs. Comme je l’ai déjà dit plus haut, mon article s’en prend au ministère , pas aux malades !



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