J’adore, tu confirmes exactement ce que j’ai dit : tu réponds aux grandes questions qui taraudent l’humanité depuis la nuit des temps par tes certitudes, et tu prétends que c’est la vérité. A commencer par le sens de la vie, qui n’a rien à voir avec l’évolution des espèces. La question dans ce cas c’est « pourquoi vivons-nous ? » « notre existence a-t-elle un sens ? ». Idem pour le destin. La question est « ce qui nous arrive devait-il nécessairement arriver ? ». Toi tu prétends que ces pourquoi n’existent pas, en nous assénant tes certitudes, en évacuant d’avance un éventuel « et si ... ? ». Tu dis toujours « dans le cadre de ceci, c’est impossible », « ça n’a de sens dans le cadre de cela », mais tu ne te poses même pas la question du point de vue de l’absolu : et si malgré tout ça existait pour de vrai ? Je t’invite à faire l’effort mental de considérer pendant deux minutes que telle religion est vraie. C’est difficile, mais je m’efforce toujours de faire cette contorsion, même pour les raëliens et pour les athées : et si c’étaient eux qui avaient raison ? Et si on avait oublié quelque chose qui ferait que ce qu’ils disent est possible ?
Le cas 2) n’est pas identique au cas 1) car dans le cas 2) on sait qu’on croit tandis que dans le cas 1) on croit qu’on sait. C’est donc complétement différent.
Tu as répondu à la 3) en définissant la 4), à laquelle tu as confirmé que tu appartiens puisque tu as sans cesse répété « cette question n’a pas de sens, est absurde », en y opposant des réponses que tu considères comme des vérités. Tes dogmes à toi, quoi.
Pour qui te prend tu pour décréter arbitrairement que tes expériences dépassent en quoi que ce soit celles d’autrui ?
En l’occurrence, c’est toi qui toise les croyants en les appelant « crédules », ce qui est insultant et ne correspond pas à la réalité (crédule signifie « qui croit facilement ce qu’on lui dit », alors que la croyance religieuse est tout sauf facile). De plus je ne prétends en aucune manière que mes expériences sont supérieures à celles d’autrui, parce que je n’en parle même pas. Mais tu ne l’a même pas remarqué. Pour parler de ce qu’est la foi d’une manière qui soit vraie, il faut au moins en avoir fait l’expérience une fois. Sinon c’est exactement comme faire une critique du sentiment amoureux sans l’avoir jamais éprouvé : on est complétement ridicule.
Tu sais, le rationalisme apporte des joies et une sérénité qui échappent aux gens crédules, pour leurs plus grands malheurs. Ce n’est pas facile : c’est même nettement plus difficile que la crédulité qui fait croire que croire dispense de savoir, sans effort ! Celui qui a essayé de se passer des crédulités, qui a fait l’expérience de la raison, te répondra "vous pourrez dire
ce que vous voulez, de là où je suis j’expérimente des choses que vous
ne connaissez pas".
Sauf que tu pars du principe faux selon lequel croire dispense de savoir, ce qui n’a aucun rapport avec la réalité des choses et des gens. De plus, les croyants ne t’ont pas attendus pour être rationalistes quand il faut. On peut très bien être rationaliste en général et quand même croyant, même si cela te dépasse. Donc les croyants peuvent très bien regarder les choses du point de vue du rationalisme et comparer, tandis que toi tu es incapable de te mettre dans la posture du croyant pour faire l’expérience. Tu as donc quelque chose en moins qu’eux, et c’est toi qui te permets de les mépriser.