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Commentaire de estebang

sur Les causes biologiques du chômage, pourquoi il va exploser dans les sociétés complexes


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estebang (---.---.160.93) 8 décembre 2006 20:24

Aïe aïe aïe !! Quand les matheux se penchent sur la philosophie ou les sciences sociales (avec la volonté d’y appliquer le raisonnement mathématique), bonjour les dégâts ! Adieu la complexité, vive les réductions. Cela me fait penser à la preuve de l’existence de Dieu par Saint Anselme ou le cogito ergo sum de Descartes ou encore aux fumeuses démonstrations mathématiques des économistes néoclassiques qui nous expliquent que le marché est le meilleur moyen de réguler l’économie. Apparemment solide mais finalement se fondant sur des prémices fausses et complètement déconnecté de la réalité. Par ailleurs, votre désir que les décideurs soient plus rationnels, qu’ils intègrent vraiment la science me rappelle Marx et toutes les dérives totalitaires qui s’en sont suivies. Maintenant, sur le fond... Vous posez une hypothèse, pourquoi pas mais il reste à la vérifier, à imaginer des études empiriques qui pourraient la falsifier. C’est là la véritable démarche scientifique, vérifier les hypothèses à l’épreuve des faits. D’ores et déjà, il y a un certain nombre de postulats qui me semblent douteux (mais là encore il faut vérifier) :
- la négation de la capacité évolutive de l’être humain
- l’idée que la complexification des sociétés se fasse de manière homogène (toutes les tâches se complexifient de la même façon et au même degré). Or il semble que non : que la complexification de certaines tâches n’entraîne pas forcément la disparition des tâches moins complexes si elles gardent leur utilité. Il me semble que nous utilisons aujourd’hui encore des outils relativement primitifs (marteaux, couteaux....) Par ailleurs, vous oubliez le fait que les pays à la pointe de la complexité si on la mesure au progrès technique (Etats-Unis) ne sont pas ceux forcément qui ont le plus fort taux de chômage. Cela s’explique en partie par le fait qu’ils ont beaucoup d’emplois dans les services aux personnes (par rapport à nous), secteur peu sensible à la complexification liée aux progrès techniques. Bref, ces questions sont complexes et méritent mieux que d’élégantes constructions intellectuelles (si elles en restent là). Désolé, mais les hommes continuent à résister à la mise en équation. Faites en votre deuil. Cordialement, Un ancien matheux converti à la complexité des sociétés humaines


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