Les causes biologiques du chômage, pourquoi il va exploser dans les sociétés complexes
Il y a une quinzaine d’années que j’ai fait ce raisonnement. Les conclusions me paraissaient tellement inacceptables que je cherchais surtout où était l’erreur, tant j’étais convaincu de m’être trompé. J’ai fini par en envoyer un résumé à mon ancien binôme de terminale, qui était devenu haut fonctionnaire après sa sortie de Polytechnique. Le moins que je puisse dire est qu’il ne fut pas enthousiasmé par ma thèse et que ses affectueux conseils m’incitaient davantage à cultiver mon jardin plutôt qu’à publier un article de ce genre. Mais les idées vous envahissent malgré vous, la nouvelle perspective que j’avais de la société me semblait de plus en plus pertinente et me confortait dans l’idée qu’elle méritait d’être débattue. C’est ce que je propose aujourd’hui .

Le mot biologique, que j’emploie ici à dessein, a un sens plus large que dans son acception courante : la biologie est la science qui étudie le vivant. On considère en général qu’elle étend son étude jusqu’à l’homme pour ce qui est de sa physiologie. Mais pour ce qui touche à son intelligence, à sa culture et à son organisation sociale, l’étude est reléguée dans une gamme de disciplines dites des sciences humaines qui vont de la psychologie à la sociologie et qui ont en commun de partir de présuppositions philosophiques arbitraires sur la nature de l’homme, d’où émanent des théories complexes et « non falsifiables » au sens où Popper définissait ainsi les fausses sciences.
Je pars de l’idée que la société humaine n’est pas une construction politique décidée par un groupe d’hommes, mais un organisme vivant plus complexe dont l’homme n’est qu’une cellule qui n’a pas d’existence possible en dehors du groupe auquel elle appartient.
Il n’est pas possible de déduire les lois qui régissent ce nouvel organisme à partir des propriétés des cellules qui le constituent, de même qu’il n’est pas possible de comprendre la physiologie humaine à partir des propriétés de nos cellules. Quand un ensemble complexe se constitue, il apparaît des propriétés émergentes qui sont sans relation apparente avec celles de ses constituants, lesquels, cependant, en sont les déterminants.
Les lois qui régissent cet organisme-là sont donc bien, à mon sens, des lois biologiques, qui incluent, bien entendu, la physiologie humaine, mais ne s’y limitent pas.
Sous cette perspective, j’analyse le mécanisme du chômage dont on sait qu’il constitue un formidable défi pour les sociétés avancées qui se complexifient sans cesse.
Je démontre que cette complexité répond à une loi de croissance exponentielle dont je montre le mécanisme et dont j’essaie d’évaluer la vitesse.
J’explique que ce mécanisme est une propriété inhérente aux sociétés humaines, qui accumulent le savoir, et que ce caractère n’est pas dépendant d’une quelconque volonté humaine, notamment politique.
Je constate que les possibilités humaines de s’adapter à un milieu de plus en plus complexe sont globalement limitées par la génétique, et que le chômage résulte de ce que la complexité des sociétés actuelles atteint ou dépasse cette limite.
J’en déduis que le phénomène n’en est qu’à ses débuts et que nos sociétés sont vouées à une explosion certaine et rapide si elles ne prennent pas conscience du danger et ne peuvent trouver de solution.
Je conclus que le chômage ne peut pas trouver de solution dans la politique classique, mais qu’il constitue bien un défi scientifique posé à l’humanité, plus important encore que ne le sont la recherche des énergies du futur ou la protection de l’environnement.
J’exprime ma conviction personnelle que l’homme devra rapidement choisir entre le réalisme scientifique nécessaire à sa simple survie et la conservation des dogmes sur lesquels il a construit sa société et qui menacent de l’anéantir.
Il n’est pas un point de mon raisonnement qui ne puisse être compris par un « honnête homme » au sens où l’entendait Montaigne, c’est-à-dire doté d’une culture générale suffisante et d’une large ouverture d’esprit.
J’ai été obligé d’appuyer mon raisonnement sur quelques considérations mathématiques simples, mais je donne toujours une explication non mathématique que les spécialistes jugeront superflue mais dont les profanes pourront éventuellement se suffire.
Il en est ainsi de l’incontournable courbe de Gauss, que connaissent bien les statisticiens, mais dont il n’est pas besoin de connaître la formulation mathématique pour en comprendre les propriétés. Il suffit de regarder les graphiques pour suivre les explications que je me suis efforcé de rendre aussi claires que possible. Les résultats numériques que je donne ne sont là que pour fixer les idées et toute personne quelque peu initiée aux mathématiques pourra facilement les vérifier. Je ne les mentionne qu’en fin d’exposé en espérant que le début sera suffisamment convaincant pour inciter le lecteur à essayer de comprendre les courbes et à pousser sa lecture jusqu’à la conclusion.
L’Insee définit le chômage par la réunion de trois conditions :
1. Être sans emploi
2. Être disponible pour travailler
3. Être à la recherche d’un emploi.
Il faut rappeler auparavant la signification physiologique du travail :
L’homme est un animal social obligatoire, au sens où l’on dit qu’un virus est un parasite obligatoire (Il ne peut vivre qu’en utilisant les métabolismes d’une cellule hôte qu’il parasite). De la même façon, l’homme n’a survécu que sous forme d’élément du groupe social auquel il appartient et dont il a adopté le langage, et de façon plus générale la culture. Une des conséquences de cette nature « sociale » de l’homme est qu’il ne peut subvenir directement à ses propres besoins par son travail, mais qu’il doit le faire grâce à un échange de services avec le groupe social où il est immergé. Même ceux qui veulent encore cultiver leur jardin, élever des volailles et construire leur maison, ont besoin d’entrer dans l’économie ambiante pour trouver des outils et se protéger des prédateurs hostiles, sans compter la dépendance aux technologies de la société moderne telles que l’eau courante, l’électricité, le chauffage, le téléphone et tout le reste.
Chacun doit donc se cantonner à un nombre limité de tâches utiles au groupe social auquel il appartient, en contrepartie d’une rémunération de ses talents, qui lui permettra à son tour de bénéficier de l’industrie des autres.
Ce processus indirect implique deux conditions nécessaires :
1. Que chacun ait un talent à faire valoir (un métier), suffisamment utile dans sa société pour qu’il puisse en obtenir une contrepartie (une rémunération).
2. Que la société ait un ensemble de besoins à satisfaire en adéquation avec le nombre et l’éventail des compétences de ses membres.
Le chômage provient d’une rupture de cette adéquation et nous allons voir pourquoi.
• Dans les sociétés primitives, il n’y a pratiquement pas de chômage : les besoins sont multiples, la plupart non assumés et les tâches nécessaires sont simples. Tout le monde peut participer à l’effort commun, ce qui n’implique pas l’opulence, bien entendu, mais le plus souvent le partage de la misère. Au Moyen Age, même l’idiot du village pouvait se rendre utile : par exemple conduire un cheval par la bride pour aller tout droit vers un arbre et tracer un sillon !
• Dès le début du XIXe siècle, la Révolution industrielle fut déjà ressentie comme une menace pour l’emploi, et l’invention du métier à tisser par Joseph Marie Jacquard fut la cause d’une des premières insurrections sociales, celle des canuts de Lyon en 1831. En réalité, c’était une fausse alerte, car la société allait s’adapter à la technologie et même en automatisant le tissage de la soie, il ne manquait pas de besoins à satisfaire !
Le pas le plus signifiant de la prise de conscience du problème fut sans doute la loi du 28 mars 1882, par laquelle Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, rendit l’instruction primaire gratuite et obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans !
Dès le XIXe siècle, il apparaissait évident que la société moderne ne pouvait pas fonctionner à moins que la plupart de ses membres ne sachent au moins lire, écrire et compter.
On sait qu’au cours du siècle suivant, l’école devint gratuite jusqu’au brevet des collèges, puis jusqu’au bac, et qu’elle est actuellement obligatoire jusqu’à seize ans.
On retrouve l’équivalent dans tous les pays occidentaux et dans beaucoup d’autres, quelle que soit la civilisation.
La raison n’est donc pas idéologique ni philosophique, mais bien imposée par le fait que nos sociétés se complexifient et que s’y insérer nécessite de plus en plus la capacité de s’adapter aux choses complexes.
L’enseignement primaire et secondaire est certes indispensable, mais de plus en plus aussi les études supérieures.
L’automatisation supprime d’abord les tâches simples et si elle génère d’autres tâches nécessaires pour mettre au point ou utiliser les robots, ce sont évidemment des tâches plus complexes ou moins nombreuses.
Les gens de ma génération se souviennent sans doute des poinçonneurs de métro dont le travail consistait à faire un trou dans le ticket des passagers avant que ceux-ci n’accèdent aux quais. Ce métier pouvait occuper pas mal de monde, sans demander de grandes capacités d’abstraction, mais les machines automatiques ont définitivement fait disparaître les emplois de ce type.
Alors que j’étais jeune ingénieur, il existait un métier très prisé, la sténodactylographie, qui consistait à prendre des notes sous la dictée à l’aide d’un langage phonétique avant de le taper à la machine. Ce métier qui nécessitait une compétence valorisante n’a pas survécu à l’arrivée des magnétophones, mais voilà que même la dactylographie est maintenant menacée par les logiciels capables d’interpréter et de transcrire la parole.
Dans tous les domaines, la complexification des sociétés se traduit par une raréfaction des métiers simples qui sont facilement automatisables, au profit de métiers de plus en plus complexes nécessitant de plus grandes capacités d’abstraction.
Deux questions se posent alors :
1. Peut-on penser que la complexification des sociétés finira par se stabiliser ?
La réponse est malheureusement non : la complexification a commencé avec l’Univers, et le vivant n’en est que l’expression la plus avancée, mais toujours inachevée. La société humaine, toute récente, a inauguré la plus diabolique accélération qui se soit jamais produite dans la complexification du vivant, en s’affranchissant de la chimie et de la matière au profit de la culture. Ce lien virtuel, qui se nourrit de l’accumulation de la connaissance, structure et complexifie notre environnement social à une vitesse sans commune mesure avec les mécanismes de mutations aléatoires qui avaient prévalu jusqu’alors. Ce monstre saura également, si nécessaire, s’affranchir de ses cellules humaines.
2. Peut-on mieux préparer les futurs travailleurs à ces tâches plus complexes ?
À cette question, il est convenu de répondre que oui et les responsables politiques rivalisent d’éloquence pour entretenir en nous les illusions que font naître l’espoir.
Les syndicats d’enseignants nous assènent entre autres certitudes que les performances de l’école ne font que refléter les moyens qu’on y met, occultant le détail que toute loi a ses limites.
En réalité, malgré un budget devenu le premier de la nation (environ 7% du PNIB), les efforts pour donner à tous les élèves le niveau du bac au minimum se sont traduits par un abaissement du niveau du bac plutôt que par une élévation du niveau des élèves. Il ne semble pas que les efforts financiers supplémentaires apportent des progrès substantiels... Cf. : Education nationale : plus d’argent pour moins de résultats
Il faut donc se faire une raison : même avec la meilleure école possible, tout le monde n’est pas capable de présenter le concours de Polytechnique.
Cette évidence, qui n’échappe à personne, résulte de lois incontournables :
L’aptitude à l’abstraction est répartie dans une population quelle qu’elle soit, suivant une courbe statistique qu’on appelle la courbe de Gauss ou encore la loi « normale », tellement elle intervient fréquemment dans les phénomènes caractérisant les populations.
Disons pour simplifier que l’humanité est composée d’individus dont les caractéristiques prises individuellement (poids, taille, vitesse de course, intelligence, etc.) se répartissent autour d’une valeur moyenne et s’en écartent d’autant moins souvent que l’écart à cette moyenne est plus grand.
L’ensemble des points décrit une courbe en cloche, dont le sommet (valeur la plus souvent rencontrée), correspond à la moyenne.
La surface délimitée pas la courbe en cloche et l’axe horizontal représentent 100% des valeurs.
Cela est vrai pour les capacités d’abstraction, ou les possibilités d’adaptation à la complexité qu’on peut résumer par l’intelligence, dans cette acception du terme que certains pourront contester.
• Nous pouvons donc représenter le potentiel d’adaptation à la complexité de l’humanité, génétiquement déterminée, par une courbe en cloche de Gauss, positionnée sur une échelle horizontale de complexité.
Les proportions de personnes sont représentées en fonction du niveau de complexité maximale auquel elles peuvent accéder. (courbe continue bleue). La dispersion statistique inscrit les moins doués à gauche de la moyenne et les plus doués à droite. La surface sous la courbe représente 100% de la population.
Notons bien que c’est une courbe théorique. Il n’est pas nécessaire de la mesurer, ni même de savoir le faire : toutes les caractéristiques d’une population homogène d’êtres vivants se répartissent ainsi selon une loi normale !
Cette courbe en cloche est fixe dans le temps sur son échelle horizontale.
• A côté de cela, les différentes tâches utiles dans une société humaine peuvent aussi être envisagées selon leur complexité. Elles se répartissent selon une courbe de fréquence identique, une courbe en cloche de Gauss, dont la moyenne caractérise la complexité sociale du moment. Contrairement à la précédente, cette courbe n’est pas fixe dans le temps sur son échelle horizontale : elle se déplace vers la droite au fur et à mesure que la société se complexifie, et nous verrons qu’elle le fait de plus en plus vite (courbes en pointillé, verte et rouge).
Dans une société non complexe (société primitive, courbe verte), tous les membres peuvent trouver un emploi à leur niveau de compétence ou le plus souvent à un niveau inférieur.
Dans une société complexe, au contraire (courbe rouge), la complexité moyenne des tâches possibles est plus élevée que ce que peut réaliser en moyenne l’ensemble des individus : le côté ascendant de la courbe rouge (tâches) coupe le côté descendant de la courbe bleue (population).
• Avant le point d’intersection, il y a plus de candidats pour les tâches simples qu’il n’y a de tâches. La surface entre les deux courbes représente le pourcentage de chômeurs qui en résultent.
Les gens les moins doués situés à gauche de la courbe bleue ne pourront jamais trouver un emploi : ils deviennent inemployables !
Les personnes situées plus à droite peuvent trouver un emploi entrant dans leurs compétences, mais pas toutes à la fois : il y a compétition pour les emplois existants.
• Après le point d’intersection, les tâches possibles deviennent plus nombreuses que les candidats dépassant ce niveau, et tous peuvent trouver un emploi qui requierre des compétences égales ou inférieures aux leurs.
_ On voit que quand la société se complexifie, la courbe des tâches disponibles (en rouge) s’éloigne vers la droite et la proportion de chômeurs s’accroît de façon très rapide.
Pour fixer les idées, j’ai représenté les courbes de répartitions des tâches pour des sociétés de plus en plus complexes (courbes de A à H) en prenant pour unité l’écart-type, c’est-à-dire la moyenne de l’écart à la moyenne de ces courbes (qui sont toutes identiques à la position près, puisque normalisées.) Quand les courbes des tâches s’écartent de la courbe des possibilités d’un huitième de l’écart type (courbe A), le chômage calculé est de 5%. Il augmente presque proportionnellement à cet écart, comme on le voit sur le tableau à gauche de la courbe où j’ai calculé quelques valeurs numériques repères. Il toucherait 95% de la population si l’écart entre la courbe de complexité des tâches et celle des possibilités humaines atteignait quatre fois l’écart type (courbe H) !
Le problème est donc de savoir à quelle vitesse les sociétés modernes se complexifient, puisque c’est là le caractère qui détermine les causes « structurelles » du chômage, celles que nous imposent les lois de notre biologie !
Il n’est pas possible de quantifier précisément une notion abstraite comme la complexité des sociétés, mais il est raisonnable de penser qu’en ce qui concerne les sociétés occidentales, leur complexité varie comme la somme des connaissances de l’humanité.
Or il est bien connu que la connaissance progresse suivant une loi exponentielle, pour la bonne raison qu’il s’agit d’un phénomène cumulatif. Il s’agit de la même loi que celle qui régit les avalanches et les phénomènes explosifs.
Les lois exponentielles sont caractérisées par leur temps de doublement : certaines technologies comme l’informatique progressent de façon très rapide avec un temps de doublement qui est de l’ordre de dix-huit mois à deux ans (loi de Moore).
L’estimation qui est en général retenue pour l’ensemble des connaissances de l’humanité est celle d’un doublement tous les quinze ans, soit à peu près le temps d’une scolarité.
C’est une vitesse considérable : à ce rythme, nos connaissances seront multipliées par dix en cinquante ans, par mille en cent cinquante ans et par... dix milliards en cinq siècles ! Essayons d’imaginer, à travers les technologies qui nous entourent, presque toutes si récentes, ce que peut être déjà l’ensemble des connaissances de l’humanité, et imaginons de le multiplier par dix milliards ! Vous avez dit science-fiction ?
Si l’hypothèse d’un doublement tous les quinze ans s’avère pertinente pour la complexification sociale également, et si on admet que le chômage réel actuel est de l’ordre de 10% (ce qui me paraît optimiste), il est clair qu’à moins d’un changement radical dans ses paradigmes, notre société n’atteindra pas la fin des cinq prochaines décennies sans sombrer dans le chaos !
La solution de ce problème nécessitera autre chose que la méthode Coué. Ce n’est plus réellement un problème politique, c’est un défi scientifique.
Peut-on rêver que les hommes politiques en prendront conscience à temps, et que devant l’évidence du danger, ils oublieront leurs petites querelles, qu’ils accepteront de renoncer à leurs préjugés et à leurs dogmes pour remettre l’homme à sa place dans un univers qui le dépasse et dans une société qui le fait vivre mais qui pourrait le rejeter ?
L’homme aura besoin de toute son intelligence : non pas de celle de quelque génie, mais d’une intelligence collective, lucide, documentée, rigoureuse et déterminée. Il faudra l’assentiment de tous, c’est-à-dire enseigner et convaincre. Il faudra que la rationalité investisse enfin le domaine public, et qu’après avoir arraché l’homme à son ignorance, elle le libère aussi de ses passions et de ses mythes, pour le conduire sur le chemin étroit qui pourrait encore le sauver.
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266 réactions à cet article
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Votre article est tout simplement inacceptable sur le plan idéologique. Mais, ce qui serait encore plus inacceptable serait de ne pas accepter d’en débattre, justement pour des raisons idéologiques. Vos arguments ne sont pas idéologiques. Votre raisonnement est honnête. C’est celui de quelqu’un qui cherche à comprendre et à savoir, même si on lui affirme que la terre est plate, et que dire le contraire n’est pas « bien ». Je vote donc, avant même de savoir si je suis d’accord ou pas, convaincu ou pas, pour dire que cet article est « UTILE ». Car pousser à réfléchir l’est toujours. Sortir des sentiers battus, même pour y revenir ensuite, n’est jamais du temps perdu.
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@Zaboubou
« Je vote donc, avant même de savoir si je suis d’accord ou pas, convaincu ou pas, pour dire que cet article est »UTILE« . »
Vous m’expliquerez comment vous vous arrangez d’une telle position ?????
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Je l’ai expliqué. Vous semblez bien trop en colère pour être dans le débat ou dans la réflexion. Vous êtes dans le refus idéologique (et dogmatique) car ce qui est exposé vous déplaît, voire vous choque. Mais on ne démonte pas une thèse par l’ironie, ni par l’anathème. Il faudrait des arguments, et ils ne viennent pas. Doit-on toujours d’abord se demander si l’on est idéologiquement d’accord avec ce que l’on va trouver avant d’entamer des recherches ? Doit-on en censurer les résultats s’ils nous déplaisent ? C’est un peu court, et la connaissance n’avance pas ainsi. L’idée qu’une personne ayant des facultés intellectuelles limitées peut davantage s’épanouir dans une société agricole et peu instruite que dans une société ultra-complexe, ou le simple fait de ne pas savoir lire vous exclut, ne me paraît pas illogique. Que cela me plaise ou non. Ensuite, au politique et à l’idéologue de voir ce qu’il fait de cette réalité. Mais se cacher les yeux n’a jamais fait avancer personne. L’Humanisme, ce n’est pas de nier ce qu’est l’Homme, mais de le connaître bien pour l’aimer mieux et le grandir. Mais ça y est, le discours redevient idéologique ! Cherchons à comprendre, sans tabous, sans conservatisme, sans dogmes. Et nous verrons bien où la vérité nous amène. Mais ne confondons pas la recherche et la politique. Sinon, un jour, je n’exclus pas que les historiens se voient fermer la porte à certains domaines de l’histoire, sur lesquels on aurait fixé « La Vérité Officielle » (quoi ? C’est déjà fait ?).
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@ Zaboudou
Merci de votre commentaire.J’espère que dans votre esprit, ce n’est pas mon article qui est inacceptable, mais les conclusions auxquelles il aboutit, auquel cas nous serions d’accord comme je l’ai dit en préambule. Je ne demande pas mieux qu’on me prouve le contraire car je ne suis pas un évangéliste ni un prophète et je ne défend aucune idéologie ! J’aimerais mieux que mes enfants aient des perspectives moins noires.
Le problème est que j’y réfléchis depuis longtemps et que cela n’a fait que me conforter dans cette idée. J’ai peu d’espoir d’en changer maintenant, mais je ne me cache pas la difficulté de la faire partager, tant « elle est inacceptable ! ».
Pourtant, ce sera une phase nécessaire si on veut pouvoir passer « du diagnostic au traitement ! ». -
Allons allons... sans remettre la totalité de votre analyse en cause, je suggère une correction à votre modèle : l’hypothèse de la complexification exponentielle de la société.
Soit on a pu plus ou moins l’observer jusque là (si tant est que la complexification est quantifiable). Mais dire que ça va continuer n’est une assertion raisonnable que si les conditions nécessaires à cette complexification restent vérifiées.
Or dans votre analyse vous en tirez la conlusion que le taux de chômage allait tendre vers 100% et que la plupart des tâches nécessaires ne seraient plus réalisables par les êtres humains. Comment dans ces conditions pourrions-nous continuer à accumuler des connaissances sur des techniques que nous ne pouvons déjà plus pratiquer ? Comment, alors que les connaissances n’augmentent plus, pourrait-on continuer à complexifier la société ? Nous arrivons à une contradiction avec l’hypothèse de départ. Donc certaines de vos hypothèses sont manifestement fausses.
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je sais pas si le raisonnement est inacceptable (il est surtout très dur à suivre j’ai pas fait polytechnique moi !) une chose est sure : le chomage a deja explosé ! 1 personne sur 3 en France est concernée par le chômage ou l’emploi tres precaire ou la retraite etc... je suis moi-meme au chomage mais en cours de création d’entreprise (ce qui est precaire mais TRES excitant). J’ai autour de moi des personnes aussi au chomage mais qui ne sont pas pret à reprendre le boulot... tant qu’ils n’auront pas touché toutes leurs indemnités !! c’est un vrai piège. Comme le RMI, c’est un puissant anesthésiant. Je ne dis pas que c’est la panacée, mais jeter un coup d’oeil à ce qui se fait en Angleterre : on retrouve un job beaucoup plus vite ! resultat le chomage est tres bas. le pire dans le chomage à la francaise c’est qu’il faudrait un devoir en contrepartie à ce droit indispensable . A mon avis recherche d’emploi effective en alternance avec travail d’interet général. Et etre un peu plus dur en cas de refus d’offres d’emploi serieuses et bien payées.
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candide2
sans être un génieur, le bon sens nous met d’accord sur la vision pessimiste de notre société.
Il suffit de regarder autour de soi et dans le monde comment cela se passe et on voit bien que c’est pas folichon ; alors lorsque que quelqu’un comme vous me dit que l’on va vers un gouffre, une catastrophe, je suis plutôt d’accord avec lui !
et je ne me Gauss e pas de vous !
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l’exemple anglais dont on nous rabat les oreilles n’est certainement pas le meilleur à prendre les chiffres du chomage y étant truqué aussi bien qu’en france
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Vous auriez dû écrire plutôt :
> Les causes biologiques de la connerie : Pourquoi elle va exploser dans les sociétés complexes ! Votre article en est l’illustration brillante ! -
il faut aussi voir quels sont les boulots proposés en Angleterre !!
va à Londres et tu verras des pauvres hommes sandwitch assis ou debout avec une pancarte pour faire de la pub pour un magasin local !(chose qui me semble impossible en France) et a mon avis, ils ne touchent pas grand chose !!
Alors, c est bien beau de se caresser sur le faible taux de chomage anglais ou US, mais il faut voir aussi ce que ca cache ! Si, en France, il faut un taux de 4% de chomeurs mais 60 ou 70 % de travailleurs pauvres, je ne vois pas l interet ! a part faire jouir Mr Breton !! (qui lui ne risque pas d etre un travailleur pauvre)
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il y a pas qu’en angleterre (ou j’ai vécu et travaillé 3 ans) que le taux de chomage est faible, il y a le danmark, la suede, les pays-bas (ou j’ai aussi travaillé 2 ans). Ce sont pas tous des pays ultra libreaux sans filet social. Soit ils sont tous très bêtes et ils travaillent comme des buses pour un salaire maigrichon, soit on a l’humilité de reconnaitre qu’ils font mieux que nous dans certains pays, et on a la fierté de penser qu’il y a pas de raison qu’on fasse moins bien..
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Je partage tout a fait le commentaire d’Aldoo. Je rajouterai juste que tout evolue vers un point d’equilibre ou d’instabilite. Je pense que la somme des connaissances ne peut augmenter infiniment et sa croissance devrait donc se stabiliser. De meme je ne pense pas que la courbe bleu (la gaussienne des personnes capables d’apprehender certaines taches plus ou moins complexes) doit aussi croitre dans le temps. Tout le probleme est de connaitre l’evolution de ces courbes... et d’avoir un modele realiste.
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« Votre article est tout simplement inacceptable sur le plan idéologique. »
Amen !
(Et on prétend que les Musulmans sont des fanatiques irationel...)
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C’est plutôt l’idéologie qui rend cette thèse inacceptable a priori qui est inacceptable. Pour le reste elle reste à tester.
Trois remarques cependant :
1) nous ne savons pas prévoir la capacité à assimiler des connaissances nouvelles dans des environnements éducatifs permanents qui n’existent pas encore ou d’une manière embryonnaire (le droit à la formation permanente tout au long de la vie)
2) le notion de travail change, elle doit inclure de plus en plus des qualités relationnelles qui ne sont pas seulement intellectuelles ou rationnelles mais aussi intuitives et empathiques ; il n’est pas possible non plus de savoir si ces capacités sont a priori limitées et de toute manière une rationalité sans désir ni passion est certaine d’échouer dans tout ce qui concerne les échanges économiques et sociaux.
3) l’évolution des sociétés n’impliquent pas nécessairement que le travail dit productif de biens soient nécessairement au centre de la capacité à se socialiser et à s’adapter aux conditions du futur : les loisirs socialisants peuvent aussi devenir aussi, sinon plus, décisifs pour mieux vivre.
De ces remarques je peux tirer la conclusion que le pire n’est pas certain, mais il est nécessaire de l’envisager pour en réduire le risque et probablement changer la société et ses valeurs à cette fin.
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@ Sylvain Reboul
Que le pire ne soit pas certain, je l’espère autant que vous, mais je crois que pour l’éviter, le mieux serait de l’envisager !
Première remarque : J’ai parlé d’une adaptation supposée « optimisée » et on peut admettre en effet qu’elle ne l’est pas encore tout à fait, mais je nourris très peu d’espoir dans ce domaine... On peut évidemment être plus optimiste !
Deuxième remarque : Peu d’espoir là aussi : Les qualifications relationnelles seront certes toujours présentes, mais resteront limitée en nombre d’emploi et ne risquent pas d’inverser la tendance.
Troisième remarque : Là il y a peu être une piste. La technicité va permettre une production de biens à moindre coût et il n’est pas nécessaire que les gens travaillent pour être payés : On appelle ça actuellement le « traitement social du chômage », indispensable ne serait-ce que pour préserver la paix sociale. Le système pourrait -il se généraliser ?
Mais nous entrons là dans un système dangereux me semble t’il. Un monde à double humanité, une majorité à charge d’une minorité qui aurait tous les attributs du pouvoir ? Hautement explosif avec la meilleure volonté du monde : L’homme est ce qu’il est, on ne le changera pas. Il vaudrait mieux trouver un système où tout le monde ait sa place. Il faudra beaucoup de lucidité.
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Mais c’est déjà le cas (le blocage) !
On compense en attribuant les tâches à des machines en durcissant les lieux qui nécessiteraient un lien de type humain au moyens de procédés bureaucratiques.
L’explication de l’échec de TOUS les systèmes éducatifs à former (il ne s’agit plus désormais d’éduquer) est dans cet exposé d’une grande clarté.
cette course en avant vers des diplomes de plus en plus élevés et de plus en plus vides obligé ! les cerveaux n’ont pas encore tous été clonés sur le type des besoins complexes spécifiques à nos choix de civilisation : le calcul du type pile d’assiette sur laquelle on ajoute en constamment.
De même que toute une partie de la planète se retrouve inutilisée (tendance à la désertification de vastes zones) le potentiel humain est délaissé au profit d’un tout petit lot d’aptitudes en rapport avec cette complexité spécifique (complexité verticale alors que l’habileté de l’artisan se situe du côté d’une (réelle) complexité horizontale.
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« L’explication de l’échec de TOUS les systèmes éducatifs à former (il ne s’agit plus désormais d’éduquer) est dans cet exposé d’une grande clarté. »
L’échec semble surtout venir des 3 heures de télé quotidienne de gosses.. Evidement, si les parents font 35 heures...
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« Comment dans ces conditions pourrions-nous continuer à accumuler des connaissances sur des techniques que nous ne pouvons déjà plus pratiquer ? »
Comme le dit l’article, la continuite ne sera plus assuree par l’homme, ou l’homme purement biologique..
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« Je constate que les possibilités humaines de s’adapter à un milieu de plus en plus complexe sont globalement limitées par la génétique et que le chômage résulte de ce que la complexité des sociétés actuelles atteint ou dépasse cette limite. »
Alors là c’est du parfait délire !
A grands coups de diagrammes aussi impressionnants que fantaisistes, de confusions entre le biologique et le social/culturel (qui pointaient déjà à la fin du précédent article),l’inné et l’acquis, on en arrive à cette thèse (pas « candide » du tout) que la biologie explique finalement pourquoi(en raccourci) vous êtes demandeurs d’emploi...et voilà pourquoi votre fille est muette !...
On retrouve ici Alexis Carrel et ses inspirateurs...
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D’accord avec vous. Si on suit la logique de l’auteur, on devrait déjà tous être au chomage, la socitét étant devenue tellement complexe depuis l’appration de hono erectus.....
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Pour faire court, pensez-vous que cette thèse est FAUSSe ou IMMORALE ? Car ce n’est pas du tout la même chose.
Si vous pensez que dire cela est « mal », vous pouvez effectivement, comme vous le faites, le dire en deux lignes, sans autre argument que : « tiens, voilà encore un... » (suivi d’une étiquette infâmante).
Mais si vous pensez que c’est « faux », alors il vous faut démonter les arguments un à un, de façon logique et étayée. Sans colère, mais avec la volonté de trouver la vérité, quelle qu’elle soit.
De tout temps les chercheurs ont eu face à eux des gens qui disaient que leurs résultats étaient subversifs, et qu’il fallait donc brûler leurs thèses.
Discutons calmement, cherchons ensemble, sans tabous ni anathèmes, voulez-vous ?
Dire que certaines personnes, moins douées intellectuellement, souffrent davantage dans la société actuelle où les emplois leur sont inaccessibles que dans nos villages du début du 20ème siècle où ils trouvaient toujours à travailler et à s’intégrer est-il interdit ? Je pense que cette thèse n’est pas si bête et mérite d’être au moins un peu creusée (si vous le permettez !), serait-ce sous les quolibets des « lanceurs de cailloux modernes » !
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@Zaboudou
« pensez-vous que cette thèse est FAUSSe ou IMMORALE »
Le problème n’est pas là, vous êtes mal engagé, désolé. La thèse de l’auteur n’est ni fausse ni immorale (d’ailleurs la morale n’a rien à voir là-dedans) : elle est mystificatrice.
Elle repose sur l’idée ,qu’aucun généticien et/ou sociologue ne considérait comme valide scientifiquemment, à savoir que le statut social , la culture,l’intelligence, etc...seraient dépendants de la biologie, des capacités génétiques, et non pas de l’héritage social, de l’histoire,des circonstances, etc...cette thèse est ancienne (Galton au 19°s.etc...), elle prend ici un aspect faussement scientifique.
Après tout, il y eu bien certains biologistes nazis qui se sont prêtés à la propagande officielle pour « démontrer » l’inégalité des races...Informez-vous, de grâce.
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Il est à craindre que vous ayez raison
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@ zen, de même, vous posez comme postulat que l’intelligence n’est que culture (héritage social, circonstances, etc.), ce qui est également mystificateur. Il ne devrait même plus exister ce genre de débat binaire, du type : tout est culture versus tout est inné. La mesure de l’intelligence fait sens et, de même que la taille d’une population se distribue sur une courbe de Gauss, les aptitudes intellectuelles obéissent aux mêmes lois, c’est un constat, pas une théorie, la thèse de l’auteur n’est donc, à mon sens, ni scandaleuse ni fausse.
MAIS, car il y en a un, je conteste cependant un point clé de l’argumentation de l’auteur (que j’apprécie beaucoup par ailleurs, pas de méprise, please). Lorsque vous dites : « Cette courbe en cloche est fixe dans le temps sur son échelle horizontale », à propos du degré de complexité auquel peut accèder une population, je pense que vous mésestimez l’effet d’apprentissage d’une tâche complexe. Autrement dit, le cerveau, tel un muscle, peut accéder à la maîtrise de situations de plus en plus complexes, impliquant de bonnes aptitudes en facteur G (capacité d’abstraction). Un seul exemple, l’automobile, conduire n’est pas un jeu d’enfants à la portée du premier crétin venu, et pourtant si. L’aptitude spatiale, cruciale pour conduire, peut se développer si elle est entraînée (c’est même très spectaculaire). Cette « case-là » prendra le relais et palliera une intelligence limitée par ailleurs.
C’est donc le signe à mon sens que justement si, la courbe d’aptitudes se déplace sur son axe horizontal, par paliers « collectifs » pour suivre la complexité de l’environnement. Même si oui, l’idiot du village reste sur le bord de la route. A moins de 70 de QI c’est vrai qu’on est mal aujourd’hui, mais c’est environ 2% de la population, ça n’explique donc pas l’augmentation du chômage selon la théorie de Candide.
Deuxième interrogation pour l’auteur : la parcellisation des tâches permet à tous de participer avec ses moyens intellectuels à des projets de plus en plus complexes. Si le chômage augmente ce n’est pas parce que la parcellisation est devenue inopérante au regard de la complexité du travail, mais parce que la parcellisation est donnée à d’autres individus, loin de l’Europe, payés moins chers, le problème est donc économique et stratégique plus qu’intellectuel.
Merci pour votre article et au plaisir de vous lire de nouveau
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@Dominique
« tout est culture versus tout est inné »
Je suis parfaitement d’accord avec cette proposition, l’être humain est le produit de l’interaction des deux facteurs(non mesurables).J’ai simplifié pour mettre l’accent sur ce que l’auteur néglige totalement:le facteur culturel, historique, la contingence....
Je vous raconte une histoire : dans une famille paysanne trés modeste en 1950, il y a six enfants, destinés à être eux-mêmes agriculteurs ou ouvriers (il n’y avait pas d’autres « destins » sociaux à l’époque dans ces conditions).Le dernier est incité par son instituteur à entrer en Collège, qui s’ouvrait seulement aux classes modestes (Cours Complémentaire, disait-on).Il est entré en internat (cela arrangeait la famille, qui vivotait,) et de fil en aiguille a fait des études longues.
Quelques années plus tôt, il manquait cette chance, comme ses frères et soeurs, ni plus intelligents ni plus bêtes que lui (j’aurais même tendance à penser : plus intelligents sur bien des points, mais l’intelligence est multiforme...)
Ce parcours scolaire est-il dû aux gènes ou surtout à une part de chance , de circonstances, beaucoup de travail... ?
Ce petit dernier, c’était moi.Mais j’aurais pu être plombier-zingueur (pourquoi pas ?), ouvrier chez Renault (je l’ai été un temps pour payer mes études) ou tout ce que vous voudrez...peut-être chômeur si je n’étais devenu fonctionnaire...
Extrapolez comme vous voulez...Ce n’est pas du Bourdieu (encore que...), c’est du vécu.
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zen
candide2 serait un mystificateur ? vous n’êtes peut-être pas assez zen pour écrire ça ?
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Merci de votre réponse Zen et zen. Vous avez dit le mot clé : un destin c’est une suite « d’interactions », qui tiennent d’autant mieux le déterminisme à carreau qu’un instituteur éclairé s’en mêle, ça c’est notre valeur fondatrice (ou ça l’était je ne sais plus trop...).
A propos d’influences professorales, je conseille à tous un recueil de témoignages d’élèves, aux éditions Flohic, « Mémoires d’élèves » (1995 ou 96 je ne suis pas sûre), bouleversant et beau.
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j’ai eu le même parcours que vous, sauf que chez nous on était 7 enfants...
Les arguments de dominique sont « aussi » très intéressants, comme ceux de candide2, c’est pour ça que Zaboutou a vôté positif. Il est plus zen que vous et moi...
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@parkway
La « zénitude » est compatible avec la pensée critique informée...
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@Zen
« Je suis parfaitement d’accord avec cette proposition, l’être humain est le produit de l’interaction des deux facteurs(non mesurables).J’ai simplifié pour mettre l’accent sur ce que l’auteur néglige totalement:le facteur culturel, historique, la contingence.... »
L’acquis et l’inné sont 2 facettes d’une même expression : La destinée. Et celle-ci ne nous donne pas beaucoup de liberté à moins de se confondre avec elle.
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Trois grands pôles d’interaction, à mon avis :
- biologique
- psychologique
- social ... autant dire que l’on se situe dans le domaine des phénomènes complexes. -
j’ai comencé la lecture de cet article avec une sorte d’appréhension, il me semblait au depart reposer sur un postulat ideologique douteux soit que chaque individu n’est pas capable de s’adapter quelque soit les moyens qu’on lui donne, à une société de plus en plus complexe ,et que cela est scientifiquement demontrable. Cela remet en question pas mal de chose : l’homme maitrise t il l’evolution de la société ? Peut il influencer cette évolution ? Pourtant même si cela m a d’abord semblé moralement dérangeant,« mal », en y réflechissant, ce point de vue inhabituel est interessant Dommage que l’auteur qui explique si bien le probléme ne propose aucune solution
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@ fanpat « Dommage que l’auteur qui explique si bien le probléme ne propose aucune solution ».
Votre question était inévitable, merci de l’avoir posée le premier :
Je propose un diagnostic : pensez-vous qu’on puisse proposer un traitement si le diagnostic n’est pas confirmé et accepté par le malade ? Quand le professeur Montagnier a découvert le virus du SIDA, a t’il donné le vaccin qui allait avec ? Combien de travail collaboratif faudra t’il encore pour trouver un traitement ?
Je dis en conclusion que si il y a une solution, elle ne relèvera pas de la compétence d’un seul homme. Je crois sincèrement que si solution il y a, elle obligera à des remises en question profondes qui ne sont pas prêtes d’être acceptée aujourd’hui !
Déjà que pour le diagnostic ...
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Je vous remercie de cette réponse . Il est grand temps d’ exposer en premier ce qui ne va pas clairement. Puis, seulement après ,faire vérifier ce qui a été trouvé . LA SOLUTION SUIVRA ; Et ceci dans tous les domaines.
Mais, cela va déranger nos technocrates qui devront accepter de nous avoir mis dans la merde avec leur très grande intelligence ,si inadaptée aux problèmes Humains .LA EST NOTRE PROBLEME : nos énarques se prennent pour des êtres infaillibles qui trouvent les meilleures solutions et le plus rapidement .Mais, ce sont de très bons administratifs qui n’ont pas accès de par leur formation à la « connaissance » du vrai chef , qui lui va guider « son » peuple , et c’est la cause de notre place en position de faillite réelle donc de chomage, pour la France.
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Je suis complètement votre raisonnement .Je ne lui trouve pas de failles et il va très bien avec ce que tout à chacun exprime :« nous allons dans le mur » , sauf que dans les sociétés primitives , l’homme était moins évolué que maintenant en conscience .
J’ ai cessé toute activité pour suivre « mon idée » un peu plus librement,je me suis remis pas très prudemment sur des études de textes . Et votre conclusion, je ne la partage pas actuellement .Le raisonnement POUR TROUVER LA SOLUTION AU CHOMAGE ,ne devra pas être scientifique au sens où tous ces polytechniciens l’ expriment, sinon, nos « super-intelligences » auraient deja exposés des solutions possibles. Il est question d’ accepter « ’politiquement »’ que certains êtres possédent des possibilités plus importantes que tout à chacun, ces êtres sont des « chefs » pour certains mais , pour moi, ce sont des « VISIONNAIRES ».Ils possédent cette faculté et passer par eux ,avec tous leurs petits defauts ,serait pour moi, LA SOLUTION . Bien sûr, nos technocrates devront se mettre sous leurs ordres ,il leur faudra de l’humilité ... Dans ma jeunesse et ma vie professionnelle , j’ai pu fréquenter les deux espèces : chef et visionnaire ainsi que les technocrates et énarquiens , ils ont leurs qualités MAIS CHACUN A SA PLACE DANS LA SOCIETE . Une nouvelle société pourrait arriver avec de nouvelles compétences et moins de problèmes de chomage.Cette société ,si j’en crois certains proches devra être plus « juste » , au sens plus Vraie, plus harmonieuse, et élégante , c’est à dire que les êtres cesseront de toujours tout ramener à eux. le « moi-je centre du monde »devra céder la place au Bien de l’Ensemble. On peut expliquer « scientifiquement » que tous ceux qui ont concourus à nous mettre dans notre position ne vont pas se vanter dans quelques temps de leur« » exploit« », ils devront arreter leurs vantardises devant certaines conclusions difficiles ...ceci devrait faciliter leur « humilité » .
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L’ensemble de votre raisonnement, et les courbes sur les graphiques, montrent toujours une répartition des tâches et une répartition des compétences qui ont la même hauteur. Je ne suis pas certain de ce petit détail.
En effet, j’imagine que même dans une société qui se complexifie de plus en plus , il reste toujours des tâches qui requièrent peu de compétences. Ainsi, votre coubre de répartition des tâches au lieu d’uniquement glisser vers la droite avec le temps aurait tendance à s’applatir en glissant vers la droite. Ce qui n’enlève pas au raisonnement, mais modife certainement les chiffres.
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@ tdm
Je comprends ce qui vous perturbe : J’en ai brièvement donné l’explication : La courbe de Gauss exprime des %, et est « normalisée », c’est à dire qu’on prend pour unité de dispersion (le fait qu’elle soit plus ou moins écrasée), l’écart type de la population étudiée (qui est la moyenne de l’écart à la moyenne). De ce fait, toutes les courbes ont la même forme : même hauteur, même dispersion.
Votre réserve est néanmoins pertinente : il n’y a pas superposition entre le nombre des tâches et le nombre des individus. On ne peut parler qu’en terme de pourcentage, mais comme vous l’avez bien vu, cela ne change en rien la « tendance » qui va vers la rupture !
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D’accord avec vous pour dire que ces courbes en pourcentage, ont toutes la même hauteur, dans leur unité. Mais un parle bien là de nombre de tâches et de nombre de personnes. Et ces nombres doivent être comparables afin de pouvoir comme vous le faites superposer les courbes et en déduire des différences correspondant à la proportion de chômeurs.
Je reste persuadé que vous faites erreur en considérant des courbes de même hauteur sur un même graphique avec la même unité.
De plus, je pense aussi que la courbe de répartition des compétences a tendance à s’applatir et à se déplacer vers la droite aussi. En effet, il est plus aisé d’acquérir des connaissances à notre époque et il est de même plus aisé d’acquérir des compétences plus pointues à notre époque, simplement parce que ces connaissances (bases des connaissances) existent.
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@ Candide 2
1. Les révoltes des « inadaptés » et des sans-emplois n’a pas attendu une complexification de la société. L’Histoire en est remplie avant-même le Moyen-Age (cf histoire romaine). Le chômage n’est pas un phénomène récent. En suivant votre raisonnement, l’invention de la roue fut aussi une menace pour l’emploi, ce qui n’est pas tout à fait inexact ! Mais Vous confondez tâche et emploi, vous mélangez les notions.
2. Non, chacun ne doit pas se cantonner à un certain nombre de tâches utiles pour la société. Un être humain est humain, ce n’est pas un robot. Son existence ne se résume pas à être un producteur et un consommateur, même s’il vous est insupportable de l’admettre.
3. Vos exemples (sténodactylo...) enfoncent des portes ouvertes. Finalement, vous énoncez ce que tous savent : la division du savoir entraîne la division du travail et nécessite une adaptation aux nouvelles réalités.
4. Vous parlez de l’intelligence, comme si elle était unique. Or il y a plusieurs formes d’intelligence : intelligence verbale/linguistique, l’intelligence logique/mathématique, l’intelligence visuelle/spatiale, l’intelligence interpersonnelle, l’intelligence intrapersonnelle, l’intelligence corporelle/kinesthésique, l’intelligence musicale et l’intelligence naturaliste. Plusieurs chercheurs de renom (pas seulement Howard Gardner) ont souligné ces formes d’intelligences. Le QI ne constate qu’une moyenne et a été dépassé par le QE. Si vous favorisez un type d’intelligence qui n’est pas partagé par les autres, alors oui, vous en faites des inadaptés dans VOTRE SOCIETE.
5. La loi de Moore n’est pas éternelle. Elle sera remise en cause lorsque les connaissances ne pourront être doublées tous les 15 ans.
Quelles sont les causes du chômage ?
a. Division du savoir = division du travail. Donc nécessite une réorientation du personnel inadapté aux anciennes méthodes et outils de production. Cela se fait par la formation. Et oui, on sera conduit à nous former pendant toute notre vie, car les sociétés évoluent effectivement de plus en plus vite. Des professions vont disparaître, et d’autres apparaîtront. En période de mutation, certains s’adapteront plus vite que d’autres, mais tous ont leur place.
b. Augmentation du travail salarié. Le salariat progresse ; il y a de moins en moins d’indépendants, donc un accroissement du potentiel de chômeur.
c. Augmentation du travail salarié des femmes. Si les femmes ont toujours travaillé (cf Histoire économique et social de la France, Braudel-Labrousse), elles se sont aussi de plus en plus tournées vers le travail salarié. Donc, augmentation potentiel du chômage, que nos sociétés n’ont pas encore pu digérer.
d. Suppression du service national (mesure politique, non biologique) = augmentation du chômage des jeunes. On peut encore trouver de nombreux exemples de ce type.
e. Recherche absolue du profit et montée de l’individualisme par les détenteurs de capitaux = licenciements massifs sous l’impulsion des actionnaires. Certes, augmentation de la productivité, mais aussi augmentation chez les salariés de maladies diverses, dont le coût est supporté par l’ensemble de la société (et que dire de leur état physique et psychique !!!).
f. Nécessité du chômage pour exercer une pression à la baisse sur les salaires. Bref, mise en concurrence des salariés.
g. Etc.
Vraiment, vous vous enfermez dans un système clos qui mélange concepts et notions. Mais ne vous inquiétez pas, la Scientologie procède de la même manière : la science explique tout et nous ne sommes que des robots.
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Faux au moyen-age avec l’apparition des armures complexes en provenance d’italie de nombreux crocheteurs c’est à dire ceux qui faisaient la maille des cotes de mailles se retrouvèrent sans emploi et allèrent grossire les rangs des (ah non la crampe de mémoire !!!!
) bref ils faisaient dans la jacquerie (aie pas tapper)...
Schroen
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Excuse moi mais il me semble qu’il va y avoir de plus en plus de vieux à torcher, et qu’il n’est nul besoin d’avoir fait polytechnique pour ça. Nos sociétés ont surtout besoin d’humanité, de contact interpersonnel, de proximité, de chaleur. C’est une source d’avenir et d’emploi énorme que ces services ou la part d’humanité constitue la valeur ajoutée.
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Et voilà les Emplois de services de proximité peu payés et à temps partiel.Mais souvent en partie souvent payé par la collectivité à travers les réductions d’impot ce qui est un autre débat ...
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Ce qui m’arrête, c’est cette idée d’une évolution comme déconnectée des limites de l’humanité même (selon l’auteur, cette évolution est « exponentielle ») Je ne vois pas les capacités intellectuelles de l’homme comme « infinies », personnellement, et vous ? On imagine que ces capacités sont aussi en constant progrés, mais sur un laps de temps conforme au temps « biologique » de l’évolution humaine, c à d en comptant en milliers d’années...
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Démontrer savamment, que l’on ne fait d’un âne un cheval de course, me parait une évidence. C’est politiquement incorrect, c’est dérangeant, mais tellement vrai.
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@ Jack
« Démontrer savamment, que l’on ne fait d’un âne un cheval de course, me parait une évidence »,dites-vous
C’est à peu de choses prés le genre d’affirmation que l’on retrouve dans un trés célèbre traité scientifique : « Mein Kampf » ou dans Alexis Carrel ,fervent de Pétain :« L’homme cet inconnu ». Je peux vous fournir des extraits.
Assimiler les performances animales aux capacités humaines a toujours été le fond de commerce de la pensée biologisante et raciste (à prétention scientifique). Lisez Poliakov ou « Biologie et culture » du Dr et généticien C.Ruffié.
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Finalement, vous dites : « avec le progrès technique, il y a moins besoin d’emplois peu qualifiés, donc plus de chômage ». C’est à la fois exact et bien connu. Ca n’a rien de nouveau, et n’a pas besoin de modèle, ni de lois de Gauss.
La statistique ne consiste pas à postuler des lois de répartition et voir ce que l’on peut en faire, mais à observer des faits et en déduire éventuellement des lois. Cela manque à votre article à la fois pour le justifier et le quantifier.
Comme il n’a pas de « base scientifique », je le critiquerai seulement sur les « principes ».
Un : rien ne prouve que la « compétence » de l’humanité soit stable dans le temps. Aujourd’hui les deux tiers des français travaillent dans un bureau, alors qu’il y a 200 ans seuls 10% savaient lire et écrire.
Deux : rien ne prouve qu’il n’y ait pas de mécanisme d’auto-régulation, qui limite le progrès quand la main d’oeuvre disponible est plus abondante et moins solvable.
Trois : rien ne prouve que les tâches peu qualifiées soient encore effectivement limitées. Je vous rappelle la thèse d’Alfred Sauvy : le progrès technique a transformé les paysans en ouvriers, puis ceux-ci en « cols blancs » ; quand il n’y aura plus besoin de cols blancs, ils deviendront domestiques pour les concepteurs de machines. Aujourd’hui, on appelle cela les « services aux personnes » et « emplois de proximité ».
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Je ne suis pas du tout d’accord ni avec vos conclusions ni avec votre raisonnement. Vous avez utilisé plusieurs hypothèses que je trouve contestables. Parmi les plus évidentes :
- La capacité d’abstraction des hommes est fixe. Elle a évolué rapidement, puis a ralenti, mais comment affirmer qu’elle est désormais statique ? Au contraire, elle continue d’évoluer.
- L’évolution de la complexité des sociétés est indépendante (notablement plus rapide) de celle des hommes qui les composent. Là encore, le raccourci est très rapide. Il me paraît à moi évident qu’un processus de rétroaction agit entre les deux, et qu’ils sont intimement lié l’un à l’autre.
- La complexité des sociétés est étroitement liée (au point de s’y confondre dans la pluspart de vos paragraphes) à la connaissance scientifique. La machoire m’en tombe. Certes l’accumulation du savoir scientifique est en pleine explosion, mais d’une part l’apport principal de la science à la société c’est justement la simplification des tâches, et d’autre part vous mettez à la poubelle toute la complexité née des interactions sociales (le moteur de l’économie du service).Ce ne sont là que les premières objections qui me sont venues à l’esprit. J’arrête ici pour éviter un commentaire trop long, mais votre raisonnement me semble complètement faussé sous d’innombrables facettes et réduit votre article à un exercice de style au mieux ennuyeux.
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J’ajoute
Vous parlez de la machine à tisser. Elle était connue en Angleterre, pourtant une grande partie de l’industrie textile a été délocalisée aux Indes pour diminuer les coûts de production. Source : La révolution industrielle (1780-1880) de Jean-Pierre Rioux, Points Seuil Histoire.
Ce n’était pas encore la Mondialisation. Aujourd’hui, il faut prendre en compte la mondialisation dans l’explication du chômage. Une grande partie de ce dontles sociétés occidentales est produite dans des pays où les coûts de production sont faibles. Le système bénéficie d’un transport bon marché et des lois de l’OMC. Rien de biologique là dedans. Que le prix du transport augmente considérablement, ou que la pollution générée par ces transports soit prise en compte par les économistes (impact de la pollution sur la santé, par exemple) alors les lieux de production se rapprocheront des lieux de consommation.
De même, qu’on rende à certains emplois non pourvus des salaires attractifs (ex : ce qui a été fait pour les éboueurs), alors le chômage diminuera. Il faut que travailler soit plus rentable que de rester au chômage. Rien de biologique là non plus.
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Chômeurs, rassurez-vous,déculpabilisez-vous, c’est à cause de vos gènes...
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Vous oubliez tous les emplois non-techniques dans cette étude. Ces emplois ne subissent pas du tout la même complexification. Par exemple : vendeur, artiste, animateur, tous ces emplois ne sont pas plus complexes qu’il y a 1000 ans.
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Selon vous l’augmentation de la complexité entraînerait quoi qu’on fasse inéluctablement une augmentation du chômage. Pourtant le taux de chômage n’est pas le même dans tous les pays. En Norvège par ex. il descend depuis plusieurs années jusqu’à devenir pratiquement inexistant et ce malgré une immigration, majoritairement en provenance de l’Europe de l’est, croissante. Je ne pense pas que la complexité norvégienne soit moindre que la nôtre.
Vous parlez de la répartition de la « complexité maximale accessible » dans une population homogène donc théorique. L’homogénéité de la population dans les pays européens me semble un leurre.
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L’analyse du comportement des hommes dans la société est toujours fascinante. Contrairement à ce que vous indiquez, toutes les sciences sociales et humaines ne se basent pas sur des a priori. Au contraire, elles se rationalisent de plus en plus, et l’utilisation d’outils mathématiques permet des modélisations très intéressantes (le danger n’est pas dans l’a priori des chercheurs mais plutôt dans la demande qui peut être orientée par celui qui demande ou finance l’étude...).
Comme d’autres intervenants, je suis en désaccord avec un certain nombre de vos postulats de bases, qui biaisent l’étude elle-même. Je ne rentre pas ici dans le détail faute de temps, mais cela diminue l’attractivité de l’étude qui pourtant mériterait d’être approfondie.
Un dernier commentaire sur la validation de votre modèle. Je suis sans doute un scientifique vieux jeu, mais j’aime voir dans un nouveau concept quelques détails méthodologiques simples : quelle est mon hypothèse, comment puis-je la démontrer, quels sontles éléments qui prouvent ou contredisent le modèle, quelles sont les limites, comment est-ce applicable etc... Bien sûr, on ne peut résumer en 1 page une étude scientifique, mais il manque quelques éléments de validation expérimentale du modèle.
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Partons du postulat très contestable que fait l’auteur de cet article et démontons son raisonnement :
1 « La capacité d’abstraction » et l’intelligence sont d’origine biologiques (génétiques).
2 Avec la complexification de notre société, seul les personnes possédant « les bons gènes » peuvent trouver un emploi. Cette situation va s’amplifier.
3 Le chômage va augmenter.
Rappelons-nous que les être humains se reproduisent et transmettent leur patrimoine génétique.
Un être humain intelligent a plus de chance de séduire une personne du sexe opposé.
Si on ajoute à cela le fait qu’un chômeur perpétuel à encore moins de chance de se reproduire (il est moins attractif pour une personne du sexe opposé), on arrive à la conclusion que l’évolution va favoriser les personnes le plus intelligentes.
Ainsi, en partant du très contestable postulat de l’hérédité de l’intelligence, on aboutit à la conclusion que l’humanité devient de plus en plus intelligente et qu’elle peut donc s’adapter au marché de l’emploi.
Si on part du postulat inverse, « l’intelligence est un caractère acquis », c’est l’effort d’éducation de la société qui nous mènera à la même conclusion.
Par conséquent, peu importe d’un point de vue économique de savoir si l’intelligence est un caractère génétique ou culturel, dans lesdeux cas l’humanité progresse et s’adapte à la complexification de la société.
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D’habitude, je suis d’accord avec vous mais là, je vous invite avec grand plaisir rencontrer mon beuf...
C’est l’archétipe meme de l’abruti le plus profond (tuning + foot avec une 206 GR diesiel et le PSG) son parcours scolaire est une blague : raté 2 fois son BEP collectivité puis 2 fois son CAP ouvrier boulanger en CFA avant d’apprendre qu’il était allergique à la farine...
Non de plus les seules femmes qui a levés sont... regarder strip tease sur la 3... Alors bien sur un gène ressessif pourra pt être faire sortir de ses gamètes un génie mais j’suis comme saint thomas je crois que ce je vois...
Schroen
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Bon là, j’ai mal à la tête, je retourne bosser ça va me décontracter les neurones car j’ai les synaspes en syncope après ce fil des plus intéressants mais il faut bien l’avouer pas très abordable...
Schroen
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Trois petites questions me viennent à l’esprit. Je ne suis pas un prodige des maths mais en réfléchissant un peut.
La connaissance humaine est un phénomène cumulatif donc suit une loi exponentielle.
Soit mais si la connaissance est de plus en plus complexe, on peut supposer que de moins en moins de monde est capable d’en faire augmenter la complexité, non ? Donc dans ce cas en quoi l’évolution est exponentielle ? Il y aurai dans ce cas une sorte d’asservissement de la complexification de la société sur sa capacité à la comprendre ?
Je pense également que l’homme créer des outils qui simplifie la complexité de la société. De son point de vue, la complexité de la société est simplifié donc abordable, non ?
Dans ce cas le défit serait d’être capable simplifier la complexité de la société avec la même vitesse que cette complexité augmente, non ?
Vous supposer que l’homme est déterminer génétiquement ! Il me semble que nous commençons à comprendre la génétique. Peut être que cela semble immoral aujourd’hui mais en quoi l’homme ne pourrai pas se transformer génétiquement en quelque chose capable d’appréhender la complexité croissante ?
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@Candide2
Eh bien merci à vous de nous apporter ce point de vue...
D’abord, je suis d’accord avec vous pour :
« Le génie d’avant devient soit un être normale aujourd’hui où un être déconnecté » En faite ma conviction est soit le génie devient normale ou bien qu’ils deviendrait fou car la somme des connaissances le fairaient chavirer vers la folie.
« la complexité est en marche et la population ne suit pas » Pour cela un exemple simple, l’impossibilité pour moi de postuler pour un poste supérieur à mes capacités, et même avec une bonne formation.
« Les tâches simples vont tous se mécaniser/informatiser » Les machines remplacent la main d’oeuvre en agriculture, dans l’industrie et bientôt dans certains services avec l’informatique .
Sinon revenant à votre hypothèse, il y a un point que vous omettez de décrire c’est la reproduction de la population. Le problème est bien là, si la masse se reproduit au niveau inférieur de la compléxification, il y a comme une dichotomie entre la société complexe et la population. Et ce constat va mener surement vers l’implosion du systeme.
La question qui me vient à l’esprit est quel est le point déquilibre entre la société complexe et le niveau de la population pour que cela reste viable ?
Je crois que des études dans ce sens doivent être lancées, si les dirigeant/élites veulent éviter le chaos.
cordialement,
erdal
PS : Je constate malgré moi un eugénisme intellectuel à cause de cette société complexe ( darwin a oublié dans sa théorie la selection via l’intelligence).
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Pour reprendre ce qu’à dit IP:xxx.x7.141.147, en espérant ne pas me trompé dans l’interprétation.
Si on considère que Connaissance Humaine = Nombre d’individus X Connaissance Moyenne
Le fait est, que l’effectif de connaissance « supérieure » ayant tendance à tendre vers une « peau de chagrin », sa contribution à la somme totale devient de fait une « peau de chagrin » aussi
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Ce qui me paraît paradoxal dans cette affaire, c’est que, sans doute inconsciemment acquis à la théorie de l’auteur, les parents poussent leurs rejetons à plus d’études, cette (louable) attitude ayant pour conséquences : un, le désintérêt de la population pour les travaux réputés « simples » (plomberie, boulangerie, batiment...) deux, le chomage pour les candidats aux tâches dites « complexes », trois un afflux de candidats étrangers (plombiers polonais) pour assumer les besoins élémentaires de la société laissés vaccants par les autochtones.
Mais je veux aussi féliciter l’auteur de l’article pour la réflexion qu’il nous propose, même si comme Zen je n’approuve pas le principe de la théorie.
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Plusieurs de vos hypothèses me dérangent, je ne pourrais pas toutes les énumére et d’autres commentateurs (Tristan Vazlmour particulièrement )s’en sont chargès. En voici une que je n’ai pas vue citée : vous postulez que le chômage résulte d’une simple asymétrie entre l’offre de travail ,qui est et sera de plus en plus complexe, et la demande, qui n’a qu’une faculté d’adaptation limitée.
N’avez vous par exemple jamais pensé que tout simplement la QUANTITE de travail disponible puisse être structurellement inférieure à la demande, et ce justement en raison du progrès scientifique et des avantages comparatifs des différents pays ???
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La projection que vous faîtes du monde moderne me paraît être juste surtout en la comparant à la description (nostalgique ?) de la société traditionnelle, c’est à dire, et comme vous le faîtes judicieusement remarquer, les hommes de cette époque avaient des tâches le plus souvent très simple à effectuer mais le plus important pour moi, c’est qu’elles étaient faites non pas pour le besoin matérielle lui-même mais qu’elles se rapportaient toutes à des fonctions symboliques adaptées aux capacités de chacun (évidence que abordez sous le prisme génétique mais qui en réalité est beaucoup plus profond que cela). L’homme, à son travail, ne devait pas se perdre ou se confondre avec celui-ci (et donc n’avait pas la volonté obligatoire d’améliorer son outil ce qui à engendrer une certaine stabilité du progrès technique où en tout cas une évolution lente) car l’énergie dépensée était en réalité faite par et pour les percepts religieux et c’est donc le spirituel qui en était le premier bénéficiaire : Dieu était le seul horizon de l’homme qu’il ne devait pas perdre en se pervertissant par l’attirance de son travail et de son outil. La modernité et son progrès technique ont inversé progressivement le fond et la forme, le travail donc l’outil donc la technique est devenu le seul projet commun à l’humanité (en commençant par l’occident) car celui-ci s’est en même temps délié de sa fonction essentiel en supprimant par là sa raison d’être. Les conséquences de cette coupure sont assez bien exprimées dans votre texte : Un décalage exponentiel entre les facultés de l’homme et son outil sans cesse amélioré et il est bien entendu impossible qu’il en soit autrement tant l’attelage est parti aux grands galops sans personne pour lui indiquer le chemin et le ralentir.
Le seul bémol, c’est votre conclusion qui induit une confusion puisque vous faites un appel à la science alors que c’est elle qui a rendu possible ce constat d’échec et à l’intelligence de l’homme alors que vous en donnez les limites par ailleurs.
La mienne sera très simple, pour que cette fuite en avant s’arrête il faut qu’elle rencontre un obstacle et celui si ne sera pas d’ordre matériel.
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sans remettre en cause le coeur de l’article votre résultat me parait faussé car vous ne prenez pas en compte certain parametre, par exemple Durant tres longtemps, il n’y avait pas d’innutile parceque tout simplement leur survie n’etait pas assurer, et pas parcequ’il y avait du travail pour eux
de plus vous négligé un parametre important, l’avancé scientifique obéis a la loi du marché on ne met une invention sur le marché que si elle est rentable ET que ce qu’elle remplace a été amortit (le meilleur exemple est celui des format vidéo, on sort un nouveau format lorsque les machine necessaire a la production du précédent ont au minimumu déga gé un bénéfice)
Ensuite vous partez du postulat qu’il est necessaire de comprendre la technologie pour l’utilisé ce qui est faux
Et enfin votre théorie de doublement tout les 15 ans est valable si et seulement si la quantité de chercheur qui réflechissent a un probleme est elle aussi exponentielle, or ce n’est pas le cas car d’apres vous cette quantité est limité par l’acroissement de la population
En conclusion, votre article est interessant mais peu pertinent, trop de parametre ne sont pas pris en compte ce qui rend les résultats incoherent avec le modèle humain étudié et la réalité des fait dans les siècle précedent
Une simple étude du passé vous aurait prouvé la non validité de votre thèse
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Eh Popov, il fo retour nez @ l’e-colle !!!
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« Durant tres longtemps, il n’y avait pas d’innutile parceque tout simplement leur survie n’etait pas assurer, et pas parcequ’il y avait du travail pour eux »
N’importe quoi ! Et l’Eglise, elle faisait quoi ? Elle se tournait les pouces ?
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Votre approche me parait bonne mais le raisonnement et les conclusions un peu bancales :
1/ Vous faites l’hypothese que l’intelligence ne peut pas s’adapter, ce qui n’est pas justifié. L’« intelligence » n’est que tres peu correlée a notre patrimoine génétique mais plutot a l’expression contextuelle de notre potentiel cérébral.
2/ Vous faites l’hypothese que la complexification de la société est une fin en soi ! Je ne pense pas, elle n’emerge que si elle assure une meilleur stabilité et survie de l’espece ce qui n’est pas garantie si l’intelligence humaine ne s’adapte pas. Il faut donc inverser la causalité, la complexité sociale n’est possible car l’homme est capable de s’y adapter.
3/ Une meilleur analogie biologique serait que le chomage est « structurel » ou « physiologique » a l’instar de beaucoup de nos cellules qui dorment et ne foutent rien de leur journee (quiescent) ou les cellules qui crevent parce qu’en exces (apoptose) pendant que d’autres métabolisent a donf. Le chomage n’est donc pas un défaut d’adaptation de l’homme mais une adaptation sociale qui ne fait pas le bonheur de tout le monde.
4/ D’ailleurs grace a cette accroissement de la complexité sociale correlée avec une technicisation qui a pour but de dompter notre environnement, il est fort a parier que l’état stable (nous sommes actuellement en phase de transition un peu turbulente) d’une société humaine technicisée soit une société ou tous les individus sont au « chomage » !!!
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Bonjour,
Pardon de m’immiscer dans ce débat scientifique peut être à l’excès (je pense même scientiste)... N’avez vous pas l’impression que toute ces théories relèvent du discours sophiste en ce que sans le dire et même en l’ignorant totalement, elles partent d’un postulat « fort répandu » mais à mon sens probablement et on l’espère, faux :
à savoir que l’homme serait fait pour le travail, partant pour l’argent, pour la science ou la connaissance et bien sûr pour le sabbah...
Pour celui comme moi qui pense la réciproque, la démonstration de Candide2 est intéressante autant qu’un divertissement pour l’esprit et un moyen de gérer la rareté entretenue (pas pour tout le monde)...
Cette démonstration accepte dans la plus grande indifférence -indolence- la loi de l’offre et de la demande (certes qui nous est assénée depuis très longtemps)... cette même loi qui décrète que plus les travailleurs sont interchangeables plus la valeur de leur travaille est proche de zéro (travailleurs pauvres).
Chacun sait qu’il pourrait en être tout autrement ;et s’agissant de la complexification subie plus que choisie... nos contemporains n’ont pas conscience le plus souvent que depuis toujours et jusqu’à il y a 200 ans, on mourait dans un monde tout à fait identique à celui où on était né, même et rarement à 80 ans, en l’absence de tout progrès ou presque... Il n’y a pas de raison de penser qu’ils étaient beaucoup plus malheureux que nous (je ne parle pas de certaines conditions en effet répandues et douloureuses, mais pas forcément liées à l’absence de progrès techniques ou de complexité)...
Cordialement.
Marc P
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Je souscrit volontiers à votre raisonnement, mais il a une lacune : « et bien sûr pour le sabbat... »
C’est justement parce que l’homme a perdu de vue ses origines spirituelles qu’il a cru bon les retrouver dans l’aveuglement du travail et de ses conséquences. Son activité matérialiste apparente a toujours été, dans les sociétés Traditionnelle, un prétexte à suivre des rites d’un ordre supérieur d’où une évolution lente puisque le but de l’existence ne se trouvait pas dans le travail lui-même. Et l’exemple de la progression technique occidentale inversement proportionnelle à la perte de sens (spiritualité) de sa civilisation est une indication de cette course folle qui mène au néant.
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Bonjour DEALBATA,
J’adhère souvent à ce que vous essayez de faire passer d’une manière et dans une forme originale... même si je ne vois pas bien d’où vous parlez et même si je serais moins polémiste il me semble... Ce que j’ai dit doit comporter plus d’une lacune et merci d’en avoir signaler une...
Bonne journée !
Marc P
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Bonjour à vous Marc P,
je sais, je peux paraître prétentieux sur certaines de mes remarques ou acide et tranchant pour d’autres mais elles correspondent à une certaine forme d’agacement quand je vois ce cirque mal éclairé avec tous ses numéros improvisés, ses dompteurs sans maîtrise, ses tigres sans rayures et ses otaries qui se prennent pour des phoques sous ce chapiteau qui commence à se déchirer mais qui, je l’espère, fera un jour rentrer la lumière. Si vous le permettez, et à propos d’éclairage, pourriez-vous me dire ce que vous entendez par « même si je ne vois pas bien d’où vous parlez »
Merci de combler cette lacune.
Cordialement.
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Dealbata,
Vos images sont parlantes et amusantes pour décrire le tragique de notre société (bien que je ne comprenne pas ce qui distingue le phoque de l’Otarie à part les oreilles).
Je pense que vous avez répondu en partie à votre propre question :
Le caractère « acide », ou « tranchant » de vos réactions m’interroge lorsque je me dis que la longanimité pourrait être plus « productive ». Mais à 50 ans, je partage votre agacement face à la stérilité (qui heureusement n’est pas héréditaire, enfin normalement, )ou l’apparente mais pauvre consistance de nos échanges qui ne fait que refléter le relatif et envahissant « vide » ambiant...
A mon tour je dois paraître prétentieux...
Bref on va me « noter » hors sujet alors que comme vous je crois, j’essaie de « penser » en amont de ce qui nous est proposé comme choix d’organisation sociale et de relation interindividuelle car en aval, ou entre les deux, tous les bricolages intellectuels sont possibles mais très frustrants.
Enfin j’ai l’impression qu’un discours plus laïcisant reçoit une écoute bien plus attentive, surtout en France. Dommage, mais cela présente sans doute des avantages aussi...
A bientôt.
Marc P
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Rien ne prouve que la spiritualité diminue avec le progrès technique : regardez les Etats-Unis, le progrès technique y est bien supérieur à ce qu’il est en Europe, et pourtant la pratique religieuse et la spiritualité spontanée y sont beaucoup plus importantes que sur le Vieux Continent.
C’est une réponse au post initial : le monde complexe est de plus en plus dur pour les hommes, c’est tout à fait vrai. En même temps il apporte quelque chose de jamais vu : les puissants peuvent tout perdre du jour au lendemain. Auparavant, la société était figée et il y avait peu d’espoir de s’en sortir quand on ne naissait pas dans l’aristocratie.
Et cela c’est beaucoup : c’est la justice. Aucune autre société que la société « occidentale » n’a réalisé une telle avancée de la justice, même s’il reste encore beaucoup à faire pour que cela fonctionne parfaitement. Mais toutes les autres sociétés sont marquées par une cruelle injustice due au fait que le pouvoir est concentré entre les mains de quelques-uns.
Alors je pense que la vie humaine est la même chose que la justice : plus la justice progresse, plus la volonté de vivre se renforce, et est capable de surmonter les difficultés qui se présentent à elle. Et la spiritualité est une manifestation de ce désir de justice. Simplement la spiritualité ne peut réaliser la justice toute seule, il faut passer par l’organisation complexe qui est la nôtre où personne ne détient réellement de pouvoir sur les autres...
Même dans la spiritualité il y a un risque de dictature : la dictature des purs, des saints, des docteurs de la foi... qu’il faut refuser car les saints ne doivent pas avoir de pouvoir matériel : leur propre perfection risque de les pousser à brutaliser les « pécheurs ».
La spiritualité donne envie de justice mais c’est la démocratie qui donne le moyen de la réaliser. Et on peut penser que démocratie et spiritualité se complètent. Je m’emporte mais ce débat est vraiment stimulant ! ! Bravo de l’avoir lancé !
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Beaucoup de vrai Comité Cicéron dans ce que vous dites, peut être tout :
Cependant j’ai l’impression qu’avec le progrès de la démocratie, peut être d’une certaine forme de spiritualité en évolution, de la justice sociale, les relations sont de plus en plus impersonnelles, l’autre est de plus en plus facilement ou/et sélectivement ignoré... Il est vrai que notre pays se distingue singulièrement et pas très positivement en cela (élitisme, entre soi-isme, stratifications sociale, « pourquoi s’occuper de l’autre, l’état, la mairie ou le conseil général y pourvoiera »...)
De ce regard dépend notre relation au travail, et notre volonté de « distribuer » ou répartir le travail et de respecter la dignité de chacun...
Cordialement.
Marc P
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Votre raisonnement basé uniquement sur le chômage et la complexité des sociétés est bon mais ne vaut pas grand chose s’il n’intègre pas la complexité de l’écosystème. Comme vous le dites les hommes sont un peu comme les cellules d’un organisme vivant qui est la société humaine. Mais leur écosystème est donc la société elle même. Cela signifie que la société se régule aussi par elle même en tendant vers un équilibrage, et c’est pour cela qu’il est totalement imprévisible de savoir si elle va bientôt sombrer dans le chaos, théoriquement. En pratique oui on peut le prévoir par rapport au fait que l’homme a inventé des armes capables de détruire la planète, mais cela reste de la spéculation. Mais tout le monde sait que les chinois fabriquent par millions les petits jouets que les occidentaux achèteront à noel à leurs enfants. Quand ces chinois auront atteint le même niveau de vie que les occidentaux ils ne voudront plus travailler pour 20 euros par mois. Je fais aussi confiance aux industriels qui sauront trouver de nouveaux besoins pour l’homme pour continuer à gagner de l’argent. La seule chose pour laquelle je vous rejoint est que je pense qu’un minimum de chômage permet d’optimiser le rendement de la société. Mais ce minimum doit rester constant pour agir de la sorte. Cela permet un plus grande flexibilité de la société. Par exemple il est inutile d’attendre la formation de nouvelles personnes pour un nouveau métier puisqu’il y a déjà un excédent de personnes en attente de travail dans la société.
Conclusion la société humaine évolue comme elle en a envie, en fonction des révolutions, des hommes de pouvoir en place, des guerres, des changements de mentalités, mais pas seulement en fonction de sa complexité. Des sociétés extrêmement plus complexes que la notre avec 95% des hommes exploitant 5% des autres, ou 5% des hommes exploitant 95% des autres sont tout à fait imaginables.
Je finirai en disant qu’un colibacille (simple bactérie)peut se diviser en 2 colibacilles fils toutes les 1/2 h ; s’il trouvait de quoi se nourrir, sa lignée atteindrait le poids de la Terre en 67 h. Je ne parle ici que d’un colibacille alors qu’il ya plus de bactéries dans un être humain que de cellules qui sont elles mêmes des milliards dans un seul être humain. Trop de suppositions peuvent aboutir à n’importe qu’elles conclusions.
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Un peu juste pour un article qui se présente comme une analyse des causes biologiques du chômage ...
Pourquoi des causes biologiques ? L’auteur argumente peu et ne convainc pas sur ce paradigme pourtant pourtant très curieux qui voudrait que :
1 - l’étude de l’intelligence de la culture et de l’organisation sociale de l’homme est reléguée dans une gamme de disciplines dites des sciences humaines ... assimilées à des fausses sciences basées sur « des présuppositions philosophiques arbitraires »
2 - les lois qui régissent cet organisme là sont donc bien à son sens des lois bilogiques, tirant argument du fait que le tout n’est pas nécessairement la somme des parties ... et que les lois du tout ne sont pas celles des parties et ainsi de suite.Que doit-on comprendre ? Que les lois de la biologie sont prédictives par rapport à l’étude de la société comme corps vivant, ou comme corps social, ou comme « tout » ? Peut être mais ce n’est pas clair. L’auteur est surtout persuadé qu’il y a un écart grandissant entre des besoins de plus en plus complexes et un « réservoir » de capacité limitées, génétiquement limitées !
Fort de ce constat et de cette conviction il décide que la société est soumises aux lois de la biologie ... L’auteur procède ensuite par inférences successives et désordonnées :- besoins de plus en plus complexes
- seront toujours plus complexes car doublement connaissances tous les 15 ans et loi de moore (loi purement commerciale inventée par le marketing d’Intel)
- réservoir limité (génétiquement limité ...)
- progression du réservoir inexistante (et oui tout le monde ne pas faire polytechnique)et je passe sur les fantaisies du type « il faut rappeler la signification physiologique du travail » et celle là qui confine au génie « Sous cette perspective, j’analyse le mécanisme du chômage dont on sait qu’il constitue un formidable défi pour les sociétés avancées qui se complexifient sans cesse. » merci Candide2 (au secours ils sont plusieurs !) les sociétés avancées se complexifient sans cesse et on avait pas vu (mais bon on pas fait polytechnique non plus)
Bref un bon article bien inutile mais DROLE !
et pour finir on ne peut s’empêcher de citer l’auteur :« Il faudra que la rationalité investisse enfin le domaine public, et qu’après avoir arraché l’homme à son ignorance, elle le libère aussi de ses passions et de ses mythes, pour le conduire sur le chemin étroit qui pourrait encore le sauver. »
C’est tout ce qu’on te souhaite cher Candide2 !-
@Tonigum
« Il faudra que la rationalité investisse enfin le domaine public, et qu’après avoir arraché l’homme à son ignorance, elle le libère aussi de ses passions et de ses mythes, pour le conduire sur le chemin étroit qui pourrait encore le sauver. »
Oui, cette envolée finale est trés drôle et ressemble soit à du mauvais Auguste Comte (scientisme quasi religieux de la dernière période) soit à la fin d’un prêche d’un télévangéliste américain agnostique...
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"Si l’hypothèse d’un doublement tous les quinze ans s’avère pertinente pour la complexification sociale également, et si on admet que le chômage réel actuel est de l’ordre de 10% (ce qui me paraît optimiste), il est clair qu’à moins d’un changement radical dans ses paradigmes, notre société n’atteindra pas la fin des cinq prochaines décennies sans sombrer dans le chaos !
La solution de ce problème nécessitera autre chose que la méthode Coué. Ce n’est plus réellement un problème politique, c’est un défi scientifique. "
Ben non.
En admettant que vos hypothèses soient valides (ce dont je doute), un taux de chomage important étant socialement dangeureux, c’est le corps social (donc le politique) qui règlerait le problème. C’est la même chose que pour la santé. La propagation de maladies transmissibles pouvant affecter toute la société s’il existe des porteurs (tuberculose, méningite...) on se hâte de soigner même ceux qui ne peuvent pas payer. Dans votre exemple du chômage « génétique » il est à parier que des emplois de service peu qualifiés se développeraient (ce qui d’ailleurs est déjà un peu le cas : vigiles, aides aux personnes, etc...)
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Merci à l’auteur pour cette approche d’un phénomène que l’on peut considérer en effet comme complexe !
Pour info Un autre auteur a proposé une approche la MCR :
"Méthode de Conceptualisation Relativisée, proposée par la physicienne Mioara Mugur-Schächter.
Voici l’introduction de l’article appliquant la méthode à l’exemple du chomage : Supposons un économiste qui cherche à comprendre le chômage qui persiste dans les économies occidentales malgré la reprise de l’activité.
Cet économiste constate que les définitions classiques du chômage ne suffisent pas à expliquer les phénomènes constatés sur le marché de l’emploi dans un pays comme la France. Il en vient à les critiquer. Sont-elles pertinentes ?
Dans une science économique « réaliste », c’est-à-dire persuadée de l’existence d’un réel existant indépendamment de l’homme, on a tendance à considérer qu’il existe des objets en soi, le chômage, l’inflation, la mondialisation, que l’on peut étudier de l’extérieur et décrire de façon objective, en « tournant autour » comme on le fait en étudiant une machine ou un phénomène relativement objectif, par exemple une éruption volcanique.
Mais un peu de réflexion montre que le chômage ou l’inflation sont des entités construites pour les besoins de tel ou tel discours.
Le chômage n’est pas conçu ni décrit de la même façon par le Medef, la CGT, le ministre des finances ou une personne en recherche d’emploi. En d’autres termes, on ne peut pas « réifier » le chômage, c’est-à-dire parler de lui comme s’il s’agissait d’une réalité dont la définition s’imposerait à tous. L’entité chômage ne peut être décrite d’une façon qui fasse abstraction de la personne qui en parle. Les deux sont inséparables.
Que faire alors ? Maintenir l’hétérogénéité des discours, reposant sur la diversité des personnes parlant du chômage et sur la non-compatibilité de leurs motivations ? C’est en général ce qui se passe. On aboutit à une sorte de babélisation, chaque personne (chaque locuteur) désignant sous le même mot des choses différentes et surtout, voulant provoquer des réactions politiques différentes. Ceci explique pourquoi la science économique est généralement considérée comme inexacte sinon menteuse, au même titre que la météorologie vue par la soi-disant sagesse populaire.
Mais si l’on voulait introduire de la rigueur dans le discours sur le chômage, il faudrait pour bien faire que celui qui en parle précise qui il est, à qui il veut s’adresser, ce qu’il veut démontrer, la définition qu’il propose de donner au concept de chômage, les raisons qu’il a de considérer que cette définition est scientifiquement pertinente et, finalement, les raisons qu’il a de considérer que les autres définitions ne le sont pas. On constatera alors que la plupart des gens parlant prétendument scientifiquement du chômage refuseront cette façon de relativiser leur discours, non pas parce qu’il s’agirait d’un processus trop complexe susceptible de créer une autre sorte de cacophonie, mais parce qu’ils refuseront d’admettre qu’ils ne sont pas objectifs quand ils abordent la question du chômage. Chacun en fait s’appuie sur la prétendue réalité de l’entité dont il parle pour se crédibiliser, c’est-à-dire pour donner de la « réalité »à son discours et à sa personne. Il s’agit, comme nous l’avons dit, d’une tentative de prise de pouvoir sur ceux à qui ce discours est destiné..........
Lire la suite : http://www.automatesintelligents.com/labo/2006/fev/mcr.html "
Il faudra du temps et beaucoup d’intelligence collective !
cordialement
herbe (en blanc et non en gris car pas connecté)
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@Auteur Appliquez cette méthode à vos articles elle me semble fort à propos !
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@ Herbe
votre démonstration est intéressante et pertinente. Je ne sais pas si vous le savez mais vous venez de décrire « une métaphysique » dans laquelle on a remplacé la question du sexe des anges (dont on présuppose l’existence)par la question du chômage (qu’on prétend poser comme « un phénomène naturel » et qu’il faut aborder comme « une loi de la nature »).
Oui, tout cela est organisé. Des comptes bancaires se remplissent sur l’incrédulité générale.
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Oui je sens là quelque chose...
Cet article malgré ses défauts a permis de faire émerger un dialogue très riche je crois.
J’ai bien apprécié les diverses argumentations si bien étayées des pours et des contres.
ça laisse positivement rêveur pour les prochaines approches constructives sociétales...
Vu les chantiers immenses qui nous attendent (où chacun à la mesure de ses moyens peut trouver sa place), peut-être que le sentiment de pénurie n’est qu’illusoire finalement...
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@ Herbe
« peut-être que le sentiment de pénurie n’est qu’illusoire finalement... »
Le sentiment de pénurie est le moteur caché de l’économie. Il alimente l’insatisfaction des individus en les entraînant dans le toujours plus, le toujours mieux. Il permet de fixer les prix et forcer la grande marche en avant de l’humanité.
Marche qui aboutit à quoi ? Personne ne le sait. Sinon que nos descendants habiteront le système solaire et se répandront au-delà en nous oubliant progressivement (du fait des distances). Ils nous considèrerons comme nous considérons les peuples des temps matriarcaux. Lointains et insaisissables. Fascinants aussi. Tout cela est vraisemblable.
Mais en attendant, j’aimerais bien que nous trouvions un équilibre satisfaisant pour nos vies quotidiennes. L’idée d’être une unité sacrifiable à une longue marche m’ennuie. La vie, c’est maintenant.
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La thèse est intéressante mais néglige quelques détails :
1 - Vous partez du principe que la capacité de chacun à apréhender la complexité est une constante : je ne suis pas d’accord. Je pense que cette capacité n’est pas innée mais se cultive. On dit souvent qu’on n’utilise que 10% à peine de notre cerveau. Ne croyez vous pas que chacun d’entre nous dispose d’une certaine marge pour progresser vers une meilleure assimilation de la complexité ? Je pense vraiment que le cerveau est un muscle, qui se travaille. La complexité accrue de la société ne fait que pousser les hommes et les femmes de cette même société à plus d’« exercice », qui au final résulte dans la progression de tout le monde.
2 - De plus, je crois que le secret de ceux qui assimile le mieux la complexité, réside parfois dans la capacité à mieux simplifier et rationnaliser les choses. Et ce type de capacité résulte plus dans une technique de synthèse que dans de l’intelligence pure. J’ai cru comprendre que vous êtes ingénieur, vous voyer peut être de quoi je veux parler : pour appréhender quelque chose de compliquer, on modèlise la chose de façon plus simple, on la décompose en sous problèmes, etc... et cela ce n’est pas de l’inné, cela s’apprend.
En bref, je pense que les humains ont une capacité suffisante pour s’adapter à une société plus complexe, par l’éducation mais aussi par l’expérience de la vie de tout les jours.
Les origines du chomage tiennent plus de la sociologie que de la biologie... a mon avis !
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Fred, votre commentaire est tout simplement excellent.
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« Il faut travailler pour avoir un emploi, puis bien bosser pour le garder ou en trouver un autre. Cela ne s’appelle pas la sélection naturelle, mais l’exclusion compétitive. La Nature nous a appris que seuls ceux qui savent s’adapter réussissent et perdurent. »
Eh oui, il y va de la survie de l’espèce. Au temps des cavernes, il fallait chasser le mammouth pour passer l’hiver. À l’âge de la mondialisation, il faut ramer au jour le jour pour ne pas crever de faim. « Relever le défi », c’est admettre que la voracité économique est un phénomène aussi naturel que la météo des plages.
La faute à qui si le soleil ne brille que pour les gros et s’il appartient aux pauvres de leur éponger le front ? Au demeurant, l’injonction faite à ceux-ci de s’adapter à ceux-là ne date pas d’hier. 20 ans déjà que médias et politiques martèlent à l’unisson les vertus du darwinisme social.
Réussir ou mourir, être précaire ou ne pas être. Il y a tout juste un an, la sénatrice PS de la Seine-et-Marne, Nicole Bricq, plaidait pour « l’adaptation des travailleurs » aux « mutations de l’économie ». C’était à l’occasion non pas du CPE mais du référendum sur la Constitution européenne.
Indémodable, le vieux tube du marche-ou-crève se remixe à chaque saison.
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ATTENTION !
Toutes ces jolies courbes de Gauss et toute la théorie annoncée ne prennent pas en compte un facteur important !
C’est que la quantité d’emploi est variable donc que les différentes courbes de Gauss que vous nous montrez peuvent grossir ou maigrir... (donc s’allonger en largeur et hauteur...)
Disparition de certains métiers et catégories, ou au contraire augmentations et créations de nouveaux métiers... Le volume d’activités varie dans une société...
Ce genre de théorie me fait penser qu’en poursuivant la courbe qui montre l’accroissement actuel des dépenses d’énergie électrique dans notre petit pays (sic), dans quelques siècles toute l’énergie produite par notre beau soleil ne suffira pas à toute l’énergie dont auront besoin nos pauvres descendants.
Les courbes mathématiques sont comme les sociétés humaines et les capacités des hommes politiques... Souvent peut-être en forme de cloche, mais elles varient... et quelquefois dans des directions que personne n’attendait...
Mais qu’elles sont belles et parlantes les courbes de Gauss !
Et qu’il est dangereux de croire que l’humanité roulerait à jamais sur des rails dont elle ne pourrait plus sortir ! Comme une espèce de fatalité, tout ça à cause de Gauss !
Merci quand même pour la démonstration !
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L’auteur dispose-t-il d’une version spéciale de l’article qui se prêterait bien à l’impression ? Vu la longueur et la complexité, apparente au moins, il mérite bien cela.
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candide2 vous portez bien votre nom.
Vous réinventez des théories qui ont été en grande partie produites au XIX siècle, à travers une interpétation « sociale » du darwinisme, interpétation dont les prémisses sont tout à fait non scientifiques, et plutôt morales.
sans penser à mal, mais fort de votre considérable naïveté et d’une absence complète de culture philosophique et critique, vous produisez à votre tour un système dont la logique peut sembler imparable (au point que vous êtes le premier effaré de l’évidence de ses résultats). Vous passez outre un sicèle de philosophie et de sciences humaines, mais si ça peut vous rassurer (moi ça ne me rassure pas), vous n’êtes pas le seul, ou en ce moment, sous bien des aspects on assiste à un retour de ces scientistes bienheureux, et nénamoins terriblement dangereux, pas moins obscurantistes d’ailleurs que les opposés (les fondamentalistes religieux).
Bref.
Commencez par lire un peu : par exemple ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme
c’est pas très dur à lire, ça devrait convenir.
Et je vous invite aussi à vérifier votre théorie auprès de tous ceux que vous considérez comme « inadaptés » (au sens néo-darwinien du terme). Discutez avec eux, voyez si vos raisonnements tiennent le coup. Lisez ceci par exemple (c’est moi quand j’étais inadapté comme vous dîtes)(fichier pdf) :
http://www.another-record.com/danahilliot/pdf/lettre_au_rmi.pdf
Et par pitié, abandonnez la politique. D’autres que vous en effet, pensent à peu près comme vous, mais ne sont pas si naïfs.
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Tout à fait inquiétant en effet ce scientisme naïf et inculte, je reste émerveillé de la façon dont candide2 raisonne. Candide2 ou le tambour vide qui résonne quand on lui tape dessus ...
Avant de vous lancer dans des théories grotesques prenez le temps de vous cultiver un peu, lisez donc ces auteurs aux « présuppositions philosophiques arbitraires » que vous dénoncez.
Prenez le temps d’aborder la complexité de la pensée philosophique et je ne doute pas que vous y arriverez puisqu’il semble que vous vous mettiez dans le camp des génétiquement favorisés, des aptes à la complexité.
Commencez peut être par Héraclite, ce ne sont que quelques fragments de « présuppositions » mais je vous garanti qu’ils vont tiendrons curieux un bon moment. -
Bonjour,
je ne pense pas que les « scientistes bienheureux » et les « fondamentaliste religieux » soient les opposés. Il sont la même chose.
Des mouvements religieux qui cherchent à organiser l’interdit et pour cela il faut faire peur... entre autre avec la fin du monde.
On cherche donc alors à expliquer et à montrer (à ne pas confondre avec démontrer) que cette fin arrive.
Et effectivement cet article à un fond religieux, je pense même que c’est la base de la reflexion. Notre Candid n’est certainement pas aussi Candid que certains le pense, il essai de convertir.
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Ecoutez les amis,
il ne faut pas être étonné. Candide2 est un ingénieur (ça se voit à l’illisibilité de la partie mathématique du discours) pas un pédagogue. Ensuite, sa formation est principalement technique et utilitaire. Ce discours est en accord complet avec sa culture initiale.
Je ne crois pas qu’il pense à mal. Là où je suis d’accord avec Dana H., c’est que la culture technocratique conduit à ce genre de discours. Il y en a quelques uns qui courent sur Agora Vox dans le sens d’une remise au travail « forcé » des chômeurs et/ou RMIistes.
Je crois qu’il y a des formes de pensée dont nous n’arriverons jamais à nous débarrasser. Surtout dans une période où l’accès à l’emploi semble fonction du niveau d’utilité de l’individu donc de sa maitrise de certaines technologies. Jusqu’au moment inévitable, notamment d’ici trente ans, où les nanorobots « intelligents » feront un travail jamais vu et qui disqualifiera la plupart des humains. Seule une minorité sera « utile » pour s’occuper de production et même de « vente » ou « de distribution d’informations ». La tertiarisation est un autre fantasme savamment caressé. Un peu comme la planche de bois après le naufrage d’un yacht (il n’y en a même plus sur les navires actuels).
Nombreux sont les auteurs qui ont aperçu ces développements (même grossièrement). Ils sont dans la logique économique que nous suivons depuis 300 ans.
Les Grecs avaient des connaissances techniques avancées. Ils ne s’en servirent pas dans ce que nous nommons la société civile. Globalement leur attitude à l’égard du monde était différente. Le travail permettant de jouir des biens en abondance n’étant pas un point de fixation de leur société.
Les Hindous pensent en général que nous sommes trop matérialistes et pas assez spiritualistes. par là, ils veulent dire que notre course au développement nous ferme les portes à d’autres dimensions de la vie. Quoique je pense que tout matérialisme est un idéalisme qui s’ignore. C’est un idéalisme aveugle.
Personnellement, je crois que le rendez-vous n’est plus si loin. Il va bien falloir choisir d’allouer un revenu social décent aux gens pour compenser des choix macro-économiques jamais remis en question. Tout simplement pour éviter l’implosion générale.
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A l’auteur
Cela me rappelle un livre de Michel Poniatowski dans lequel, partant de la situation de notre société au début de la présidence de Giscard d’Estaing, il envisageait, dans l’avenir, la construction d’une société post-industrielle, presque idyllique, dans laquelle les individus, libérés du travail, consacreraient la majeure partie de leur temps aux loisirs et à la culture.
Extrapolation toute aussi logique que celle que fait notre auteur à partir de ses courbes de Gauss. Michel Poniatowski devait probablement penser, lui aussi, que c’était une évolution biologique normale, dès lors qu’elle était conduite avec intelligence, en collaboration européenne avec d’autres sociétés qui étaient arrivées au même stade de développement que la nôtre.
Le Hic, c’est qu’avec la mondialisation de la société humaine, le problème est tout autre. Du fait de la concurrence des marchés, il s’établit entre pays en avance d’évolution et ceux en retard d’évolution une sorte de vases communicants qui, d’après les lois de la physique, nous conduit inexorablement à un point d’équilibre au détriment des premiers que nous sommes. Mais en réalité, même ce point d’équilibre est une utopie compte-tenu de l’augmentation exponentielle de la population mondiale.
Conclusion : peut-on encore raisonner en courbes de Gauss comme le propose l’auteur ? La maladie n’est-elle pas ailleurs ?
E. Mourey
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Votre thèse est intéressante mais elle repose sur un double postulat contestable :
1 - La croissance de la complexité est un phénomène autonome (une loi de la nature).
2 - La capacité d’adaptation à la complexité de l’être humain est constante.
La complexité des sociétés humaines n’a rien de naturelle : elle est humaine. Or nous avons quelques idées sur la manière de réduire la complexité d’un système social :
a) en le décomposant en sous-systèmes ;
b) en découplant les sous-systèmes qui le composent ;
c) en les dotant de ressources excédentaires ;
d) en standardisant les produits ou les processus.
Plus simplement, notre monde se complexifie à une vitesse grand V, car on pose comme un impératif catégorique :
- La mondialisation à marche forcée qui supprime les sous-systèmes « nations », « régions » ; etc... qui permettent des régulations locales, alors que personne ne gouverne la mondialisation, pas même l’empire américain qui a succédé au « rule britania ».
- La réduction de toutes ressources excédentaires, les fameux flux tendus et les stocks zéro.
Un bel exemple de la conjonction de ces deux phénomènes - qui n’ont rien de naturels - résultant de l’application volontaire du dogme libéral, est la récente panne d’électricité en Europe : on dérégule le marché de l’énergie, on interconnecte les réseaux domestiques, on réduit les ressources excédentaires (on construit moins de centrales, alors qu’on invite à consommer d’avantage)... et au moindre incident... Black out !
- La multiplication des produits et des services : les distributeurs offrent des centaines de références quasi identiques qui ne diffèrent que sur des détails : marques, packaging, et quelques centimes d’écart...
L’externalisation des fonctions et des processus : au lieu de fabriquer un produit simple dans un même lieu, dans une seule organisation, ont multiplie la sous-traitance en cascade, on globalise...
Résultat : plus personne n’est en mesure de garantir l’absence d’un allergène dans un aliment ou de le certifier sans OGM.
Votre deuxième postulat est également contestable :
Certes les capacités de l’esprit humain ne sont pas infinies mais je constate que votre poinçonneur des Lilas sait - après une brève formation - utiliser un ordinateur ! Et si les bacheliers d’aujourd’hui maîtrisent moins bien que leurs aînées l’orthographe, la grammaire et le calcul mental, c’est tout simplement parce qu’on a réduit ces enseignements à la portion congrue, au profit d’autres activités et d’autres apprentissages.
Si le chômage semble résister à toutes tentatives de réduction, c’est tout simplement parce qu’il y a beaucoup moins d’emplois que de candidats. Quel que soit le niveau de réactivité des participants, au jeu des chaises musicales il y a toujours un éliminé !
Posté sur AgoraVox le 8/11/06
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A Toni A.
Vous parlez de « réduction de toutes ressources excédentaires ». Mais le capital est une ressource. Et quand il est excédentaire, on ne peut rien en faire ? Veuillez m’expliquer SVP. Je pense que ce capital, de plus en plus mobile, peut se tourner vers n’importe quelle ressource. C’est l’avantage de la monnaie sur le troc, c’est ce que les financiers appellent sa « fongibilié » je crois. Elle n’est pas périssable et se dégrade moins que les marchandises. Bref, le rêve pour faire face à nombre d’impondérables.
Quant à « l’externalisation des foncions et des processus », c’est une gestion de risques qu’il s’agit de maîtriser. Je sais, c’est choquant. Il y a un effet de mode en dehors de la situation classique de « Make or buy » fabriquer ou acheter. Chaque activité doit décider, et il y a parfois des réveils brutaux !
Il y a moins d’emplois parce que le revenu du capital est moindre dans certaines activités (manufacturière, services) que dans la spéculation financière pure. Aussi les risques sont de nature différente. La question reste : comment fixer le capital dans une zone géographique donnée ? On connait la réponse.
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Le capital, au sens ou vous l’entendez, n’est pas, à proprement parlé, une ressource (c’est à dire un facteur de production, au sens large) c’est un droit sur la richesse crée. C’est donc lui que l’on cherche à maximiser.
Faciliter sa circulation c’est lui permettre de choisir les investissements les plus rentables.
Le problème n’est pas la recherche du profit (pas plus que celle du temps libre, de l’âme sœur, ou de sensations fortes...) Non, la question est de savoir qu’elles sont les conséquences sociales de cette quête.
La réponse n’est pas évidente : c’est comme le sport, à dose modérée c’est très bon pour la santé. À haute dose, les inconvénients prennent le pas et l’organisme peut être ravagé.
C’est une problématique très ancienne. Aristote déjà distinguait la bonne chrématistique de la mauvaise...
Les sociétés humaines se sont toujours méfiées de l’argent et de la richesse qui sont un facteur de désordre : ils attisent les bas instincts et sont source de violence.
Dans la mythologie germanique « l’or du Rhin » forgé en « anneau de la vengeance » détruit la société humaine. Et le Christ a chassé les marchands du temple.
C’était 2000 ans avant que l’expression ne soit inventée, souligner qu’il y avait là un déficit de gouvernance...
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Votre explication correspond à un des aspects du pb : on peut examiner plusieurs facteurs et leur contribution au chomage :
- « complexité des activités » supérieure à la « qualification des personnes ou leur capacité d’adaptation » => chomage, mais aussi risque de postes inoccupés, et d’exportation ou de recours à des tâches complexes situées dans des pays à forte qualification, comme aux USA (ce qui se passe déjà)
- « découpage des activités complexes en activités simples » : pourrait créer des postes, mais moins rémunérés car la même valeur ajoutée est à répartir entre plus d’agents. Il faut aussi entre eux un degré de coopération élevé, donc une indispensable unité culturelle
- « assistance aux chômeurs, à leur formation » : peut aider à la reconversion plus rapide et réduire le chomage, mais doit être conditionnée à des résulttas, à des orientations vers des activités demandant de la main d’oeuvre. Ceux qui ont un job qui dure ont agit ainsi presque toujours. Ils n’ont pas un job par chance, mais aussi par du pragmatisme
- « capacité d’abnégation » : le consumérisme stimule la production, le commerce. Mais quand il est basé sur l’incapacité à souffrir, la quête absolue de la jouissance, on voit mal ces consommateurs accepter les contraintes des métiers disponibles. Il y a aujourd’hui des jobs disponibles, mais beaucoup font la fine bouche. Nos parents ou grands parents auraient accepté, et c’est grace à leur pragmatidme qu’on a le niveau d’aujourd’hui. Beaucoup se plaignent mais ils ont 10 fois plus d’équipements et de sécurité que mes grands parents que je n’ai jamais entendu se plaindre, mais que j’ai vu travailler, même par plaisir, car c’était aussi pour eux un mode d’expression. Ils ont jardiné et cuisiné jusqu’à leur décès.
- « dévaloriser certains travaux » soit par l’image, soit par la rémunération, soit pas la complexité administrative associée, soit par l’absurde d’un système de prime relégant les « productifs » au même rang que les "chasseurs de primes, subventions en tous genre : donc les formateurs facturent à la société des formations dont tout le monde sait qu’elles mènent droit au chomage. Les candidats les plus percutants vont ailleurs, ce qui réduit de fait la valeur du diplome. Les superdiplomés de disciplines en désuétude, ont ainsi l’illusion d’être spoliés. Alors qu’on les a partiellement entretenus dans leurs rêves.
- etc... La valeur de la monnaie ne correspond plus à un équivalent de métaux précieux à la banque, mais à un niveau d’activité économique dans un pays, tant en qualité, en quantité, qu’en adéquation avec le marché de la demande, et à la sécurisation de ce marché. SOn cours dépend aussi du potentiel créatif pour rester dans la phase des produits et service ou on a des initiatives, et ou on n’est pas un territoire d’exécutants, de sous traitance. Il faut travailler à « garder la main », et en témoigner individuellement et collectivement. Je me remets à mon travail. A plus ....-
Je n’avais pas bien relevé la phrase suivante lors de la première lecture :
« Dès le début du XIXe siècle, la Révolution industrielle fut déjà ressentie comme une menace pour l’emploi, et l’invention du métier à tisser par Joseph Marie Jacquard fut la cause d’une des premières insurrections sociales, celle des canuts de Lyon en 1831 »
Cela est faux. La révolte des Canuts à Lyon vient de ce qu’un certain nombre de patrons tisserands ont refusé d’appliquer le tarif minimum qui avait pourtant été négocié par trois parties : fabricants, chefs d’atelier et canuts.
D’autre part, l’histoire des ouvriers était l’an dernier au programme de l’agrégation. Vous trouverez dans les bibliographies disponibles sur internet matière à modifier vos théories sur le chômage et l’inadaptation des individus.
Bonnes lectures
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Article trés intéressant.
Néanmoins il me semble que vous avez omis un détail. La source de toute cette complexification de nos sociétés est l’intelligence humaine. Or cette intelligence sert tout autant à inventer de nouveaux domaines de travail qu’à les rationaliser. Prenons la bonne vielle théorie de taylor sur la division scientifique du travail et l’exemple éloquent de la manufacture d’épingle. Il divise la fabrication d’une épingle en 18 opérations. Imaginons maintenant la fabrication d’une cravate contenant des nanotechnologies. On trouverait surement encore plus d’opérations, donc encore plus de postes différents. En divisant le travail de cette façon, une seule personne serait en charge des nanotechnologies pour dix autres executant des métiers non techniques.
N’oublions pas non plus la théorie du déversement sectoriel d’Alfred Sauvy : Il y a de plus en plus de métiers qui proviennent du secteur tertiaire et cela contribue a creer des metiers a faible technicité notemment dans la vente.
Bref selon moi votre théorie est plausible, mais seulement à long terme, et d’ici là j’espère que l’éducation nous aura permi de progresser.
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Je trouve cette théorie/idée plutôt marrante. je l’appellerai même la revanche des imbéciles, oui c’est très cynique.
si on vous suit, l’homme travaille pour sa survie ou pour vivre plus généralement, d’accord avec vous. si on suit votre raisonnement, le progrès tech et la complexification des tâches font qu’il y a de moins de moins de personnes aptes intellectuellement à travailler ce qui explique le chômage structurel. aujourd’hui environ 10%, donc 90% de travailleurs qui assurent la survie de l’espèce. en se projetant sur la période H, où 5% des hommes assureront la survie de tous, il y aura 95% qui ne bosseront pas et qui survivront quand même.
reste à savoir à quelles conditions.
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Ah, le cynisme... A pratiquer, parfois, lorsque l’on ne sait plus trop si l’on doit rire ou pleurer...
;-/
Le pingouin, volontiers idiot face à cet article
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Merci, l’auteur... J’aime bien que certains jugent utile de présenter et de nous faire partager leur réflexion. Celle là a le mérite d’être originale, mais A MON AVIS, entachée d’une tare irréversible qui s’appelle le dogme. Quel dogme ? Celui qui consiste à penser qu’il n’y a de finalité que dans la compétition et que tout est déjà écrit. Ce qui fait l’adaptabilité incomparable de l’homme, outre l’intelligence, c’est qu’il est capable de faire des choses « gratuite » non dictée par un intérêt immédiat et quantifiable.
Il existe un petit détail dans vos propos (malgré vos précautions littéraires) qui n’est pas du tout négligeable et qui consiste en la mesure de l’homogénéité de nos sociétés. Il n’y a aucune commune mesure entre les sociétés africaine par exemple et les sociétés asiatiques.
Lors de la convergence future de ces sociétés, grâce a une mondialisation appelée par le glissement a droite de vos courbes, le problème sera plus clair. Vous savez comme moi, que le risque (mais hélas aussi la richesse) proviennent de l’hétérogénéité des milieux. L’avenir est sans doute à l’uniformité qui sera en charge de gérer le chômage que vous nous promettez, avec l’aide, ou non, des points suivants.
Cela dit, votre article est fort intéressant et les commentaires sont pour la plupart à la hauteur propos.
Que faire, comment expliquer ? Simple dirais-je au regard de votre démonstration. Il s’agit de mots que peu de gens intègrent de nos jours dans leur vocabulaire ; Ethique, Déontologie, Morale, etc... VALEURS !
Le chômage que vous exposez et tout simplement un chômage provoqué par les hétérogénéités citées plus haut et validé par la compétition effrénée des pourvoyeurs de travail dont la seule valeur est le lucre.
Le modèle que vous nous exposez est simplement le paroxysme d’un système tellement compétitif qu’il ne sera jamais mis en œuvre. Comme l’a dit un intervenant plus haut, le système craquera avant quand la masse de « chômeurs » sera devenu ingérable. Le traitement social sera là pour empêcher la destruction. Qu’est ce que c’est que le traitement social ? C’est tout simplement la prise en charge par la collectivité du chômage. Et, si vous me suivez, entre une société partiellement secourue 8, 10, 20, 40 70% de chômeurs jusqu’à 100% traitée socialement, où il n’existe plus de compétition et que des « fonctionnaires »,... est une société sans chômage... un glissement du modèle « compétitif » vers le modèle « collectif » (attention a ne pas mal interpréter ici mon propos)
Il s’agit en fait de parler ici de modèle de société. Il faut faire confiance à l’homme et en ses orientations, qui depuis la nuit des temps nous ont amené de l’âge de la pierre où nous sommes aujourd’hui. S’il existe des chemins qui ne mènent à rien, votre théorie le démontre, il faudra en changer. Ceci ne veut pas dire que tous les chemins sont identiques et qu’il ne faut pas passer par l’un d’entre eux pour arriver au but.
Nous sommes sur une voie de progrès, avec ses avantages et ses défauts. Il faudra bien un jour arbitrer entre liberté individuelle et liberté collective. Nous le faisons de plus en plus, regardez : du port de la ceinture de sécurité dans les voitures aux accords sur les émissions de carbone, la Société Humaine s’adapte et si mon texte n’est pas trop décousu, vous avez en mémoire les quelques lignes plus haut : le modèle collectif est hélas l’ultime modèle quand la croissance est terminée.
Vient alors l’ère de la stabilité, de l’optimisation économe, certains parlerons d’immobilisme, de mort lente, peu importe. Nous nous orienterons vers un avenir d’esprit, d’art ou de culture. Les nostalgiques de la brutalité vous expliquerons qu’il sera alors temps de tout détruire et de recommencer a zéro, ici ou ailleurs pour maintenir la réalité de vos courbes.
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Mon défunt père aurait dit : « faudrait une bonne guerre... » (c’était pour détendre l’atmosphère)
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Article fort intelligent qui prend en compte la réalité et non l’idéologie du ’tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est pareil et j’ajouterai pour ce cas particulier tout le monde il est doué’. Evidemment, ’noir, c’est noir’ comme chantait Johnny Halliday, et cela contredit l’idée d’un progrès constant car où est le progrès si la plupart des individus se retrouvent rejetés de la société, faute d’avoir la possibilité de s’y insérer par leur travail et leurs capacités intellectuelles ?. Il ne reste évidemment que la révolution qui, c’est bien connu ne mène nul part sauf à plus de malheurs et à la dictature.
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Article intéressant qui montre notamment comment le vieux rêve de l’homme de ne pas avoir à travailler (n’est-ce pas le but premier des robots ?) pourrait devenir son pire cauchemar.
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Bien que critiquable par sa simplicité, Candide met le doigt sur un certain phénomène observé en Europe, l’émergence d’une classe d’inactifs sans raison de vivre. Dans le courrier international, ils faisaient part de quelques millions d’allemands sans travail qui dépérissent devant leur télévision en bouffant de la merde.
Et dans les pays occidentaux, le nombre d’emplois non qualifiés diminue au fil des années. Au supermarché Geant, ils viennent d’installer des caisses automatiques, la plupart des industries du secteur secondaire sont délocalisés dans des pays émergents à cout moindre...il y en aurait des exemples de jobs qui disparaissent. Et s’occuper de personnes agées n’est pas du tout un métier simple, comme le sous-entendait un commentaire. Tu es jeune, tu rentres dans le monde du travail et tu n’as pas de diplome, et bien c’est pas facile de trouver quelque chose.
Mais a savoir l’évolution du chomage dans l’avenir, c’est beaucoup trop complexe pour mon cerveau, situé malheureusement à gauche de la gaussienne.
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Je ne pense pas que c’est avec des courbes, ni d’ailleurs des équations que l’on résoudra le problème du chomage : un peu plus de bon sens et surtout de non-conformisme seraient certainement plus efficace ! L’auteur s’est-il posé pourquoi nous n’avions pas de chomage dans les années 6O ? Je lui conseille de lire RUEFF Jacques puisqu’il est ingénieur et peut-être trouvera-t-il une solution ? Il peut également aller sur mon site www.jean-brice.fr où ce thème est developpé ... ou du moins ses causes.
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Article intéressant, en tout cas comme exercice intellectuel, mais il me semble probable que votre anlyse contienne beaucoup de biais de raisonnement, même si je ne sais pas précisément lesquels. Et je ne saurais dire quel degré de provocation il contient !
Sur l’auto-régulation de la société, plus ou moins pilotée, divers commentaires en ont parlé : augmentation des métiers de services, etc.
La complexification de la société entraîne elle-même la création de nombreuses tâches moins exigeantes, voire simples : je prendrai comme exemple l’informatique, dont chaque jour nous prouve que c’est une complexification de notre société ! Cela n’exige pas toujours des polytechniciens, ni des informaticiens capables de programmer en cinq langages. Cela demande aussi des catégories d’intelligence non mesurées par les tests de QI : les artistes (jeux vidéos, graphistes.) Ainsi que bien des qualifications variées dans leur difficultés :l’assistance en ligne, les dépanneurs et les réparateurs, depuis le niveau logiciel jusqu’à l’assemblage et la réparation de problèmes matériels relativement simples (pas toujours...) Il y a même des métiers qui réclament plutôt une très bonne coordination motrice, des réflexes dignes de champions : cf le reportage d’hier soir sur les joueurs professionnels de jeux vidéos. En bout de ligne, il y a même le tiers-monde dont les plus malheureux, ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, probablement pas une heure, se tapent le démontage et le tri de nos vieux PC pleins de polluants. j’aurais pu rajouter le transport des ordis, la vente, la revente d’occase, etc. Votre exercice théorique est peut-être trop abstrait, et peut-être erroné, je l’espère ! Par contre, la conclusion, cet appel à la rationnalité que certains commentaires trouvent trop froidement scientiste, pourquoi pas, à la condition qu’on s’interroge sur notre consumérisme, sur notre spiritualité (pas forcément religieuse...), sur la décroissance, sur la société effectivement, donc en ce sens j’approuve votre appel à la réflexion.
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@ l’auteur
Il me semble qu’une partie des problèmes d’adaptation actuelle des travailleurs soit due à une dégradation considérable des conditions de travail et des rapports humains dans les entreprises , plutôt qu’à un manque de possibilités personnelles , même si votre article soulève un problème remarquablement intéressant , qui a sûrement une part de réalité .
Certains travaux actuels ( télémarketings , employés de hot line et autres SAV en ligne ) représentent un tel stress ( pressions patronales , chantages au licenciement et engueulades au téléphone par des clients ) que j’observe souvent que ce type d’activités induisent chez la quasi-totalité de ceux qui les exercent des états dépressifs très sérieux , qui les rendent pour le coup inembauchables pendant des mois après leur licenciement ou démission .
Les harcèlements sur le lieu de travail et les troubles mentaux qui en résultent sont , chez mes patients , la cause d’au moins la moitié des arrêts de travail prolongés d’où un coût social exorbitant . Les scandaleuses et inhumaines méthodes actuelles de « management » doivent être dénoncées avec force . Tous ces travailleurs pourraient sans problème faire leur travail s’ils étaient considérés autrement que comme des pions que l’on sacrifie , et si l’on introduisait dans les rapports entre employés un esprit de coopération amicale plutôt qu’un esprit de compétition .
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Je vous suis complètement dans votre raisonnement. L’organisation sociale actuelle (et donc les choix politiques) ont encouragé des formes de violences dans entreprises et les administrations. Les individus s’inquiètent tellement de leur devenir qu’ils se font la guerre entre eux. Et c’est vrai, à tous les niveaux hiérarchiques dans les organisations du travail.
La maladie devenant alors la seule issue possible pour mettre un terme au stress croissant engendré par ces situations.
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@Docdory
Votre expérience est assez instructive .J’ai retrouvé les mêmes idées dans le livre d’un spécialite des pathologies du travail :Claude Dejours :« La souffrance en France »
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Pingouin,
Si vous n’êtes pas aussi habilité à combattre ces « fumisteries » que Docdory (par votre regard partagé ou complémentaire) et d’autres à qui à mon tour j’exprime ma gratitude , alors qui le sera ?...
bien à vous.
Marc P
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Bonjour Candide2,
La présentation de votre raisonnement fait plaisir. Votre cheminement est clair. Toutefois quand on en arrive aux courbes, il y a un manque de lisibilité évident.
Votre thèse serait que les individus sont subordonnés par définition à une entité dénommée « société », laquelle possède sa propre vie et ses propres lois de développement. Passer un certain stade de complexification des relations entre individus, la société aurait alors sa propre vie autonome qui ferait des individus, la composant, de simples agents condamnés à subir ou à agir selon ses lois sans aucune possibilité de modification par le jeu des règles communes. Bref nous vivons dans un « organisme » qui nous consommes à travers nos capacités individuelles à lui fournir du travail « intelligent ». Les ressources seraient donc distribuées par cet organisme à ses agents les plus productifs afin de servir sa croissance indéfinie. Ceux qui ont les capacités attendues. Les autres seraient voués à ne rien recevoir puisque incapables de produire quoi que ce soit d’utile dans cet organisme. Ce qui les condamne à disparaître. Le chômage dans cette perspective traduirait cette réalité comme les lois de la physique expriment des propriétés de la nature.
Etant donné que d’après votre modèle, il n’est pas possible de former-éduquer une majeure partie de la population aux tâches de plus en plus complexes, que préconisez-vous ?
Personnellement, je n’adhère pas à ce genre de modèle. D’expérience, je sais que la plupart des gens sont capables d’accomplir des travaux complexes. Le seul problème qui est central, c’est la volonté de ne pas partager le pouvoir décisionnel donc les connaissances au-delà d’un certain point. Pourvoir, c’est savoir. Le savoir, c’est le pouvoir. On ne donne en terme d’information que le strict nécessaire. Nos difficultés sont plus de l’ordre de l’individualisme exacerbés que d’un fonctionnement organique de la société. Ensuite, ce genre de modèle a fait la joie des régimes totalitaires.
Le véritable problème selon moi, c’est que plus les automates vont se répandre, plus ils seront évolués, plus nous n’aurons plus besoin de travailler. Tout cela pose le problème du droit de propriété, de sa rémunération, du lien social qui est fondé encore aujourd’hui sur le travail (et donc l’emploi). Vous restez dans une perspective utilitariste et individualiste. La société tenant lieu de justification. Je pense que votre raisonnement est lié à votre formation donc rien de bien méchant.
Toutefois, ce qui n’était pas parfaitement prévisible et que Marx a vu : c’est le résultat de l’automation des tâches dans la production des richesses. Les humains seront de moins en moins nécessaires au bon fonctionnement des chaines de valeurs. de plus en plus de fonctions peuvent être automatisées. Personne ne souhaite s’attaquer au problème. Il faudrait remettre l’ordre social d’appropriation des richesses en cause.
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@ René Job
« Nos difficultés sont plus de l’ordre de l’individualisme exacerbés que d’un fonctionnement organique de la société. Ensuite, ce genre de modèle a fait la joie des régimes totalitaire »
C’est bien à cela que l’essentiel du texte ramène, j’en suis d’accord. Le problème est que la sociologie traditionnelle a utilisé souvent la notion de « corps social » et même d’« organicité »(Durkheim), d’où les risques de confusion. Mais c’était une métaphore ,destinée à faire comprendre le caractère holiste d’une société et la force des liens sociaux (qui n’ont rien à voir avec les liens NATURELS intercellulaires). On parle aussi parfois de « vie sociale » des cellules, mais par pure analogie là aussi.
Il faut se méfier de certains usages des analogies. Le livre de Sokal et Bricmont :« Impostures intellectuelles »(poche) est toujours d’actualité. Je le conseille fortement à l’auteur de l’article.
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@ Bonsoir Zen,
Je vais me l’offrir (le livre).
En un sens, l’auteur est parfaitement représentatif du fléau des profs d’histoire aux USA : le manque de culture générale des élèves et étudiants. Ils sont plutôt bons dans les disciplines scientifiques (et donc techniques) mais ignorants crasses dans tout le reste. C’est le résultat d’un calcul : prendre sa place dans la société de la division du travail, hyper-spécialisée. Les matières apprises sont évaluées en fonction de leur potentiel économique intrinsèque et de la rapidité avec laquelle on peut liquider les connaissances (= les transformer en unité monétaire).
Toutes les matières littéraires sont sacrifiées. L’épistémologie et la philosophie sont éliminées pour cause de « perte de temps ».
Le résultat est une société conservatrice, réactionnaire et ultra-religieuse. C’est le religieux qui sert « d’humanité ».
C’est le fond de commerce de Bush et des Républicains en général.
C’est aussi l’évolution technocratique en Europe. Mathématisation à tout va.
Décurion m’a fait rire : on peut étudier l’évolution du camembert... Il a raison. On peut mathématiser n’importe quoi et toujours trouver des relations à exploiter.
Mais je dirais qu’un simple triangle quelconque permet d’établir des schémas relationnels interprétables dans divers domaines. Il suffit de nommer habilement les sommets. En jouant sur les cas particuliers des figures. En utilisant certaines propriétés telles que celles relatives au Centre de Gravité, on peut en faire des sciences.
Il faut quand même se souvenir qu’il y a trois côtés. Je ne dis pas ça au hasard...C’est un test anti-bugs (pour les applications) que bien des ingénieurs ratent. C’est tellement évident qu’on l’oublie.
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@ René Job
Tu m’as bien fait rire...Ton diagnostic est hélas ! tristement exact.Et si tu en faisais l’objet d’un article ?
Docdory est plus lucide que notre ingénieur -cardiologue. C’est vrai que les maths peuvent faire illusion.On les utilise bien en astrologie...
Amicalement
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L’auteur confond masse des connaissances et complexité des tâches. En fait, certaines connaissances ou techniques nouvelles peuvent a contrario amener une simplification du travail : ainsi de la robotisation dans l’industrie, des interfaces facilitant les travaux sur ordinateur, etc. C’est même cette simplification, augmentant la productivité du travail et diminuant donc les besoins de l’économie en facteur travail, qui est une des causes du chômage croissant. Mais pas la seule : comptons aussi les politiques économiques privilégiant les entreprises et non les citoyens (d’aucuns les nomment libérales, fâcheux abus de langage), l’atonie de la croissance, les chocs pétroliers, etc. A remarquer aussi qu’il n’est guère ici question de l’éducation et de la formation, qui sont pour beaucoup dans la capacité à exécuter des tâches complexes et surtout pour les citoyens à constituer une société socialement et économiquement équilibrée.
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Oserai-je un début de conclusion ?
Si l’article de Candide2 est une bonne base de discussion, ses prémisses et sa méthode, résolument mathématicienne, se révèlent très critiquables.
L’ingénieur médecin utilise les outils qu’il a acquis durant ses études pour tenter de démonter des mécanismes dans un domaine qu’à l’évidence il connaît peu. Ainsi regarde-t-il en biologiste des structures sociales et économiques, dont il postule, comme pour des systèmes vivants, une complexité croissante dans le temps : cette vision à elle seule nécessiterait de longues études, historiques par exemple.
Du reste, il conviendrait en premier de définir cette complexité elle-même, ce qui n’est pas fait ici, en utilisant non pas des techniques mathématiques, peu efficaces dans ce domaine, mais bien des outils logiques, voire anthropologiques.
Dans ce domaine, il confond masse des connaissances et complexité des tâches : la première peut très bien diminuer la seconde (cf mon avis du 8.12 à 18h16).
De même, il aborde en statisticien des choses tenant à la nature de l’homme et de l’individu, comme la culture, l’intelligence, la capacité à s’adapter et à s’organiser, qui ressortissent bien plus à l’observation raisonnée, à la psychologie, à la neurologie et aux sciences de la connaissance : la courbe de Gauss peut-elle remplacer un raisonnement philosophique solidement charpenté ?
Le spécialiste en sciences exactes jette les bébés sciences sociales avec l’eau du bain des idéologies. Ainsi il vitupère les « sciences humaines qui vont de la psychologie à la sociologie et qui ont en commun de partir de présuppositions philosophiques arbitraires sur la nature de l’homme ». Autant dire que pour lui, ce ne sont pas des sciences, mais tout juste des empilements de superstitions, fondées sans doute tantôt sur le rousseauisme, tantôt sur le marxisme. Mais est-il plus grande présupposition que chacune de ces idées :
- « les possibilités humaines de s’adapter à un milieu de plus en plus complexe sont globalement limitées par la génétique »
- « le chômage résulte de ce que la complexité des sociétés actuelles atteint ou dépasse cette limite »
- « dans une société complexe, (...) la complexité moyenne des tâches possibles est plus élevée que ce que peut réaliser en moyenne l’ensemble des individus ».Toutes ces assertions, qui sont à la fois arguments et prétendues conclusions, ne sont ni démontrées, ni seulement discutées avec le recul nécessaire.
En résumé, Candide2, quels que soient son talent et ses efforts, démontre que, pour tenter d’étudier le chômage, rien ne remplace une bonne formation en économie politique, quelque expérience dans l’observation des réalités humaines et la rigueur que doit s’imposer une étude sérieuse des délicats mécanismes régissant les activités des hommes.
Faute de cela (in cauda venenum), l’auteur fait de l’anthropologie économique avec dans une main, une table de logarithmes et dans l’autre, un scalpel à autopsie.
Avec mes remerciements pour son article.
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Je crois, ou du moins j’espère, que Candide2 ne mesure pas les conséquences des idées qu’il expose.
En effet, dire que le chômage est une conséquence biologique de la nature de l’homme, c’est nier toute responsabilité des entreprises et des politiques économiques dans l’aggravation du sous-emploi. Voilà qui arrange beaucoup de gens et qui innocente les « élites » économiques. Comme au XIXe siècle, les successeurs des maîtres de forges et leurs représentants politiques peuvent dormir avec la conscience tranquille : s’ils licencient, c’est bien la faute des salariés.
Ainsi donc, selon lui, les chômeurs sont des incapables, même s’ils ne sont pas responsables de leur incapacité. Ce sont des handicapés socialomentaux par rapport à l’élite qui, elle, sait s’adapter à la complexité. Ce sont là des gens simples : il est normal qu’ils ne puissent travailler. C’est normal, dans la loi normale : c’est mathématique, donc indiscutable.
En partant de travaux pseudo-scientifiques (1) comme ceux-ci et en poursuivant cette logique, arrivent tout naturellement des conclusions du genre :
- les chômeurs, finalement, sont des sous-hommes (untermenschen) ;
- par charité, il serait bon pour les aider de les regrouper dans des villages écartés où ils pourraient vivre entre eux dans la joie par le travail manuel ;
- afin que cela ne soit pas trop coûteux pour nous les vrais hommes, il conviendrait de limiter leur nombre par des mesures de stérilisation - ce ne sont que des sous-hommes - et de mise à l’écart des moins productifs, par tous moyens pratiques.Ne vous récriez pas : ce qui commence par Gobineau s’achève par Auschwitz.
(1) Je nomme « pseudo-scientifiques » des travaux en matière de sciences de l’homme utilisant des outils des sciences exactes (par exemple la loi normale) pour aboutir à des conclusions péremptoires (et souvent préexistant à l’étude), qu’un raisonnement simple peut produire ou infirmer. Le raisonnement qui infirme la thèse de Candide2 tient en deux phrases :
1. les populations humaines sont tout sauf homogènes, ce qui envoie ses courbes de Gauss au panier ;
2. les limites d’adaptation des hommes ne sont pas connues.
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votre article est interressant, mais à mon avis vous vous plantâtes.
1) vous supposer que les capacités d’abstraction sont génétiquement déterminés. RAS, mais gageons que d’autre n’accepteront pas cette évidence. Mais peu importe.
2) vous supposer que la complexité requière de la complexité. C’est parfaitement faux. Chaque organe vivant est très simple, chaque système régulateur aussi, mais leur interaction produit des choses très compliquées. Il en est de même dans le domaine social. Personne n’est évidemment capable de faire face à toute la complexité administrative, mais cette complexité n’a aucun besoin d’un polytechnicien à tous les étages pour exister (il en suffit d’un seul bien placé...
) !
Les tâches non automatisables ne sont pas forcément complexes ; exemple : l’appariement d’une chaussure gauche et d’une chaussure droite pour faire une paire correcte, à partir du résultat des chaînes de montages. Ca a l’air con comme ça, mais une machine ne sait pas faire ! Le succes de la kalach, c’est sa simplicité proverbiale.
3) vous supposez que la population humaine ne s’adapte pas. Rien n’est plus faux. Mais là où on peut s’inquiéter, c’est que manifestement on constate que les plus prolifiques, ce sont les intégristes les plus cons et les plus violents, et pas du tout les plus « adaptés » à la société. C’est assez logique, en fait : les êtres vivants à l’aise ne se reproduisent que peu, c’est sous le stress et la menace que les êtres vivants s’engagent dans une reproduction effrénée, pour augmenter les variantes.
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Article très intéressant.
Deux remarques : La Loi de Moore, il ne faut pas en abuser. Intel disait que l’augmentation de la fréquence des processeurs suivrait cette fameuse loi... il se sont plantés, ils n’avaient pas penser à la chaleur. Il y a forcément un point de rupture.
Vous dites que notre Société se complexifie, c’est vrai, seulement les chômeurs sont-ils trop « primitif » pour faire avoir des emplois complexes ? J’en doute ! On manque de travailleurs dans le BTP, l’hôtellerie, etc. Actuellement, je pense que notre problème est qu’on a été peut-être trop en avance sur cette complexification en incitant tous les jeunes à faire des études universitaires et à espérer des emplois autres que BTP, artisan, hôtellerie, etc.
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Peu importe que l’auteur ait raison ou tort, cet article est tout simplement remarquable par la réflexion qu’il provoque.
Rarement sur Agoravox, et même sur la majeure partie des médias, un débat ouvert de cette qualité a été produit. Aucune insulte, aucun troll, des arguments pour et contre etayés...
Je reste dubitatif sur le fond et je continue à réfléchir à partir de tous les posts.
Merci à l’auteur et à toutes les personnes qui ont enrichi cette discussion. C’est pour des débats de ce type qu’un site comme Agoravox doit exister.
Encore bravo à tous !
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@IP:xxx.x53.65.22)
Merci et bonne réflexion !...
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Encore un article de haut niveau et original. Que l’on soit d’accord ou pas, bravo !! Surtout vu les reflexions qui en decoulent.
Je ne peux m’empecher de faire une analogie avec la complexification du cerveau : tout le monde trouve sa place puisque tous les niveaux d’organisations les plus anciens sont conserves (bon un neurone au chomage meurt, on voit donc la tout de suite la limite de l’analogie quand meme...), le plus complexe se « sur-ajoutant ».
Cependant, ceci necessite une adaptation des anciennes fonctions (sinon on observerait ce qui se produit dans les modeles de reseaux neuronaux quand ils les complexifient, les interferences catastrophiques). Ainsi, il n’y a pas DEPLACEMENT de la dourbe de Gauss mais ETIREMENT. On augmente juste sa surface car les fonctions se diversifient mais apparition de plus complexe mais conservation des fonctions plus basiques.
Ne serait-ce pas la solution pour nos societes ? Et la je rejoint iXav : les nouveaux metiers demenaderont de plus en plus de savoir, de specialisation et de technicite. Mais si les autres metiers « mutent » pour s’adapter, ce qui s’est passe d’ailleurs de nombreuses fois dans nos societes comme le montre les exemples cites dans divers posts, ils ne seront pas supprimes.
Tout ca pour dire que je trouve votre idee et votre demonstration avec les gaussiennes interessantes mais je ne suis pas d’accord sur la conclusion catastrophique !
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Ce que je lis, mes « tripes » le rejette. Je n’y peux rien , c’est instinctif !
Les esclaves étaient des sous hommes, ainsi que les gueux, puis vinrent les juifs et aujourd’hui les « imbéciles ».C’est tout simplement inacceptable.Celà me heurte, me désole et me fait frémir.
Mais puisqu’il le faut, entrons dans l’arène.
En ce qui concerne les courbes, j’écarte celà d’une pichenette, on pourrait en faire tout autant, en juxtaposant chomage et consommation du camenbert, et y trouver une relation de cause à effets.
Ainsi, la société est trop complexe, et l’être humain ne peut pas suivre.
Si vous aviez raison, les chômeurs seraient des « crétins », les salariés « des élites ».
Donc le cadre de cinquante ans, qui n’exerce plus, à derrière lui cinquante ans d’imbécilité. L’ex soviétique, qui a été maintenu pendant tout autant dans des taches sulbaternes, est un génie méconnu, et des peuples qui sont passés du moyen âge au plein emploi ont une intelligence innée.
Ce pourrait etre vrai, sauf qu’il est plus simple d’appuyer sur le bouton de la machine, que de faire soi même un tenon et une mortaise.
Sauf que la complexité d’une société, émane beaucoup plus du langage de prétendus « initiés », que des faits eux mêmes et les arguments de l’auteur en sont l’exemple parfait.
Acceptons l’augure, le diagnostic s’impose, la solution émane. La chambre à gaz ou le bol de riz ?
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Article intéressant par l’analyse, originale, qu’il offre. En effet on parle aujourd’hui du chômage comme d’un phénomène simple, mesurable alors qu’il est, probablement, le bruit, l’inorganisation, que produit l’auto-organisation. D’où son caractère mathématique, du moins formalisable.
J’aimerais cependant ajouter quelques remarques. La position que vous adoptez se rapproche des structuralistes, c’est-à-dire d’un courant de pensée qui envisage l’individu et la société dans des circuits et des co-dépendances quasi-déterministes. Doit quoi parlez-vous quand vous parlez de complexité ? Je rappelerais que celle-ci est aujourd’hui utilisée pour parler de phénomènes à la fois complémentaires, concurrents et antagonistes, c’est-à-dire ne pouvant se borner à un seul angle et échelle d’observation. Priver le chômage de sa dimension économique et politique est, à mon sens, une erreur. C’est justement la complexité sociale, l’ensemble des différentes contraintes et possibilités, qui créent l’organisé et l’inorganisé d’un système. Il faut également envisager le chômage à l’aide de la démographie.
J’ai un bac+5, je suis au chômage et je ne trouve pas de travail. Les machines ne répondent pas à ma demande. S’adapter, comme vous le dites, à la complexité des choses ? Il faut, je crois, resituer le travail dans son contexte. Si l’on demande dans la majorité des cas à un employé de s’adapter au rôle de l’employé, si l’on qualifie les activités et les organisations d’une façon curieusement floue à grand renfort du lexique anglo-saxon, il faut se souvenir que cette demande est celle d’entrer dans des schémas extrêmement conventionnels, pour ne pas dire simplistes, voire destructeurs. Il sera toujours, malheureusement, aisé pour ceux qui percoivent un salaire de parler de l’extrême minorité qui entend « profiter » d’un RMI (quelqu’un peut-il m’expliquer comment et par quoi l’on vit avec 400 euros par mois ?). J’aimerais pour ma part avoir le chiffre clair des flux financiers entre l’état, dont le budget provient de l’impôt, et les structures économiques : n’y a t-il pas aussi dans votre région des activités économiques soutenues et financées par l’état et ceci pour le bien d’intérêts qui vous sont très lointains ?
Pour échapper à la vision structuraliste, voire déterministe, et redonner place à l’individu, je pense qu’il faut reposer, comme vous le dites, les bases sociales de la conception du travail. Aujourd’hui et en France, dans cette société si complexe, les moyens de la formation continue sont une blague de funeste goût. L’on considère également qu’un individu ne doit avoir qu’un seul métier et que le reste de ses affinités doit entrer dans le cadre du loisir. Aujourd’hui, et comme le dit la publicité, un CDI, c’est le rêve. Alors que l’économie nous parle de flexibilité, nous ne voyons finalement que l’extrême réduction des activités. Complexité disiez-vous ?
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...Vous dites que vous êtes BAC+5 et vous ne trouvez pas de travail ? il me semble qu’un BAC+5 devrait pouvoir être en mesure de fabriquer du ciment et d’assembler des aglots pour fabriquer des jolies maisons ? à l’ANPE, ils cherchet 250000 maçons ou assimilés (dans le BTP). les formations sont assurées (financées) pour ceux qui ne sauraient pas (mais un BAC+5 devrait intégrer ça rapidement). Le salaire d’un BAC+5 qui ferait bien son boulot dans le BTP serait de l’ordre rapidement de 1900 euros par mois, sans difficultés (une fois que vous aurez fait vos preuves, c’est à dire en quelques mois pour un BAC+5)... et peut-être ça vous donnera rapidement l’envie de manager une équipe, voire de monter votre business.
Voilà, vous avez trouvé un travail ! Rendez-vous lundi à l’ANPE qui vous gère.
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(Réponse à caractère personnelle - mes excuses à l’auteur pour le débat)
Mes démarches vont également dans ce sens, sans résultat (je dois m’excuser devant la bienveillance du marché pour des difficultés physiques que je rencontre suite à quelques activités sportives passées). Par ailleurs vous n’êtes pas sans savoir que l’expérience compte plus que le diplôme. Ayant déjà chèrement payé mes goûts pour d’autres domaines d’activités, je me demande aujourd’hui comment retrouver le métier pour lequel j’ai étudié. L’adaptation est une adéquation et je fais une différence entre soumission et volonté.
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M. Olivier,
Propos réactionnaire et stupide. Pourquoi haïssez-vous les bacheliers ? Vous avez ce côté à la fois pragmatique et moralement irresponsable que j’abhorre. La société, ça ne vous concerne pas, il n’y a que le chèque à la fin du mois. Le reste c’est pour les intellos. On connaît.
Mais dites-vous bien que ce sont les bacheliers qui planchent sur vos médicaments, vos TGV, votre médecine, votre alimentation, etc.
Allons Monsieur, allez vivre sur une ile déserte, on aura probablement besoin de maçons comme vous !
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@Le Furtif, bonsoir
Remets toi, prends un whisky ou un calmant, relis le texte tranquillement, tu n’as peut-être pas tout compris...
Bonne nuit quand même, on a vu pire, reste zen...
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@le Furtif
absolument d’accord, cet article est un fatras aussi inutile que pontifiant, approximatif sur le fond comme sur la forme et SANS METHODE !
L’argument qui veut que l’analyse du chômage soit du ressort de la biologie au pretexte que :
« pour ce qui touche à son intelligence, à sa culture et à son organisation sociale, l’étude est reléguée dans une gamme de disciplines dites des sciences humaines qui vont de la psychologie à la sociologie et qui ont en commun de partir de présuppositions philosophiques arbitraires sur la nature de l’homme » est d’une légereté incroyable pour quelqu’un qui prétend démontrer les causes du chômage ... reléguer à des presuppositions philosphiques arbitraires + de 2000 ans d’histoire de la pensée est la marque au mieux d’une ignorance candide, au pire le signe d’une stupidité féroce.C’est en tout cas un manque de curiosité affligeant pour un auteur d’un prétendu article scientifique
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Une conclusion qui semble saine d’esprit :
- ce n’est pas les politiques qui réglèreront les problèmes de nos sociétés actuelles mais bien des ingénieurs et scientifiques (qui se mouille un peu à la politique mais aussi à l’humain)Une méthode antiscientifique pour poser un problème :
- utilisation de courbe de Gauss comme un enfant qui vient de finir son cours de probabilités pourrait le faire.
- des méthodes de raisonnement totalement « littéraire » sur des bases scientifiques
- le reste des conclusions parait donc totalement erronés faute de preuve.Maintenant si la démarche était d’essayer de trouver quelqu’un pour améliorer ces travaux, alors je ne peux que l’applaudir.
Heureusement, les gens savent bien que la science à évoluer depuis le XVIIIe siècle, et que ces brouillons n’ont pas vraiment de valeur. Mon seul conseil, réecriver l’article de manière claire et scientifique (façon ingénieur, pas médecin...)
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Je ne conteste pas les résultats, mais je souhaiterais les adapter, car les hyptohèses sous jacentes ne sont pas complètement justes : vous partez du principe que compétences et intelligence sont égales, or s’il est vrai que l’intelligence n’a pas ou très peu évolué depuis la création de l’homme, il n’en est pas de même pour les compétences.
C’est même le point cruxial : votre argumentaire repose sur notion de complexité maximale : je rajouterai à compétences données. Cela change tout et fait basculer le débat non pas sur l’aptitude intrinsèque d’une population à adresser la complexité, mais sur les temps relatifs entre évolution de la complexité et adaptation de la population.
Nous voila revenu au débat de l’éducation : Est-il structurellement possible que l’acquisition de compétences soit suffisament rapide pour suivre l’évolution de la complexité ?
En fin de compte, comme la compléxité est également générée par l’education de la population, nous sommes en face d’un problème complexe (au sens mathématiques) : celui du modèle proie-prédateur.
Il est bien connu que selon les paramètres ce modèle peut être stable ou chaotique. S’il est stable le chomage est stable (positif, nul ou négatif d’ailleurs) et ceci independement du temps : a exclure car non observé (sur un siècle par exemple).
Mais s’il est chaotique alors selon que les deux évolutions sont en phase ou pas, on a chomage ou pas. La bonne nouvelle c’est qu’étant chaotique, le processus est très sensible « aux conditions initiales », c’est-à-dire qu’il suffit d’une petite réforme pour que cela ait de gros effets (relativement aux constantes de temps du sujet étudié)
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Aïe aïe aïe !! Quand les matheux se penchent sur la philosophie ou les sciences sociales (avec la volonté d’y appliquer le raisonnement mathématique), bonjour les dégâts ! Adieu la complexité, vive les réductions. Cela me fait penser à la preuve de l’existence de Dieu par Saint Anselme ou le cogito ergo sum de Descartes ou encore aux fumeuses démonstrations mathématiques des économistes néoclassiques qui nous expliquent que le marché est le meilleur moyen de réguler l’économie. Apparemment solide mais finalement se fondant sur des prémices fausses et complètement déconnecté de la réalité. Par ailleurs, votre désir que les décideurs soient plus rationnels, qu’ils intègrent vraiment la science me rappelle Marx et toutes les dérives totalitaires qui s’en sont suivies. Maintenant, sur le fond... Vous posez une hypothèse, pourquoi pas mais il reste à la vérifier, à imaginer des études empiriques qui pourraient la falsifier. C’est là la véritable démarche scientifique, vérifier les hypothèses à l’épreuve des faits. D’ores et déjà, il y a un certain nombre de postulats qui me semblent douteux (mais là encore il faut vérifier) :
- la négation de la capacité évolutive de l’être humain
- l’idée que la complexification des sociétés se fasse de manière homogène (toutes les tâches se complexifient de la même façon et au même degré). Or il semble que non : que la complexification de certaines tâches n’entraîne pas forcément la disparition des tâches moins complexes si elles gardent leur utilité. Il me semble que nous utilisons aujourd’hui encore des outils relativement primitifs (marteaux, couteaux....) Par ailleurs, vous oubliez le fait que les pays à la pointe de la complexité si on la mesure au progrès technique (Etats-Unis) ne sont pas ceux forcément qui ont le plus fort taux de chômage. Cela s’explique en partie par le fait qu’ils ont beaucoup d’emplois dans les services aux personnes (par rapport à nous), secteur peu sensible à la complexification liée aux progrès techniques. Bref, ces questions sont complexes et méritent mieux que d’élégantes constructions intellectuelles (si elles en restent là). Désolé, mais les hommes continuent à résister à la mise en équation. Faites en votre deuil. Cordialement, Un ancien matheux converti à la complexité des sociétés humaines-
Un conseil pour terminer, laissez un peu les équations mathématiques et plongez-vous dans les sciences sociales. Une bonne lecture pour commencer : Nous n’avons jamais été moderne de Bruno Latour, sociologue des sciences à l’Ecole des mines.
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Et pourquoi alors le chomage aux US ne depasse pas 5%, pourquoi en Suisse il ne depasse pas 4% ? Pourquoi dans certains pays d’Asie on atteint 30% de chomage ? Ca ne tient vraiment pas comme raisonement.
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J’ai lu ton article avec intérêt,mais ne suis pas convaincu:je pense que le chomage de masse est lié au système économoque ultra libéral,libre-échangiste, et mondialisé qui nous est servi comme seule voie possible.Ou alors il faudrait envisager que les Chinois ont beaucoup plus de capacités intellectuelles que les Européens ou même les Américains... Non,nous vivons en plus des crises liées à la surproduction,et au moindre coût,et seule une planification pourrait stopper ces immenses dégats.Mais une minorité profite à fond de ce système et est trés puissante...Je ne peux que faire le lien avec la psychiatrie qui subit depuis 20 ans une régression énorme apportée par les progénéticiens,et probiologistes, au détriment de la psychopathologie:la différence ? Un marché toujours plus juteux pour les labos qui ne traitent d’ailleurs que des symptômes,dans le meilleur des cas !
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Demian West 8 décembre 2006 20:53Avec cette tentative poussive et tournesolesque de cerner les causes du chômage, dans les mouvements de la biologie mazette ! on atteint vraiment au sommet de la courbe qui s’éloigne des réalités dures du chômeur qui crève dans son attente de turbines à faire tourner par toutes voies culturelles aussi.
C’est probablement raison de toutes ces courbes qui se gaussent. Vos petits globules de bleu sont, d’ailleurs, très shadokiens puisqu’il y manque les gibbies pour leur donner du fouet Ga-Bu-Zoo-de-Mille qui feraient une fresque plus vérisimilaire.
Surtout que vous ne dites pas, dans votre titre, que la biologie, dont vous vouliez nous parler tantôt, et avec vos mots simples trop simples comme ceux de Cloclo et ses Calculettes, cette biologe serait globale et non individuelle.
On a eu chaud ! car on a pensé un instant que vous nous serviez une vision du monde genre Weltanshowhun germanix comme les préservatifs qui empêchent la courbe montante de la naissance des chômeurs, méchamment biologiques.
Vous savez ! un article d’hygiène biolochic en vente dans toutes les pharmacies ultra-rhénanes.
Demian West
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Je n’ai pas encore lu les commentaires et pourtant je vois une faille (ou ce qui me semble être une faille) dans votre raisonnement et je ne peux résister à réagir avant de lire les autres commentaires pour voir si mon idée a déjà été énoncée...
Votre raisonnement est bien construit et appuyé par des idées et illustré par la si connue courbe de gauss.
Globalement vous partez de l’assertion que la société se complexifie de facon exponentielle. Et pourtant dans vos illustrations vous semblez oublier une chose que vous rappelez en introduction : la culture des hommes évolue et cette culture permet aux hommes de s’adapter plus vite que ce que leur « biologie » aurait pu leur permettre.
Ainsi on voit aujourd’hui une proportion de gens qui « savent lire et compter » bien plus importante qu’en 1880. De même que la proportion de gens sachant utiliser un ordinateur aujourd’hui bien plus importante qu’il y a 10 ans...
C’est bien la preuve que l’homme via sa culture et son apprentissage peut s’adapter à des taches de plus en plsu complexes.
A l’inverse aujourd’hui je connais peu de gens qui sont capables de trasporter une roche de 150 Kgs sur 100 m sans autre outillage qu’une corde. D’un sens on peut considérer ca comme une régression.
En fait je pense que l’homme s’adapte tout simplement à son environnement, et c’est la tout le paradoxe de la nature humaine : il adapte son environnement à lui. Plus il tente de se simplifier la vie et plus il se la complexifie !!!
A chaque fois qu’on apprend quelque chose (invention de l’ordinateur) on s’adapte et on apprend à se servir de cette formidable invention, mais en parallèle on oublie comme effectuer toutes les taches qu’il permet d’éviter ( aujourd’hui on sait de moins en moins compter mentalement...)
Voila pourquoi je ne peux pas être d’accord avec votre raisonnement sur le chomage. l’home pour apprendre des taches complexes, va automatiser les taches simples composant les taches complexes et « libérer » quelques cases de sa têtes pour s’adapter...
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Je ne trouve pas dans cet article un réritablement raisonnement, mais plutot une suite d’arguments liés par de la rhétorique.
Je vois deux angles d’attaque qui détruisent la belle théorié.
Le premier :
La complexification d’une société n’engendre pas la raréfaction de tâches simples a effectuer.
A l’opposé, des comportements fortements complexes peuvent etre liés à une suite de tâches très simples (comme les colonies de fourmis).
Cet exemple, n’est pas qu’un exemple et se généralise en fait à tout système complexe : la complexité d’un système ne dépend pas de la complexité de ses parties.
Autrement dit, un système peut très bien se complexifier sans que les tâches élémentaires à réaliser pour son fonctionnement soient plus complexes. Ce phénomène bien connu porte parfois la terminologie « emergence ».
Ceci suffit à jeter le doute sur tout le raisonnement, et à le remettre en question : il n’existe pas de lien simple entre le complexité du comportement d’un système, et la complexité des interactions des éléments du système.
Le deuxième :
Le contre-exemple. Des sociétés forts complexes, comme celle du UK, et de son évolution montre que le taux de chomage n’augmente pas même si ce pays a suivi plusieurs révolutions de la complexité, et plusieurs évolutions du mode de travail de ses habitants.
Ensuite, plusieurs lacunes : Il ne faut pas croire qu’une société possède « des besoins » à satisfaire. En fait, c’est fondamentalement faux.
De même, une entreprise ne possède pas de « besoins en salariés », c’est de nouveau fondamentalement faux.
Des besoins peuvent être créés, qui n’existaient pas. De même, des besoins existants vont disparaître.
En fait, il vaudrait mieux parler de système en interaction et en évolution, dans laquelle la valeur « besoin » n’a pas réllement de sens, car on ne pourrait la définir de manière rigoureuse (ce qui implique que le concept de besoin accolé à une société ne veut rien dire).
Par contre, votre faux raisonnement révèle le coeur de la mauvaise interprétation sociétale des français :
Nous croyons que c’est une entité toute puissante, nommée état qui serait le mieux à même de réguler, et de définir ce qui serait le mieux pour tous.
La réalité est plus effrayante : aucune entité humaine ne peut, ni ne pourra jamais appréhendé toute la complexité qu’est capable de déployer une société humaine moderne.
C’est la raison pour laquelle toute politique uniquement centralisatrice est non-optimale.
Aucune cellule individuelle du corps humain ne peut avoir la capacité de comprendre l’ensemble de la complexité d’un humain complet.
C’est un problème d’échelle.
De même, aucun humain ne sera jamais capable d’appréhender la capacité d’une société humaine toute entière.
La bonne manière de procéder consiste à fixer des règles au niveau de ce que peut ou pas faire un être humain (on appelle ca les lois), et de laisser suffidamment de liberté d’action.
Il ne faut chercher plus loin l’efficacité des modèles de société libérales : elles collent mieux à l’optimal de création de valeur de la société toute entière, conduisant, certes à de plus fortes inégalités, mais aussi à une richesse globale supérieure, et à un chômage inférieur (les individus étant davantage motivés pour inventer, créer, entreprendre).
Axion.
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aurelien 8 décembre 2006 21:26Bonsoir,
Comment qualifier cet article par un autre mot que celui de scientiste ?
« Je constate que les possibilités humaines de s’adapter à un milieu de plus en plus complexe sont globalement limitées par la génétique, et que le chômage résulte de ce que la complexité des sociétés actuelles atteint ou dépasse cette limite. »
avec un soupçon même de transhumanisme latent...
Bref, encore une fois vous essayez d’intégrer une pensée complexe à un réductionnisme de pensée scientifique.
Je ne peux que vous recommander, encore une fois, la lecture de la Méthode, d’Edgar Morin, penseur de la complexité.
Cordialement
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Bonjour,
A long terme et dans les grandes lignes, ce processus est évident...On pourrait faire un parallèle avec la démographie mondiale galopante (doublement de la population au cours des quarante dernières années) et la quantité finie de ressources...Ce sont effectivement de vrais problèmes malheureusement pas très porteurs sur le plan politique...Dommage
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La complexité de la société augmente, c’est certain, exponentiellement ou pas. Mais :
- les outils pour la gérer avec des interfaces faciles augmentent aussi. Voyez l’exemple du logiciel PLM (product lifecycle management)de Dassault System qui permet de concevoir et développer un avion de façon entièrement virtuelle en quelques semaines. Un bac + 3 peut l’utiliser. Tout est à l’avenant. Avec Internet, je peux tous savoir ou presque sur tout, sans être un génie.
- les capacités cognitives des individus augmentent aussi, qu’ils travaillent en réseau ou seuls. Ceci veut dire que le pourcentage des inadaptés ou inadaptables irréductibles est probablement le même, dans une société primitive ou une société complexe. C’est d’ailleurs ce que l’on nomme le chômage résiduel. S’il y a davantage de chômage aujourd’hui qu’hier, c’est pour d’autres raisons, tenant notamment au fait que la société du profit préfère la consommation/gaspillage plutôt que l’investissement de long terme dans les grands programmes techno-scientifiques.-
Mr Baquiast,
Je vous salue en profitant de votre visite. Et rappelant le rôle éminent pour l’éveil scientifique citoyen d’automate intelligents que je cite souvent.
Cordialement
Herbe
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aurelien 9 décembre 2006 08:22Monsieur Basquiat,
Les capacités cognitives augmentent... Parlez-vous de statistiques ? Sur quelles bases affirmez-vous cela ?
Si la technique s’est fortement développée en une période très courte l’histoire humaine, la consitution psychique de l’homme ( hommes et femmes) n’a guère évoluée, il me semble, depuis des milliers d’années. La source de nombre de problèmes humains est avant tout de cet ordre et ne concerne pas uniquement des réarrangements superficiels liés à l’apparition de nouvelles techniques. Il faut à mon avis chercher dans les structures mentales de l’homme, le pourquoi du chaos et du désordre actuels des relations inter-humaines, et non incomber cela à quelque système historiquement révélateur.
Cordialement
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@ J.P.Basquiat
Ce que vous dites est juste Mr.Basquiat, mais apporte de l’eau à mon moulin : Qu’un logiciel « facile à utiliser » permette de remplacer un bureau d’études d’ingénieurs par un BAC+3, ne me paraît pas résoudre en quoi que ce soit le problème du chômage (qui touchera aussi les ingénieurs, n’en doutons pas !)
Vous soulignez l’augmentation de performance des outils, ce en quoi je vous suis tout à fait, avec pour corollaire une plus grande performance de l’individu. Comme vous le savez, les équipes de cantonniers sont déjà remplacés par des machines qui effacent une colline pour faire passer une auto route en quelques jours et une évolution analogue a commencé sur le plan de la cognition, avec déjà l’utilisation des ordinateurs et d’Internet comme vous le soulignez, et bientôt l’avènement des « intelligences augmentées » pour ceux qui auront accès aux technologies de pointe et dont vous parlez abondamment dans votre excellente revue « automates intelligents ».
L’augmentation de l’efficacité homme/outils, fera que les tâches très complexes seront réalisées tout de même, mais avec moins de monde et que les taches simples seront irrémédiablement robotisées. Vous savez mieux que personne puisque c’est le thème de réflexion de votre site (dont je lis très régulièrement vos éditoriaux), vous savez mieux que personne que ces taches robotisées vont investir de plus en plus le domaine de l’intelligence.Puisque vous êtes un spécialiste, dites nous dans combien de temps l’intelligence artificielle sera une réalité selon les meilleurs experts que vous avez rencontrés : 50 ans peut-être ? Nos connaissances auront été multipliées par 10, et vous croyez que le chômage sera toujours à 10% ?
Puissiez-vous avoir raison Mr. Basquiat ! -
Votre idée est intéressante mais je la trouve pour le moins réductrice. Elle part de prémisses qui ne me semble pas bien affirmées. Selon vous, la société se complexifie. Je n’en suis pas si sûr. Il y a un tas de domaines où au contraire elle se simplifie énormément. Je pense à l’art et à l’architecture. On est entrain de sombrer dans une production de masse à la portée intelectuelle de tout un chacun. Aujourd’hui est peintre, auteur ou architecte qui veut.
Vous donnez en exemple la nécessité d’utiliser l’informatique. Avez-vous déjà essayé de faucher de l’herbe avec une vrai faux ? Franchement, je préfère Windows, c’est plus facile à apprendre.
Ce que vous dites est vrai pour les avancées techniques. Celles-ci nous obligent a une interdépendance beaucoup plus grande qu’avant. Les gens sont dépendants des industries qui leur fournissent des biens d’usage courant qu’ils ne pourraient jamais avoir sans elles. Se défaire de ce lien impliquerait de revenir au Moyen-âge. La technique ne peut être travaillée que par une faible portion de la population.
De là à expliquer le chômage, c’est oublier les facteurs économiques et politiques. La course à la productique n’a comme but initial que celui de se passer des employés et votre exemple du poinçonneur est évident. Ce n’est pas la différence de complexité entre l’emporte-pièce et le tourniquet automatique qui met le poinçonneur au chômage mais c’est uniquement la recherche du meilleur moyen de se passer du poinçonneur qui oblige à produire une machine complexe pour le remplacer. Autrement dit, vous mélangez les causes et les effets.
La meilleure façon de limiter le chômage est de préserver les marchés de nos PME pour qu’elle n’aient pas un besoin impérieux de diminuer leur coûts pour faire de la marge. Tout ceci ne cadre pas bien avec la loi normale.
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Excellente analyse mathématique ! on pourrait résumer simplement avec une fable de Lafontaine « la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf »..lol.....la mégalomanie méne à la folie Mais Georges Orwell aurait-il eu raison dans 1984 ? to be or not to be ? Malheureusement,je crainds fort que notre orientation actuelle ,comme toujours hélas,ne nous mènent effectivement au chaos et ça il n’est point utile de formuler des calculs complexes pour aboutir à la méme conclusion.Il faudra combattre contre notre propre décadence et contre certains états impérialistes (petits et grands) récalcitrants. Le but étant ,à terme,la chute de toutes les frontières du globe,le désarmement total,recherche dans des énergies non-polluantes,sciences et éducation,...et surtout fin des monopoles de tout poils,et des famines....une Fédération mondiale avec assemblée élue et constitution approuvée par tous à contrario de l’ignoble mondialisation à pensée unique !(NOM ou nouvel ordre mondial).......un virus biologique extrémement virulent et dangereux
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Quelle est donc cette malédiction qui veut que l’homme doive gagner éternellement son pain à la sueur de son front ? Dans les societés futures ,les machines produiront les biens et les services, le pain et les jeux nourriront et distrairont la plèbe, et le soir les drones endormiront les petits enfants en leur racontant d’horribles histoires« il etait une fois, il y a bien longtemps, un monde ou il fallait »travailler" /qu’est ce que ça veut dire travailler R 07 ?
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Demian West 8 décembre 2006 22:37Réplique tempêtueuse sur la République.
Selon un rythme de survenue assez régulière, la Nature remet quelque coup de vent du balai dessus la carte des strategon de salon que nous sommes. Puisque nous serions, de façon permanente et perpétuelle, liés par toutes extrémités des sens, aux circuitions de l’électricité et des média. Ne sommes-nous point déjà parcourus, ou traversés par toutes manières de vents des idées, des opinions, sinon des élections qui changent chaque instant, sur l’instant ? Nous paraissons à nous-mêmes si tournevirés par des mouvements qui auraient ceci d’agréable, qu’ils nous extraient savamment des réalités dans lesquelles ils devraient, censément, nous introduire. En l’occurrence de notre actualité, vers le choix d’un Président ou d’une Présidente de notre République : ce qui est bonne raison des plus fortes tempêtes disputeuses.
Ce qui serait comme de dire, que le vrai vent qui nous agite prou, ne serait pas le vent du dehors. Que la tempête est dans nos têtes avant qu’elle nous tombe dessus la chevelure hurlante. Aussi, nous admirons tout autant que nous craignons, et dans le même temps, toutes les masses tempêtueuses qui sauraient chavirer le ciel de ces anciennes valeurs de gris colorés qui nous ramentent tantôt, ou nous rappellent nos émotions amoureuses, quand nous étions si jeunes qu’encore près de mourir aisément. Aujourd’hui, nous savons bien, que tout change selon que nous serions placé d’un côté soit de l’autre de la fenêtre qui est l’écran sur lequel s’étale le spectacle du réel. Il y aurait deux classes de places dans le train qui traverse la vie dans son paysage social : Soit être dans le paysage en mouvement, soit l’admirer de loin par un sentiment qui tiendrait tout par le tremblement du frisson, comme l’effet du « sublime » qui fut inventé par le XVIIIè siècle.
Cette tempête, qui nous atteint doublement par les yeux mais sans jamais qu’elle nous touchât, est en tous points conforme, à droit ou à tort, aux tempêtes de l’imagination qui régentent des débats qui décident des victoires, comme les arbres sont soudainement arrachés, les toitures décollées, et des voitures qu’on verrait se vriller dans des tornades de jet-streams les soirs d’annonces des résultats électoraux.
Et pour achever ce tableau des tournures de vestes à vau-le-vent, on serait, aujourd’hui et chaque jour, enlevé dans l’irréel par le biais des média imaginatifs et par le truchement des outils numériques et leur narcose qu’ils transfusent en nous, vissés à nos fauteuils, et par tous leurs bras qu’ils nous tendent. A l’inverse, quand le câble du jus tombe et coule, se trouve-t-on sans plus de jus qui circule pour mouliner notre télé, sans son ni image qui véhiculent, tous vidés sucrés ! Et par là-même, se trouve-t-on immédiatement rejeté, dira-t-on, de l’autre côté de la fenêtre. En vitrine de nous-mêmes : nous sommes presque à nous regarder comme nous survolions le réel auparavant. La tempête provoque ces retours à la vie vraie, qui sont l’occasion, pour nous, de nous voir quand nous étions mort ou déréalisé, plus précisément quand nous survivions dans l’immatériel et sa tempête célérée .
Et mieux encore : nous aimons toujours y retourner vers cette immatérialité de la vie pensée et imaginative — électronique désormais — si tôt que les circuitions reprennent leur joyeuse danse macabrée qui cinématographie et mythologise nos vies. Lesquelles sont des romans agités par des répliques de tempêtes chapitrées sur la République, au-dehors et au-dedans.
Demian West http://groundinfo.blogspot.com/
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Ce texte est superbe : il mérite d’être publié sous forme d’article en première ligne et son auteur d’être réintégré avec les excuses d’AV parmi les rédacteurs patentés du journal citoyen.
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Demian West 9 décembre 2006 12:20Merci Sylvain,
Je suis très touché par votre manifestation.
L’avantage des obstacles et des péripéties qui ne cessent jamais, c’est qu’on apprend toujours mieux à les contourner, si bien qu’ils manquent toujours leurs effets.
Amicalement
Demian West
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