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Commentaire de axion

sur Les causes biologiques du chômage, pourquoi il va exploser dans les sociétés complexes


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axion (---.---.174.250) 8 décembre 2006 21:25

Je ne trouve pas dans cet article un réritablement raisonnement, mais plutot une suite d’arguments liés par de la rhétorique.

Je vois deux angles d’attaque qui détruisent la belle théorié.

Le premier :

La complexification d’une société n’engendre pas la raréfaction de tâches simples a effectuer.

A l’opposé, des comportements fortements complexes peuvent etre liés à une suite de tâches très simples (comme les colonies de fourmis).

Cet exemple, n’est pas qu’un exemple et se généralise en fait à tout système complexe : la complexité d’un système ne dépend pas de la complexité de ses parties.

Autrement dit, un système peut très bien se complexifier sans que les tâches élémentaires à réaliser pour son fonctionnement soient plus complexes. Ce phénomène bien connu porte parfois la terminologie « emergence ».

Ceci suffit à jeter le doute sur tout le raisonnement, et à le remettre en question : il n’existe pas de lien simple entre le complexité du comportement d’un système, et la complexité des interactions des éléments du système.

Le deuxième :

Le contre-exemple. Des sociétés forts complexes, comme celle du UK, et de son évolution montre que le taux de chomage n’augmente pas même si ce pays a suivi plusieurs révolutions de la complexité, et plusieurs évolutions du mode de travail de ses habitants.

Ensuite, plusieurs lacunes : Il ne faut pas croire qu’une société possède « des besoins » à satisfaire. En fait, c’est fondamentalement faux.

De même, une entreprise ne possède pas de « besoins en salariés », c’est de nouveau fondamentalement faux.

Des besoins peuvent être créés, qui n’existaient pas. De même, des besoins existants vont disparaître.

En fait, il vaudrait mieux parler de système en interaction et en évolution, dans laquelle la valeur « besoin » n’a pas réllement de sens, car on ne pourrait la définir de manière rigoureuse (ce qui implique que le concept de besoin accolé à une société ne veut rien dire).

Par contre, votre faux raisonnement révèle le coeur de la mauvaise interprétation sociétale des français :

Nous croyons que c’est une entité toute puissante, nommée état qui serait le mieux à même de réguler, et de définir ce qui serait le mieux pour tous.

La réalité est plus effrayante : aucune entité humaine ne peut, ni ne pourra jamais appréhendé toute la complexité qu’est capable de déployer une société humaine moderne.

C’est la raison pour laquelle toute politique uniquement centralisatrice est non-optimale.

Aucune cellule individuelle du corps humain ne peut avoir la capacité de comprendre l’ensemble de la complexité d’un humain complet.

C’est un problème d’échelle.

De même, aucun humain ne sera jamais capable d’appréhender la capacité d’une société humaine toute entière.

La bonne manière de procéder consiste à fixer des règles au niveau de ce que peut ou pas faire un être humain (on appelle ca les lois), et de laisser suffidamment de liberté d’action.

Il ne faut chercher plus loin l’efficacité des modèles de société libérales : elles collent mieux à l’optimal de création de valeur de la société toute entière, conduisant, certes à de plus fortes inégalités, mais aussi à une richesse globale supérieure, et à un chômage inférieur (les individus étant davantage motivés pour inventer, créer, entreprendre).

Axion.


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