Votre idée est intéressante mais je la trouve pour le moins réductrice. Elle part de prémisses qui ne me semble pas bien affirmées. Selon vous, la société se complexifie. Je n’en suis pas si sûr. Il y a un tas de domaines où au contraire elle se simplifie énormément. Je pense à l’art et à l’architecture. On est entrain de sombrer dans une production de masse à la portée intelectuelle de tout un chacun. Aujourd’hui est peintre, auteur ou architecte qui veut.
Vous donnez en exemple la nécessité d’utiliser l’informatique. Avez-vous déjà essayé de faucher de l’herbe avec une vrai faux ? Franchement, je préfère Windows, c’est plus facile à apprendre.
Ce que vous dites est vrai pour les avancées techniques. Celles-ci nous obligent a une interdépendance beaucoup plus grande qu’avant. Les gens sont dépendants des industries qui leur fournissent des biens d’usage courant qu’ils ne pourraient jamais avoir sans elles. Se défaire de ce lien impliquerait de revenir au Moyen-âge. La technique ne peut être travaillée que par une faible portion de la population.
De là à expliquer le chômage, c’est oublier les facteurs économiques et politiques. La course à la productique n’a comme but initial que celui de se passer des employés et votre exemple du poinçonneur est évident. Ce n’est pas la différence de complexité entre l’emporte-pièce et le tourniquet automatique qui met le poinçonneur au chômage mais c’est uniquement la recherche du meilleur moyen de se passer du poinçonneur qui oblige à produire une machine complexe pour le remplacer. Autrement dit, vous mélangez les causes et les effets.
La meilleure façon de limiter le chômage est de préserver les marchés de nos PME pour qu’elle n’aient pas un besoin impérieux de diminuer leur coûts pour faire de la marge. Tout ceci ne cadre pas bien avec la loi normale.