Six mois de prison, dont trois avec sursis, une mise à l’épreuve de deux ans, une obligation de soins et 4.000 euros d’amende ont été requis jeudi 7 décembre 2006 au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) contre l’acteur Samy Naceri, poursuivi pour outrages et injures racistes envers des policiers. Le jugement a été mis en délibéré au jeudi 14 décembre.
Dans la soirée du 31 mars 2006, l’acteur, âgé de 44 ans, avait été interpellé à Boulogne-Billancourt alors qu’il avait, selon lui, ingéré « une boîte de Lexomil et 15 whiskies ». Il avait alors accueilli les policiers par un langage fleuri, et traité l’un d’eux de « sale nègre ».
« Je reconnais les faits. Je voulais mourir. (...) J’ai honte de moi par rapport aux propos racistes, ce n’est pas moi, pas mon éducation », a-t-il déclaré . Il assure être aujourd’hui « clean » : « j’ai des tests ici qui montrent que je suis négatif au cannabis, à la cocaïne, à l’héroïne et à l’alcool ».
Le soir des faits, « M. Naceri pète les plombs : apparemment, une discussion très animée a lieu dans l’appartement de son ex-compagne à propos de ses envies suicidaires », a admis le procureur Virginie Tilmont. La Croix-Rouge avait été appelée, mais « ça se passe très mal », indique-t-elle. Appelée en renfort, la police le place en cellule de dégrisement. « I l va insulter tous les policiers présents. (...) La nuit passe, elle est houleuse », rappelle le procureur. « Je me retrouve en cellule de dégrisement, en caleçon, je me tape la tête contre les murs, je m’ouvre le crâne, personne ne vient pendant une heure », a renchéri l’acteur.
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