C’est mal vu car nous sommes dans une société de comédie intégrale. Les gens ne vivent pas pour eux mais pour ce que l’on va dire d’eux. Le « qu’en dira-t-on » pilote les gens plus que leur vraie volonté.
Et beaucoup de gens qui se disent libérés (du « qu’en dira-t-on ») tombent en fait dans la mode actuelle du genre « cool » à tous les stades de ce mot, pour être encore plus en phase avec l’époque.
Donc, dire que l’on n’aime pas ses enfants dans la période actuelle où l’on considère que les enfants sont la plus belle chose qui puisse être, c’est mal vu. De même, pourquoi la surpopulation est-elle un sujet tabou ? Regardez les films et séries et voyez comment les enfants sont présentés (futur, espoir, innocence,...) : on ne peut pas ne pas aimer ces thèmes et être à la mode.
Je pense que faire des enfants dans le monde tel qu’il est, c’est faire preuve d’une grande inconscience. En ce sens, c’est pour moi un acte totalement égoïste. Personnellement, j’adore les enfants : ils ont une spontanéite et une absence de comédie que les adultes n’ont plus. Mais je n’en n’aurai jamais : la société est à pleurer : comment éduquer un enfant ? Lui enseigner que l’argent est tout pour qu’il finisse comme un trader ou au contraire lui enseigner que seul le travail fait la richesse pour qu’il se fasse exploiter par les autres (dans la mesure où il aura la « chance » d’avoir un emploi) ?
Faire des enfants, c’est déjà être inconscient ou/et ne pas les aimer. Si on aime les enfants, alors on n’en fait pas et on garde tout son temps pour essayer de changer cette société. Quand on est sûr que tous les enfants de ce monde auront un réel avenir (à manger autre chose que de la m. et avec un travail non débilitant) alors là seulement, on peut en faire. Mais les gens préfèrent penser à eux : se voir vieillir comme un con sans enfant, ça fait peur à tous ces égoïstes.
Nous sommes dans une période cul-cul de faux-culs intérieurement très fragiles.