@ Antenor
En effet, le gros problème de l’archéologie se situe au niveau de l’interprétation, d’une interprétation souvent faite par références. Je veux dire par là que lorsqu’un archéologue met au jour un objet particulier, il cherche dans ses tableaux de références un objet de mêmes caractéristiques auquel il pourrait comparer sa trouvaille.
L’erreur que vous signalez illustre parfaitement le dilemme. Comme apparemment, les deux foyers originels du travail du métal sont à situer, à l’est en Thrace comme l’a très bien expliqué un de nos commentateurs, et à l’ouest, dans la vallée de la Saône, il faut prendre garde de ne pas mettre ailleurs la charrue avant les boeufs.
L’autre problème se situe au niveau des thèses officielles en vigueur ou à la mode auxquelles les archéologues doivent se plier s’ils ne veulent pas se faire mettre sur la touche. Ayant assisté pendant de nombreuses années à des conférences sur l’archéologie au sein de ma société d’histoire, cela fait longtemps que m’est apparu le paradoxe qui consiste à dire que la Saône est un véritable trésor de vestiges et en même temps d’aller chercher les références originelles dans les sites de Hallstatt et de la Tène. De même, comme il est imposé aux archéologues de penser que Rome nous a tout apporté, il faut systémaquement référencé certains types d’objets par rapport à ce qu’on trouve en Italie. De même pour les Etrusques, il ne faut voir que dans le sens Etrusques> Gaule alors qu’il y a eu probablement deux sens, un premier sens Etrusques> Gaule suivi d’un second sens Gaule> Etrusques etc... Quant aux influences qui pourraient venir du Proche-Orient, silence et bouche cousue.