Bonjour
Votre article montre bien à quel point les choses se sont dégradées depuis les années 80. Le (néo)poujadisme sévissait autrefois, mais il prenait encore quelques gants ; il se contentait de dénoncer l’existence de « fonctionnaires inutiles et fainéants, encombrant les bureaux », sans vraiment préciser de qui il s’agissait ; c’était déjà très dégueulasse (en effet, le fait d’être dans un bureau n’a rien d’une sinécure, et il existe des forçats des dossiers et du téléphone comme il existe des forçats plus manuels). Mais aujourd’hui le néopoujadisme ultralibéral se radicalise ; il attaque des catégories de fonctionnaires et d’agents publics qu’on n’aurait jamais osé remettre en question autrefois, par exemple les infirmières et... les pompiers. Dire du mal des pompiers ou des infirmières du temps de Mitt. ou Chirac aurait effrayé les populations qui n’aiment pas ne pas être soignées, ni griller dans leurs immeubles. A présent, un pas est franchi. C’est la suppression pure et simple de TOUS les services publics qui se met en place. Il ne faut d’ailleurs pas s’étonner qu’on caillasse parfois les pompiers dans les quartiers, puisque nos autorités les caillassent également de manière idéologique et par la suppression des emplois. Je ne sais pas où on va, mais cela fait peur.
