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Commentaire de Candide2

sur Les causes biologiques du chômage, pourquoi il va exploser dans les sociétés complexes


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Candide2 10 décembre 2006 17:54

@ Mathieu Leboulanger

Merci d’aborder le problème sur un ton qui convient au débat . Voici mes réponses :

Premier paragraphe :

Je ne dis pas que toutes les taches se complexifient, je dis qu’en moyenne, elles se complexifient. Bien sur qu’il restera toujours des tâches simples, et je souhaite garder longtemps mon coiffeur, mais leur nombre va en s’amenuisant. Voyez la courbe de GAUSS, l’axe des x (la valeur « zéro tache ») n’est jamais atteinte, c’est une asymptote ! En pratique on y vient très vite !

Beaucoup de commentaires ont montré que cette objection était très répandue, certains voulant une courbe qui se déforme pour conserver les tâches simples ! Désolé, cette objection ne tient pas et c’est pour cela que le langage mathématique est INDISPENSABLE ici : on ne peut pas déformer la courbe et c’est bien une répartition normale qui représente la dispersion des tâches !

Deuxième paragraphe :

Vous mélangez plusieurs choses : la capacité de notre société à s’adapter n’est pas limitée. C’est la capacité des individus qui l’est ! Par contre, comme vous le dites, son efficacité augmente sans cesse grâce au perfectionnement des outils mis à sa disposition. Ce qui nous intéresse, c’est la complexité maximale des tâches que peut réaliser un individu donné, indépendamment de l’outil qu’il utilise. Elle est génétiquement limitée, même si on ne fixe pas la limite et qu’on admet qu’on peut encore progresser par une meilleure formation. Or d’autre part, la sophistication des « robots » n’est pas limitée sur le long terme. Le travailleur humain est en fait en concurrence avec les robots qui sont moins chers et de plus en plus performants. Sur le long terme, ils gagneront évidemment !

Un peu d’idéologie pour la fin

Je retiens votre lucidité : les bons sentiments ne sont pas toujours applicables. On peut rêver en effet que les robots travailleront pour nous et que nous n’aurons à gérer que nos loisirs. Mais je connais trop bien l’homme pour ne pas vous dire que c’est la pire des utopies : L’oisiveté est la mère de tous les vices. Entre les « intelligences augmentées », (ceux qui commanderont les robots) et les autres, le conflit serait inévitable. Enfin , c’est mon opinion, mais ça devient de la science fiction...


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