Et rappelons pour en finir que la paix au proche-orient ne dépend nullement de la création d’un Etat palestinien. La paix dépend uniquement de la capacité d’Israël de dissuader ses ennemis de lui faire la guerre.
Or Israël dispose de cette capacité.
Aujourd’hui aucun Etat arabe juridiquement constitué n’osera faire à Israël une guerre qui se solderait par une humiliation d’ampleur historique avec la capture de Damas, du Caire et d’Amman.
Ces trois capitales ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres du museau des chars de Tsahal.
Les seuls ennemis qui restent en lice sont l’Iran (les Perses s’imaginent peut être hors d’atteinte, mais dans ce cas ils se trompent lourdement) et ses affidés du Hamas et du Hezbollah.
Car les arabes sont si affaiblis aujourd’hui que les Perses peuvent être tentés de s’immiscer dans leurs affaires en se servant hypocritement du conflit israëlo-arabe comme d’une excuse et d’un rideau de fumée. Cet affaiblissement des sunnites, consacré et même amplifié de façon tonitruante par la liquidation du régime de Saddam Hussein en Irak, est une aubaine pour les chiites.
Bien évidemment.
Après avoir frappé les sunnites, il ne restera plus qu’à flanquer une raclée aux Perses, s’ils insistent trop lourdement pour s’emparer d’un avantage trop marqué sur leurs ennemis de toujours.
Ce sera l’étape suivante du remodelage du moyen-orient que nous avaient annoncé les stratèges américains.
A noter que ce remodelage comportait un volet politique, qui consistait à refiler Bagdad aux chiites, mais que ce changement politique aura aussi pour conséquence de mettre fin à la domination des sunnites sur l’OPEP.
Car les chiites sont aujourd’hui à la tête des deuxième (Irak) et troisième (Iran) réserves d’hydrocarbures de l’OPEP et à deux doigts de pouvoir s’emparer de la quatrième (Koweit) !
La production pétrolière de l’Irak (2 millions de barils/jour) sera portée à 5 millions de barils en 2015 et à 10 millions de barils en 2020, dans un contexte de diminution des réserves globales des pays du Cartel, de croissance rapide des réserves hors du Cartel (pétroles non-conventionnels) et de diminution de la consommation en Occident.
Nous tenons désormais le bon bout.
Dans de telles conditions favorables sur le plan géostratégique on pourrait convenir que la mise au pas du régime de Téhéran est une étape obligée du chemin qui nous mène à l’instauration de la paix au proche orient, dans un contexte de liquidation du Cartel de l’OPEP.
Une mise au pas qui ne signifie pas forcément une intervention militaire qui ne pourrait s’imaginer qu’après l’Exposition Universelle de Shanghai, avec l’assentiment tacite des Chinois à qui nous offririons un fauteuil dans la gestion globale de la planète pour prix de leur aimable compréhension.