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Commentaire de C BARRATIER

sur Croyances et athéisme : l'éternel débat stérile


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 C BARRATIER C BARRATIER 13 mars 2010 16:04

Intéressant, sans doute chaque réflexion individuelle a dû apporter à l’Humanité, j’ai, adolescent, pensé que le concept de Jésus portait l’égalité des hommes et le partage, et que ce concept « communiste » remontait à des temps lointains où les hommes existaient (dans leur pensée) comme des membres d’un corps social solidaire (une sorte d’homo collectivus, - pardon pour ce terme qui ne doit pas être dans le dictionnaire, mais fabriquer un mot peut être fabriquer un intéressant concept).
Les religions monothéistes sont effectivement les plus dangereuses : il n’y a qu’un dieu, et c’est le mien. Elles ignorent les millions d’autres dieux et déesses qui pourtant sont par définition éternels, donc tous « vivants »....

Je ne pense pas que les hommes soient par essence tourmentés par un quelconque mystère..qui n’existe pas : L’ humanité s’est dans une majorité de pays libérée de l’interdiction de savoir, on ne brûle plus les livres (sauf chez les talibans et quelques autres bien sûr). Je pense que pour les diriger, on n’hésite pas à leur faire peur : les grandes peurs, ça marche un moment (la fin du monde est la plus souvent brandie). Mais par essence humaine, les autoproclamés « sapiens » se libèrent de ces peurs en général totalitaires.

Les médias du premier novembre reprennent volontiers le sujet du sens de la seule vie humaine. Une approche nombriliste bien sûr devant l’immensité de l’univers dont on interprète la connaissance provisoire d’abord avec la célèbre équation d’Einstein : E= MC2.

L’énergie présente partout dans l’univers est égale à la masse que multiplie le carré de la vitesse de la lumière (300 000 x300000). C’est dire l’importance de l’énergie dans l’univers.

Nous portons donc, quelle que soit notre masse, une quantité d’énergie que notre univers mental ne peut que trouver énorme. La vie, notre vie, est une forme particulière d’organisation de la matière et de l’énergie avec ses forces électromagnétiques, ses forces atomiques considérables.

Dans un mouvement permanent de l’univers comme de nous même « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (le mot est de LAVOISIER).

Rien n’indique nulle part que l’homme soit un cas particulier échappant à ces fonctionnements universels. Le minéral, le gazeux, le végétal, l’eau, le virus, l’animal, l’être humain existent dans une sorte de continuité dans le déploiement de l’énergie, dans ses transformations. Chaque partie accomplit son cycle, là est le sens de son état momentané, là est aussi le sens de la vie.

Une harmonie avec ce que nous sommes et ce qui nous entoure, voilà le bonheur, le bonheur présent construit avec les autres composantes du monde, y compris les autres êtres humains.

Le sens de la vie est cet accomplissement, et comme toute composante de l’univers, nous avons chacun et en groupe une fonction, un rôle, à trouver, à vivre pleinement : comprendre ce sens n’est pas le lui donner, n’est pas l’inventer, l’imaginer, mais bien le réaliser avec la part de hasard et de liberté que nous pouvons avoir.

Nul doute à avoir : à notre place ni petite ni grande, notre place, individuellement et collectivement, nous participons aux cycles naturels que nous pouvons quelque peu infléchir.

Cette conscience d’appartenance au tout, sans prétention et sans angoisse, sans ce concept de début et de fin que rien n’indique dans l’univers, rend heureux précisément si nous n’avons pas d’autre vaine prétention, comme de s’abstraire de ces cycles universels. Vivre pleinement le moment présent est donc l’important.

Mais cela ne suffit pas : il faut résister sans cesse aux dogmatiques qui, refusant cet état de fait constaté, veulent périodiquement nous imposer leur conception : qu’ils la vivent pour eux est légitime, qu’ils nous l’imposent non. Leur résister est aussi s’inscrire pleinement dans une vie qui a du sens, dans toute sa diversité.

Claude BARRATIER


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