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Commentaire de charmord

sur Débats sur le 11 septembre : la nécessaire évolution


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charmord (---.---.87.13) 11 décembre 2006 10:14

@ Edvinson,

A mon humble avis, Il est absolument essentiel de comprendre que la mission qui est impartie aux citoyens se limite à relever les incohérences du discours officiel.

Deux types de questions se posent, me semble-t-il, concernant ces événements auxquelles il convient -c’est ma conviction- de répondre dans l’ordre :

1. La matérialité des faits.

Les réponses permettant de préciser la matérialité des faits du 9/11 incombent essentiellement aux scientifiques.

Elles sont un préalable indispensable à la désignation des coupables et doivent nécessairement émaner d’un ou plusieurs experts indépendants, pour respecter le principe d’impartialité.

Vous conviendrez avec moi que les rapports disponibles sur le net qui confirment la thèse officielle sont tous marqués d’un manque flagrant d’indépendance et d’impartialité, par le seul fait de ne pas avoir pris en considération les hypothèses dissidentes. Il semble en revanche que sur la question des tours, les rapports effectués par les auteurs des versions dissidentes se soucient davantage du propos des thèses adverses.

Dans un premier temps, l’on devra donc déterminer ce qui s’est réellement passé. A vrai dire, le film de ces événements est si formidablement nébuleux que c’est la matérialité des faits elle-même qui peut être remise en cause.

Ainsi, les experts devront répondre aux questions suivantes notamment :

- WTC 1 , 2 et 7 : Démolitions spontanée ou contrôlée, bombe ou pas bombe dans les sous-sols des WTC 1 et 2 ;
- Pentagone : avion, missile ou global hawk ou que sais-je d’autre qui vole ? Bombe ou pas bombe ?
- UA 93 : Shanksville : Avion, missile ou bombe ?

2. La désignation des coupables.

Si l’on peut admettre en droit que les citoyens se hasardent à se prononcer sur les questions de fait qui précèdent, il est en revanche exclu qu’ils portent des accusations contre l’un ou l’autre des personnes qu’ils estiment impliquées dans ces attentats. Ceci est conforme à la présomption d’innocence, à l’interdiction de calomnier, au droit à bénéficier d’un procès équitable, en ce compris une instruction complète de son dossier, ...

A cet égard, s’il est évidemment hors de question d’empêcher chacun de se faire sa propre opinion sur ces questions, il n’en va pas de même de la diffusion de son oinion ou de son intime conviction sur le net.

C’est à un juge de vérifier s’il existe un faisceau d’indices précis et concordants emportant son intime conviction de prononcer la culpabilité de tel ou tel...

L’on reprochera à juste titre à l’administration Bush de ne pas avoir rapporté à suffisance les preuves de la culpabilité des 19 pirates et de leur mentors présumés et de ne pas avoir traduit en justice les cerveaux pressentis de l’opération.

A cet égard, les seuls éléments à charge sont des vidéos parvenues dans des conditions très douteuses - parfois plusieurs années après les faits et à des moments stratégiques dans l’agenda politique US ; certains spécialistes prétendent en outre avoir établi la haute probabilité que certaines de ces vidéos aient été falsifiées ; Last but not least, les videos-testaments des kamikazes ne pourraient qu’uniquement établir l’intention de commettre les crimes et non pas les crimes eux-mêmes. Je note que vous considérez qu’il est établi à suffisance que le vol 93 aurait été piloté par des terroriste islamistes. Pourriez-vous me donner les preuves qui vous font penser ceci ?

On peut penser que les preuves judiciaires confondant les accusés sont tellement peu convaincantes que personne d’autre que l’endoctriné Z. Moussaoui ne pourrait être condamné par un jury, à supposer que des avocats fassent leur travail, ce qui est un autre débat...

Mais, dans l’autre sens, en colportant sur le net des accusations de crimes gravissimes, souvent sur base d’éléments certes troublants mais isolés, on se substitue aux autorités à qui revient la tâche de juger et on foule aux pieds les mêmes procédures et principes de droit que l’on reproche par ailleurs aux autorités de négliger. On tombe par conséquent exactement dans le même travers sans compter qu’on déforce considérablement son propos.

Et, hélas, ce travers est omniprésent sur le net où l’on accuse à tour de rôle, Bush, son administration, son frère Marvin, D.Cheney, D. Rumsfeld, R. Juliani, L. Silverstein, le FBI, la CIA, les sociétés Carlyle, Kroll Associates, Securacom, le Mossad, l’ISI, ...

De formidables raccourcis peuvent être lus çà et là : L’un des plus courants oublie que ce n’est pas parce qu’il couvre certains mensonges que le Gouvernement US est l’auteur des attentats...

Pour conclure, deux constats juridiques me semblent incontestables dans la forêt de doutes que suscite la perception du 11 septembre :

1° la version officielle de ces attentats ne vaut pas tripette sur un plan strictement juridique en raison du fait qu’elle a inversé la chronologie entre les investigations des faits matériels et la recherche des coupables. Ainsi, 36 heures après les attentats, on connaissait tous les coupables ou presque mais cinq ans après, les réponses données aux causes de la disparition de tois tours donnent encore lieu à des contoverses très sérieuses. Il est manifeste que l’enquête officielle a systématiquement évité tous les éléments à décharge. Elle ne constitue par conséquent pas une enquête juridiquement acceptable permettant d’établir la véracité des faits et d’accuser les coupables désignés. Elle doit être reprise ab initio.

2° Il ne revient pas aux citoyens de lui substituer d’autres coupables mais de pousser leurs dirigeants et, avant cela, la presse à se réveiller pour exiger qu’une enquête digne de ce nom soit initiée qui aboutisse à traduire les responsables désignés en justice.

Il devrait exister un point de non retour au delà duquel le journalisme ne pourra plus se murer dans le silence difficilement compréhensible actuel. En revanche, nous devrons, je le crains, attendre avant que les politiques acceptent d’élever le ton sur ce point. Il suffit de voir comme l’espoir un peu fou caressé par certains de compter sur les démocrates US pour réouvrir l’enquête, a déjà rejoint le royaume des utopies.


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