Bonjour Rocla,
Je ne sais pas s’il est utile de revenir sur le sujet de l’article. Ma mère et ses contemporaines ont longtemps porté le litham, aujourd’hui pratiquement disparu, sans que cela n’interroge personne martel en tête, sinon les pionnières du féminisme dans les années 60. Moi qui vis au Maroc depuis bientôt 46 ans, j’ai peut-être croisé en tout et pour tout 4 ou 5 femmes emburquées. Cela m’a fait un choc à chaque fois bien-sûr mais ne m’a jamais déterminé à porter un jugement de valeur, sinon à part moi ou lors de discussions privées. Simplement parce que je les connais pas. Et ce qu’elles font de leur vie ne me regarde pas, du moment que sous tous ces mètres de tissu ne sont pas dissimulés des sévices tombant sous le coup de la loi.
Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas que c’est effectivement leur liberté, aussi étriquée soit-elle. Je ne comprends cet intérêt disproportionné pour la liberté de ces femmes alors qu’on ne les honorerait seulement pas d’un regard si les mêmes étaient cheveux au vent, l’oeil au beurre noir parce que Mouloud, beurré, leur a foutu sur la gueule.
Et, Rocla,
"Pour moi l’ émancipation des femmes ne consiste en aucun cas à les
mettre dans des sacs noirs"
Je ne sais pas, et vous ne savez pas, si on les a mis dans ces sacs noirs ou si elles se sont mises dedans de leur plein gré. Il n’est ni de mon ressort, ni du vôtre, de démêler cela.
Maintenant, s’il est au dessus de vos forces de voir ces sacs noirs déambuler dans vos rues, la voie constitutionnelle est là, et je vous souhaite bon courage.
BMD