Bravo ! Enfin un article économique pertinent : c’est une denrée rare et donc précieuse. La meilleure preuve en est que les commentaires eux aussi sont souvent très intéressants.
Il faut dire et redire que les politiques économiques (politique de l’offre, etc.) privilégiant les entreprises procèdent plus d’une idéologie, qu’il faut bien nommer ploutocratique à défaut d’autre mot, que d’une analyse sérieuse des mécanismes de l’emploi : le soi-disant ultralibéralisme n’est que le paravent pseudo-scientifique derrière lequel s’abrite la volonté de favoriser les entreprises dans la répartition de la richesse nationale.
Savez-vous ainsi que, selon les chiffres de l’INSEE, entre 1978 et 2004, en volume c’est-à-dire inflation déduite, le PIB français a crû de 77 % et le pouvoir d’achat du salaire net moyen, de... 14 % ?
(Source : INSEE http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF08112.XLS et http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF04114.XLS)
L’effet de ces politiques est donc bien clair.
Du reste, tous les économistes (je veux dire les vrais, les scientifiques) s’accordent sur le fait qu’une entreprise embauche - ou ne licencie pas - non pas en raison des charges sociales, mais tout simplement parce que ses perspectives d’activité et de rentabilité l’y incitent.
Et puis, qu’on cesse de nous faire croire que la prospérité des entreprises entraîne ipso facto le bonheur de tous les citoyens !