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Accueil du site > Actualités > Politique > La baisse des charges ne crée pas nécessairement d’emplois

La baisse des charges ne crée pas nécessairement d’emplois

La baisse des charges ! Le sésame fait florès chez plusieurs candidats à l’élection présidentielle. Nicolas Sarkozy président exonérera de charges sociales les heures supplémentaires. François Bayrou président proposera à chaque entreprise de créer deux emplois nouveaux qui seront exonérés de charges... Il ne suffit pourtant pas de baisser les charges pour créer de l’emploi !

Est-ce créateur d’emplois la baisse des cotisations payées par les employeurs ? Pour y répondre, il suffit d’aller voir les résultats des politiques précédemment menées. La baisse des charges est en effet l’un des volets constants des politiques publiques de l’emploi depuis la fin des années 1980.

En 1989, l’embauche du premier salarié est exonérée de cotisations sociales. A partir du 1er janvier 1992, l’emploi par un ménage d’un salarié à domicile ouvre droit à une réduction d’impôt équivalent à 50 % des dépenses engagées dans la limite de 25 000 francs. En août 1992, un abattement des cotisations de Sécurité sociale est instituée pour toute embauche à temps partiel ou pour toute transformation d’emploi vers un temps partiel. En 1993, le gouvernement d’Edouard Balladur instaure un dispositif général d’abaissement du coût du travail par le biais d’un allégement des cotisations sociales patronales sur les salaires allant jusqu’à 1,2 fois le SMIC. La loi quinquennale du 20 décembre 1993 prévoit l’extension progressive de l’abattement des cotisations patronales d’allocations familiales à des salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC. Jacques Chirac élu président, les mesures d’allègement du coût du travail sont élargies et la « ristourne Juppé » est mise en place à compter du 1er octobre 1996. Il s’agit d’une réduction dégressive des cotisations sociales d’un montant maximal égal au SMIC. L’allègement des charges est aussi sectoriel et géographique. Sous le gouvernement Juppé, quarante-quatre zones franches urbaines sont définies. Les entreprises y bénéficient d’exonérations des cotisations sociales patronales et d’allègements fiscaux. A la même époque, les industries textiles et du cuir bénéficient d’une mesure spécifique d’allègement des cotisations afin de mieux lutter contre la concurrence internationale. A partir de 1997, Lionel Jospin ne remet pas en cause les exonérations de cotisations sur les salaires proches du SMIC.

Y a-t-il élasticité du niveau d’emploi au coût du travail ? En structure, oui ; en masse, rien n’est certain, disent des économistes. Les allègements de cotisations conduisent les employeurs à proposer plus d’emplois concernés par ces allègements, donc des emplois dont la rémunération est peu éloignée du SMIC, mais pas plus d’emplois globalement. La trappe à bas salaires est alors pleinement à l’œuvre.

De plus, ces exonérations de charges sociales pour les entreprises ont un coût considérable pour la collectivité : elles sont passées de 3 milliards d’euros en 1993 à plus de 20 milliards en 2005. Ces sommes correspondent à environ un quart des dépenses publiques de lutte contre le chômage. Et en fait de charges, il s’agit de cotisations permettant le financement des protections sociales collectives. La question corrélée à poser aux présidentiables parlant de « baisse des charges » doit donc être « Qui finance les protections sociales collectives ? Et comment ? ». La mesure de Nicolas Sarkozy d’exonérer de charges sociales les heures supplémentaires aurait un coût d’au moins 5 milliards d’euros chaque année. La question de l’équilibre des finances de la sécurité sociale se poserait alors avec encore plus d’acuité. L’évolution du financement même de la protection sociale doit bien évidemment aussi être en débat lors de cette campagne présidentielle. Ne serait-ce que pour éviter d’avoir une protection sociale au rabais du fait d’un manque de financement. Et il serait sans doute judicieux d’asseoir un peu moins ce financement sur les revenus du travail.

Loin du temps des promesses et de la campagne électorale, des femmes et des hommes politiques de droite partagent sans aucun doute la précédente analyse. En octobre 2005, devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Borloo affirme que le système des allègements de cotisations sociales patronales a "atteint ses limites". Le projet de loi de finances pour 2006 prévoit alors 1,8 milliard d’euros d’allègement supplémentaires de cotisations sociales patronales mais "le dispositif a montré son utilité mais il a montré ses limites et il convient de le rendre plus lisible pour les patrons et les salariés", affirme le ministre. Le président de la Commission des finances, Pierre Méhaignerie, fait le même constat et propose que les 1,8 milliard d’euros servent uniquement à la prime pour l’emploi.

Cette position provoque les cris d’orfraie de l’UPA (Union Professionnelle Artisanale) qui estime, en octobre 2005, que "remettre en cause les allègements de cotisations sociales patronales dans le projet de budget 2006 constituerait un reniement politique destructeur d’emplois (...) La baisse des charges sociales sur la main d’oeuvre constitue à l’évidence le levier le plus efficace pour agir en faveur de l’emploi".

La baisse des charges... Espérons que le nécessaire débat sur la création d’emplois ne se structurera pas autour de cette formule éculée et simpliste.


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55 réactions à cet article    


  • Roro (---.---.131.118) 11 décembre 2006 11:16

    Intéressant. La baisse des charges uniquement sur les bas salaires n’aide pas l’emploi, ça parait tellement évident. C’est pour cette raison que de telles baisses ne peuvent être efficaces que si elles s’appliquent à toutes les tranches. Quant au financement de la protection sociale, pourquoi le seul travail devrait-il en supporter la charge ? Pourquoi pas la consommation (bon, je sais, y’a déjà la TVA) ou la spéculation (à un certain niveau seulement, il ne faudrait pas non plus provoquer la fuite de ceux qui font tourner la bourse) ?

    Bref, vaste sujet que de trouver d’autres moyens de financer une protection pour libérer l’argent des entreprises et leur faciliter l’embauche de personnels dont elles ont bien besoin pour un grand nombre d’entre elles (les PTE et PME en particulier).


    • (---.---.27.181) 11 décembre 2006 12:40

      @ l’auteur,

      il est URGENT que vous cessiez immédiatement ce que vous faites pour aller DIRIGER UNE ENTREPRISE.

      C’est la seule manière pour que vous puissiez comprendre au fond de vous-même la montagne de bêtises que vous venez d’écrire.

      Il est impossible pour vous de le comprendre si vous ne l’avez pas vécu de l’intérieur.

      cordialement

       smiley


    • (---.---.27.181) 11 décembre 2006 13:24

      Vous dites être « syndicaliste à l’ANPE » ? smiley

       smiley smiley smiley


    • Nicolas (---.---.43.38) 11 décembre 2006 15:04

      De grâce, Monsieur, expliquez-vous. Que cache ce laconisme ? L’auteur a donné un argument structuré, la courtoisie voudrait que vous donniez quelques explications.

      Merci


    • (---.---.58.204) 11 décembre 2006 22:06

      Michel gagne 100. Sur ces 100 il paye des impôts sur le revenu, une taxe d’habitation, une taxe pour dormir devant la télé... Si pour aller bosser Michel prend sa voiture (quelle drôle d’idée) il aura aussi la joie de payer 85% de taxes sur son carburant. Et quoiqu’il consomme (à part certains produits alimentaires et autres rares exceptions) il payera 19,6 % de TVA en plus du prix auquel vend le producteur.

      Question : Sur 100, combien Michel a-t-il payé de taxe en tout genre ? Soyons gentil, on va dire 20.

      Pour avoir 100, l’employeur de Michel a du sortir 200. Pour sortir 200 il a fallu encaisser 239,20. Et oui le client de l’entreprise de Michel paye aussi la TVA...

      Hors impôts et taxes en tout genre, pour que notre Michel consomme un petit 80, son employeur doit rentrer 240 et ce uniquement pour Michel.

      Petit bilan : Les 100 encaissés par Michel donne 20 en impôt. Les 240 encaissés par l’entreprise donne 140 en impôt.

      Alors oui, il faut bien payer les hôpitaux mais aussi les porte-avions, la nouvelle chaine France 24... et aussi le tour du monde de Ségolène ou l’hélico qui amène Sarkozy au mariage de Jean Reno... Allez, ne soyons pas mesquin, on est riche.

      N’oublions pas : Quand Michel encaisse 100 l’état en encaisse 160. C’est ça la magie. Votre boulanger, votre boucher et votre marchand de journaux, ce sont aussi des patrons et ils ne sont pas au CAC 40. Alors baisser les charges ? Evidemment. Au moins pour la toute petite entreprise. Est-ce déterminant ? Je ne sais pas. Ce qui est certain c’est que c’est trop.


    • olivier (---.---.229.136) 12 décembre 2006 09:30

      (IP:xxx.x22.27.181) l’auteur a bien ecrit : « Y a-t-il élasticité du niveau d’emploi au coût du travail ? En structure, oui ; en masse, rien n’est certain, disent des économistes. »

      Ca veut dire selon moi qu’on ne se rend pas compte de ce phenomene en entreprise, qui reste comme l’ANPE une vision de l’emploi. Il dit que globalement la baisse de charge ne crée pas d’emploi meme si il en crée dans certains entreprises. L’important (c’est la rose je sais) c’est les effets globaux sur la France. Et meme en dirigeant une entreprise, on ne peut pas se rendre compte du phenonème. En gros la baisse de charge peut etre vu comme du populisme : ca contente le peuple, c’est une belle mesure pour gagner des bulletins de votes mais globalement ca vide plus nos caisses que les emplois que ca crée.

      (IP:xxx.x22.27.181) je n’aime pas non plus specialement les syndicalistes mais lui au moins il avance une explication. Ca n’est pas votre cas.

      (IP:xxx.x9.58.204) nous n’avons qu’un seul porte avion pour le moment le 2eme ca sera pour relancer l’emploi smiley


    • joske (---.---.219.97) 12 décembre 2006 18:26

      « Alors oui, il faut bien payer les hôpitaux mais aussi les porte-avions, la nouvelle chaine France 24... »

      C’est bien naturel de vouloir profiter d’un service sans payer mais vous oubliez plein de trucs autres que les hôpitaux ou les porte-avions. Amusez-vous à répertorier tout ce que l’état a payé avec l’argent public. Par exemple, lorsque le camion de livraison arrive, dites-vous, « heureusement qu’il y a des routes et des rues bien entretenues ». Lorsque vous téléphonez ou regardez un écran de télévision, pensez à tout les frais que le service public a dû faire pour que ça fonctionne. Lorsqu’on ne vient pas vous voler la marchandise, pensez à tous les policiers et militaires qu’il faut entretenir. Etc. Evidemment, pour vous c’est devenu tellement évident à force d’être né avec tous ces services rendus, que vous râlez quand y’a des ratés mais ne vous réjouissez pas lorsque cela fonctionne. « C’est normal », pensez-vous comme si ça tombait du ciel. Si vous alliez faire un petit tour en Afrique ou en Asie, là vous comprendriez mieux tout ce que vous payez avec vos impôts.


    • (---.---.101.8) 11 décembre 2006 11:38

      Pourquoi ai je l’impression que l’on prend le problème à l’envers : le travail ne paye pas assez. Il y a trop peut d’intérêts à prendre un travail au smic quand on est au RMI, travailler au smic est à peine rentable financièrement.

      Enlever des charges oui, mais pas pour les entreprises, pour les salariés.


      • agor (---.---.65.148) 11 décembre 2006 11:47

        Dans ce cas, je vous propose de passer à 100% de charges en plus pour tout le monde, puisque cela ne va pas créer de chomage...

        Sérieusement : plus le cout du travail est cher, plus le travail est rare. Les charges ralentissent donc la création d’emploi.

        Si les allègements fiscaux ne crèent pas nécessairement d’emploi, c’est pour la lourdeur administrative associée, et des règles trop complexes, associé à une incertitude sur notre société. Je ne crèe pas un emploi parce qu’il est ’pas cher’, je le crèe pour un besoin, mais ne le ferai pas si je n’en ai pas les moyens, où si cela alourdit ma capacité à m’adapter au marché.

        Il est clair que la baisse des charges seule ne crèe pas tous les mécanismes de la croissance... Mais je n’en concluerais pas que ceux-ci ne sont pas un élément important, si l’on veut redynamiser notre croissance.

        Abaissons les charges, facilitons la création d’activités individuelles pour tous, simplifions notre société, rendons à chacun sa responsabilité, son autonomie, sa capacité à créer, et peut être sortirons nous alors du magma kafkaien sécuritaire que nous sommes en train de créer...

        Ainsi, d’accord avec vous : l’abaissement des charges n’est qu’une rustine inefficace, mais j’ajouterai : si elle n’est pas associé à une vraie politique de libre entreprise, pour tous !


        • olivier (---.---.229.136) 12 décembre 2006 09:34

          « Sérieusement : plus le cout du travail est cher, plus le travail est rare. Les charges ralentissent donc la création d’emploi. »

          Ca c’est la logique qui prevaut pour une entreprise, pas pour N. Le raisonnement par recurrence n’a pas lieu d’etre ici. Ca n’est pas parce qu’une baisse de charge crée 1 emploi dans une entreprise que ca crée N emploi dans N entreprise. Comme exemple simple, je dirai que ca n’est pas parce que la croissance (sic) est tres faible en ce moment en France qu’elle est faible pour toutes les entreprises. Si vous ne me croyez pas aller voir les augmentations de benefices des banques, assurances et autre petrolier.


        • ifelhim (---.---.115.243) 11 décembre 2006 11:53

          C’est sans doute une vision simpliste, le problème, c’est que les politiciens, comme les syndicats et les médias ont une vision simpliste : réduire le monde de l’entreprise aux grandes multinationales.

          La fiscalité est-elle trop élevée ? Oui, pour toutes les petites structures et les artisans qui sont pris en étau entre la fiscalité et la paperasserie. L’un sans l’autre rendrait déjà la situation plus facile.

          Non si l’on prend en compte le fait que les entreprises sont capable de supporter ce taux de charges, à ceci près qu’elles sont trop taxées sur le fait de produire, alors que les taxes devraient porter sur ce qui est vendu (payer a posteriori au lieu de payer a priori).

          Enfin, peut-être faudrait-il plus de flexibilité à l’embauche, comme pour les licenciements, en contrepartie d’un réel soutient financier des chômeurs (se retrouver sans indemnités après une démission peut se comprendre, dans le cas d’un départ négocié, mais pour les autres cas ?).

          Que dire de ces formations interdites aux plus de vingt sept ans, ou réservées à ceux qui travaillent depuis deux ans (et quid des jeunes qui ne trouvent pas d’emploi au bout d’un an ? => « vous auriez du rester à l’école » ... ?). Combien même lorsque c’est permis, comment financier, lorsque l’on voit les possibilités de l’ANPE ?

          Nous aurions besoin de structures plus régionalisées, moins nombreuses, qui couteraient moins cher et seraient pourtant plus efficaces.

          Alors oui, il existe d’autres leviers que les baisses (en montant) des charges : leur baisse en nombre, gage de moins de paperasserie, d’un coût fonctionnel moindre (tant pour les entreprises que pour l’état) de plus de lisibilité pour les citoyens...

          Mais cela signifie moins de fonctionnaires... ce qui fait essentiellement peur aux syndicats, qui risquent de perdre leur dernier vivier d’adhérents potentiels, alors qu’ils ne représentent déjà plus rien, ou plus grand chose, en dehors des chapelles des services publiques inégalitaires (entre statutaires et non statutaires, entre statutaires et salariés de privé, par exemple pour les retraites : cotiser 0.5 pour toucher 1 quand les ouvriers cotisent 1 pour toucher à peine 1, c’est vrai qu’en terme d’égalité et d’équité...).

          Et si seulement il n’y avait que ça... Que dire de certains vieux qui, par clientelisme de leur médecin, font leur cure thermale annuelle, SANS JUSTIFICATION MEDICALE REELLE (comme par exemple certaines activités, en piscine, qui peuvent se faire dans les piscines municipales, dans le cadre d’un club sportif (30 euros par mois, au pire, à comparer avec le coût d’une cure d’un mois smiley)...)

          Nous avons quelques problèmes, mais la source est plus dans notre comportement qu’ailleurs... Mais qui osera le dire chez les politiciens ? Qui osera l’admettre publiquement dans les syndicats ? Quel média officiel s’y risquera ?

          Et qui osera briser les idéaux de l’extrème gauche, qui est complètement tombée à coté (s’ils cherchaient, réellement, à comprendre, deux chose deviendraient évidentes : c’est, d’une, l’existence de l’argent, et non de la propriété, qui est un problème ; de deux c’est notre indiscipline, rendant les institutions et donc les hiérarchies, le pouvoir, nécessaires, qui est le deuxième problème) ? Mais leur vanité les fait chercher le pouvoir, ils sont condamnés à faire les mêmes erreurs que ceux qu’ils critiquent ; ils ne peuvent apporter aucune solution, juste un appauvrissement généralisé, un nivelement par le bas, avec des privilégiés dont la situation est encore plus inique...


          • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 11 décembre 2006 12:08

            Article intéressant. Il est clair que la baisse des charges coûte cher à la collectivité, et contre le chômage de masse, elle paraît furieusement inefficace.

            MAis elle fait partie du prêt-à-penser : réduire les charges + réduire le nombre des fonctionnaires = succès. Tant qu’à réduire ce qui coûte et qui nous embête bien, je suggère de supprimer les impôts directs et indirects, les hôpitaux (qui creusent le déficit de la Sécu), d’interdire par voie législative le chômage et la maladie, et même pourquoi pas, de virer tous les policiers qui font rien qu’à s’occuper des rebuts de la société. On voit bien l’absurdité de ce raisonnement.

            Vous avez raison, le système a montré ses limites... Mais la machine à penser automatiquement est en marche, et il est certain que les candidats vont abuser de cette potion magique des alléègements de charges. Des signes alarmants apparaissent ici et là (Bayrou et ses suppressions de charge pour les deux premiers emplois).


            • jerome (---.---.255.192) 11 décembre 2006 12:11

              @ l ’ auteur : vous etes certainement un bon garçon , consciencieux dans son métier . Ce ci , allez donc vous faire embaucher comme adjoint du patron d ’ une petite entreprise confrontée au marché - inévitablement - mondialisé . Puis revnez , dans qq années , nous décrire vos certitudes ... Hein ? Allez , chiche , et sans rancune.


              • La Taverne des Poètes 11 décembre 2006 12:19

                Votre thèse est exacte : « Il ne suffit pas de baisser les charges pour créer de l’emploi ». Cette condition nécessaire n’est pas suffisante. Il faut qu’elle s’accompagne :

                1 - d’une politique de baisse cohérente et réfléchie : Or, cette politique a été mal pensée. Dans les années 80, le plafonnement des cotisations sociales pénalisait les emplois peu qualifiés. On a donc lancé un déplafonnement progressif à partir de 1993 et cela a inversé la tendance : l’abaissement du coût du travail en bas de l’échelle a provoqué ce que vouys appelez la « trappe à bas salaires ». (Les scmicars sont de plus en plus nombreux car ils coûtent moins cher à l’employeur).

                2 - d’une redéfinition de l’assiette des cotisations : ne plus taxer uniquement le travai. Envisager d’inclure la rémunération du capital. (à réfléchir)

                3 - d’une fiscalisation partielle des charges. Mais les impôts sont déjà trop lourds...

                4 - d’un dialogue social et d’une coordination efficiente des acteurs sociaux notamment syndicats pour repenser globalement le système comme le montre l’exemple du Danemark.

                Le « poids des charges » comme on dit depuis des décennies est un slogan réducteur car il empêche de traiter globalement le système en se focalisant sur l’aspect « coûts pour l’employeur ». L’image du « poids des charges » est forte, il s’agit d’édifier l’esprit de chacun : les patrons seraient écrasés sous les charges qu’il faut alléger encore et encore. Le poids est certes un problème sérieux mais les autres aspects ne doivent pas être occultés par cette considération brandie comme un slogan et une promesse aux périodes électorales.

                Conséquence : la succession de mesures -souvent des cadeaux sans contreparties patronales- a créé un système qui n’apporte plus de lisibilité.

                Et s’il faut parler de poids aujourd’hui, c’est du poids des mesures fiscales : on serait avec la loi de finances pour 2006 à 24,8 milliards je crois. Ce système comme dit Borloo lui-même a atteint ses limites et donc les promesses de Sarkozy aussi !

                Car il ne faut pas oublier, mais vous le dites, que cela pèse sur la Sécurité sociale. Une des conséquences est que l’Etat doit ensuite dérembourser des soins et médicaments, ce qui oblige les assurés à payer plus cher leur mutuelle. Or, ces salariés sont de plus en plus cantonnés au SMIC et précarisés. D’où perte du pouvoir d’achat que ce surcoût de santé ne vient pas améliorer.

                Ouf ! j’ai été long. Presque un article ! smiley


                • albert (---.---.102.40) 11 décembre 2006 12:28

                  Baisse des charges = création d’emplois
                  - illusion qui réapparaît ,à chaque occasion-fêtes carillonnées-élections proches -etc. analogue à la promesse brandit par les coiffeurs :  « Demain on rase gratis » Si seulement c’était vrai il y a longtemps que cette mesure ,apparemment de bon sens ,serait appliquée Pour sourire, n’étant pas l’entourage des différents ministres des finances ;je pense ,néanmoins, pouvoir affirmer qu’aucun d’entre eux ne s’est levé le matin ,d’excellente humeur, en annonçant à ses familiers : « ça y est j’ai trouvé une nouvelle taxe »(rappelez-vous la vignette auto chère à Monsieur Pinay) Plus simplement chaque charge supportée par le salaire ,correspond à une dépense ,hélas, jugée indispensable voulez-vous que je vous énumère ,au risque de vous lasser les différentes taxes supportées par le salaire.(assurance-maladie assurance vieillesse assurance-veuvage ,allocations familiales ,contribution de solidarité formation professionnelle ,accidents du travail ,assurance-chômage- j’ai du en oublier au passage) Baisser les charges ? Quelle taxe va-t-on diminuer ? Quelle recette va-t-on amoindrir ? Mais il est vrai qu’adosser l’assiette des taxes uniquement sur le salaire nous rend lointaine victime de Bismarck N’y a-t-il pas mieux faire ? Enfin, pourquoi ne pas admettre que le chef d’entreprise ,ne créera des emplois qu’en fonction de son besoin actuel ou futur(quand l’entrepreneur assure une formation d’adaptation aux besoins futurs) Bien sûr on ne peut pas revenir au temps de la marine à voile ;mais il faut admettre que la productivité ,en fait ,combat le niveau de l’emploi Ai je tord ? kenavo (c’est tout ce que je sais dire en breton)


                  • belddp (---.---.135.62) 11 décembre 2006 12:57

                    « Pourquoi ai je l’impression que l’on prend le problème à l’envers : le travail ne paye pas assez. Il y a trop peut d’intérêts à prendre un travail au smic quand on est au RMI, travailler au smic est à peine rentable financièrement. Enlever des charges oui, mais pas pour les entreprises, pour les salariés »

                    Bonjour, Juste pour mettre un petit grain de sel, bien qu il soit mal vu de le dire :

                    Si il est vrai que beaucoup de personnes au rmi ou au chômage sont dans la galère et aimeraient sincèrement trouver du travail, ce n est pas le cas de tous. Peut être bien que diminuer les charges des salariés serait plus attractif ... Mais avant d arriver au niveau du rmi + cmu + allocations + exonérations d impôts + logement hlm + travail au noir ... j ai bien peur que ce soit très très cher.

                    Trois exemples concrets :

                    1- une nounou (très compétente) qui accepte de garder des enfants, mais uniquement au noir : elle explique qu elle veut bien être déclarée, mais qu alors elle perd tout, ainsi il faudrait la payer 2000 euros par mois et là elle serait d accord ....

                    2- Je parlais hier avec le patron d une crêperie : il n ouvre plus le dimanche. Je lui demandai pourquoi, si c était pas rentable. Il me répondit que si, très rentable, 100 couverts à la journée, mais qu il n arrive pas à embaucher : horaires trop difficiles, travail fatiguant, et les gens ne veulent plus travailler le dimanche.

                    3- Une amie qui vient de démissionner (durant sa période d essai) : elle gagne autant avec son chômage valable encore de nombreux mois, et des horaires trop difficiles ...

                    Il y a beaucoup d emplois non pourvus en France, mais c est vrai souvent loin, ou difficiles physiquement et moralement, avec des patrons chiants, des horaires contraignants ... Mais sans toute les aides ... beaucoup accepteraient de travailler dans ces conditions ....


                    • Christian (---.---.120.216) 11 décembre 2006 13:11

                      Le problème des charges sociales est un problème récurent depuis une trentaine d’années. Il est vécu différemment selon le secteur d’activité de l’entreprise. Il est indéniable que les charges sociales sont beaucoup trop lourdes pour les activités employant beaucoup de main d’oeuvre.

                      La façon de présenter les charges aux salariés me parait fortement démagogique. Ont parle de charge sociales salariales et patronales, ce qui permet à certains employeurs d’affirmer, non sans malice, qu’il paye une partie des charges de leurs employés. Il faudrait donc clairement redéfinir la notion de salaire.

                      Si on a redéfini la notion de salaire il apparaît plus réalisable de pouvoir discuter de l’assiette des cotisations des charges sociales. La TVA sociale est uns piste, il en existe d’autres. Malheureusement, les différentes parties ne voient pas cela d’un bon oeil. Le MEDEF on peut comprendre, quoi que leur position pénalise les PME PMI, on peut comprendre dans ce cas l’UPA. Les syndicats pour d’autres raisons souvent de principes.

                      Quoi qu’il en soit, le plus important est de maintenir une protection sociale de qualité pour l’ensemble de la population. Et n’oublions pas que le sociale créer de la richesse par les activités qu’il génère et même à l’export.


                      • Bill Bill 11 décembre 2006 13:19

                        Les charges vont en grande partie alimenter le trou de la sécurité sociale. Cette organisme ancien dont l’utilité ne s’impose pas forcément.Si le monde entier « envie » notre sécurité sociale, il doit être mal informé ! En effet pour le même service, une entreprise privée vous demande moins d’argent...

                        J’ajoute par ailleurs qu’il est possible aujourd’hui de prendre une caisse privée et de sortir de la sécu, un texte de loi est sorti là-dessus.

                        Avec moins de charge à régler, il est évident qu’il ly aurait plus d’emploi et que les travailleurs auraient plus d’argent...

                        Bill


                        • phil_ou (---.---.194.171) 11 décembre 2006 16:30

                          A Bill

                          Si vous croyez vraiment que la Sécurité Sociale en France est plus coûteuse qu’une assurance privée, allez donc voir et résider aux USA où 40 millions de citoyens n’ont aucune couverture santé, ou en Grande-Bretagne où les délais pour une intervention chirurgicale sont de plusieurs mois...

                          Ne tombez pas dans le piège « public = cher » !


                        • Bill Bill 11 décembre 2006 16:45

                          @ phil_ou

                          Mais non, ce n’est pas non plus ce que je suis en train dire ! Nous ne pouvons que constater que notre sécurité sociale ne fonctionne pas et malgré ça elle nous coute un argent fou, il y a bien quelque chose à faire contre ça ! Maintenant s’il y a une autre solution, je le veux bien !

                          Pour ce qui des plus pauvres, il faut les soigner, je suis bien d’accord là-dessus, cependant je ne crois pas qu’il soit judicieu de mélanger les deux.

                          Bien à vous

                          Bill


                        • phil_ou (---.---.110.43) 11 décembre 2006 18:16

                          A Bill

                          C’est un scoop ! Vous « constate(z) que notre sécurité sociale ne fonctionne pas », voilà qui est une information stupéfiante.

                          Sans rire, si vraiment vous le pensez, il faut vous faire soigner... et vous verrez que vous serez remboursé !

                          Cordialement


                        • Bill Bill 12 décembre 2006 11:47

                          @ Phi_ou

                          Phi_lou, vous êtes désagréable ! Je parlais de son fonctionnement financier, évidement, était ce de la mauvaise foi ? Et cela est une évidence. Je trouve qu’il est fou que ce sujet soit à ce point tabou. Je ne suis pas un archi-défenseur de la libéralisation de ce service, mais je pense qu’il faudrait que nous le pensions autrement. Il n’est d’ailleurs pas éternel, il faut y faire attention.

                          Cher Phil_ou, je ne vous réponds nullement avec mépris, je lance juste une question. Il ne m’a pas semblé que mon commentaire était idiot !

                          Bien à vous

                          Bill


                        • Jaimz (---.---.101.8) 11 décembre 2006 14:48

                          Moi je me demande en fait à quoi servira l’Etat et le Gouvernement le jour où comme le dit BILL chaque citoyen ira voir une entreprise pour des services sociaux ou autres, dans un monde complètement libéralisé sans charges sociales d’aucunes sortes. Système qui si on le considère tel qu’il sera favorisera ceux qui auront le plus de moyens (hérités, gagnés ou volés). Laissant ainsi sur le carreau ceux qui ne pourront atteindre le niveau financier minimum pour accéder aux services sociaux privés.

                          Le problème des entreprises n’est pas lié aux charges sociales, mais bel et bien aux distorsions de concurrence sur les marchés. Normalement c’est l’OMC qui doit permettre de gérer ces distorsions en favorisant le développement des pays à bas coût tout en protégeant les pays à niveau social développé. Parce que si vous demandez à un PDG, un artisant, un libéral ou un actionnaire, ils vous diront qu’ils n’ont rien contre un prélèvement social sur leur activité, car ce sont des êtres humains avant tout. L’article le dit bien, depuis des années la politique fiscale professionnelle est à l’allégemment, et le constat c’est bien une stagnation du chômage (donc l’impacte sur l’embauche est nul) et un dangereux déséquilibre des comptes des services sociaux français. Le bilan c’est que de toute façon il faudra un jour payer ces factures sociales... qui alors ?


                          • Pierrhy (---.---.106.47) 11 décembre 2006 15:15

                            J’ aimerais de toute façon que l’on me demontre comment des baisses de charges sur nos salaires rendra nos entreprises compétitives avec des pays ( Chine, Inde ) où le salaire brut horaire est le centième du notre. Cela fait trente ans que l’ on applique un mauvais reméde au probléme et cela n’empêche aucune délocalisation.


                            • gem gem 11 décembre 2006 19:12

                              Mauvais ordre de grandeur : la petite main chinoise et assimilé c’est (environ) 1 $ de l’heure, le français est à 8 €/heure minimum, soit 10 $/ heure. L’écart n’est « que » de 1 à 10 et non 1 à 100.

                              La seule bonne question c’est de savoir si le français est capable de produire 10 fois plus que le chinois.

                              Pendant très longtemps l’occidental, incomparablement mieux outillé et formé que le sous-développé, n’a eu aucun mal à produire largement de quoi justifier la différence de salaire qui était pourtant encore plus importante qu’aujourd’hui.

                              Il semble bien que ça ne soit plus le cas : les indiens et les chinois ont appris et se sont équippé (et on les y a aider, et tant mieux !). Avec leur taux de croissance à + de 10%, soit x 2 en 7 ans, il leur faudra environ 25 ans pour atteindre nos niveaux de salaire. C’est pas si long, après tout... et après ça ira mieux.


                            • Bill Bill 11 décembre 2006 15:39

                              @ jaimz

                              Te rends tu compte qu’aujourd’hui, des Français moyen ne se soignent pas car ils n’en ont pas les moyens ? S’ils étaient juste plus pauvres, ils pourraient le faire parce qu’ils auraient la CMU. Pour les plus pauvres il existe des solutions gratuites pour se soigner dans chaque ville, ce qui ne ferait pas peser la dépenses sur les salaires. Regarde ta feuille de paye et remet les charges pour toi, aussi bien ce que paye l’entreprise que ce qu’on te prélève à toi, tu verras que ton salaire double... Bien sûr il y a aussi des charges nécessaire.

                              Pour info, si tu cherches sur Claude Reichman, tu trouveras tous les renseignements sur cette loi et la sécu.

                              Pour le reste, évidement, l’économie ne se fait pas non plus avec les charges, il faut un climat viable.

                              Bill


                              • decurion (---.---.238.252) 11 décembre 2006 15:51

                                Les charges sociales patronales et salariales font parties d’un ensemble dit : masse salariale. Cette masse est inclue dans le prix de revient de l’objet ou service auquel le salarié a participé.Aprés greffe de divers éléments, ce prix de revient devient le prix de vente, c’est à dire la somme que devra débourser le consommateur pour acquérir l’objet ou le service.

                                La logique du consommateur, c’est d’acquérir le moins cher à qualité égale.Depuis un certain temps, cette logique a été battu en breche par un autre élément d’appréciation, qui est celui de la baisse constante du pouvoir d’achat.Dans nombre de cas, l’achat s’effectue en fonction des disponibilités en dessous de la qualité désirée. Toute une gamme de consommateurs, achètent du jetable et recommence à date fixe, celà ne peux se faire qu’au détriment, d’autres achats tout aussi utiles.Accessoirement, la plupart des objets à durée limitée sont fabriqués dans des pays étrangers, qui pompent une partie de nos dépenses.

                                En fait, nous travaillons pour le roi de Prusse, et tout ce qui nous est offert, c’est de travailler encore plus pour le roi de Prusse, soit en nous abaissant au niveau de la chine, soit en nous élevant au niveau des USA.

                                Qu’avons nous a y gagner ? Qu’avons nous à perdre ?

                                En fait la seule bonne question, qu’il convient de se poser c’est si la remise gracieuse des charges salariales est de nature à relancer le pouvoir d’achat des consommateurs.Il me semble évident, que l’on obtiendrait l’effet contraire, un simple transfert de charges au profit de la finance qui pèse déjà d’un poids énorme sur les structures de la société.

                                En vérité, je crois que le réel problème, serait de savoir réellement ce que l’on veut, pas tant au niveau des individus, qui n’y peuvent rien, mais au niveau de nos dirigeants.S’ils affichaient leurs intentions réelles, peut etre que nous pourrions comprendre, mais pour l’instant, c’est le flou total, sauf à lire entre les lignes.

                                En tout cas, pendant des décennies les charges n’ont posé aucun problème, les usines tournaient, les acheteurs payaient, et d’un seul coup, c’est le mouton noir.Je sais , la situation a changée, mais celà est le fait de la main de l’homme et non du hasard.

                                Si on compare le tissu économique, à un eco systeme, on doit comprendre, qu’un prédateur à besoin de proies pour survivre, et il ne peut pas toutes les dévorer sans se condamner lui même.

                                Pour clore, si le prélèvement des charges est un problème, il suffit de changer l’assiette, et toute autre action implique un effet « boomerang » qu’il faudra forcement assumer.


                                • melun (---.---.222.219) 11 décembre 2006 16:18

                                  Petites rectifications : il me semble bien que Mr Bayrou ne propose pas une exonération de charge à TOUTES les entreprises qui créeraient deux emplois, mais seulement aux PME. C’est une grosse différence. Comme quelqu’un l’a dit plus haut, le monde d l’entreprise ne se résume pas aux multinationales ou aux entreprises du CAC 40 : ces dernières ne représentent que 5% du PIB français.


                                  • phil_ou (---.---.194.171) 11 décembre 2006 16:22

                                    Bravo ! Enfin un article économique pertinent : c’est une denrée rare et donc précieuse. La meilleure preuve en est que les commentaires eux aussi sont souvent très intéressants.

                                    Il faut dire et redire que les politiques économiques (politique de l’offre, etc.) privilégiant les entreprises procèdent plus d’une idéologie, qu’il faut bien nommer ploutocratique à défaut d’autre mot, que d’une analyse sérieuse des mécanismes de l’emploi : le soi-disant ultralibéralisme n’est que le paravent pseudo-scientifique derrière lequel s’abrite la volonté de favoriser les entreprises dans la répartition de la richesse nationale.

                                    Savez-vous ainsi que, selon les chiffres de l’INSEE, entre 1978 et 2004, en volume c’est-à-dire inflation déduite, le PIB français a crû de 77 % et le pouvoir d’achat du salaire net moyen, de... 14 % ?

                                    (Source : INSEE http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF08112.XLS et http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF04114.XLS)

                                    L’effet de ces politiques est donc bien clair.

                                    Du reste, tous les économistes (je veux dire les vrais, les scientifiques) s’accordent sur le fait qu’une entreprise embauche - ou ne licencie pas - non pas en raison des charges sociales, mais tout simplement parce que ses perspectives d’activité et de rentabilité l’y incitent.

                                    Et puis, qu’on cesse de nous faire croire que la prospérité des entreprises entraîne ipso facto le bonheur de tous les citoyens !


                                    • gem gem 11 décembre 2006 18:52

                                      Interressant tes chiffres INSEE, mais interprétation completement fausse.

                                      D’abord faut pas oublier que dans le même temps la population français a grossi de 54 à 63 Millions, ce qui fait 16 % de hausse rien que pour assurer le même PIB par tête.

                                      Et puis surtout tu te tire une balle dans le pied en prenant les salaires nets. Prendre le net, c’est négliger tous les services sociaux que payent les cotisations, et donc nourrir la position la plus extremiste comme quoi ces services ne sont que du vent ! Une hérésie pour les tenants de la position officielle, syndicale et « de gauche » ! Prière, donc, de prendre le brut !

                                      En valeur, de 1980 à 2005 le SMIC horaire est passé de 2 à 8 euros ( http://www.insee.fr/fr/indicateur/smic.htm ), soit x 4, pendant que dans le même temps, le PIB n’était multiplié que par 3,85 (Cf ton tableau), ce qui en déduisant la hausse de population correspond à une hausse de seulement x 3,3 par tête.

                                      En clair le SMICard a reçu un bonus de part de PIB de 20 % (4 / 3,3) en 25 ans : quand le PIB par tête n’augmentait que de 55 %, le SMIC augmentait de 85 %. C’est pas mal et c’est surtout l’exact contraire de ce que tu affirmais !

                                      Mais c’est vrai que c’est en brut (pour la différence, adresse-toi à la SECU et à ses gestionaires, FO puis CFDT), et il est non moins vrai que le salarié moyen et supérieur n’a pas sans doute eu la même chance... sans pouvoir trop se plaindre quand même !


                                    • gem (---.---.117.250) 14 décembre 2006 17:11

                                      pfff....

                                      Les cotisations sociales employeurs ne sont pas dans le salaire brut, Cf. par exemple http://fr.wikipedia.org/wiki/Salaire

                                      Les charges sociales n’ont peut-être pas « exploser » ,mais elle ont bien augmenter. Les tax de cotisation chômage et madalide « employé » (et employeurs aussi...) ont augmenter, on a rajouter la CSG, la CRDS, etc.

                                      Il faut aussi comptabiliser l’effet 35 h, qui représente une belle hausse de salaire horaire.

                                      Et l’effet des impôts : quand l’état pique une part croissante du PIB (de 40 % du PIB à la fin des années 80 à 55% maintenant — en ce compris les hausse de cotisations mentionnées plus haut, il ne faut quand même pas les compter deux fois ), forcément, ça fait autant qui n’est plus dans le salaire !


                                    • gem gem 11 décembre 2006 17:55

                                      drôle d’article...

                                      Trois « détail » oubliés :
                                      - le montant total des « Cotisations sociales employeurs » en 2005 a été de 236 milliards. Juste pour relativiser
                                      - les fameux 20 milliards sont du pur néant, des sommes qui « auraient (peut-être !) du être payés si on ne n’avait pas décidé d’arrêter de les faire payer ». Vous pourriez tout aussi bien gloser sur les 10 milliards perdus quand on a redescendu la TVA de 20,6 à 19,6.
                                      - la bonne logique économique et social ça n’est certainement pas de justifier les réductions d’obligations, mais au contraire de justifier les obligations et notamment de justifier les « charges » et impôts. Je vous rappelle ça parce que dans la sphère administrative ça semble totalement oublié et presque incongru, tellement on est habituer à considérer le peuple comme un troupeau à tondre...

                                      Vous nous invitez donc à un débat économique relativement annexe, et en tout cas totalement virtuel et completement vicieux. Genre « cagnotte », quoi...

                                      La prochaine fois, dans la même série « c’est vrai mais ça ne sert à rien tellement c’est con », je vous suggère un article du genre « Le casque ne sauve pas nécessairement de vies »... Illustré par ce que ça coute un casque, et des exemples de morts avec un casque et de survivants sans casques...


                                      • Bertrand (---.---.121.185) 11 décembre 2006 19:03

                                        Et pourquoi pas essayer de faire d’une pierre deux coups, essayer de traiter le problème du pouvoir d’achat, donc de la consommation, donc de la croissance... C’est à dire accorder une baisse de charges sous la condition qu’elle soit directement reversée sous forme d’augmentation des salaires...

                                        Personnellement je ne crois pas aux baisses de charges créatrices d’emplois, si une entreprise n’est pas viable avec les salaires de misère versés aujourd’hui, alors rien ne sert de repousser l’échéance de son dépôt de bilan en la maintenant sous respiration artificielle par la baisse des charges (je pense aux secteurs de l’industrie concernés par les délocalisations)... Mieux vaut s’orienter vers le développement de secteurs rentables comme l’ont fait beaucoup d’autres pays, mais pour ça il aurait fallu accorder à la recherche les crédits qu’elle méritait, nous avons pris 10 ans dans la vue, 10 ans bien difficiles à rattrapper à notre époque.

                                        Et si une entreprise est déjà viable, il s’agit alors d’un simple cadeau de l’état aux patrons ou aux actionnaires par la baisse du coup de la masse salariale.


                                        • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 19:18

                                          bonsoir,

                                          à l’auteur : j’ai la nette impression que vous confondez un peu les choses, 50% des entreprises n’ont qu’un salarié, 92% en ont moins de 20. les différentes niches fiscales (baisse de charge sous telle ou telle condition etc... ne concerne que les entreprises qui ont les moyens d’avoir du personnel à temps plein pour réfléchir à ces problèmes or c’est le cas de peu de monde !!!!

                                          je trouve qu’il est simpliste de faire l’amalgame entre une multinationale qui profite d’un système complexe et une micro-entreprise ou l’entrepreneur passe 70 h / semaine à bosser sur son activité mais surtout sur la lourdeur administrative, pourquoi ne pas simplifier tout ça, disons qu’un seul et même formulaire permettant aux autorités fiscales de connaître les situations et ensuite un seul chèque pour payer les différentes taxes -simple et efficace (combien de temps en plus à se consacrer à son activité plutôt que sur des papiers administratifs souvent abscons (il faut être spécialiste dans son métier et spécialiste fiscaliste, du droit du travail etc....- bref à force de compliquer les choses on les rend inutilisables)


                                          • Stephane Klein (---.---.19.227) 11 décembre 2006 19:45

                                            La baisse des charges est symptomatique de l’approche sovietisantes et jacobine des nos politicards :

                                            plutot que faire plus souple, on fait plus d’etat, on cree de exonerations et des exonerations aux exonerations....

                                            La stimulation de l’emploi se fera par plusieurs biais, tout liberaux quitte a choquer nos partisans de l’immobilisme :

                                            - liberte de licencier et liberte d’embaucher, la formation professionnelle et la reorientation sont les meilleurs garants contre le chomage : il faut aujourd’hui se remettre en cause regulierement et ne pas hesiter a changer de filiere pour rejoindre un secteur en expansion.

                                            - des-etatisation des assurances maladie, retraite et chomage et donc liberalisation du secteur et privatisation au moins partielle de ces prestations. Le but de ceci est d’economiser d’enormes montant gaspilles dans un fonctionnement au mode archaique et simplifier les demarches administratifs etouffantes pour les employeurs. Je rappelle que plusieurs centaines de milliers de Francais tavaillent deja en Angleterre ou en Suisse, pays tres liberaux sur le sujet et que d’autres centaines de milliers d’independants, geants et DG francais n’ont pas d’assurance chomage, leur avis serait le bienvenu.

                                            - baisse de l’IS et de toutes les taxes nationales qui assaillent les entreprises afin de favoriser et remunerer la prise de risque... et arreter d’encourager l’evasion fiscale.


                                            • (---.---.30.190) 11 décembre 2006 20:07

                                              je ne suis pas tout à fait d’accord, on n’a pas besoin de baisser le taux d’IS mais simplement de tout réunifier, un seul impôt, un seul interlocuteur fiscal et ils se débrouillent avec !


                                            • (---.---.229.236) 11 décembre 2006 22:55

                                              Le chomage est surtout du aux Parasites sociaux, c’est à dire aux fonctionnaires, qui sucent le sang du Peuple.


                                              • (---.---.229.236) 12 décembre 2006 18:34

                                                Malgrés des impositions démentes, l’état doit encore emprunter 20% de son budget pour nourri les fonctionnaires !

                                                ceux ci ont accumuler sur la tête des français 1200 MILLIARDS d’EUROS ! Et pour quoi ? Pour rien, rien de plus que dans des pays bien gérés..


                                              • Forest Ent Forest Ent 11 décembre 2006 23:19

                                                Bon article. Il est vrai que les politiques de défiscalisation par niches foirent toujours.

                                                Tout le monde sur agoravox semble être d’accord pour baisser les impôts et augmenter certaines dépenses publiques. Il faudrait s’astreindre, le cas échéant, à préciser les dépenses publiques que l’on souhaite voir baisser.

                                                Par exemple, on peut souhaiter voir l’Etat dépenser moins pour l’enseignement. Mais il ne faut pas dans le même temps demander qu’il s’améliore. Et s’il s’agit de le privatiser, il faut être prêt à en tirer les conséquences, c’est à dire qu’une année d’université coûtera comme aux US environ 20 000 euros.

                                                Alors faites votre budget ! Que voulez-vous supprimer ?

                                                Les écoles ?

                                                La police ?

                                                L’armée ?

                                                Les tribunaux ?

                                                Les routes ?


                                                • (---.---.65.148) 12 décembre 2006 08:46

                                                  L’état !

                                                  Ce qu’il faut supprimer, c’est l’état : c’est fou ce qu’il nous coute : plus de 1000 milliards de déficit, ca ne suffit pas ?

                                                  Et nous tous qui travaillons, pour sauver un navire percé de toute part, et son capitaine qui hurle de sauver ce qui en reste, et qui agite son petit fanion « liberté, égalité, fraternité ». Imposés à sauver la sécu, la retraite, la solidarité, pour sauver la peau de notre capitaine (en d’autre temps, ils avaient le courage de couler avec le navire...).

                                                  Alors que si nous laissions couler ce navire, sans peur, sans haine, nous verions que nous savions nager. Notre seule peur est de ne pas essayer.

                                                  Alors, oui, ce qui doit couler, c’est l’état, ou plutot, ce qu’il est devenu, ce que les politiques en ont fait, pour mieux nous controler, nous aveugler, et nous faire oublier que nous savons également nager... librement, fraternellement.


                                                • agor (---.---.65.148) 12 décembre 2006 09:01

                                                  20000$ pour une année d’étude, ca fait peur !... hein ?

                                                  mais si cette année vous rapporte 40000$ par an tout au long de votre vie, et est facilement financé par des banques qui vous font confiance, car le diplome est de valeur, n’est-ce pas mieux que de faire des facs ’gratuite’, ou les cours n’ont que peu de valeur, et sont séchés par beaucoup ? ou les profs fonctionnaires valent tous la meme chose, quel que soit leur enseignement ?

                                                  A faire des enseignements gratuits, ne soyons pas surpris d’obtenir des diplomes de peu de valeur !

                                                  L’idée d’enseignement gratuit, y’a pas mieux pour former des cohortes de jeunes qui croient que tout est du, et demande plus d’état pour les sauver de leur léthargie...

                                                  N’oublions pas que curieusement, la répartition sociale est meilleure dans les facs US que les notres...


                                                • (---.---.30.190) 12 décembre 2006 11:35

                                                  j’ai un exemple simple : j’ai bossé dans une bibliothèque universitaire et là oh stupeur : 47 titulaires et une 15 de vacataires, soit bcp de personnes pour seulement 150 inscrits !

                                                  petite blague qui circulait dans cette bibliothèque : lors d’une réunion des conservateurs, un problème important est soulevé : des souris grignottent les livres !! que faire ? au bout de 4h de réunion ils décident d’embaucher un chat. le chat s’occupe des souris, tout se passe formidablement bien dans le meilleur des mondes, puis deux ans plus tard rebelote, les livres sont encore bouffés ! réunion au sommet : mais que fait le chat ? réponse dépité de la responsable des ressources humaines (et animales) nous venon de titulariser le chat.......

                                                  symptomatique de l’organisation administrative française ou malgré la LOLF personne ne rend réellement de comptes de l’argent public dépensé.


                                                • Forest Ent Forest Ent 12 décembre 2006 12:30

                                                  La première réponse me semble excessive. Les deux autres me semblent argumentées et tout à fait défendables. Je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas un problème. Nous voyons qu’il existe une alternative pour les universités : le système actuel ou le système US. C’est bien et introduit un vrai débat.

                                                  J’aimerais que les candidats ultralibéraux soient aussi clairs que vous, et disent aux français qu’ils leur proposent ce que vous dites.


                                                • gem gem 12 décembre 2006 13:54

                                                  Forrest, range donc tes injonctions paradoxale genre « avoue que tu es un gros méchant sinon c’est que tu es un gros méchand ».

                                                  Pour avoir pas mal étudier le problème, ma conclusion c’est que le service public est (aujourd’hui) beaucoup trop riche pour bien fonctionner. ça semble paradoxal et c’est évidemment contraire à toute la doctrine officiel, mais c’est une conclusion d’expérience. Qu’on me cite un seul problème qui a été résolu par une injection de crédits : il n’y en pas un seul. En revanche, des exemples de problème résolu par compression brutale des effectifs et des budgets, j’en connais. Ca n’exclut évidement pas qu’existe localement des poche de pauvreté scandaleuse, mais l’existence de ces poches est un fait d’organisation et non de manque de moyens en général : tout l’argent qu’on prétendrait injecter là se retrouverait, par l’opération de la main invisible de l’administration, dans un autre secteur déjà obèse...

                                                  Donc, pas de pitié : il faut mettre l’adminsistration à une diete sévère, pour qu’elle retrouve la forme.


                                                • Forest Ent Forest Ent 12 décembre 2006 17:00

                                                  « Forrest, range donc tes injonctions paradoxales »

                                                  Mais il n’y a pas besoin d’avoir recours à Watzlavicz pour rendre Sarkozy schizophrène. smiley smiley smiley

                                                  « L’excès de dépense publique » dans les hôpitaux, les écoles, les trains, les routes, etc... me semble discutable.

                                                  Je serais personnellement tout à fait d’accord pour dire qu’il n’y a pas besoin de construire plus de routes et de rails parce qu’il y en a déjà largement assez, surtout avec une démographie pas terrible. Mais je constate que ces grands programmes plus ou moins jacobistes staliniens colbertistes keynésiens de construction de routes et tgv sont souvent lancés par des gouvernements de droite qui se prétendent libéraux.

                                                  Avant le choix d’une politique, il y a quelque chose qui me semble plus important : la vertu.


                                                • William (---.---.183.10) 12 décembre 2006 10:10

                                                  Vous vous trompez tous de debat. Baisser les charges ne sert a rien (macro-economiquement parlant) si l’Etat les compensent par d’autres prelevements.

                                                  Car le taux de prelevement global reste le meme.

                                                  L’enjeu n’est pas de baisser les charges dans l’absolu, mais de reduire les foyers de couts qui entrainent des charges.

                                                  Malheureusement, nos politiques nous ont enfume depuis 30 ans en pratiquant des baisses de charges, compensees par ailleurs (car on ne pouvait reduire les revenus des caisses sociales), ce qui s’appelle de l’emploi subventionné. Effet final = 0. Il n’y a pas besoin d’avoir fait l’Ecole des Cadres pour comprendre ca.

                                                  Et vous tombez, monsieur le journaliste amateur, dans le meme panneau. Une fois de plus, vous discourez de la consequence sans voir la cause.

                                                  Le probleme francais est avant tout un probleme de cout de notre structure publique et sociale, et c’est bien celle-ci qui entraine la pression fiscale globale (=les charges, pour simplifier).

                                                  Interrogeons nous plutot de savoir si nous voulons conserver cette structure publique et sociale a un tel cout. Ou pour etre plus prosaique, de savoir si le citoyen en a pour son argent (risque de chomage inclus). Le vrai debat est la. Acceptons nous encore un systeme de protection social particulierement sinistré et inefficace pour un tel cout ? Acceptons nous que ce cout ravage l’emploi de notre pays ?

                                                  En France, personne ne connait la notion de « cout du travail », demontré par cet excellent post avec l’exemple de Michel qui gagne 100.

                                                  En simplifiant les ordres de grandeur, pour avoir un revenu net de charges (avant impots et avant TVA) de 100, cela coute 200 a l’employeur. AUCUN pays dans le monde ne supporte un tel cout du travail.

                                                  CQFD.


                                                  • agor (---.---.65.148) 12 décembre 2006 10:58

                                                    Ce même principe est pratiqué à tous les niveaux !

                                                    J’en veux pour preuve ce qui se passe pour les médecins conventionnés, pour lesquels l’état a simultanément :
                                                    - augmenté les prélèvement obligatoires
                                                    - augmenté de quelques euro leurs honoraires, en communiquant largement sur le fait que ’les médecins sont augmentés !’

                                                    bilan : le pouvoir d’achat du médecin baisse, mais dans l’esprit des gens, ce sont encore des privilégiés qui gagnent encore plus ! Et impossible pour les médecins de dire que leurs prélèvements ont augmenté, puisqu’on leur rétorque ’oui, mais vous avez été augmenté, vous !’

                                                    Et chacun d’accumuler la pression...


                                                  • patrick patrick 13 décembre 2006 10:19

                                                    La question de fond pourrait etre non pas faut il baisser les charges mais plutot à quoi servent les charges ? baisser ce qui provoque les charges , voila un beau programme . Qui osera ?


                                                  • patrick patrick 12 décembre 2006 18:09

                                                    Je voudrais apporter un simple témoignage dont chacun tirera la conclusion qu’il souhaitera.

                                                    Je suis ce que l’on nomme « un petit patron » (3 salariés) et je peste chaque mois en faisant un chèque à la Sécurité sociale.Je préférerais donner un salaire complémentaire plutôt que remplir letonneau des danaïdes de la Sécu.

                                                    Voici un exemple très simple.

                                                    Un de mes collaborateurs a un salaire but de 2.079,89 euros. Sur ce salaire , il paye 447,16 euros de charges et l’entreprise 1.220,68 e ! Il coûte 2.853,41 euros à l’entreprise alors qu’il ne touche qu’un chèque de 1.632,73 euros !

                                                    Cherchez l’erreur !

                                                    Je serais heureux de le faire travailler plus et lui aussi mais le montant confiscatoire des heures sup l’interdit de fait !

                                                    La gauche a inventé les 35 heures en invoquant l’impacte sur l’emploi. Cela m’a beaucoup fait rire dans le cas d’une petite structure ou chacun à un rôle et une compétence. Pour créer un poste pour passer aux 35 heures et aller vers plus d’emploi, je pouvais donc partager le travail grâce à cette embauche. J’aurais voulu, mais voyez vous je n’ai pas trouvé la perle rare, celle qui grâce à ses compétences aurait pu être un tiers du temps, un commercial de haut niveau, capable de traiter les grands compte comme les petits artisans, un autre tiers faire fonction de Créatif formé aux nouvelles techniques de la communication et maîtrisant les supers logiciels professionnels et concevoir les plus belle campagne. Le dernier tiers de cette personne aurait pu s’occuper de la comptabilité et des taches administratives. Je suis sans doute ignare, mais voyez vous, je n’ai pas trouvé cette perle trentecinqheuriste !

                                                    Mais je m’égare puisque je parle d’un cas concret que les théoriciens ne veulent pas ou ne peuvent pas entendre.

                                                    L’auteur écrit « La mesure de Nicolas Sarkozy d’exonérer de charges sociales les heures supplémentaires aurait un coût d’au moins 5 milliards d’euros chaque année. »

                                                    Puis je lui dire qu’il commet une erreur puisque ce coût n’est que virtuel dans la mesure où se sont des heures qui n’existent pas. Il n’y a donc pas de pertes réelles mais par contre un pouvoir d’achat supérieur pour le salarié.

                                                    J’hésite à le dire car c’est politiquement incorrect mais ne faudrait-il pas étudier la rentabilité des agents de la Sécu à l’époque de l’informatisation et des techniques de gestion ? Doit-on continuer à payer pour un travail qu’il conviendrait de contrôler et d’organiser différemment ?

                                                    Nos élites et leurs contradicteurs devraient se rendre compte que on marche sur la tête et qu’il serait plus judicieux de tout mettre à plat plutôt que se prosterner sans esprit critique devant « ce système de protection sociale que le Monde entier nous envie » !!!


                                                    • vraitravailleur (---.---.181.200) 12 décembre 2006 21:30

                                                      Le commentaire de William est tout à fait juste : il ne convient pas de baisser les charges ( de quel pourcentage ?) mais de laisser au salarié le choix de son assurance maladie (Chirac a supprimé le monopole de la sécurité sociale) de son assurance chômage et de sa caisse de retraite. Si l’on considère l’assurance maladie privée anglaise Amaris : elle rembourse deux fois ou trois fois plus selon les prestations que la sécurité sociale française pour une cotisation quatre fois moindre.

                                                      Or, qui s’oppose au libre choix des salariés de leur assurance maladie ou de leur assurance vieillesse : les syndicats de salariés et patronaux qu’arbitrairement, le ministère de l’Intérieur reconnaît comme représentatifs, et dont les permanents sont rémunérés par les vacations des organismes paritaires. Les représentants des syndicats patronaux (souvent des permanents ou des retraités) comme leurs compères de FO et de la CFDT, obtiennent eux aussi un complément de retraite grâce à ces mêmes vacations.

                                                      Je mets à part la CGT qui annonce la couleur : les monopoles faisant partie intégrante de sa ligne idéologique.

                                                      De plus, les chefs des services de la paie, dans les entreprises, ne souhaitent pas que se multiplient les choix d’assurance maladie : ils auraient plus de travail pour calculer les fiches de paie du personnel.

                                                      Ainsi, quand un responsable de l’Union patronale des artisans ou du Medef ou de la CGPME, demande une réduction des charges sans demander la suppression des monopoles, et surtout, sans permettre aux salariés de sa propre entreprise de choisir leur assurance maladie, c’est le voleur qui crie « au voleur ! ».

                                                      C’est à ce seul titre que les patrons pourraient être considérés comme les ennemis de classe des salariés, en leur refusant le choix de leur assurance maladie pour ne pas changer la routine concernant un problème annexe, à régler plus tard.

                                                      Ce serait pourtant un moyen immédiat d’augmenter les salaires d’au moins dix pour cent et, accessoirement, de couper les vivres aux parasites ou aux prébendiers du système : les services de l’URSSAF et les permanents des syndicats ou des associations doublons financées par la sécurité sociale.

                                                      Vraitravailleur


                                                      • Richard (---.---.133.108) 13 décembre 2006 16:57

                                                        ON M’AURAIT MENTI !


                                                        • JLE (---.---.30.154) 17 décembre 2006 18:00

                                                          Il n’était pas nécessaire de se fendre d’un pareil article pour en arriver à la conclusion que la baisse des charges ne crée pas nécessairement pas d’emplois.

                                                          Cela, nous le savons depuis l’époque bénie - pour certains - du libéralisme servi à toutes les sauces, de 1886 à 1988, par Balladur, Léotard, Madelin et consorts.

                                                          Plus exactement, la baisse des charges ne crée pas nécessairement d’emplois quand les « patrons », comme il y a vingt ans, en bénéficient alors même que l’Etat n’exige de leur part aucun engagement, si ce n’est moral.

                                                          Pour le reste, je reste convaincu que les charges auxquelles sont tenus les chefs d’entreprises sont excessives et qu’une diminution de ces charges pourrait se traduire par une réduction significative du chômage, à la condition expresse qu’ils s’engagent contratuellement, pour en bénéficier, à embaucher.

                                                          En politique, comme dans les affaires, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent et il serait bon que les responsables politiques retiennent la leçon de la première cohabitation (réduction massive des charges : 150.000 emplois créés seulement).


                                                          • jean-pierre-30 (---.---.110.201) 18 décembre 2006 09:42

                                                            et si on laissait faire les intervenants à l’économie l’état n’est plus compétend son discour dogmatique sa réglementation est innéficace on ne connait jamais le retour sur investissement nous passons tout notre argent à régler des factures qui ne reflétent pas nos besoins venez faire un tour à nimes ville N°1 des taxes en tous genres et vous vérrez sa voirie etc etc cela vous donnera une idée de l’innéficacité de nos élus depuis le départ des romains


                                                            • osis (---.---.187.42) 21 décembre 2006 19:11

                                                              Je suis artisan, ou plutôt était... (En retraite) Artisan du bâtiment, donc, gros consommateur de main d’œuvre... (12 personnes au plus fort de mon activité) Jamais, jamais, à aucun moment, les baisses de charges ne m’ont incité à embaucher. Croyez vous donc messieurs les menteurs et profiteurs que sans chantier, donc sans travail, je vais embaucher tout connement parce que les charges s’allègent ? Non, lorsque j’embauchais, je le faisais par nécessité, par surcroit de travail point barre. Les chefs d’entreprises qui prétendent le contraire, hélas, j’en connais plusieurs, ne sont que de fieffés profiteurs.

                                                              Les charges, les impôts... ??? Juste un manque à gagner qui les fait fantasmer.

                                                              Bientôt, en plus, ils nous donnerons des leçons de civisme.


                                                              • cambacérès cambacérès 17 janvier 2007 06:24

                                                                Dans une déclaration commune, à l’issue de leur réunion mensuelle, les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Unedic, ont « exclu toute fusion avec l’ANPE ». L’ANPE fait partie du service public de l’emploi et s’occupe du placement des chômeurs.

                                                                L’UNEDIC, qui s’occupe de l’indemnisation des demandeurs d’emploi, relève quant à elle du droit privé. Elle est financée par les cotisations des salariés et des employeurs.

                                                                La gestion de celle-ci a donc tout intérêt aux diligences et performances de celle-là.

                                                                C’est donc un contre sens que de déclarer. « La gestion paritaire du régime d’assurance chômage, dans les modalités d’intervention fixées par les partenaires sociaux, ce qui exclut de fait une fusion avec l’ANPE, garantit l’indemnisation des demandeurs d’emploi et l’indépendance du régime ».

                                                                Les réactions que suscite cette proposition d’une bien nécessaire fusion ANPE/UNEDIC - tout particulièrement les réactions négatives - en confirment en réalité, le bien fondé, d’autant qu’elle constitue certainement le préalable et le point d’appui incontournables à la création d’une sécurité sociale professionnelle.

                                                                Quand on « vit du chômage », et comme tant d’autres organismes moins « célèbres », on n’a pas forcément envie de le voir trop baisser, ni de s’en donner les moyens par une synergie quelconque des opérateurs : moyens budgétaires, avantages acquis seraient susceptibles d’une remise en cause, ou, au moins d’une revue à la baisse....

                                                                Quant à ceux qui supportent la charge financière de l’assurance chômage, toutes considérations d’indépendance mise à part, ils n’ont pas forcément envie d’en voir alourdir les charges par un rapprochement avec un pan de service public dont la réputation n’est plus à faire, mais dont les coûts de fonctionnement relèvent d’une toute autre culture de gestion.

                                                                Il faut dépasser ces crispations premières, car il y a tout à gagner à cette fusion, en termes d’économies d’échelle, bien sur, comme en termes de synergies - fusion qui, de toute façon, sous une forme ou sous une autre, se fera, en vertu de cet incontournable principe selon lequel QUI PAIE EST MAITRE : or jusqu’à présent c’est bien l’UNEDIC qui paie.

                                                                La « sécurité sociale » professionnelle,celà peut etre assez simple : un compte individuel avec une traçabilité tout au long de la vie des fonds consacrés à l’embauche, la formation ou l’inactivité.

                                                                A cette heure où l’environnement est enfin largement perçu comme un enjeu économique et social majeur, il n’est certainement pas inutile de rappeler une préoccupation qui paraît bel et bien être la « mère de toutes les questions » : les enjeux globaux de la mondialisation et, les défis plus urgents encore de l’environnement, font du développement durable un impératif essentiel.

                                                                Pour autant que l’économie ait pour vocation de répondre aux besoins collectifs de la société, il est désormais clair que les enjeux d’environnement font nos plus importants besoins des temps prochains : dans l’industrie et les services métiers et qualifications vont devoir suivre.

                                                                Les changements à venir toucheront inévitablement le marché de l’emploi et de la formation professionnelle : ces mutations impliquent donc que l’on refonde la dépense autour d’une problématique combinée EMPLOI + FORMATION,

                                                                La sécurité professionnelle durable qu’attendent nos concitoyens passe donc par un effort structurel de qualification, et par un ciblage authentique de la dépense individuelle pour le retour à l’emploi : le principe d’une individualisation de l’intervention financière s’impose donc, intégrant à la gestion même de la recherche d’emploi celle de risque économique et professionnel car il n’est pas de « sécurisation des parcours professionnels » possible sans pilotage volontariste du retour à une situation de l’emploi, personnelle ou collective, plus saine .

                                                                Un traitement social individualisé constructif ne négligera donc plus la vocation économique collective des aides à l’accès ou au retour à l’emploi qu’il faut clairement réorienter au bénéfice de l’individualisation des aides en soutien à des parcours de retour au travail personnalisés, pertinents et efficaces

                                                                Il s’agit, désormais d’attacher au candidat, un niveau d’aide à l’embauche sélectivement défini comme un, véritable atout dans la négociation de son recrutement avec l’employeur, en fonction des contraintes diagnostiquées de son profil et de ses difficultés, à travers un ciblage professionnel régulier, précis et régionalisé

                                                                N’ayons pas peur, en effet, de clarifier le cadre général des interventions en faveur de l’emploi en personnalisant aides et crédits formation et emploi, sur des critères précis leur conférant la vocation économique qui doit être la leur, pour une pertinence accrue du traitement social individuel et collectif, avec les économies budgétaires substantielles découlant de cette rationalisation.

                                                                Envisageons alors, la création d’un outil collectif d’intervention aux missions élargies jusqu’aux politiques territoriales de création d’emploi, de formation professionnelle et de lutte contre le chômage,

                                                                Ces offices d’intervention régionalisés compétents en matière d’insertion/réinsertion, de formation professionnelle initiale et continue recevraient pour mission de préparer et mettre en œuvre les mesures de maîtrise des liens emploi-formation par secteur professionnel :

                                                                Leurs comptes recevrant en recettes des crédits spécialisés reçus de l’Europe, de l’état, de la région ou de l’entreprise (taxe formation, cotisations chômages, etc...) et enregistrerant en dépenses, celles qui concurrent directement à la sécurité professionnelle (financement des formations individuelles et indemnisation des périodes d’inactivité).

                                                                On aurait ainsi réuni les moyens de gérer la variable d’ajustement qui reste indispensable sur le marché de l’emploi, où les problèmes se posent en termes de rapport COUT-COMPETENCES, à travers les notions de salaire et de charges, sur le plan économique, et donc, en termes de liaison EMPLOI/FORMATION, collective et personnelle sur le plan professionnel et social.

                                                                Parce qu’il n’y a d’accès, de retour et de stabilité dans l’emploi que par la qualité de la formation, la sécurité sociale professionnelle doit aller jusqu’à l’ouverture d’un compte à chaque salarié, géré par un organisme d’intervention territorialisé qui puisse gérer avec une traçabilité complète, tout au long de la vie, les fonds consacrés à son embauche, ses périodes de formation ou de chômage.

                                                                Après quoi, cette individualisation aidant, on pourra même envisager qu’un employeur qui se délocaliserait abusivement rembourse les aides touchées pour les salariés concernés. !...

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