ddacoudre écrit :
« L’abstentionnisme récurent qui se maintient devrait être le souci majeur de notre réflexion, car ils est l’antichambre d’une désagrégation républicaine. »
La solution c’est d’intégrer l’abstentionnisme comme une force politique en elle-même en le chiffrant directement dans les résultats publiés, c’est-à-dire avec la couleur blanche sur tous les camemberts et colonnes des graphiques. Cela parlera beaucoup mieux et signifiera que l’abstention a son propre sens.
Hélas bien-sûr les protagonistes de tout poil et de tout bord qui se présentent aux élections s’opposeront à cette mesure. Pourtant l’expression politique de ceux qui refusent d’aller voter est réelle, au moins pour les deux tiers de ces derniers (l’autre tiers sont « ceux qui préfèrent aller à la pêche » selon la formule courante) il s’agit de gens soit écoeurés par le système, soit qui voient se pointer à l’horizon des évènements bien plus signifiants que l’abracadabra des mauvais politiciens contemporains. Comme ce qui arrivera en cette décennie les mettra tous par terre et montrera leur compromission avec les faits ou leur corruption, nombreux sont ceux qui pensent qu’aucun candidat ne satisfait leur conviction et qu’il est préférable de ne pas se prononcer.
Si les 2/3 au moins des abstentions représente une mouvance d’idées, appelons-la par exemple « Ecoeurement et Clairvoyance » (E&C), et bien les E&Cistes, avec 36% au moins (54%x2/3), correspondent au plus grand groupe électoral du pays, bien plus important que le PS voire même que la gauche dite « unie ». Il faudra bien tenir compte de leur poids lors des choix politiques de demain.