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Commentaire de Henri François

sur Chronique du racisme ordinaire


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Henri François 18 mars 2010 15:49

A l’auteur,

Votre article (dont je vous félicite) dépeint à merveille une atmosphère nauséabonde qui s’est installée sur toute la planète depuis belle lurette.
D’un côté le raciste primaire très à l’aise because sa fonction qui le rend « plus fort », en l’occurrence le guichetier qu’on va solliciciter et dont on a besoin.
Puis la « victime » qui subit, sans dire un mot. L’insulté qui ne bronche. De peur de représailles ou d’ennuis inutiles. Dédaigneux certainement pas...
Enfin le témoin qui lui aussi se tait. Pas un geste, pas une parole. Il laisse faire. Celà ne le regarde pas. S’il s’en mêle, il aura des emmerdes. Alors motus, bouche cousue et regard au plafond. Le lâche parfait.
Une seynette qui reflète bien ce qu’ont dû être la France et les français au cours de la dernière guerre mondiale, sous l’occupation allemande.
Je dirai plus. Qui reflète bien le drame moyen oriental actuel.

Je puis vous conter également un court épisode de ma jeunesse vécu dans un métro parisien en ...1953. Je suis lycéen et dame nature m’a fait un visage très oriental et bronzé. Je suis pourtant français, d’origine italo-maltaise. La guerre d’Algérie vient de commencer et, malgré une heure d’affluence, j’effectue le trajet debout et à l’aise dans mon compartiment, les autres, tous les autres passagers s’étant écartés de moi au fil des stations. Je n’avais pas 20 ans. Je n’ai rien dit. Mais j’ais très vite compris qu’on me prenait pour un algérien. En somme un terroriste. J’ai eu honte...
 Un demi siècle et rien n’a changé !!!


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