Qu’est-ce qu’un homme politique de premier plan ?
Un menteur, un manipulateur. Un
oisif qui ordonne aux autres comment travailler. Un envieux qui convoite la
place de son voisin, qui s’accroche à son marocain comme une huître à son
rocher. Un être qui se gave des impôts et taxes quand il est au pouvoir, des
cotisations quand il ne l’est pas. Un être fat et suffisant, rempli de morgue,
hautain et méprisant, plongé dans des statistiques aveugles pour « en
mettre plein la vue » alors qu’il ignore la rue. Les Politiques ont bien
changé. De l’intérêt général, ils n’entrevoient que les intérêts particuliers ;
ceux de leurs maîtres, banquiers et financiers, voraces omnivores à l’appétit
dérangé.
Régionales, municipales,
cantonales, sénatoriales, législatives, présidentielles et européennes :
parodies de démocratie qui prend le peuple en otage quand les promesses de
campagne ne sont pas contractualisées, quand les chiffres sont truqués, quand
les vraies informations sont cachées. Que risquent ces sémaphores des abysses à
mentir au peuple ? Rien. « Tout bon flatteur vit aux dépens de
celui qui l’écoute ». Mais la leçon n’est pas retenue ; il n’y a plus
de fromage sans doute. Les vers de la finance l’ont dévoré, ces banquiers
véreux vérolés.
La France, pays qui détient le
triste record du nombre d’élus au mètre carré ! 577 députés et 348
sénateurs (contre 321 en 2004, il faut le signaler). A-t-on encore besoin d’eux ?
Pourquoi sont-ils si nombreux ? Aux US, 18 fois plus grand que la France : 435 élus à
la chambre des représentants, et 100 au Sénat ! La France, ce régime bicaméral
aux chambres prostituées qui ouvrent leurs cuisses à l’Europe pour mieux se
faire prendre par les banquiers.
UMP-PS : deux partis iniques
pour un mépris unique ! Marre de voir leur tête imbuvable, de boire leurs
mensonges imbitables, d’entendre leurs petites phrases d’écoliers. « Nannanan,
il a récupéré, oh le vilain ! ». Ce ne sont que de mauvais acteurs de
théâtre qui n’ont aucune conviction, aucun autre idéal que de voir leur nom en
haut de l’affiche et de tutoyer les riches. Deux secondes à les écouter, on
sait quand ils vont monter la voix pour ensuite laisser place aux
applaudissements programmés. Stupide scène qui se répète inlassablement. L’abstention
pour ces mauvais garçons, ces vrais délinquants qui braquent au moins le
million par an ! Ou voter aux extrêmes.
Mais où es-tu Hugo, toi qui as eu
le courage de t’élever contre la tyrannie ? Toi qui as bravé les
interdits, les exils, toi qui n’as pas sombré dans la lâcheté ? Pas comme
ces intellectuels d’aujourd’hui, au silence coupable, à l’âme misérable.
Le salut viendra peut-être des Hellènes,
fils d’Homère plus que de Verlaine.