Ne nous y trompons pas. La montée du FN est très largement le résultat de l’incroyable cynisme de la politique des partis « majoritaires ».
Dans les années 1980, la montée soudaine du FN fut l’oeuvre de la
« gauche ». Mitterand a mis en place à la fois le
« FN fort » pour prendre des voix à la « droite » (et, souvent, les
reporter sur la « gauche » au second tour), et des groupes dits
« antifascistes » qui pratiquaient un véritable chantage au FN pour
amener les gens à voter. Ce fut, jusqu’en avril 2002, une affaire
rondelette.
Lire « La main droite de Dieu », d’Emmanuel Faux, Thomas Legrand
et Gilles Perez, Seuil 1994, dont un chapitre est accessible ici :
http://michel.delord.free.fr/maindroite.pdf
A présent, les gens se plaignent de la politique antisociale de l’actuel gouvernement. Mais la situation est même pire, et les électeurs le sentent.
Par exemple, s’agissant de la casse du Code du Travail par la « flexisécurité » et
de la mise en cause de l’âge de la retraite, Sarkozy ne fait
qu’appliquer les décisions prises par le Conseil Européen de mars 2002,
entérinées par un gouvernement français de « gauche plurielle ».
Les accords de Barcelone de mars 2002, signés entre autres par le premier ministre français Lionel Jospin, prévoient notamment :
- « d’établir un équilibre adéquat entre la flexibilité et la sécurité »
- de "chercher d’ici 2010 à augmenter progressivement d’environ cinq ans
l’âge moyen effectif auquel cesse, dans l’Union européenne, l’activité
professionnelle"
Voir nos articles :
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Elections régionales, « gauche solidaire » et avenir
En réalité, sur l’ensemble des options essentielles, « gauche » et
« droite » mènent la même politique. D’où des attitudes de rejet diverses de la part des citoyens.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/