Plusieurs remarques, non667 :
- d’abord, la gauche, la droite, le centre, etc. existaient plus d’un siècle avant la création de l’URSS, et ce quelle que soit la définition qu’on en donne
- ensuite, je ne peux m’empêcher de vous faire remarquer que le FN se pose lui-même à droite (« nous sommes la vraie droite » déclarait J.-M. Lepen à la fondation du mouvement ; depuis 1991, il définit le FN comme le parti de la « droite nationale », il n’y a guère que durant la présidentielle de 2007 qu’il a adopté une posture « ni droite ni gauche », probablement suite à l’influence de Soral et ses amis, posture abandonnée depuis)
- le débat entre insertion dans un ordre mondial (ou du moins « supérieur » à la Nation) et préservation de l’identité nationale remonte à plus vieux que la guerre froide, puisque sous le second Empire, le sujet divisait les représentants bonapartistes
- le FN est à mes yeux un parti patriotique, voire chauvin, mais certainement pas nationaliste, notamment parce qu’il nie toute identité entre peuple et Nation (qui sont identifiés en France) et récuse l’unité du corps citoyen (distinction français de souche/de branche, introduite dès 1979)
- vous-même instaurez un clivage entre deux camps antagonistes... or, ces deux camps, il sont amenés à s’affronter sur l’arène publique... ce qui engendre une répartition entre droite et gauche
- enfin, je suis parfaitement conscient du clivage entre mondialistes et nationalistes, mais il n’est pas unique (le clivage jacobins/girondins est tout aussi pertinent), non irréductible et ne rend pas compte de tout l’éventail des positionnements (par exemple, étant nationaliste, je suis internationaliste)