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Commentaire de frédéric lyon

sur Résultats régionales 2010 : le PS (et le FN) sortent gagnants...


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frédéric lyon 22 mars 2010 10:20

Il est extrêmement difficile de tirer au plan national des conclusions définitives d’une élection intermédiaire régionale qui s’est déroulée dans un climat de rechute économique et de reprise (même momentanée) du chômage.


Surtout dans un contexte d’abstention massive de l’électorat.

Les seuls vainqueur apparents sont les Verts (au premier tour) et le Front National (au second tour), mais les Verts ont choisi de disparaitre au second tour des régionales contre des postes et des sinécures, et les nationalistes disparaitront naturellement au second tour des futurs présidentielles.

Leurs victoires, toutes relatives, ne sont donc peut-être que des coups d’épée dans l’eau.

Les modes de scrutins ne sont pas favorables aux partis de second rang, et comme ils ne sont favorables qu’au PS et à l’UMP autant dire qu’il ne sont pas près d’être modifiés !

Toutefois, on changera sans doute le mode de scrutin des élections régionales, puisqu’on voit qu’un parti qui fait à peine 30 % des voix ramasse toutes les régions. 

Le mode de scrutin régional actuel pousse en effet les Verts dans les bras du PS au second tour, alors que les modes de scrutin aux élections présidentielle et législative les élimine, ou préserve leur liberté de choix et leur capacité de négociation.

Dans tous les cas, on peut se demander si l’introduction d’une dose de proportionnelle ne sera pas inévitable, car on voit mal deux partis qui ne font pas 60 % des suffrages exprimés ensemble dominer la vie politique éternellement.

Un dernier point : la question de l’immigration et de l’identité nationale n’a pas fini de peser sur les élections.

En France comme dans le reste de l’Europe, comme on peut le constater à toutes les élections qui se déroulent, dans un pays ou dans un autre. Et on voit bien que la France ne fera pas exception.

Et il est inutile d’essayer ’esquiver ce débat car un prochain incident, inévitable tout le monde le sait, ne ferait que le relancer, encore plus virulent qu’aujourd’hui. 

Faute d’avoir traité ce problème à temps, il est désormais au coeur du débat politique et la gauche ferait bien de se méfier. 
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