Cette émission télé ne permet pas de tirer des conclusions ausi objectives que l’expérience Milgram. Dans le cadre de cette dernière expérience, la personne acceptait de remplir le rôle de sujet d’une expérience, se soumettant à une autorité scientifique. Elle ne venait pas pour s’amuser mais pour participer le plus sérieusement possible.
L’émission télé était au contraire un jeu où les sujets n’en étaient pas : c’étaient des candidats venus pour le fun ou l’appât du gain (plus ou moins promis) sinon financier du moins de notoriété (on sait qu’un passage télé peut faire de vous une star).
La recherche de l’audimat ne favorise pas la neutralité des résultats. Ni la mise en scène poussée jusqu’à l’extrême : la télé spectacle.
Le montage de l’émission tend aussi à leurrer le téléspectateur.
Le candidat était tantôt sujet, tantôt participant jouant comme un enfant, tantôt membre du public (quand l’animatrice faisait l’appel au public).
L’autorité scientifique faisait totalement défaut.
La pression supplémentaire à celle de l’expérience de Milgram (caméras, engagement à respecter les règles du jeu pour ne pas compromettre l’argent investi dans l’émission) ne permet pas non plus de comparer.
Le côté ludique rendait peu crédible l’expérience aux yeux de certains candidats qui d’ailleurs l’ont dit après le test.
Le résutat doit être sans doute globalement conforme à ce qu’aurait donner une expérience véritable mais pas à 81 %. Sans doute dans la même proprtion que Milgram, à savoir 60%. L’obéissance à l’autorité n’est pas plus aveugle aujourd’hui ni par le seul fait de la télé qu’hier.