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Commentaire de le sudiste

sur Classes moyennes à la dérive ou bien gens en difficulté ? Révolution ?


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le sudiste (---.---.58.204) 12 décembre 2006 14:25

« J’aimerais poser deux questions à ce stade. La première, pourquoi, par quels processus, mécanismes, lois économique, techniques, financières, on en arrive à une situation où une minorité ne cesse se s’enrichir alors que de plus en plus de gens peinent à s’en sortir, voire à entrer dans l’existence (cas d’une partie des 20-35) ? »

Serait-ce un problème de moralité ? Voire de moralité d’une génération ? La votre. Je me permettrai de citer Corinne Lepage dans son article : « J’appartiens à une génération bienheureuse. Née après la guerre, j’ai grandi avec cette société de consommation qui en Occident nous a donné accès à un ensemble de biens et de services que mes grands-parents n’auraient pas même imaginés. Chaque année nous apportait une offre croissante que notre pouvoir d’achat en perpétuelle augmentation nous permettait d’acquérir. (...)J’ai profité, comme tout le monde, de cette mondialisation qui faisait rêver les puissants et trembler les ouvriers des usines délocalisées. (...)La négation du réel nous laisse croire que notre petit monde pourra durer un peu plus longtemps, jusqu’au prochain renouvellement de mandat. »

Comme c’est bien dit... Cette organisation est-elle due au hasard ? Alors c’est une démocratie : les plus nombreux dirigent. Votre génération a rêvé en 68 pour ses 20 ans puis à 30 ans on concrétise le rêve : Mitterrand. Super. 14 ans. Une dette faramineuse qui sera réglé par qui au fait ? Par vos enfants, vos petits enfants... La classe... En contrepartie de quoi ? Pour toi mon fils, je te propose un stage à 300 euros par mois. Les 20-35 ans, ce sont vos enfants. Ce sont eux que vous exploitez aujourd’hui pour vos petits acquis. Mais on reparlera de vos retraites dans 10 ans.

Alors votre génération est aujourd’hui dans une profonde ambiguïté. Ceux qui ont un peu « réussi » professionnellement, socialement, financièrement (?) même s’ils auraient préféré plus (oh ?) sont à la croisée des chemins. Un Sarkozy pour flicker un peu tout ça, qu’on soit certain de conserver ce qu’on a ? Que l’on mette les vilains dans des cages, on sera tranquille. Une Ségolène ? C’est bien ça, une femme, la cinquantaine, ça cadre bien avec nous et avec ce qu’il reste de nos jolis idéaux. Pathétique. Il n’y a qu’à voir les récents petits arrangements entre amis avec le Jean-Pierre. Cette condescendance réciproque est puante. Tiens, je te file quelques députés, mais tu ramènes tes moutons chez moi. C’est d’accord ? Yeah ! gimme five...

« Seconde question, pourquoi les Français acceptent cette situation alors qu’aucune formation politique ne propose un remède radical pour modifier la donne ? »

Les français acceptent ? Mais de qui parlez-vous ? C’est bien une phrase à vous ça. « Les français », genre je ne suis pas dedans, moi. Vous inclure « aux français » vous pose un problème ? Dire « Pourquoi nous acceptons ? » vous dévalorise ? Ceci dit, pour répondre plus directement à votre question et dans cette quête de remède radical que vous semblez souhaiter, j’ai une idée. Une idée simple comme d’habitude... Comme j’ai eu l’occasion de le dire déjà ici, chacun paye son loyer et son crédit. Prenez les devants. La retraite sera peut-être moins dorée mais on évitera le bordel. Alors la révolution ? On a vu le résultat de la votre...


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