"La sécu ne serait pas en déficit si le patronat n’obtenait pas des
millions,voire des milliards, d’exonération de « charges sociales ».«
Ce n’est pas si simple. Une grosse partie des exonérations sont compensées par l’Etat sur son budget. Par ailleurs, l’existence de ces exonérations vient de la volonté de favoriser l’embauche. L’annulation pure et simple des exonérations peut avoir l’effet inverse : entrainer la baisse des emplois devenus non aidés, donc réduire encore plus les recettes de cotisations.
Cela dit, l’Etat devrait étudier plus sérieusement ses déductions, les limiter dans le temps, supprimer les dispositifs manifestement trop coûteux, etc... Certains dispositifs coûtent par emploi plus que le salaire réel des emplois créés. C’est idiot.
»Qui permet à l’industrie pharmaceutique , quand un brevet arrive à son
terme de présenter un médicament copie conforme hormis l’excipient
pour pouvoir continuer à se faire payer plein pot sans que le moindre
progrès ait été réalisé"
Ca c’est un vrai souci. Qu’un médicament qui n’a pas fait la preuve d’une utilité thérapeutique supérieur obtienne son AMM est une absurdité.
Mais cette absurdité est sans doute lié au fait qu’un princeps, dont le prix est fixé par son AMM, devient non rentable, malgré l’amortissement des investissements. Du coup, un labo a intérêt à vendre un nouveau produit, vendu avec une marge importante, calquée sur les coûts actuels, plutôt que conserver l’ancien.
De mémoire, la revue prescrire avait fait une liste de médicaments abandonnés pour cause de prix trop faibles. Vous avez des médicaments qui, arrivé dans le domaine public, ne sont même pas génériqués, parce que le prix du princeps est trop bas pour rendre une copie économiquement viable.