De l’auteur
« Tous ces efforts pour tenter de ruiner la portée des expériences de Milgram, que J.-L. Beauvois et C. Nick ne font qu’imiter, sont néanmoins intéressants car révélateurs du traumatisme qu’elles provoquent... »
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Ceci parait bien exact. Mais à tous les efforts pour tenter de ruiner la portée des expériences de Milgram que l’auteur dénonce, il conviendrait sans doute d’ajouter les siens !
Car il poursuit ainsi :
« Quelles soient réactionnaires, conservatrices, réformistes ou révolutionnaires, elles partagent à vrai dire le même mode d’éducation des hommes. Depuis la tendre enfance, c’est la soumission aveugle à l’autorité qui en est la pierre angulaire par punition et récompenses, mais jamais le contrôle sur le contenu des ordres donnés... »
Sa thèse est donc que c’est une éducation qui priviligierait « la soumission aveugle à l’autorité » et qui, curieusement, serait commune aux « conservateurs », aux « réformistes » ou aux « révolutionnaires », bref à tout le monde, qui serait responsable de nos maux et du nombre très élevé, trop élevé, d’individus qui répondent positivement à une autorité.
Une éducation différente apporterait-elle d’autres résultats ?
Notre éducateur, qui ne se mouche pas avec le coude, semble le penser et 34 années d’expérience professionnelle ne lui ont pas ôté ses illusions.
Pourtant, toutes les sociétés humaines sont des sociétés hiérarchisées. Et si elles le sont c’est que la structure hiérarchique a été sélectionnée par l’Evolution sur une très longue durée et quelle comporte donc des avantages sélectifs par rapport aux sociétés anarchiques qui ont été éliminées, bien que paraissant plus spontanées et, pour tout dire, plus « naturelles ».
Les individus qui obéissent n’ont pas été éduqué pour ça, de même que ceux qui commandent. C’est la vie qui leur assigne leurs places.
Et même le Parti Anarchistes a des leaders !
L’expérience de Milgram ne fait que révéler qui sont les uns et qui sont les autres.