Ayant subit une perquisition chez l’ami chez qui je vivais , je suis bien placé pour savoir ce que l’on peut ressentir de ce viol.
Je me suis rendu comte après coup que celà laissait les mêmes sequelles psychologiques.
Des années après , je tréssautais encore au moindre bruit dans l’escalier de l’immeuble. Depuis je ne supporte plus que l’on vienne chez moi à l’improviste, j’ai même condamné toute sonnette ou interphone.
Ayant été mis en garde à vue en tant que témoin de la perquisition (en fait j’étais un otage qui devait inciter mon ami absent ce soir là à se rendre le lendemain au commissariat), j’ai passé une nuit à la fameuse conciergerie, cul de basse fosse moyenâgeux.
Le lendemain midi, je suis relâché sans aucune forme de procès. Alors que je remettais en ordre mes affaires personnelles mis à mal par les flics (particulièrement mes papiers qui étaient en vrac dans un sac poubelle), le flic avec un air méprisant m’a dit : « dégagez j’en ai marre de voir votre tête ».
Je lui ai fait savoir qu’au moins il pouvait me respecter, que si il avait quelque chose à me reprocher, qu’il m’arrête et qu’il n’avait pas à me parler ainsi.

Il a rajouté en me jetant sur le trottoir : « la prochaine fois vous choisirez mieux vos amis ! »

Je précise qu’en plus mon ami n’a pas été inquiété par la justice et qu’en fait ce que la police cherchait était des possibles liens avec une personne rencontrée par cet ami lors d’une exposition au salon d’automne et qui exposait dans la même salle que lui.

Tout cela date de plus de vingt ans et je frémis encore de revivre un jour ce traumatisme.

PS : Je rajoute que ce jour là j’ai découvert ce que c’était que d’éprouver de la haine pour quelqu’un. Un sentiment que je pensais connaître. Ces flics ne savent même pas à quel point j’étais prêt de faire une grosse connerie.