Je viens de lire un excellent article qui résume, décrit notre Zemmour :
Lettre ouverte à Éric Zemmour et à tous ceux
qui se sont contentés de naître
Par Patience
Philips, Pierre
Tevanian, Sylvie
Tissot,
27 mars
Journaliste au Figaro,
chroniqueur sur RTL et France 2 et invité permanent des autres grands
médias, Éric Zemmour a tout pour déplaire : teigneux, réactionnaire,
raciste et sexiste, il aboie plus qu’il ne parle, et il n’est même pas
beau ! Son seul côté touchant est la sincérité, la conviction intacte
avec laquelle il assène les clichés les plus éculés et les plus
rétrogrades. Cela ne suffit toutefois pas à forcer le respect : d’où
cette lettre ouverte, écrite quelque temps avant les récentes
surenchères anti-noires et anti-arabes du petit Zemmour, à l’occasion
d’un précédent sermon, moins remarqué, mais non moins édifiant. Ce texte
est extrait du recueil Les mots sont importants, qui
paraît le 29 mars 2010 aux éditions Libertalia.
« Parce que vous êtes un grand seigneur,
vous vous croyez un grand génie !...Noblesse, fortune, un rang, des
places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ?
Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus... »
(Monologue de Figaro, dans Le mariage de Figaro de
Beaumarchais)
Du haut de son mètre cinquante, le filiforme Eric
Zemmour se rêve en GBBBB (Grande Brute Blonde Bien
Burnée) ou en SGDFFD (Seigneur de la Guerre
Défendant ses Fils, sa Femme et son Domaine). Clown télévisuel
spécialisé dans le « coup de gueule » néo-réac, il s’adonne ces derniers
mois à des démonstrations de masculinité d’une
telle outrance qu’elles rappellent paradoxalement les « numéros de
grande folle hystérique » ou les « performances » des Drag-King,
l’humour en moins. Zemmour est par ailleurs l’auteur d’un pamphlet
hétérosexiste involontairement comique [1], dans lequel il explique notamment
que l’homme qui accepte de changer les couches-culottes de son enfant
renonce dangereusement à sa virilité. Une thèse qui a valu au petit Éric
une humiliation télévisuelle réjouissante lors d’une émission de
Thierry Ardisson. Clémentine Autain était chargée de lui apporter la
contradiction, ce qu’elle fit très bien. Quant à l’acteur Francis
Huster, également présent sur le plateau, il écouta poliment, mais avec
un agacement de plus en plus ostensible, les élucubrations machistes du
petit Rico, jusqu’au moment où l’on aborda la fameuse « théorie de la
couche-culotte ». Estomaqué par l’arrogante nullité du propos, Huster se
tourna vers le gringalet, et lui tint à peu près ce langage :
« Tu veux dire que tu ne changes jamais
les couches de ton môme ? Tu laisses ta femme tout faire ? »
« Mais oui, parfaitement ! »,
répondit fièrement l’avorton en bombant le torse.
« Et tu t’en vantes ? »
« Mais oui ! »
« Mais tu es vraiment un gros con ! »
conclut Francis Huster, sous les applaudissements du public.
Et effectivement, que dire d’autre ?
... Suite et source :
Les choses en main,
27 mars