CELA NE DATE PAS D’HIER (1)
- En 1536, le prêtre Benoît Gréalou, « convaincu d’avoir commis le péché sodomite avec trois ou quatre jeunes enfants ses disciples », fut brûlé vif à Cahors (Archives départementales du Lot, F 179).
- Le musicien et maître de chapelle Richard Renvoisy fut condamné à mort en 1586 et exécuté à Dijon pour relation coupable avec un de ses enfants de chœur.
- Jean Imbert Brunet, prêtre du lieu d’Ollioules [Var actuel], prévenu de « sodomie abominable commise à la personne de Gabriel Maistral âgé de cinq ans », est condamné en 1599 par la justice ecclésiastique à la réclusion dans un monastère ; puis, réclamé par la justice civile qui fait prévaloir sa compétence sur celle de l’Official [juge ecclésiastique], il est condamné à mort, à être brûlé, en avril 1601 ; peine exécutée malgré les efforts de l’archevêque d’Aix-en-Provence pour le sauver, en refusant de le dégrader avant l’exécution (mss 1787, fonds Peiresc, de la Bibliothèque Inguibertine de Carpentras).
- Dans ses Mémoires-Journaux, Pierre de L’Estoile cita le cas d’un vicaire du quartier de Vaugirard accusé d’avoir violé une fille de neuf ans, et qui, sachant que le prince de Conti voulait le faire arrêter, alla se constituer prisonnier à l’évéché (Édition Lemerre, 1879, tome VII, p. 324) ; autre scandale, un moine de l’ordre des Carmes, le père Camus, accusé de sodomie avec un novice « âgé seulement de quinze à seize ans » (id., ibid.). En août 1608, un prêtre de St Honoré, « dans l’église même, bougeronne un jeune garçon » (id., tome IX, p. 122)