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Commentaire de courageux_anonyme

sur Zéro comme Zemmour ?


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courageux_anonyme 27 mars 2010 17:50

La délinquance ne peut s’expliquer uniquement par la pauvreté. Et les 50 000 voitures brulées par an ? Et les écoles, les bibliothèques, les stades brulés ou saccagés ? Et les pompiers pris en embuscade ? Et les bolossages massifs comme celui du champ-de-mars ou de la technoparade ?

Ce que personne, absolument personne ne veut voir, c’est que les ratonnades, c’est fini (vous pensez bien que ça ferait la une pendant des jours). Aujourd’hui, c’est la chasse au blanc qui est à la mode, avec le silence complaisant des médias et le laxisme de la justice.

"Depuis dix mois, il ne se lève plus seul. Pour accomplir les gestes anodins du quotidien, s’habiller, se laver, il ne peut plus compter que sur sa femme et son indéfectible soutien. Des mois aussi que ses nuits sont ponctuées de cauchemars, que ses jours, il les voit défiler du fond du lit qu’il ne quitte pratiquement plus. Le reste du temps, c’est en fauteuil roulant qu’il le passe. "Je ne suis plus grand-chose… ils ont démoli ma vie…", lâche Serge Juillard, 48ans.

Retour au 7janvier dernier. Serge Juillard se rend au centre commercial Cap Sud pour acheter un lecteur de DVD à sa femme. Il neige, la circulation est difficile, des bandes de jeunes en profitent pour importuner des automobilistes, leur lancer des boules de neige, les provoquer, les insulter. "Déjà, à l’aller, je m’étais interposé pour qu’ils laissent tranquille un vieux monsieur qui se faisait voler son portable", raconte Serge Juillard, qui se souvient d’un climat « tendu ». Il est environ 17h30 lorsqu’il quitte le parking du centre commercial. Les agissements des jeunes se poursuivent ça et là sur son parcours. Mais tout bascule arrivé au quartier de la Barbière. "À cause de la neige, nous avancions au pas et nous recevions des boules de neige sur les voitures, certaines avec des cailloux, poursuit Serge Juillard.

Puis je les ai vus jeter un bloc de glace sur ma portière". L’enfer a duré une vingtaine de minutes Face au fracas, Serge Juillard décide de descendre constater l’ampleur des dégâts. "Il faisait nuit, je ne voyais rien, j’ai juste entendu, « viens » et deux minots de 11-12 ans se sont jetés sur moi. Ils ont commencé à me frapper à la tête et au ventre. J’ai vu la haine dans leurs yeux." Serge Juillard, transporteur et ancien employé des abattoirs est pourtant gaillard, pas du genre à s’en laisser conter, malgré un bras immobilisé et des problèmes de dos. Il parvient néanmoins à les maîtriser. Mais rapidement, quatre autres jeunes, à peine plus âgés, s’en mêlent.

"Ils m’ont mis à terre d’une balayette et les coups ont commencé à pleuvoir de tous les côtés." L’enfer va durer une vingtaine de minutes environ. "Ils ont dû être une quinzaine au total à me taper, à des degrés divers, estime Serge Juillard. Ils ont même utilisé une barre de fer. Ils se la passaient pour me taper, un peu comme dans une tournante…« La victime pense à »faire le mort" pour qu’ils cessent, mais « la douleur me faisait crier ». Il n’a même plus la force de leur dire d’arrêter. "Ils m’ont cassé le fémur et la jambe et malgré ça ils continuaient à frapper. Ils me marchaient sur les mains, prenaient même de l’élan pour me mettre des coups de pieds dans les testicules…", égrène Serge Juillard. Leur violence était gratuite. Je me suis vu partir quand je les ai entendu se dire’finissons cette face de craie’".

Personne pour l’aider Il ne devra peut-être son salut qu’à la sirène des pompiers qui fait fuir ses agresseurs. "Personne n’est venu m’aider, mais quelqu’un a dû appeler les secours." Et Serge Juillard d’entamer son douloureux inventaire. Une entorse cervicale, une luxation de l’épaule, fractures du fémur, d’une jambe, d’un pied, des hématomes au visage et plusieurs semaines d’hôpital à lutter contre la souffrance. "Malgré une opération du fémur et des progrès que je fais en rééducation, les médecins m’ont dit que je ne remarcherai pas, explique Serge Juillard. Mais j’essaye de faire des efforts…" Et s’il parle aujourd’hui, c’est parce qu’« il faut les calmer ces jeunes »."

http://www.laprovence.com/article/region/avignon-ils-me-frappaient-en-se-passant-la-barre-de-fer


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