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Commentaire de Olivier Bach

sur Lynchage médiatique : Quand les passions prennent le pas sur les fait


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Olivier Bach 28 mars 2010 00:52

A l’auteur,

Vous semblez oublier l’instruction « Crimen Sollicitationis » qui date de 1962 et qui est toujours en vigueur aujourd’hui. Voir l’article que j’ai publié hier en tribune libre. Vous pourrez la lire en anglais. Elle est édifiante et surtout elle montre que Benoît XVI, quand il était préfet de la Congrégation, soit pendant 24 ans, a été destinataire de tous les cas graves de pédophilie instruits par les évêques du monde entier.
La question n’est plus de savoir s’il était au courant. Il était au courant de tous les cas graves et a couvert des milliers de crimes.
Vous parlez des victimes en oubliant que les évêques demandaient aux victimes de prêter serment sur la Bible, de garder le secret absolu. Les victimes n’ont jamais eu le choix et c’est pour cette raison qu’une toute petite minorité d’entre eux en a parlé en dehors de l’église catholique.
Le problème se pose donc aussi pour les évêques qui, naturellement, étaient au courant mais ils ont également été obligés de prêter serment de garder tout ces affaires secrètes sous peine d’excommunication. La question qui se pose est de savoir s’ils devaient désobéir. Personnellement, j’estime qu’ils le devaient, compte tenu de la gravité de ces crimes et surtout parce qu’il ne pouvaient pas ne pas se rendre compte que muter des prêtres pédophiles ne faisait qu’amplifier le problême. Ce qui est tout à fait contestable aujourd’hui, c’est de voir les évêques suivre la ligne de défense du pape en affirmant qu’ils ne savaient pas.
Vous ne semblez pas être informé de toutes les affaires qui se sont passées aux US depuis 10 ans. Des milliers de prêtres ont été mis en cause et l’église US a payé plusieurs milliards de dollards de dédommagement pour empêcher la condamnation de ses prêtres et évêques. Le cas du Père Murphy n’est qu’un cas parmi des milliers d’autres et vous prenez les réponses du vatican pour des vérités. Compte tenu de l’instruction « Crimen Solicitationis », et de la gravité du cas de ce prêtre, la CDF ne peut pas ne pas avoir été informé avant 1995. Par contre, vous devriez vous demander pourquoi il a été impossible de trouver des preuves en 1975. Pendant des dizaines d’années, l’église a réussi à empêcher les victimes de parler. Il a fallu que quelques victimes aient le courage de parler en rompant leur serment, pour que des milliers d’autres le fassent aussi. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans de nombreux pays...sauf en France...pour l’instant.


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