Bien, c’est très intéressant.
1/ L’économie n’est pas une science.
2/ L’économie est une discipline qui s’est construite à partir des XVIIème et XVIIIème siècle sur un fond idéologique dit « libéral ». Son but étant de libérer les hommes de leurs fers afin qu’ils puissent s’activer à la production des richesses selon leurs capacités individuelles...et conformément à leur présupposée « nature ».
3/ L’économie a très vite eu la prétention d’être pour les sciences humaines ce qu’est la physique aux sciences dures de la nature.
4/ Son objectif final étant de remplacer la politique. La scientificité des décisions éliminant tout recours aux discussions « démocratiques » jugées, elles, non scientifiques.
5/ Les économistes n’ont jamais voulu discuter scientifiquement, c’est-à-dire d’un point de vue critique (afin de résister aux réfutations), leurs premiers principes, leurs conjectures, les finalités cachées.
Résultat : les sciences économiques ne sont pas des sciences mais pour l’instant une idéologie calculable dont les tenants ont su s’approprier des techniques juridiques et comptables qui lui étaient antérieures par leurs origines.
Il n’y a pas de pensée économique « neutre ». On peut très bien décider d’être pro ou prou. peu importe.
Quand à savoir si le communisme à échouer. On a la réponse. Kroutchev voulait faire dans les années 50, ce que les Chinois ont fait dans les années 80 et dont on voit le résultat aujourd’hui. la dénonciation des crimes de Staline aurait dû lui permettre de bifurquer. Il n’a pas réussi. La guerre froide a eu les soviets. Mais la Russie est toujours là.
Je ne suis pas pour autant communiste. Il faut arrêter avec l’économie est « neutre ». Les bacheliers savent quand même calculer des intérêts simples (les composés, je ne sais pas). Ils ont une idée du reste du monde et de ce qui s’y passe bien plus précise que celle de leurs propres parents au même âge.
C’est de l’idéologie que de dire que l’économie est a-politique. l’économie est politique et on fait des choix de politique économique et sociale. Bientôt on intègrera comme il se doit la dimension écologique. On ne s’occupera plus simplement de savoir quelle sont les meilleures méthodes d’exploitation des ressources naturelles dans une visée strictement quantitative et individualiste.
Ce qu’on peut dire avec assurance aujourd’hui, c’est que : d’un point de vue néo-classique et strictement individualiste, le fonctionnement de l’économie mondiale et les réorganisations en cours servent au mieux les intérêts des individus.
Le problème étant de savoir si : une société est une somme d’individualités. Si l’intérêt général est la somme des intérêts privés. Si le rôle de l’Etat est strictement passif. Si on doit considérer les productions de l’Etat comme des charges. Si on ne doit pas évaluer les ressources naturelles non immédiatement exploitables. Si la monnaie est la seule mesure commune de toute chose (individus compris). Etc.
Personnellement, je n’adhère a aucun de ces points...ni même à cette forme de pensée...et je ne crois pas être isolé.
En arrière-plan de toute pensée économique, il y a une idée de l’homme et du monde. Selon les principes retenus, on a un agir différent.