N’oubliez pas en bon père aimant de faire remarquer que l’Idole de votre jeunesse n’ayant pas réussi à avoir la Nationalité Belge se retourne vers la Suisse pour quelques Dollars de Plus.
Votre rôle de paternel soucieux d’éviter l’enlèvement des SABINES pour le bien de la CITE ait en droit de rapeller à ces jeunes enthousiasmes, les affres de ces âmes perdues qui èrent comme un bateau ivre à la recherche de leur DOMUS (La terre du père). Bref .... se rappeler du voyage d’ULYSSE d’Homère ou .....
de La FONTAINE :
Le Rat et l’Huître
Un Rat hôte d’un champ, rat de peu de cervelle, des lares paternels un jour se trouva sou.
Il laisse là le champ, le grain, et la javelle, va courir le pays, abandonne son trou.
Sitôt qu’il fut hors de la case : « Que le monde est grand et spacieux ! Voilà les Apennins, et voici le Caucase. »
La moindre taupinée était mont à ses yeux. Au bout de quelques jours le voyageur arrive en un certain canton où Téthys sur la rive avait laissé mainte huître ; et notre Rat d’abord crut voir en les voyant des vaisseaux de haut bord.
« Certes, dit-il, mon père était un pauvre sire : il n’osait voyager, craintif au dernier point. Pour moi, j’ai déjà vu le maritime empire ; j’ai passé les déserts, mais nous n’y bûmes point. »
D’un certain magister le Rat tenait ces choses, et les disait à travers champs.. N’étant pas de ces rats qui les livres rongeants se font savants jusqu’aux dents.
Parmi tant d’huîtres toutes closes, une s’était ouverte, et baillant au soleil, par un doux zéphyr réjouie,
humait l’air, respirait, était épanouie, blanche, grasse, et d’un goût à la voir non pareil.
D’aussi loin que le Rat voit cette Huître qui bâille : « Qu’aperçois-je ? dit-il, c’est quelque victuailles ;
Et si je ne me trompe à la couleur du mets,- je dois faire aujourd’hui bonne chère, ou jamais. »
Là-dessus maître Rat plein de belle espérance, approche de l’écaille, allonge un peu le cou, se sent pris comme aux’lacs ; car l’Huître tout d’un coup se referme,
.... et voilà ce que fait l’ignorance.
Cette fable contient plus d’un enseignement.
Nous y voyons premièrement,
Que ceux qui n’ont du monde aucune expérience
Sont aux moindres objets frappés d’étonnement ;
Et puis nous y pouvons apprendre,
Que tel est pris qui croyait prendre.
Monsieur Jean De LA FONTAINE