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Commentaire de Jean Lasson

sur La masse populaire a une arme non létale, pourquoi ne s'en sert elle pas ?


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Jean Lasson 3 avril 2010 23:55

@ HELIOS,

Je pense que nos analyses et positionns ne sont pas très éloignées. Essayons de voir cela.

"On a vu ce que ça donne, quelques années de bon sens et maintenant un Cohn-Bendit qui veut supprimer les voitures [...]« 

Si le peuple ne veut pas que le pouvoir et l’argent lui soient confisquées par de soi-disantes »élites« , il doit se résoudre à les effrayer régulièrement. Mai-68, en ne changeant pratiquement rien et en restant finalement très pacifique, n’a pas été efficace pour cet objectif. A preuve, 5 ans plus tard, en 1973, Pompidou et Giscard ouvraient le bal des infamies (infamies que de Gaulle n’aurait jamais commises) en interdisant à la Banque de France de prêter à l’État. Tout a commencé à ce moment.

 »Alors, vous proposer la révolution, je vous suis, mais pas de sang, les salauds n’en valent pas la peine,« 

Pas d’accord. Je pense qu’il est au contraire très utile, important et nécessaire de punir très durement tous les traîtres et corrompus de nos soi-disantes »élites« .

 »Retirer l’argent des banques est une bonne solution mais qui va s’y lancer alors que pour payer le péage il ne reste que deux caisses qui n’acceptent pas les billets.« 

C’est vrai pour les péages. Je circule beaucoup et je vois de plus en plus de péages de sortie qui n’ont même plus un(e) seul(e) guichetier(e). Impossible de payer autrement que par carte.

Plus largement, j’ai signalé dans mon précédent commentaire que la mafia qui nous gouverne peut très bien mettre l’argent liquide hors-la-loi et neutraliser l’arme des dépôts bancaire en n’exigeant plus des banques le respect d’un ratio création monétaire/fonds propres.

 »Sincèrement il n’y a vraiment qu’une seule solution raisonnable, c’est le bulletin de vote. mais [..] j’ai beaucoup de doutes. Tellement de doutes même que je n’y crois pas du tout [...]« 

Nous sommes d’accord donc : le vote a été vidé de son sens, ce n’est plus une solution.

 »[...] il y a juste une petite classe de gens qui au fil du temps, des traités de maastricht, d’amsterdam, de nice et de lisbonne maintenant, se gavent qu’ils n’en peuvent plus sur le dos des autres.« 

C’est bien une classe, plus exactement une collusion de trois classes, qui nous fait la guerre et qui en passe de la gagner. Je l’appelle la Famiglia.

 »Alors, la revolution, ne me faites pas rire, tant que les boites seront soumises aux banques, se structureront en filiales, sous-traiterons tel que cela est fait actuellement, il ne se passera rien, bientôt il n’existera en France qu’une toute petite minorité de riches et une peuple tiermondialisé, au grand plaisir des ecolos et des gauchos."

Le peuple - les gens comme on dit aujourd’hui pour éviter le gros mot de peuple - ne sont pas prêts. C’est vrai. Mais changer tout ce que vous décrivez, les boîtes soumises aux banques, etc., ne serait-ce pas une révolution ?

Révolution = changement rapide et radical. Voyez-vous un autre chemin ?

Pour quel programme, me demanderez-vous. Il faut effectivement, d’urgence et comme une première étape, donner un objectif et donc se mettre d’accord sur un programme. Et je crois qu’un consensus sera facile à dégager. Pour ma part, le minimum serait de revenir au compromis historique qu’a été le programme du CNR après-guerre. Notamment la nationalisation de tous les secteurs stratégiques (communications, énergies, fluides). Ce programme avait donné d’excellents résultats en assurant 29 années de développement et de prospérité, tout en ménageant intérêt collectif et libertés individuelles. Mon avis est qu’il faudrait aller plus loin en interdisant définitivement toute création monétaire privée (adieu les banques d’aujourd’hui). Je pense aussi qu’il faut renforcer la démocratie directe, peut-être en supprimant la démocratie représentative.

Si ce programme vous convient, admettez qu’il faut une révolution pour l’implémenter.

PS : pour que les choses soient claires, je précise que je n’avais jamais été communiste avant ces dernières années. Et je ne suis toujours pas sûr de l’être. Je votais simplement à gauche. Aujourd’hui, je suis plus radical que je ne l’ai jamais été de ma vie. C’est normal : nous sommes en guerre, parce qu’une super-classe nous fait la guerre, et c’est une guerre à mort...


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