• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Philippe Sage

sur Jean-Luc Hees Contre Stéphane Guillon


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe Sage Philippe Sage 5 avril 2010 17:18

@Sudiste : Je croyais que j’avais été assez clair. Je précise bien que ladite phrase de Pierre Desproges sur Jean-Marie Le Pen, il ne l’a pas dite à France Inter, mais ... sur scène !

Pour rappel :

« Aurait-il, ce feu Pierre, lors d’un Tribunal des Flagrants Délires mémorable de 1982, où il était face à Jean-Marie Le Pen (oui, Desproges, lui, chroniquait face aux invités qu’il caricaturait – ça avait quand même une autre gueule) aurait-il, disais-je, osé déclarer :

Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil” ?

Non !
Mais sur scène : oui !
"

Jamais, Desproges n’aurait osé le faire sur Inter, car il connaissait les limites. Qui ne sont pas du tout les mêmes sur scène.

Nous sommes d’accord, je vois, sur l’essentiel. Je voudrais juste ajouter ceci :

Est-ce que Stéphane Guillon est symbolique de la liberté de parole ? Honnêtement ? ...
On a aussi le droit de dire que non, la liberté de parole, elle mérite autre chose. Plus de finesse, plus d’esprit. C’est - pardonnez-moi - être aveugle que d’affirmer que Stéphane Guillon = liberté d’expression .. Mais de quelle liberté parle-t-on ? Quelle liberté voulons-nous ?

Alors parce que Guillon pourfendrait la Sarkozie, on devrait être de son côté (si tant est qu’on se place de ce côté-là) ? Juste pour cette raison ? .. C’est un peu léger, non ? .. Comme une sorte de solidarité, quoi : bravo, mon gars, on pense comme toi, on est derrière toi ! .. Ah ? .. Je n’aime pas la Sarkozie, mais je reste critique. Je n’accepte pas n’importe quoi. Au nom, justement, de la liberté d’expression. Le problème, voyez-vous, c’est qu’on a tendance à mettre de plus en plus tout et son contraire, dans la liberté d’expression. De sorte que, on ne sait même plus ce que ça veut dire, ce que ça implique et engage.

Soutenir Guillon, ce n’est pas soutenir la liberté. C’est juste soutenir Guillon. La liberté, c’est autre chose.

C’est un point de vue, j’en conviens. Mais je l’assume.

Et quitte à passer pour un vieux con, je trouve que Desproges avait, lui, (comme vous Sudiste) une plume bien plus redoutable. Et Bedos, dans un autre genre. Mais bon, je ne dis pas que Guillon ne me tire pas un sourire, de temps en temps, bien sûr que je lui trouve de la drôlerie, parfois. Mais, je m’excuse, je trouve que c’est un peu léger. Pour ne pas dire autre chose de bien plus désobligeant.

La vérité, c’est que nous n’avons pas un « bouffon » (au sens noble du terme) qui tienne actuellement la route. Un vrai. Un féroce. Nous ne l’avons pas. Encore que, Groland, par exemple, là oui, je serais client. Mais c’est un autre exercice ..


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès