J’approuve les posts de Voris et Fergus. J’ajoute que cette façon de faire et qu’ils dénoncent me paraît perfide et mener à terme à une privatisation de la police.
D’autre part, il me semble que Paul Villach souffre d’un scotome provoqué par la trop grande place qu’occupe dans son esprit la distinction entre information donnée et information extorquée. Dans les médias, il n’y a JAMAIS d’information extorquée, il n’y a que le signifiant, à savoir , ce qui est donné à voir, à entendre, à lire.
Le signifiant est donc en soi une information qu’il convient de décoder correctement. La distinction de Paul Villach érigée en principe est totalement réductrice : il n’y a que celui qui extorque l’information qui est suceptible de faire la distinction. Dès que cette info est rapportée à un tiers, elle change de nature.
Par exemple si quelqu’un regarde par le trou de la serrure, il extorque une info. Mais s’il raconte ce qu’il a vu, alors ce qu’il transmet n’est plus une info extorquée.
Je ferai un parallèle avec la TV réalité : les producteurs s’évertuent à nous faire croire que ce serait un genre différent, une sorte de spectacle extorqué. Nous savons bien ce qu’il en est : il y a toujours une part scénarisée. De même, les journaux télévisés sont depuis maintenant un demi siècle, organisés comme des Dramatiques. Les journaux télévisés ne fournissent pas une information : ils satisfont, ou plus exactement ils saturent notre soif naturelle d’information.