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Accueil du site > Tribune Libre > « Les prédateurs sexuels » sur France 2 : l’information extorquée et (...)

« Les prédateurs sexuels » sur France 2 : l’information extorquée et ses risques

« Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée », disait Musset, et une information, donnée ou extorquée. On s’en veut de devoir enfoncer des portes ouvertes, mais certains l’ignorent encore. L’enquête « Les prédateurs sexuels  » réalisée par l’Agence Capa pour le compte de France 2 qui la diffuse mardi 6 avril 2010, permet de prendre la mesure de cette distinction vitale entre les deux variétés d’information. Elle bouscule les dogmes de la mythologie chère à la profession journalistique et on comprend qu’elle s’en émeuve.

L’information, un droit et une guerre pour le faire respecter
 
Un premier dogme fait de l’information un droit dont les journalistes seraient les garants en démocratie. Seulement ce droit n’est nullement respecté. Pour l’être, il faut même que l’information soit d’abord une guerre. Individus et groupes ne livrent volontairement d’eux-mêmes que ce qui n’est pas susceptible de nuire à leurs intérêts. Chacun d’eux met en œuvre une stratégie publicitaire afin d’offrir de lui l’image la plus flatteuse par un usage de leurres appropriés et autres « éléments de langage » destinés à livrer de la réalité la représentation la plus favorable à ses intérêts. Or, l’information du citoyen ne peut se limiter à ces hagiographies édifiantes.
 
Le réseau pédoclaste sur lequel l’Agence Capa a enquêté pour France 2, n’aurait, à l’évidence, jamais livré volontairement la moindre information risquant de le mettre en danger. L’information donnée volontairement par interview ou questionnaire ne pouvait être la voie à suivre pour tenter d’en avoir une représentation fidèle. Seule l’information extorquée permettait d’obtenir à l’insu et/ou contre le gré des pédoclastes une description de leur conduite. L’usage de la caméra cachée n’est qu’un outil associé à la méthode du quiproquo par laquelle les journalistes de l’Agence Capa égarent leurs interlocuteurs sur leur identité. Ce procédé est une variante de la technique de l’infiltration pratiquée par tous les services de renseignements du monde : la série de France 2 la revendique d’ailleurs en se nommant «  Les infiltrés ». En se faisant passer pour un pédoclaste, le journaliste est admis comme un membre du groupe : il fait ainsi tomber les préventions et les défenses que ses interlocuteurs opposent par prudence à toute intrusion extérieure. Ceux-ci se livrent dès lors à lui sans masque.
 
Certains journalistes crient à la tromperie, à l’abus de confiance. Seulement y a-t-il un autre moyen que l’information extorquée pour découvrir qu’un iceberg ne se réduit pas à la seule masse de glace émergée ? Car la part immergée est incomparablement plus volumineuse. Mais pour s’en rendre compte, encore faut-il plonger la tête sous l’eau et aller voir cette masse gigantesque cachée. L’illusion de l’iceberg rend assez bien compte des parts d’informations que les individus et groupes montrent et dissimulent.
 
L’influence exercée par l’information révélée ou dissimulée 
 
Un second dogme mis à mal par cette émission est la dénégation de l’influence qu’exerce obligatoirement une information, qu’on la dissimule ou la révèle. La profession journalistique a même inventé un fantôme, « le texte ou discours informatif  », repris sans discernement par l’École pour tromper ses élèves. Ce texte ou discours informatif est censé n’avoir aucune visée d’influence. Un inspecteur général pédagogique, directeur des écoles et des lycées et conseiller de ministres, sous la Droite et la Gauche, s’est fait le chantre de cette grossière erreur dans un de ses ouvrages dès 1989 ! (2) Malheureusement, prétendre n’exercer aucune influence dans une relation d’information est rigoureusement impossible : qu’on observe ce qui se passe quand un chien survient sur le territoire d’un autre ! Il en est de mêmes des relations humaines : qu’on parle ou se taise, qu’on livre une information ou qu’on la garde secrète, on ne peut pas ne pas influencer ses interlocuteurs.
 
En enquêtant sur un réseau de pédoclastes, les journalistes de l’Agence Capa ont accédé à des informations qui ont modifié leur propre représentation de la réalité qui les entoure : ils ont été les premier à en être influencés et jusqu’à la dernière extrémité puisqu’ayant approché des individus qui faisaient des mineurs leur gibier sexuel, ils ont été irrémédiablement condamnés à adopter l’une des deux conduites suivantes et elles seules :
- ou ils taisaient ce qu’ils avaient vu et dans ce cas, ils se faisaient les complices de ces délinquants, en commettant le délit prévu à l’article du Code Pénal 434-3 qui fait obligation d’informer les autorités judiciaires et administratives à toute personne « ayant eu connaissance d’atteintes sexuelles infligées à un mineur de quinze ans » ;
- ou ils informaient les autorités conformément à la loi.
 
Le journaliste et le citoyen
 
Un journaliste du quotidien Le Monde (1), s’insurge vertueusement contre la seconde conduite adoptée par France 2 qui a permis d’arrêter ces pédoclastes soupçonnés, et avance pour justifier son point de vue deux arguments : 1- le journaliste jouit du droit de protéger ses sources qui garantit avec la sécurité de celles-ci l’accès à des informations secrètes. Et 2- les journalistes ne sont pas des auxiliaires de police.
 
Cette position est très proche de celle du ministre cardinal de la Congrégation des prêtres au Vatican qui, en 2001, félicitait l’évêque de Bayeux-Lisieux après sa condamnation à 3 mois de prison avec sursis pour n’avoir pas dénoncé à l’administration civile un prêtre pédoclaste de son diocèse qui venait d’être lui-même condamné à 18 ans de prison (2). Or, pour avoir le droit de protéger ses sources et n’être pas auxiliaire de police, un journaliste, comme un évêque, n’en reste pas moins un citoyen soumis aux lois de son pays. Et, dans le cas particulier des atteintes sexuelles infligées à des mineurs, la loi fait de leur dénonciation un devoir.
 
Cette affaire devrait conduire la profession journalistique a réviser sa mythologie. Puisque l’information donnée fait l’objet aujourd’hui d’une stratégie élaborée qui offre des individus et des groupes les images le plus édifiantes, le journaliste se condamne à jouer l’attaché de presse, s’il se contente de les relayer à son tour et qu’il ne pratique pas l’information extorquée avec ses contraintes légales. Sans aller jusqu’aux méthodes violentes que la loi condamne, l’information extorquée reste accessible par l’enquête critique méthodique et la ruse avec par exemple l’infiltration. D’autre part, sauf à refuser d’explorer la délinquance qui gangrène la vie d’un pays, le journaliste doit savoir que l’information qu’il obtient ainsi, peut le rappeler à ses devoirs de citoyen. La relation d’information est soumise à la loi d’influence. Il n’y a pas plus de possibilité de lui échapper que les êtres et les choses n’en ont de se soustraire sur terre à la loi de la pesanteur. Paul Villach
 
(1) Yves Bordenave, « Les journalistes ne sont pas des auxiliaires de police  », Le Monde, 02.04.2010.
(2) A. Boissinot, M.-M. Lasserre, « Techniques du Français  », tome 1, Éditions B.-Lacoste, 1989.
(3) Paul Villach, « La crise pédoclaste, un regard sur l’exercice de l’autorité dans l’Église catholique  », AgoraVox, 2 avril 2010.
 

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120 réactions à cet article    


  • Voris 6 avril 2010 10:23

    C’était à la police de faire ce travail d’infiltration et d’enquête et non à des journalistes. La police n’en a pas les moyens (juridiques ou matériels) et il semble que France 2 aient ces moyens : c’est le monde à l’envers ! 

    Il faut savoir ce que l’on veut : lutter efficacement contre la délinquance ou faire du spectacle. Sarkoy, lui-même, ne se prive jamais de faire du spectacle sur le thème de la sécurité mais pourquoi ne pas plutôt permettre à la police de faire un vrai travail ? Au lieu de supprimer des postes et d’affecter les personnels qui restent aux quotas de PV, à sa garde personnelle (pléthorique) et à la surveillance (prioritaire !) des quartiers aisés.


    • Romain Desbois 6 avril 2010 18:17

      Voris vous avez raison, la véritable question est : pourquoi ce que peut faire un journaliste, la police ne peut le faire !

      Cela éviterait que les journalistes se substituent à la police.

      Maintenant, la justice est à deux vitesses. L214 a filmé en caméra caché les coulisses des élevages de lapins. Cette assoc vient d’être condamnée à 10 000 euros d’amende (idem pour la SPA partie civile) parcequ’ils ont diffusé les informations obtenues.

      Le délit de vérité vient d’être inventé par la justice française !

      En clair, maintenant il faudra demander au criminel l’autorisation de les dénoncer.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 avril 2010 23:10

      @ Voris et Desbois


      Je suis tres partagé sur cette question. Avec les techniques de manipulation dont on dispose, qui contrôle l’information contrôle la gouvernance. Ce qui inclut le judiciaire. Le cocktail désinformation-corruption a eu pour résultat que la démocratie que nous avons n’est plus une solution, mais un problème. 

      Maintenant, nous constatons que les médias ne controlent plus seulement le choix des gouvernants, mais déterminent les priorités de la justice. Au dela de la question de la légalité ou meme de la légitimité de ce qu’on a fait en cette affaire et des aspects positifs de résultats obternus, il y a donc celle de l’urgence de revenir à un état de droit. Nous n’y sommes plus.


      Pierre JC Allard



    • Romain Desbois 7 avril 2010 14:58

      Allard

      Vous avez raison.

      Les médias vont même plus loin puisqu’ils choisissent nos représentants


    • Fergus Fergus 6 avril 2010 10:39

      Bonjour, Paul.

      Voris a raison pour ce qui concerne la police.

      Concernant la déontologie jorunalistique, je fais partie de ceux qui estiment qu’elle a été gravement bafouée dans cette affaire. Non que je veuille défendre les pédophiles, leurs crimes sont abominables et doivent être poursuivis et condamnés avec la plus grande sévérité. Mais il n’appartient pas aux journalistes de se conduire en auxiliaires de la police.
      C’est pourquoi si les professionnels des médias estiment en conscience que ces crimes doivent être dénoncés, ils ne doivent en aucun cas se mettre en situation d’en connaître les auteurs.

      A cet égard, le parallèle avec l’Eglise est faux. Les journalistes vont chercher l’information là où l’Eglise la découvre sans l’avoir recherchée. C’est fondamentalement différent !


      • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 11:12

        @ Bonjour Fergus !

        Est-ce que cet exemple d’enquête sur des pédoclastes ne permet pas de se rendre compte que l’information n’est jamais anodine ni gratuite ?

        C’est un de ces cas extrêmes qui permet de montrer que l’information influence au point de placer celui qui en a connaissance devant un choix binaire :
        - ou se taire et être complice et commettre un délit,
        - ou parler et dénoncer conformément à la loi.

        Ne retrouve-t-on pas ce cas de figure, avec moins d’acuité je vous l’accorde, dans toute relation d’information ?

        Il va de soi que la pratique anesthésiante de l’information indifférente n’expose pas à ces cas de conscience. Peut-être est-ce l’acclimatation des médias à l’information indifférente (les stars, le sport, le temps, les modes d’emploi,tout ce qui n’imorte pas, etc.) qui rend déconcertante l’information extorquée avec ses conséquences. Paul Villach


      • Georges Yang 6 avril 2010 12:27

        Fergus
        Pour moi, ces journalistes dévoyés sont encore plus des salauds que les pédophiles qu’ils ont dénoncés


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 6 avril 2010 13:49

        Beh, allez dire ça aux victimes
        Demain Yang je viole votre fille après m’être confié à un journaliste,qu’allez vous dire ???

        Deux poids,deux mesure,encore et toujours,le monde est le même en haut et en bas


      • Fergus Fergus 6 avril 2010 17:05

        Bonjour, Mr K.

        Je comprends votre opinion, mais je crois néanmoins que vous mélangez tout dans cette affaire.

        Il est évidemment hors de question de prendre le parti des délinquants sexuels et ils doivent être punis le plus sévèrement possible.

        Mais il ne s’agit pas de cela ici : ce qui est en cause, c’est le fait qu’un type qui n’est pas flic approche un délinquant sexuel en le mettant en confiance pour obtenir son témoignage et en se gardant bien de lui dire qu’il va ensuite courir chez les flics pour le dénoncer. C’est une grave faute déontologique qui risque d’avoir des répercussions sur la profession toute entière. Et dans les domaines les plus inattendus.

        Soit on fait un travail de flic, soit on fait un travail de journaliste. Et le mélange des genres est en l’occurrence inacceptable.


      • Alpaco 6 avril 2010 18:24

        Fergus,
        vous oubliez que le travail de journaliste et de flic ont en commun l’enquête. Les deux interrogent des témoins, espionnent, et quand le journaliste recueille les preuves d’un crime il est normal qu’il en fasse part au flic.
        Si le Canard enchainé dévoile régulièrement des affaires politico-financières ce n’est pas juste pour faire rire ses lecteurs.


      • Romain Desbois 6 avril 2010 18:24

        Ce qui me dérange le plus , c’est ce côté moraliste pas chère payée.

        est-ce que quelqu’un a demandé si ils ne se sentaient pas morveux quand ils couvre une guerre et qu’ils ne dénoncent pas une opération qui va tuer enfants, femmes , hommes et animaux ?
        En Afghanistan, les journalistes sont à la botte de l’armée. Combien de meurtres ils ont cautionné en ne les dénonçant pas ! smiley

        Alors oui, qu’ils dénoncent mais que leur éthique ne soit pas aussi élastique !


      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 7 avril 2010 00:36

        Ce qu’ils auraient du faire ?

        Dénoncer les criminels, évidemment, puis ensuite enterrer leur reportage. Ne pas le diffuser, pour échapper à un buzz sordide. Un article dans la presse aurait suffit à relater l’affaire.

        La dénonciation d’un crime est un acte citoyen, obligatoire. Elle ne doit pas s’embarrasser de caméras. La délation filmée et scénarisée relève du spectacle, du show, et de la pornographie médiatique.

        Audimat quand tu les tiens...


      • brieli67 8 avril 2010 18:46

        Le bonjour de Villach La bonne humeur  règne.

         La laaa laa laaaaaaaaaaaaaaaa.....
        http://www.youtube.com/watch?v=BTaXt1hoZd0

        Es grüsst Euch Villach

         Paul Villach (xxx.xxx.xxx.254) 30 mars 12:26

        @ Brieli67

        Villach est en effet une très jolie ville autrichienne sur les bords de la Drau que vous n’avez pas l’air de connaître. Paul Villach


        Seaz !

        Maa, Villach ist wohl da geilste Stodt of da gonzn Wölt !!!!
        i gfrei mi schon im Summa uf 7 Wochn do ummazuranzn !!
        AuEn 4-ewwwer !! ViLlaCh RuLzZzZzZ !!!


        ops bis zum Summa !


      • ndididju 11 avril 2010 15:03

        Tout à fait d’accord avec peachy carnehan. C’est là, pour moi, l’aspect le plus scandaleux de cette affaire, parce que pris isolément, ni le reportage en caméra cachée/infiltration, ni la dénonciation ne me choquent vraiment. En revanche, jouer sur les deux tableaux est inadmissible ! Car la dénonciation est faite de manière tout à fait officielle, revendiquée par ses auteurs qui se clament dans le même temps journalistes et tirent à la fois gloriole et profit de leur dénonciation, tout en mettant à mal l’ensemble de la profession. Le message est clair : rien ne garantit désormais qu’un journaliste ne change pas d’avis et ne se positionne dans une attitude de « citoyen responsable » pour dénoncer sa source auprès de la police. La protection des sources n’empêche en rien la police de faire son travail, mener sa propre enquête et arrêter des coupables... Pas de protection, pas de sources, et un bon nombre de scandales ne pourront plus être dénoncés.
        Le plus choquant est de voir ces « journalistes » se pavaner en se drapant dans une cape de « bon citoyen modèle » qui a dénoncé à la police des monstres, alors qu’il est évident qu’il y a un conflit d’intérêt , une chasse à l’audimat et au scoop qui laissent planer un très gros soupçon sur la probité et la réelle volonté des journalistes en cause. Ont-il agi d’abord par intérêt personnel et vénal, pour se faire « mousser » et se poser comme « héros » plutôt que pour sauver de futures victimes ? Il n’y a aucun moyen de le savoir ou de l’affirmer. Mais je remarque que le plus généralement, les vrais héros ne considèrent pas leurs actes comme « extraordinaires », mais comme tout à fait ordinaires et naturels ; ils ne se mettent pas en avant comme ceux-là.


      • Sébastien Sébastien 6 avril 2010 10:54

        Ce qui est assez inquietant dans cette enquete, c’est la facilite avec laquelle le journaliste a pu rencontrer des pedophiles en se faisant passer pour une gamine de 12 ans. Il aurait ete contacte par des centaines d’individus. Question : que fait la police ? Je ne sais pas si ces methodes leurs sont autorisees mais si non, cela devrait faire partie de leur arsenal.

        Concernant la denonciation : le journaliste n’en reste pas moins un citoyen et face a ces actes absolument ignobles, comment ne pas informer les autorites ? Et je ne crois pas que cela fasse d’un journaliste « un auxiliaire de police ».


        • Fergus Fergus 6 avril 2010 11:03

          Bonjour, Sébastien.

          Oui, la police a maintenant légalement le droit d’infiltrer des bandes ou des réseaux crimninels ou délinquants.

          Admettons que vous ayez connaissance d’une bande qui organise des hold-up et que vous puissiez avoir connaissance d’un projet de casse après avoir sciemment infiltré la bande. La dénonciation de ce casse ferait de facto de vous un auxiliaire de police dans la mesure où l’information ne vous est pas parvenue de manière fortuite. 


        • Sébastien Sébastien 6 avril 2010 11:26

          Bonjour Fergus,

          Merci de vos precisions sur les droits de la police.

          Je comprends tout a fait votre argument sur l’auxiliaire de police et vous avez tout a fait raison. Je pense cependant que ce terme est assez meprisant, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a ete employe, et je prefererais parler d’informateur.


        • FRIDA FRIDA 6 avril 2010 21:36

           @P. Villach


          « Or, pour avoir le droit de protéger ses sources et n’être pas auxiliaire de police, un journaliste, comme un évêque, n’en reste pas moins un citoyen soumis aux lois de son pays. Et, dans le cas particulier des atteintes sexuelles infligées à des mineurs, la loi fait de leur dénonciation un devoir. »

          Sauf que dans cette affaire, le témoignage du journaliste est pour le moins n’est pas neutre et encore moins non intéressé. Il n’a pas assisté à l’infraction fortuitement, mais il a cherché à la provoquer, et ceci reste très suspect. Même si le terrain est favorable, il a encouragé l’infraction puisqu’il a simulé le fait que lui même est acteur dans l’infraction. De quelle légitimité pouvait-il prendre ce rôle ??


        • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 11:20

          J’approuve les posts de Voris et Fergus. J’ajoute que cette façon de faire et qu’ils dénoncent me paraît perfide et mener à terme à une privatisation de la police.

          D’autre part, il me semble que Paul Villach souffre d’un scotome provoqué par la trop grande place qu’occupe dans son esprit la distinction entre information donnée et information extorquée. Dans les médias, il n’y a JAMAIS d’information extorquée, il n’y a que le signifiant, à savoir , ce qui est donné à voir, à entendre, à lire.
           
          Le signifiant est donc en soi une information qu’il convient de décoder correctement. La distinction de Paul Villach érigée en principe est totalement réductrice : il n’y a que celui qui extorque l’information qui est suceptible de faire la distinction. Dès que cette info est rapportée à un tiers, elle change de nature.

          Par exemple si quelqu’un regarde par le trou de la serrure, il extorque une info. Mais s’il raconte ce qu’il a vu, alors ce qu’il transmet n’est plus une info extorquée.

          Je ferai un parallèle avec la TV réalité : les producteurs s’évertuent à nous faire croire que ce serait un genre différent, une sorte de spectacle extorqué. Nous savons bien ce qu’il en est : il y a toujours une part scénarisée. De même, les journaux télévisés sont depuis maintenant un demi siècle, organisés comme des Dramatiques. Les journaux télévisés ne fournissent pas une information : ils satisfont, ou plus exactement ils saturent notre soif naturelle d’information.


          • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 11:56

            @ JL

            "Par exemple si quelqu’un regarde par le trou de la serrure, il extorque une info. Mais s’il raconte ce qu’il a vu, alors ce qu’il transmet n’est plus une info extorquée."

            Bravo ! Vous commencez à réfléchir !
            L’information extorquée au sens strict ne l’est en définitive, c’est vrai, que sous le contrôle du dernier destinataire.

            Il reste que l’information extorquée par l’Agence Capa qui devient information donnée dès lors que l’Agence la diffuse à un récepteur, acquiert un degré de fiabilité supérieur à la simple information donnée par un service de presse, relayée par une agence, un journal, une radio ou une télévision, sans pour autant dispenser le récepteur d’exercer le doute méthodique.
            Eh oui ! La relation d’information est plus complexe que ne veut bien le dire la mythologie promotionnelle des médias !
            Mais il n’y a pas à tortiller : il faut qu’une information soit donnée ou extorquée  ! Paul Villach


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 12:22

            PV, vous dites : « L’information extorquée au sens strict ne l’est en définitive, c’est vrai, que sous le contrôle du dernier destinataire. »

            C’est une contrevérité : le dernier destinataire est celui qui contrôle le moins l’info. Si quelqu’un sait faire une différence, c’est le PREMIER !


            - Votre ; « Bravo ! Vous commencez à réfléchir  » est particulièrement déplacé.


          • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 12:34

            @ JL

            Je vous accorde que le dernier destinataire, le lecteur ou l’auditeur, n’a pas souvent les moyens à sa disposition pour évaluer le degré de fiabilité d’une information. Il lui reste cependant toujours le doute méthodique et la pratique du pluralisme des sources, quand c’est possible.

            Néanmoins, une information obtenue contre le gré et/ou à l’insu d’un émetteur, c’est-à-dire une information extorquée, est d’un degré supérieur de fiabilité à celui d’une information volontairement donnée par tous les services de relations publiques qui gèrent les images des individus et des groupes à la surface du globe, ou par l’enfant de Daudet (in « Les Contes du lundi ») qui, revenant de l’école buissonnière, arrive essoufflé en apprenant à sa mère que « le pape est mort » pour faire diversion !

            Désolé de vous amener sur un terrain où on ne peut pas traiter de l’information en termes simplistes de « vérité » et de « mensonge ». Paul Villach
             


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 12:44

            « Désolé de vous amener sur un terrain où on ne peut pas traiter de l’information en termes simplistes de »vérité« et de »mensonge". (Paul Villach)

            Ne soyez pas désolé : je ne souffre, moi, d’aucun scotome en la matière qui me ferait faire un lapsus calami aussi calamiteux que le votre. 


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 16:25

            Paul Villach aime dénoncer les arguments d’autorité. Pourtant il écrit ci-dessus : « Désolé de vous amener sur un terrain où on ne peut pas traiter de l’information en termes simplistes de vérité et de mensonge ». (nb. J’ai retiré ses guillemets)

            N’est-ce pas typiquement un argument d’autorité ?

            Plus fort, il écrit, je cite : « une information obtenue contre le gré et/ou à l’insu d’un émetteur, c’est-à-dire une information extorquée, est d’un degré supérieur de fiabilité à celui d’une information volontairement donnée par tous les services de relations publiques qui gèrent les images des individus et des groupes à la surface du globe » (nb. J’ai oté ses surlignages)

            Si ma mémoire est bonne, il y a déjà un moment, lors de ma première intervention sous ses articles, je lui avais dit qu’i convenait de différencier la Com et l’information. Je m’étais fait ridiculiser ! Je n’avais rien compris de ce qu’enseigne le maître lequel m’aurait volontiers puni de deux cents lignes à copier sur le thème : « il n’y a que deux sortes d’informations, l’information extorquée et l’information donnée ».

            Pourtant ci-dessus, j’ai bien lu : « information volontairement donnée par tous les services de relations publiques », à savoir typiquement la Com.

            Mais, comme disait si bien Lewis Carrol :

            -« Lorsque j’utilise un mot », déclara Humpty Dumpty avec gravité, « il signifie exactement ce que j’ai décidé qu’il signifierait - ni plus ni moins ». -« Mais le problème » dit Alice, « c’est de savoir si tu peux faire en sorte que les mots signifient des choses différentes ». -« Le problème », dit Humpty Dumpty, « est de savoir qui commande, c’est tout » !


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 16:40

            Mr Villach, inutile de répondre, je serais obligé de copier-coller ici mon post de 11:20 qui, logiquement viendrait après la réponse que vous pourriez faire ici. Merci.


          • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 17:37

            @ JL

            « Je lui avais dit qu’il convenait de différencier la Com et l’information », écrivez-vous !

            Eh non ! C’est impossible !
            1- D’abord ne pas multiplier les catégories sans nécessité (Guillaume d’Occam, 13è/14ème siècle) ;
            2- « La com », comme vous dites, est un leurre de publicitaire pour remplacer le mot « publicité » jugé discrédité ;
            3- « Publicité » ou « communication » ne sont qu’informations données soigneusement élaborées (avec des leurres en général) pour faire adhérer le récepteur à un produit, une personne ou une idée. Paul Villach


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 18:46

            Paul Villach, c’est vous qui multipliez les catégories : votre distinction est non seulement redondante avec la notion de source d’information, mais également plus pauvre.

            La thèse que vous soutenez se résume à ceci : « il faut se méfier de celui qui vous donne une information sauf si c’est une information extorquée ». C’est absurde. 

            Mais je sais maintenant que vous ne pouvez pas changer pas d’avis : vous ne tenez aucun compte de ce qu’on vous dit, et si vous êtes coincé vous en perdez le bon sens au point de confondre les concepts, ici premier et dernier. C’est grave.


          • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 18:58

            @ JL

            1- Paul Villach, c’est vous qui multipliez les catégories : votre distinction est non seulement redondante avec la notion de source d’information, mais également plus pauvre.

            Comment ça je les multiplie ? Je les réduis au contraire : l’information donnée suffit et remplace trois mots publicité, communication et propagande qui n’en sont que des variantes.

            2- La thèse que vous soutenez se résume à ceci : "il faut se méfier de celui qui vous donne une information sauf si c’est une information extorquée". C’est absurde. 

            Que vous le vouliez une ou non une information extorquée qui échappe à l’autocensure d’un émetteur est plus fiable que l’information donnée volontairement qui lui est préalablement soumise. Revoyez le protocole des expériences de Milgram que j’ai expliqué en long et en large dans un article récent.

            3- Mais je sais maintenant que vous ne pouvez pas changer pas d’avis : vous ne tenez aucun compte de ce qu’on vous dit, et si vous êtes coincé vous en perdez le bon sens au point de confondre les concepts, ici premier et dernier. C’est grave.

            Vous faites diversion ! Vous êtes bien assis sur vos erreurs et vos croyances ? Restez-y si ça vous rassure ! Paul Villach


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 19:32

            Villach, vous écrivez pour la millème fois ; « Que vous le vouliez une ou non une information extorquée qui échappe à l’autocensure d’un émetteur est plus fiable que l’information donnée volontairement qui lui est préalablement soumise. »

            Mais qui dit le contraire ? C’est vous qui faites diversion en faisant mine de ne pas comprendre ! Vous êtes là en flagrant délit d’enfumage ! Pour la énième fois, je vous dis que dans les médias, il n’y a JAMAIS d’info extorquée. Toutes les infos données par les médias sont par définition, des infos données ! Vous comprenez, à la fin !!!?

            Puisque je parle d’enfumage, ce qui nous est livré sur France 2 c’est de mon point de vue, de la diversion pour faire oublier les affaires de pédophilie qui pèsent sur l’église catholique !

            Alors, vous repasserez avec vos sornettes d’infos extorquées !  smiley


          • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 20:07

            @ JL

            "Pour la énième fois, je vous dis que dans les médias, il n’y a JAMAIS d’info extorquée. Toutes les infos données par les médias sont par définition, des infos données ! Vous comprenez, à la fin !!!?"

            Bien, vous commencez à comprendre ce que je vous enseigne depuis un moment !

            1- De fait, en toute rigueur, l’information livrée par un émetteur quel qu’il soit, est une information donnée, donc pas fiable (ce qui ne veut pas dire qu’elle ne l’est pas ) parce qu’elle est soumise à l’autocensure de l’émetteur.
            2- Il reste que l’émetteur peut parfois vous présenter le protocole qui lui a permis d’accéder à une information extorquée, comme Florence Aubenas, Günter Wallraff ou Anne Tristan : ainsi l’émission sur les pédoclastes présente aussi des indices qui la range dans la variété de l’information extorquée. À ce titre, le degré de fiabilité de cette information est plus grand que celui de la répétition pure et simple de l’information donnée livrée par un service de relations publiques.
            Le récepteur n’est jamais dispensé, en tout cas, d’user du doute méthodique...

            C’est aussi simple que ça ! Désolé de bousculer vos croyances rassies ! Paul Villach


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 20:32

            « Bien, vous commencez à comprendre ce que je vous enseigne depuis un moment ! » (villach)

            Mais c’est pas possible : plus je vous lis et plus je suis convaincu que vous radotez. La preuve, voilà maintenant que vous vous reniez tout en faisant semblant du contraire.

            Allez, j’ai assez perdu de temps avec vous : continuez à parler à votre chapeau !


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 20:35

            Juste un mot encore : si vous admettez qu’il n’y a jamais d’information extorquée dans les médias, pourquoi en parler ? Vous avez oublié le rasoir d’Occam ?


          • FRIDA FRIDA 6 avril 2010 21:42

            La gestapo extorquait l’information.


          • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 22:26

            Bizarre ce Giordano Bruno qui n’intervient que sur les articles de Paul Villach, et apparemment il n’est pas son copain !
            Mais apparemment, il ne m’aime pas du tout non plus, témoin ce post :

            « La manipulation des hommes : les consignes données aux policiers de la Rafle du Vel’ d’Hiv’ en 1942
             Par giordano bruno (xxx.xxx.xxx.214) 12 mars 20:29
            Jean-Lucien, je fais partie de ceux qui veulent la peau d’Av et accessoirement, la tienne. Léon XIII va m’y aider. »

            A part ce Giordano, le seul qui m’ait appelé Jean Lucien sur Avox c’est notre vieille connaissance Snoopy.




          • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 09:04

            Je reviens sur ce post de giordano bruno et je m’adresse à snoopy au sujet de ce post étrange qui dit que Léon XIII va l’aider à avoir ma peau.

            - Snoopy a été un ardent défenseur de Bigpharma pendant les polémiques relatives au H1N1. Je le qualifierai d’intégriste de la vaccination.

            - j’ai été de ceux qui dénonçaient une arnaque dans cette affaire H1N1.

            - Léon XIII est ce pape qui interdisait la vaccination.

            - giordano bruno déclare vouloir ma peau et que Léon XIII, son « ami » allait l’aider.

            A bon entendeur ...


          • docdory docdory 6 avril 2010 11:45

            Cher Paul Villach 

            L’invocation par « Le Monde » du droit du journaliste à protéger ses sources est particulièrement mal venue dans ce cas . On a l’impression qu’il établit une confusion entre la source de l’information et l’objet d’étude de l’information.
            Faisons une comparaison avec l’affaire du Watergate :
            - la source de l’information était le fameux « gorge profonde »
            - l’objet de l’information , c’étaient les fameux cambrioleurs du Watergate , mais surtout leurs commanditaires ( jusqu’au président Nixon )
            Dans le cas de ce reportage sur les violeurs d’enfant, la source de l’information, c’est le journaliste infiltré , l’objet de l’information, ce sont les membres de ces réseaux de pédocriminalité .
             L’objet de l’information, quel qu’il soit, ne peut faire évidemment l’objet d’aucune protection de la part des journalistes ( sinon, il n’y aurait plus d’information ! ) .
            De toutes façons, même si les journalistes n’avaient pas prévenu la police, celle-ci aurait diligenté une enquête à la suite de la diffusion de l’émission, et les journalistes auraient été interrogés, sans pouvoir invoquer la protection des sources .


            • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 12:09

              @ Cher Docdory

              Vos observations sont tout à fait pertinentes.
              Il reste que l’émotion suscitée dans la profession journalistique vient de sa mythologie promotionnelle erronée.
              Elle brandit la déontologie comme argument d’autorité pour faire croire au crédit de ses informations.
              1- Mais on sait qu’une déontologie n’est pas toujours respectée, loin de là, et donc elle ne dispense pas le lecteur ou l’auditeur d’exercer le doute méthodique.
              2- Cette déontologie, d’autre part, ne peut pas contredire la loi : dans le cas précis des atteintes sexuelles envers mineur, il n’y a pas de possibilité d’échapper à l’obligation de dénonciation.

              Qu’on le veuille ou non, l’information influence et engage !

              C’est sans doute pourquoi les médias préfèrent l’information indifférente (star, sports, etc). Mais là encore, cette information engage, car elle joue le rôle de leurre de diversion et de censure discrète pour écarter en douceur (faute de place, disent-ils !) l’information stratégique. Paul Villach


            • morice morice 6 avril 2010 12:03

              Le « journaliste » de ce reportage vient de tuer le métier de journaliste. On ne mélange PAS état d’âme, même si on le comprend, avec la survie de toute une corporation : avec sa connerie, car ça en est une belle, il n’y aura plus moyen de trouver des sources. La règle d’or n’ a pas a être outrepassée, quel que soit le sujet, même si c’est le pire : ON NE DONNE JAMAIS SES SOURCES A LA POLICE, ce n’est pas le boulot de journaliste. On mélange tout là en faisant dans la compassion mal venue ici. C’est une réaction purement individuelle qui met en cause tout un métier : c’est donc bien une connerie.


              Pujadas est pris à son propre piège d’émission de voyeurs !

              « Faisons une comparaison avec l’affaire du Watergate :
              - la source de l’information était le fameux » gorge profonde «  »

              « gorge profonde » ne s’est dénoncé lui-même qu’à la veille de sa mort. C’est raté comme comparaison !

              L’invocation par « Le Monde » du droit du journaliste à protéger ses sources est particulièrement mal venue dans ce cas 

              ben si, et vous venez de prouver ce que dit Le Monde avec votre exemple !

              • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 12:18

                @ Morice

                Je ne partage pas votre point de vue.
                1- L’information ne peut pas être neutre ! Elle influence toujours.
                2- Et quand on touche aux atteintes sexuelles sur mineur, la loi oblige le citoyen à les dénoncer à la police.
                3- Le journaliste n’est pas au-dessus des lois. Donc...

                La seule solution est de ne pas s’aventurer à traiter un tel sujet qui risque de vous contraindre à dénoncer des pédoclastes soupçonnés.

                Florence Aubenas (« Le quai de Ouistréham ») a usé du même leurre, le quiproquo de l’infiltration, pour observer les relations entre chômeurs et employeurs. Mais dans ce cas, aucune loi ne l’obligeait à dénoncer la violence de ces employeurs. Paul Villach


                • Georges Yang 6 avril 2010 12:23

                  Cette nouvelle affaire, après celle de Tremblay montre de façon évidente les limites d’un journalisme de caniveau. Peu importe que les interviewés soient des délinquants, le fait de les dénoncer met en danger les véritables journalistes d’investigation. Après cette affaire, qui osera encore se confier à un journaliste ? Penser aux délits économiques, à l’espionnage industriel aux conflits armés, aux mouvements politiques clandestins et aux risque de représailles contre la presse.
                  Car si dénoncer un pédophile est une obligation légale, couvrir ses sources fait aussi parti de la déontologie de la profession. Qui pourra désormais faire confiance à un journaliste, même sur un sujet moins épineux que la pédophilie.


                  • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 12:36

                    @ Georges Yang

                    Mais qui se confie à un journaliste sans « un plan médias » ? Paul Villach


                  • docdory docdory 6 avril 2010 13:04

                    @ Georges Yang


                    Il est hautement probable que les prédateurs sexuels qui ont fait des confidences aux journalistes ignoraient totalement qu’ils étaient journalistes, sinon, ils n’auraient évidemment rien dit.
                    Par conséquent, l’idée que les gens refuseraient , suite à ce reportage, de se confier à de « véritables » journalistes d’investigation m’apparaît à rejeter. (NB : je n’ai pas vu cette émission « les infiltrés » , mais je n’ai pas l’impression que les journalistes qui ont diligenté cette enquête soient de « faux » journalistes d’investigation )
                    Il n’y a pas d’ailleurs de bons et de mauvais sujets d’investigation, ni de sujets plus ou moins nobles. Il n’y a que de bons et des mauvais journalistes.
                    Je pense que le bon journaliste devrait s’apparenter, dans sa démarche, au scientifique. Quel que soit le sujet auquel il s’intéresse, il doit émettre des hypothèses pour comprendre les faits qu’il observe, et les soumettre à l’épreuve de la critique méthodique. Le mauvais journaliste « oubliera » les faits qui ne vont pas le sens de sa démonstration ou de ses idées préconçues.
                    Pour l’argument concernant la couverture des sources, j’y répond plus haut .

                  • Georges Yang 6 avril 2010 13:46

                    Certes, mais la boite de Pandore est ouverte. Dans cet état d’esprit le journaliste pourra bientôt dénoncer le terroriste ou patriote ou résistant (la terminologie est à géométrie variable) qui prépare un attentat, puis, le néonazi, le profanateur de sépultures, le mari violent,le trafiquant et pourquoi pas le fraudeur fiscal, le sans papier.
                    Le concept de dissimulation de sa qualité de journaliste lors d’un reportage pose aussi un problème.
                    Cette télévision trash n’a plus de limite, les petits trafiquants de Tremblay ne sont ni des intellectuels ni des héros, mais ils se sont fait aussi piéger, personnellement, je considère cette télévision comme malsaine, tout comme la collaboration presse police.


                  • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 17:45

                    @ Sinistre Trolléon

                     En progrès ! L’information extorquée ne peut être ici niée ! Bravo !

                    Vous en êtes au Cours Préparatoire en matière d’information ! Il vous reste du chemin à parcourir !

                    Si vous travaillez pour un patron, et que vous lui montrez vos commentaires selon le cahier des charges que vous avez dû signer, je crains qu’il ne vous licencie. Car, tant qu’à polluer une discussion avec assiduité, il faut le faire intelligemment ! Votre ignorance discrédite votre employeur ! Paul Villach


                  • L'enfoiré L’enfoiré 6 avril 2010 18:40

                    Bonjour à n’importe qui pour me répondre,

                     Sortons de ce cas précis de pédophilie.

                     Les enquêtes avec caméras cachées, vous les situez où ?
                     Extorquées ou non ?

                     Les corbeaux qui jettent pâture aux journalistes des informations, doivent-ils les diffuser ou non ?

                     Les paparazzi comment les voyez-vous ? Info extorquée ou à mettre dans la classe des informations obligatoires ?

                     A part les paparazzi, trop petit pays pour les intéresser, ce sont des choses que nous connaissons en Belgique.
                     Cela se passe en France, que se passe-t-il ?

                     Maintenant, cela ne doit pas faire fantasmer PV pour sortir une quirielle d’articles sur le sujet.
                     Une réponse sur chaque point me suffit.

                    Merci d’avance.


                  • antonio 7 avril 2010 08:59

                    Monsieur Yang,
                    D’accord dans l’ensemble avec vos commentaires.
                    Je me suis aussi posé la question : « Pourquoi les »infiltrés ont-ils choisi un tel thème ? « 
                    Bien évidemment pour son côté racoleur et voyeuriste ! Pour augmenter l’audience ! Pour en faire »saliver« quelques uns  : » Ah, voir « pour de vrai » un pédophile en action !
                    Pour se faire « mousser » aussi : Voyez, nous journalistes, de quoi, nous sommes capables ! Et, en plus, nous sommes de BONS citoyens !
                    Je n’ai bien évidemment pas regardé cette émission, je ne peux donc rien dire sur le contenu .
                    Que la pédophilie soit le plus abominable des crimes, c’est une évidence . Fallait-il pour autant, tout « ce cinéma »pour en parler  ?
                    David Pujadas visait l’audience et pour ce faire quoi de « mieux » que d’exciter les instincts les plus bas des téléspectateurs, en leur donnant en plus l’impression que eux ( ’les téléspectateurs «  ) sont »vertueux« puisque unis dans une même répugnance devant une telle abjection .
                    En fait, j’en arriverais même à penser que l’équipe des infiltrés était avant tout intéressée par le côté »porteur" du sujet .Mais j’arrête ici mes cogitations.
                    Cordialement.


                  • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 09:12

                    Antonio, Yang, posez-vous la question : pourquoi ce reportage sort-il maintenant ? N’y a-t-il pas un scandale qui a à voir de très près avec ce que PV s’obstine à appeler pédoclastie ?

                    N’a-t-il pas écrit lui-même : « Depuis maintenant plusieurs années, des accusations de pédoclastie contre des ecclésiastiques ne cessent de se succéder dans différents pays, États Unis, Irlande, Allemagne, Autriche. »

                    Ne peut-on pas voir ce reportage comme un contrefeu ?


                  • bo bo 6 avril 2010 12:58

                    la « déontologie » des journalistes français est anachronique, risible et d’une autre époque....ils sont d’ailleurs bien seuls à se gargariser de leur moralité et impartialité....c’est pour cela que les médias (comme les hommes politiques !!!) ont perdu beaucoup de leur crédibilité... 
                     


                    • DESPERADO 6 avril 2010 13:04

                      Les prédateurs sexuels sur france2, 

                      suivi de « Polanski , »un réalisateur formidable."

                      • Voris 6 avril 2010 14:26

                        Et un avant-propos de Frédéric Mitterrand ?


                      • Sébastien Sébastien 6 avril 2010 15:41

                        Voris : homosexuel et pedophile sont deux choses differentes...


                      • Voris 6 avril 2010 17:06

                        Nooon ? Vous m’en apprenez des choses ! Il est vrai que le glauque neveu a prétendu qu’il s’agissait d’un boxeur de 40 ans après avoir pourtant écrit dans son livre qu’il s’agissait bien d’enfants.


                      • Romain Desbois 6 avril 2010 18:35

                        A quand un documentaire sur la pédophilie et le trafic de drogue et prostitution dans le milieu de la TV et des journalistes ?

                        Y en a même un qui vient d’avoir un prix avec son bouquin (Begbeder)


                      • Voltaire52 Voltaire52 6 avril 2010 13:19

                        pas d objectivisme , que du subjectivisme , meme le un journaliste se voulant neutre , ne peut l etre car son inconscient le guide...

                        Il y a forcement soit calcul , soit influence ....

                        et le distinguo imformations extorquées (celles qui font decouvrir) , et donnée qui tient plus de la propagande est bien trouvé

                        je plussoie sieur Villach



                        • Romain Desbois 6 avril 2010 18:37

                          Voltaire52
                          le journaliste a reconnu ce matin sur europe1 avoir été lui même victime d’un pédocriminel dans son enfance.
                          Il avait donc besoin d’agir pour soigner ses traumatismes.

                          A la lueurre de cette info, je comprends mieux son acte de dénonciation.


                        • David Meyers 6 avril 2010 13:59

                          Une belle émission bien racoleuse avec balance et sentiment d’avoir fait son devoir de citoyen. Du grand portnawak avec l’amalgame promotionnel sexe = prédateur = pédo ceci ou cela...

                          France 2 peut monter sur le podium où siégaient déjà TF1 et M6.

                          Bon alors, parlons de vrai journalisme : qui a balancé sur le couple présidentiel ?


                          • Georges Yang 6 avril 2010 14:00

                            Le seul moyen de ne pas être exposé à ce genre de dilemme serait de n’interviewer que des gens honnêtes ou des victimes ou faire du JP Pernaud et ne s’intèresser qu’à la France profonde des petits maires et des viticulteurs, est-ce vraiment une solution ? 


                            • Spirit-of-eden Spirit-of-eden 6 avril 2010 15:26

                              Ne faites pas attention à mon message précédent, je répondais ironiquement à Kea01 à propos d’une connerie qu’il a dites mais visiblement il a été modéré avant que je ne post ma réponse. J’ignore pourquoi ma réponse se trouve sous votre post du coup.


                            • Spirit-of-eden Spirit-of-eden 6 avril 2010 15:22

                              Heeeuuuu, vous voulez dire que parce que les gosses d’aujourd’hui cherchent leurs racines en couchant à 12 ans, une perf de pinard dans un bras, une seringue d’hero dans l’autre et que de toute façon ils passeront pas les 62 ans, on peut les enfiler ?


                            • Spirit-of-eden Spirit-of-eden 6 avril 2010 15:04

                              Quels que soit les opinions de chacun sur le coté moral ou légal du procédé il ne restera de cette affaire que cette idée générale dans la tête des gens : les journalistes travaillent avec la police !

                              De la même façon que l’Hadopi a compliqué le travail des cyber-enquêteurs en obligeant les pedo-criminels à utiliser des solutions de cryptage cette affaire va rendre ces gens encore plus méfiants et compliquer la tâche des vrais infiltrés de la police.

                              Quand aux journalistes il se pourrait qu’ils se prennent un retour de bâton en ayant beaucoup plus de mal à trouver des « interviewés » coopératif à l’avenir.


                              • Romain Desbois 6 avril 2010 18:41

                                "il ne restera de cette affaire que cette idée générale dans la tête des gens : les journalistes travaillent avec la police !"

                                Dans les banlieues, les jeunes ont compris cela depuis longtemps. Souvenez vous l’accueil de ces jeunes quand ils brûlaient tout !


                              • Voris 6 avril 2010 16:09

                                Signaler les prédateurs par le biais de ce site par exemple. Parce que tout citoyen doit se sentir concerné et pas seulement les journalistes.


                                • agent orange agent orange 6 avril 2010 16:27

                                  Rien sur Fredo le pédo et le Paul en ski ?


                                  • @distance @distance 6 avril 2010 19:00

                                    rien non plus sur Momo le pédo ?


                                  • DESPERADO 7 avril 2010 15:36

                                    momo le pedo ?

                                    Non, par contre j’ai des news sur les pédo rabbins, ça t’inéresse.


                                  • zmed 6 avril 2010 16:39

                                    Une question - Le journaliste n’est-il pas coupable d’incitation a la pédophilie ?

                                    Je croyais que ces méthodes étaient interdites pour la police. Pourquoi ne pas inciter au vol via le net, ou le meurtre, en appâtant avec une bonne prime.. Facile ensuite d’arrêter les pigeons.


                                    • @distance @distance 6 avril 2010 18:57

                                      L’article 434-1 du code pénal prévoit que « le fait, pour quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »


                                      • DESPERADO 8 avril 2010 12:20

                                        distance 

                                        les pedos rabins ça t’intéresse ?


                                      • ddacoudre ddacoudre 6 avril 2010 19:34

                                        bonjour paul

                                        au delà des aspect que tu présentes, nous sommes enclin de banaliser une pente dangereuse qui est celle du droit d’inquisition journalistique au nom de l’information. quand pour lacer des émission l’on surfe sur des sujets tel la « pédoclastrie », qui est devenu le thème que la société rejette incontestablement aujourd’hui, il y a donc moins de réminiscence que s’ils s’étaient infiltrés chez des particuliers pour filmer leur pratique la sodomie.
                                        j’ai dans les oreilles le commentaire d’un journaliste américain qui disait :si cela n’était pas interdit nous montrerions des viols en direct« .

                                        il y a une espèce de folie et de déraison qui s’emparent d’une tendance à croire que certains individus au nom de leur métiers de journaliste ont le droit de mettre la main dans notre culotte pour voir si l’on mouille ou si l’on bande.
                                         si tel et le cas, alors il faut qu’ils mènent une campagne pour le naturisme et consacrer l’idée que se vêtir au motif de cacher sa nudité est un comportement déviant, et un traumatisme infligé dès l’enfance, et qu’il n’est donc pas normal que l’on confie des responsabilités à des individus atteints d’une déviance.
                                        si nous acceptons dans notre organisation sociale, que notre histoire humaine ait normalisé le besoin de se cacher sous des vêtements, et puni tous ceux (qui s’en y être invité expressément) mettent la main dans la culotte, pourquoi tolèrerions nous que par supercherie quelqu’un vienne y glisser une caméra.

                                        nous avons confié cette tache à des gens dont c’est le métier, nous les avons formé au discernement, et au respect de l’autre, nous les avons tenu au secret professionnel, nous les avons enclin au respect de la propriété privé, dans laquelle ils ne peuvent entrer sans mandat du peuple.
                                        ces gens sont au courant de tout, ces émissions ne leur apprennent rien qu’ils ne savent, elles sont seulement du voyeurisme destiné au public, et s’inscrivent dans une stratégie d’acteur dont il serait bien long d’en débattre.

                                        l’observation de la nature nous apprend que chaque espèce a besoin d’un lieu où se sentir en sécurité c’est une nécessité vitale. qu’elle profite au malfrat et fasse l’objet d’un jeu de chat et souris dans un ensemble de règles qui préservent tous les autres membres de la société du pouvoir qui est confié a certains d’investiger pour trier le bon grain de l’ivraie.
                                        cette espèce de liberté que s’octroie. au nom de l’information des journalistes, semble indiquer qu’il n’y aurait rien a cacher, et que cacher serait une anormalité qui justifierait de tolérer le droit de s infiltrer où bon leur semble, soit de leur propre initiative ce donc je doute ou sur ordre.

                                        s’engager sur cette voie est dangeureux si elle n’est pas borné, quelqu’un qui entre chez vous sans y être invité, commet un délit de violation de domicile, il commence à devenir urgent, sans tomber dans la censure de l’image de distinguer la distribution d’information et la violation d’information que seul sont autorisés a faire dans le respect de certaines règles protectrices de la liberté les forces de l’orde et la police voire la »défence du territoire".

                                        la disparition d’un lieu de sécurité serait de nature à développer un stress excessif et un sentiment d’insécurité permanent nocif. le gouvernement joue suffisamment avec cela sans que les journalistes leur emboitent le pas. je pense que ce genre d’émission cessera, quand des persones qui en sont l’objet auront l’audace d’ester en justice, pour préserver leur droit de ne pas subir une violation de
                                        leur intégrité. cela ne nous apparait pas une évidence car les sujets choisit ont toujours pour objet de dénoncer des méfaits, mais un jour ils iront plus loin quand la banalisation aura atteind son seuil.

                                        cordialement.


                                        • Paul Villach Paul Villach 6 avril 2010 20:12

                                          @ Bonsoir ddacoudre

                                          Je ne conteste pas que le sujet choisi est à la fois un leurre d’appel sexuel et un leurre d’appel humanitaire propres à stimuler le voyeurisme, donc à réunir la plus large audience. Paul Villach


                                        • FRIDA FRIDA 6 avril 2010 21:54


                                          @ddacoudre,

                                          Rien à ajouter à cet excellent commentaire.


                                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 avril 2010 23:35

                                          @ Ddacoudre


                                          Le fond ou la forme ? La fin ou les moyens ? La procédure ou le droit ? Le droit ou la justice ? La justice ou l’équité ? L’ordre ou la liberté ? Nous avons ici un cas d’espèce et nous risquons d’en extrapoler les arguments - et les émotions - à une situation générale. Un problème fondamental à la gestion d’une société. Je ne commenterai donc pas sur cette affaire.


                                          Pierre JC Allard

                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 08:16

                                          Bonjour ddacoudre, je suis revenu ici à près lecture de votre excellente intervention à laquelle je n’ai rien à ajouter.

                                          Vous aurez noté que Paul Villach a de mon point de vue, écrit : « Le réseau pédoclaste sur lequel l’Agence Capa a enquêté pour France 2, n’aurait, à l’évidence, jamais livré volontairement la moindre information risquant de le mettre en danger », dans le but d’introduire son « bébé », la notion d’information extorquée. Je dirais pour le singer, que je vois là un « leurre d’appel tautologique » !

                                          Vous dites : « j’ai dans les oreilles le commentaire d’un journaliste américain qui disait : si cela n’était pas interdit nous montrerions des viols en direct ».

                                          Je serais curieux de savoir comment Paul Villach qualifierait une telle séquence : information donnée ?? ou information extorquée ?! lol !

                                          Ps. La métaphore du naturisme mériterait d’être exploitée : si j’ai bien compris, cela fait allusion aux retournements de sens, ce qu’on exprime ailleurs et autrement par les ravages de la novlangue ?


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 08:21

                                          Je reposte parce que les italiques ne machent pas. Pour une meilleure lecture j’ai souligné en gras mon propos et pas les citations :


                                          Bonjour ddacoudre, je suis revenu ici à près lecture de votre excellente intervention à laquelle je n’ai rien à ajouter.

                                          Vous aurez noté que Paul Villach a de mon point de vue, écrit :
                                          « Le réseau pédoclaste sur lequel l’Agence Capa a enquêté pour France 2, n’aurait, à l’évidence, jamais livré volontairement la moindre information risquant de le mettre en danger », dans le but d’introduire son « bébé », la notion d’information extorquée. Je dirais pour le singer, que je vois là un « leurre d’appel tautologique » !

                                          Vous dites : « 
                                          j’ai dans les oreilles le commentaire d’un journaliste américain qui disait : si cela n’était pas interdit nous montrerions des viols en direct ».

                                          Je serais curieux de savoir comment Paul Villach qualifierait une telle séquence : information donnée ?? ou information extorquée ?! lol !

                                          Ps. La métaphore du naturisme mériterait d’être exploitée : si j’ai bien compris, cela fait allusion aux retournements de sens, ce qu’on exprime ailleurs et autrement par les ravages de la novlangue ?


                                        • antonio 7 avril 2010 10:21

                                          @ddacoudre

                                          D’accord avec vous.
                                          Ma grand-mère disait : « A chacun son métier et les vaches seront bien gardées. »


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 avril 2010 12:35

                                          @ JL

                                          Vous dites : "
                                          j’ai dans les oreilles le commentaire d’un journaliste américain qui disait : si cela n’était pas interdit nous montrerions des viols en direct".

                                          Je serais curieux de savoir comment Paul Villach qualifierait une telle séquence : information donnée ?? ou information extorquée ?! lol !
                                          ______________________

                                          Que ne me posez vous la question directement ? Je prends la liberté de vous répondre parce que je vois que vous vous êtes ouvert à une réflexion sur l’information qui ne vous était pas jusqu’ici familière.

                                          À quelle variété d’information appartiendrait un viol en direct, puisque tel est votre cas de figure.

                                          1- On est d’accord pour admettre d’entrée que du point de vue du téléspectateur, tout ce qui est transmis par un émetteur (ici la télévision) est une information donnée.
                                          2- Mais cette information donnée peut être assortie de divers protocoles :
                                          - soit cette information n’est que la répétition d’une information donnée livrée par un autre émetteur (agence, journal, service de relations publiques quelconque), cette information donnée l’est doublement et donc son degré de fiabilité est faible, sans pour autant être nul ; les degrés de fiabilité dépendent du crédit attaché aux sources qui livrent cette information.
                                          - Soit cette information, comme dans le cas de l’agence Capa et de France 2, a été obtenue par l’agence au terme d’une enquête : il s’agit toujours d’une information donnée du point de vue du téléspectateur, mais préalablement extorquée. Son degré de fiabilité est donc supérieur à la précédente pour avoir échappé à l’autocensure des émetteurs, objets de l’enquête. Voyez les enquêtes de Wallraff, Florence Aubenas, Anne Tristan et plus récemment Channel 4 sur les députés-taxis !

                                          Dans les deux cas, le récepteur n’est jamais dispensé d’exercer le doute méthodique.
                                          Même en cas de transmission d’une information extorquée, il importe de ne pas oublier la contrainte des motivations de l’émetteur. Dans le cas qui nous occupe, l’émission de France 2 répond au moins en partie à un souci d’audience : le reportage réunit deux leurres, le leurre d’appel sexuel et le leurre d’appel humanitaire qui stimulent l’un et l’autre le réflexe du voyeurisme, grand pourvoyeur d’audience. Paul Villach


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 13:31

                                          Désolé Mr Villach, mais vous êtes tombé dans le panneau, obnubilé que vous êtes par votre dada !

                                          Vous n’avez pas vu l’absurdité de la situation que cette question évoque : en effet, qui peut imaginer qu’une télévision filme un viol en direct ?! Vous savez ce que c’est qu’une émission de télévision ? Vous savez ce que c’est qu’un viol ?

                                          Si j’avais posé la question concernant un meurtre, je pense que cela n’aurait pas fait de différence pour vous ! Votre charabia complètement à coté de la plaque n’en paraît que plus loghorréique. Désolé, mais je pense que c’est avec des « autorités » comme vous que tout « fout le camp » !

                                          Et je vous prie de cesser ce ton professoral et déplacé avec moi, si vous voulez que je m’adresse directement à vous quand j’ai une question à poser au sujet de ce que vous « professez » !


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 avril 2010 13:40

                                          @ JL

                                          L’hypothèse n’est pas farfelue.
                                          Vous avez l’air d’ignorer l’existence de ces portables/appareils de photos.

                                          Vous avez vu le film « La journée de la jupe » ? C’est exactement le problème qui est évoqué.
                                          Je vois que tout cela vous affole. Une théorie expérimentale de l’information permet de clarifier les choses. Paul Villach


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 14:03

                                          @ PV, je crois qu’on ne parle pas de la même chose : vous confondez direct, live, etc. Et vous faites « à l’insu de votre plein gré » de fâcheux amalgames.

                                          Avec votre réponse je vous dirais que j’ai vu un double meurtre hier à la télé : un hélicoptère américain qui tuait deux journalistes en Irak !

                                          Je vous renvoie à ce que j’ai déjà dit : l’écran de télé n’est pas un trou de serrure à travers lequel on regarde ! Contrairement à ce que son nom suggère, la télévision ne sert pas à voir mais à montrer. En l’occurence, parler d’information extorquée est un non sens.

                                          Votre critère de distinction n’est pas pertinent et n’a aucune portée pratique sinon dans votre discours « adapté en creux » pour lui faire une place.


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 avril 2010 14:50

                                          @ JL

                                          Je crois que c’est vous qui refusez de voir la pertinence de cette distinction entre « information donnée » et « information extorquée ».

                                          Je l’ai empruntée à Philippe Simonnot, auteur d’un livre sur Le Monde, écrit dans les années 70 après son licenciement du journal pour s’être approprié un rapport compromettant sur une compagnie pétrolière et en avoir fait état dans un article.
                                          Il parlait d’ « information donnée » et d’ « information volée ».

                                          « Volée » m’a paru restrictif. J’ai préféré « extorquée » pour qualifier une information obtenue contre le gré et/ou à l’insu de l’émetteur. Le vol n’est jamais qu’un moyen de cette méthode.

                                          Pouvez-vous nier que l’information extorquée, livrée par la chaîne britannique Channel 4, sur ces députés filmés en caméra cachée qui disent clairement vendre leur services jusqu’à 5.000 Livres par jour pour exercer des pressions sur les membres du gouvernement britannique, n’est pas plus fiable que celle que cette chaîne aurait obtenue par simple interview ? Tout est là ! Vous croyez vraiment que devant un micro ces honorables parlementaires auraient révélé crûment leur vénalité ? Vous plaisantez ! Mais devant un journaliste déguisé en client potentiel pour un trafic d’influence, la bête se déballonne : 5000 Livres par jour donnent de l’audace hors micro !

                                          Channel 4 a beau, stricto sensu, livrer une information donnée au téléspectateur, c’est une information préalablement extorquée qui en garde un degré de fiabilité supérieure à l’information donnée d’une interview classique.

                                          Maintenant, les motivations de Channel 4 pour livrer cette information qui discrédite ces parlementaires, ne doivent pas être ignorées pour autant. Ceux-ci ont été discrédités, certains ont été suspendus de leur parti. J’en ai tiré un article récemment.

                                          Vous avez beau pinailler : il faut qu’une information soit donnée ou extorquée avec les filtres variés qui peuvent, je vous l’accorde, s’interposer entre émetteur et récepteur. Paul Villach


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 15:32

                                          @ PV, nous disons la même chose sur le fond, mais c’est sur la forme que ça achoppe ! Et la forme est versatile, c’est pourquoi on peut tourner en rond longtemps !

                                          Bien sûr que si je vole une info, elle est pour moi plus fiable que si on me la donne ! Je n’ai jamais dit le contraire. Mais le téléspectateur ne vole JAMAIS une info ! Cette notion d’info extorquée n’a donc aucun sens dans le spectacle ! Même les infos à la télé c’est du spectacle. Vous devriez changer vos lectures, et lire Debord ou Baudrillard par exemple.

                                          Je maintiens sans y changer une virgule tout ce que j’ai dit et je ne vais pas le reformuler à chaque fois que vous y revenez. Vous pouvez dire ce que vous voulez, cet échange pour moi prend fin ici.


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 avril 2010 16:25

                                          @ JL

                                          Je comprends votre confusion intellectuelle si vous êtes dans les fumées de Baudrillard et de Debord ! Paul Villach


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 16:37

                                          Allez Villach, je ne résiste pas : Comment avez-vous pu discuter si longuement avec quelqu’un qui souffre de «  confusion intellectuelle pour cause de fumées de Baudrillard et de Debord » Que je n’ai pas relu depuis très longtemps soit dit en passant.

                                          Vous êtes inconséquent.  smiley


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 avril 2010 16:41

                                          @ JL

                                          N’ayez crainte ! C’est un test que j’ai effectué : vérifier votre honnêteté intellectuelle ! Merci de la démonstration ! Paul Villach


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 16:59

                                          ? ??????????????


                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 19:06

                                          « N’ayez crainte ! C’est un test que j’ai effectué : vérifier votre honnêteté intellectuelle ! Merci de la démonstration ! » (Paul Villach)

                                          Trois phrases de Paul Villach :

                                          - « N’ayez crainte » ! Mais quelle fatuité !

                                          - « Merci de la démonstration » ! Mais quelle arrogance !

                                          - « C’est un test d’honnêteté intellectuelle  » ! Mais quelle prétention ridicule que de vouloir évaluer chez autrui une vertu dont manifestement, à en juger par cet échange, il est dépourvu.


                                        • ddacoudre ddacoudre 8 avril 2010 00:47

                                          BONJOUR JEAN CLAUDE

                                          en dehors de la normalisation de nos comportements, s’il parait normal que tout individu fasse cesser un trouble générateur de violence lorsque celui -ci lui apparait ou qu’il perçois, il en est autrement de se faire l’investigateur d’infiltration dans des lieux où l’on sait d’avance que l’on va en rencontrer, cela s’appelle la chasse aux manquements du droit est nous en confions le rôle à certains d’entre nous. il serait intéressant d’examiner une société où chacun serait l’observateur attentif et zélé
                                          des autres et parcourait les lieux en recherche de manquement de la part d’autrui, un monde de suspicion et de méfiance, c’est celui que nous bâtissons quand nous ne sommes plus capable de disposer de discernement.

                                          cordialement.


                                        • Francis, agnotologue JL 8 avril 2010 07:47

                                          Bonjour ddacoudre, je ne sais pas si c’est à moi que ce post que j’approuve s’adresse ?

                                          Normalisation de nos comportements, tout le monde espionne tout le monde : c’est ça Big Brother, ce gigantesque inconscient collectif en train de prendre vie sous nos yeux par la magie des outils de « communication » , véritables neurones et synapses de synthèse, ses yeux et ses oreilles étant bien entendu les notres, bien plus omniprésents et fureteurs que ces misérables caméras dites de surveillance ! Cet inconscient collectif est une formidable machine à détruire la société puisqu’il ne connait pas dans la société d’autre instance équivalente : ni moi ni surmoi.

                                          Pour en revenir au sujet de l’article, je viens d’écouter Caroline Eliatcheff sur France Culture qui en parlait magistralement bien. Je conseille à tous ceux qui sont intéressés par cette histoire d’écouter sa chronique disponible sur franceculture.com.
                                          Bonne journée.



                                           


                                        • Francis, agnotologue JL 8 avril 2010 07:55

                                          @ giordano bruno, je ne doute pas qu’il y ait plusieurs forces à l’oeuvre pour détruire ces espaces de liberté d’expression.

                                          Ceci dit, c’est un grand d’honneur que vous faites à ce Jean-Lucien dont j’ignore tout, que de lui déclarer vouloir sa perte !


                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 avril 2010 20:16

                                          Et ils furent heureux et eurent une nombreuse descendance .


                                          • Salsabil 6 avril 2010 20:36

                                            Il n’y aurait en fait aucune question à se poser et ce débat ne devrait en aucun cas avoir lieu. Je considère totalement abérrant que l’on puisse émettre la moindre remarque à cette saine réaction. Mais enfin, on marche sur la tête ???? 

                                            Le journaliste reçoit une information, qu’il l’ait extorquée ou qu’elle lui ait été donnée et il la traite en tant que telle dans le cadre de son métier.

                                            Il n’en demeure pas moins, ainsi que vous le dites, qu’il est également un citoyen, qui en tant que tel ne peut rester silencieux face, tout particulièrement, à de tels crimes.

                                            Le droit du journalisme (et donc, de la préservation des sources) passe-t-il avant le devoir du citoyen ?


                                            • Salsabil 6 avril 2010 22:30

                                              Ho ! Pardon !

                                              Coucou Cap’tain ! smiley


                                              • COVADONGA722 COVADONGA722 6 avril 2010 22:32

                                                yep je voulais m interresser pis apres j ai lu simultanement
                                                déontologie et journaliste français depuis je pleure de rire un SAMU viiiite


                                                • jacques jacques 6 avril 2010 23:16

                                                  Quelle idée d’avoir fait cette association !
                                                  Prompt rétablissement...


                                                • Ensor 6 avril 2010 22:56

                                                  C’est ce qu’on appelle du journalisme d’investigation. Je suppose qu’ils auront à coeur, de dénoncer également les tripatouillages et autres magouilles de la Ripoublique. Mais j’en doute. Français encore un effort pour dénoncer les turpitudes de vos voisins !


                                                  • mandrier 6 avril 2010 23:04

                                                    Ayant assisté à un « interrogatoire » de journaliste quelque part dans un pays « démocratique » du tiers monde, j’ai eu beaucoup de mal à persuader ceux qui l’avaient arrêté dans une zone délicate que ce journaliste de xxxxx n’était pas un espion.... Il avait été malmené et a deux doigts d’être abattu. Il avait eu la chance qu’il y avait une unité de l’Armée française pas très loin.

                                                    Les journalistes qui ont cherché à se mettre en valeur dans cette émission sont des cons. Ils se sont substitués aux forces de police.
                                                    En voulant faire un scoop pour se faire valoir, ils viennent de mettre en danger des milliers de journalistes qui courent des risques dans des situations tout autre que celle qui consiste à s’en prendre à des mabouls.... Maintenant : journaliste = agent provocateur = espion = vos voyez ce que je veux dire ? Eh bien le jeune journaliste qui se fera prendre quelque part, il sera foutu d’avance ! Franchement , c’est pas très malin....


                                                    • jacques jacques 6 avril 2010 23:44

                                                      J’ai écouté sur France Inter un policier qui se félicitait que des journalistes pouvaient faire de la provocation ce que lui n’avait pas le droit de faire et leurs donner ensuite les résultats de leurs travaux.
                                                      Ce qui est si évident pour la défense de nos chères têtes blondes (ou pas).Je rappelle à certain que le fichier d’ empreintes génétique a été créé pour lutter contre les pédophiles.
                                                      Demain des enquêteurs privés pousseront des syndicalistes,des étudiants,etc... à la faute et les dénonceront ,c’est juste une question d’habitude.
                                                      Mais maintenant la boite de pandore est ouverte...


                                                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 7 avril 2010 00:17

                                                        Prochaine étape pour les journalistes décomplexés : dénoncer à la police Française ceux qui commettent un délit de solidarité.

                                                        Un sandwich offert à un sans-papier ?

                                                        « Allo, la Gendarmerie, je travaille à France 2 et j’ai constaté un comportement suspect. Un individu a donné à manger à des métèques qui traînent dans la rue. »

                                                        C’était un reportage de l’agence Capa, pour France Télévision, et présenté par David Pujadas. La semaine prochaine, une caméra cachée chez les chômeurs qui ne trouvent pas de travail.


                                                        • Georges Yang 7 avril 2010 00:28

                                                          Je viens de voir le reportage, voyeurisme, sensationnalisme, télétrash comme sur TF1 ou M6 et en fin de compte on n’apprend pas grand chose
                                                          On continue à se faire peur, tout est dangereux à la même aune, aujourd’hui on veut nous dire :il y a des pédophiles partout, demain ce sera à nouveau les OGM, ou le jeu du foulard, puis on reviendra à l’alcoolisme des jeunes, au méfaits du tabac, puis la boucle étant bouclée, un nouveau tour de manège avec les pesticides et le réchauffement climatique. Attendons nous à une nouvelle couche de pédophiles d’ici trois mois après une autre couche de dangerosité des banlieues.


                                                          • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 7 avril 2010 00:38

                                                            +1
                                                            Et les chiens dangereux dénoncés à la police par Pujadas.


                                                          • ykpaiha ykpaiha 7 avril 2010 00:29

                                                            Apres le coup de la télé qui tue, facon jeux des 7 famille avec mise en scene pseudo scientifique, voila maintenant la télé pédo-réalité.
                                                            S’il y avait un bon ùoyen pour banaliser des actes de torture ben F2 les a trouvé.

                                                            S’il est un sujet a caution (précaution) c’est le respect de la vie, a jouer sur le sordide on finira par ne plus le voir...

                                                            Il serait interressant de connaitre l’impact profond des grands cirques médiatico-pleurnichard de ces 20 dernieres années....je ne serais pas surpris qu’on y retrouve beaucoup de nos perversions d’aujoud’hui....


                                                            • Georges Yang 7 avril 2010 00:29

                                                              PS : je suis en France depuis trois semaines, je vais bientôt retourner respirer ailleurs


                                                              • antonio 7 avril 2010 09:10

                                                                Bonnes vacances mais revenez-nous, nous avons besoin de vos articles iconoclastes...moi, en tout cas, c’est sûr !


                                                              • hks 7 avril 2010 01:43

                                                                N’ importe qui sur n importe quel sujet est irrémédiablement condamnés à adopter l’une des deux conduites suivantes....
                                                                1)se taire
                                                                2)parler .

                                                                Quelles que soient les informations qui ont modifié leur propre représentation de la réalité qui les entoure .

                                                                Le paragraphe L’influence exercée par l’information révélée ou dissimulée est une tautologie ( toujours vrai )

                                                                La tautologie peut aussi s’apparenter au truisme ou à une lapalissade

                                                                il est toujours vrai que quelles que soient les informations qui ont modifié leur propre représentation de la réalité qui les entoure .
                                                                N’ importe qui sur n importe quel sujet est irrémédiablement condamnés à adopter l’une des deux conduites suivantes....
                                                                .........................................

                                                                cela dit  prétendre n’exercer aucune influence dans une relation d’information est rigoureusement possible

                                                                possible mais stupide .


                                                                • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 09:21

                                                                  Antonio, je crois que vous confondez deux problèmes : celui d’une enquête réalisée par une personne ou un groupe de personnes, et celui de la diffusion d’un reportage.

                                                                  Sur le premier point, je vous dirais ceci : si demain j’ai envie de faire mon enquête sur un réseau pédophile, je ne demanderai à personne l’autorisation d’infiltrer les réseaux que bon me semble. Comme disait en rigolant l’un de mes profs de lycée pendant les interros écrites : « vous avez le droit de tricher mais pas de vous faire prendre ». Si je découvre des trucs, je ne demanderai pas non plus la permission de divulguer ce que j’aurai ainsi découvert. A mes risques et périls. Voilà pour l’explication de l’intervention de Fabius.

                                                                  Une autre chose est cette « enquête » réalisée par une institution qui a pignon sur rue « Antenne 2 », excusez du peu, et sa diffusion ! Sur ce point, beaucoup de choses ont été dites dans les commentaires, je n’y reviendrai pas, et vous aurez lu j’espère mon précédent commentaire qui vous était adressé.


                                                                • Blé 7 avril 2010 07:18

                                                                  Le personnel de la protection de l’enfance diminue chaque année au nom de la rentabilité.

                                                                  Si un journaliste peut infiltrer aussi facilement les milieux pédophiles, pourquoi la police ne le fait-elle pas ? Où est la volonté politique de s’attaquer réellement à ce drame ?

                                                                  Malgré tout, reste des services sociaux dans chaque département qui agissent rapidement dès qu’ils sont contactés, cette voie permettait au citoyen de faire son devoir, au journaliste de « protéger » ses sources.

                                                                  A quand une émission « infiltrée » sur le monde politique, sur les banques et le cac 40 en France.


                                                                  • aigle80 aigle80 7 avril 2010 09:17

                                                                    Me reste un gout amer ,emission dérangeante autant par ce qu’elle montre la facilité pour pieger des gosses que par le manque de moyen de notre police.Il n’etait pas besoin de denoncer,il suffisait de cibler les differents sites de tchach ados et aux experts informatiques de la police de retrouver les coupables nous savons tous que l’internaute est traçable par son adresse ipn alors il y a t-il vraiment volonté d’agir ? ou en a t-on encore les moyens ?les experts informatiques sont ils uniquement réservé aux cellules anti terroristes ?


                                                                    • Guil 7 avril 2010 10:09

                                                                      Que l’information soit extorquée ou donnée n’est pas le vraie problème. Les vrai problème est que ces « journalistes » ont été donner ces informations à la police, sans se rendre compte qu’ils mettent ainsi en danger tout le métier de journaliste.

                                                                      A partir d’aujourd’hui il ne sera plus possible (ou infiniment plus difficile) d’effectuer la moindre enquête dans les milieux pédophiles, surtout à visage découvert - aucun pédophile ne fera plus confiance à un journaliste, mais aussi par infiltration car les milieux pédophiles vont accroitre leur méfiance à l’extrème. Et puisque la boite de pandore est ouverte, les autres types de criminels ou délinquants vont avoir la même méfiance (« ils l’ont fait peur les pédos, qui sait s’ils ne le feront pas pour nous »). Et cet état des choses ont le doit à la seule décision de ce journaliste qui du coup n’en mérite plus le nom...

                                                                      Tous les journalistes devraient aujourd’hui apposer leur nom à un article dénonçant clairement cette pratique - ils pourraient alors montrer l’article comme garantie morale aux criminels ou délinquants qu’ils souhaient interroger. Ca leur permettrait peut-être de faire à nouveau leur travail dans de bonnes conditions.


                                                                      • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 10:27

                                                                        Bonjour Gül, une fois n’est pas coutume, j’aimerais vous faire part de mon approbation.

                                                                        Je ne suis pas sûr que votre suggestion concenant ce « Certificat de bonne foi » soit une bonne idée. Mais là n’est pas ma question : A qui profite le « crime », ici ? En effet, si cette émission met en danger les journalistes qui font un vrai travail, la question me paraît être d’une actualité brûlante.

                                                                        Par ailleurs vous écrivez : « Que l’information soit extorquée ou donnée n’est pas le vrai problème ». En effet, et c’est le reproche que l’on doit faire à Paul Villach : il ne fait pas de journalisme, il fait son auto-promotion.

                                                                        Un mot sur « l’information extorquée » : une information nous a été présentée comme étant ce que Villach appelle ainsi. Mais la vraie information de cette émission, l’information « donnée » n’est-elle pas celle-ci : « Des journalistes ont infiltré un réseau mafieux et ont livré leurs sources à la police ». Comme quoi un train peut en cacher un autre.


                                                                      • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 10:28

                                                                        Au temps pour moi, ce n’est pas Gül mais Guil qui est concerné par mon post ci-dessus, pardon pour cette confusion.


                                                                      • antonio 7 avril 2010 11:03

                                                                        @ JL
                                                                        Est-ce pour faire contrefeu ? Je n’en sais rien mais on peut certes se poser la question
                                                                        Pour le reste, je n’ai peut-être pas été très claire mais ce que je dénonce c’est la confusion journaliste/policier : ou on est journaliste ou on est policier mais pas les deux à la fois, c’est tout.

                                                                        En tant qu’enseignant, par exemple, si par des confidences,d’élèves ou d’autres signes que vous avez remarqués, vous détectez un cas d’inceste, vous avez le devoir absolu, l’obligation d’avertir le Procureur de la République. Et je trouve cela normal...mais je ne me suis pas déguisé en flic pour y arriver. C’est la différence.

                                                                        Tout citoyen quel qu’il soit doit avertir la police s’il a connaissance de maltraitances d’enfants.
                                                                        De toute façon , j’abhorre ce genre d’émission malsaine et je suis persuadée que l’équipe d’Antenne2 était avant tout intéressée par l’audimat, pas par le sujet.

                                                                        A propos de la pédophilie dans l’Eglise Catholique, je n’ai entendu ou vu aucun journaliste se demander si de tels faits se produisaient dans d’autres religions. Pour certaines sectes, c’est sûr mais qu’en est-il des autres grandes religions monothéistes ? J’aurais aimé que ce point soit abordé. Peut-être l’a-t-il été car heureusement je ne suis pas toujours « pendue » aux organes « d’information » ! Je n’irai pas plus loin sous peine de déclencher des tollés d’indignation et je n’ai pas envie de perdre du temps à défendre des évidences !


                                                                        • Francis, agnotologue JL 7 avril 2010 11:55

                                                                          antonio, oui, ne perdons pas de temps.Mais la question que vous posez concernant les autres grandes religions est, à mon avis, une mauvaise question : il n’est pas question de foi mais d’organisations ... disons sans vouloir froisser personne mais tout de même, sectaires.


                                                                        • antonio 7 avril 2010 16:50

                                                                          @JL
                                                                          D’accord avec vous : entre ce qu’on appelle secte et ce qu’on appelle religion, il ne s’agit que d’une différence de taille !


                                                                        • aigle80 aigle80 7 avril 2010 11:03

                                                                          il faut ajouter que ce journaliste s’est grillé lui même en livrant ses sources et aussi abjectes que puissent être ces violeurs d’enfants il n’avait pas à le faire.En plus il a de la chance que ce soit malgrés tout un réseau de pauvres types amateurs car si il avait eu affaire à un reseau maffieu là il mettait sa vie en danger.


                                                                          • franc 8 avril 2010 16:21

                                                                            Voilà ça recommence la chasse aux sorcières ,la chasse aux monstres pédophiles comme si la pédophilie serait le crime contre l’humanité la plus abominable qui soit ,plus que les tortures ,plus que le meurtre,plus que les assassinats ,plus que l’infanticide ,plus que le terrorisme ,plus que le génocide.
                                                                             
                                                                            Tenez ,en parlant de génocide ,il y avait plein de monde qui savaient qu’un génocide se préparait au Rwanda y compris des journalistes ,pourquoi ceux ci n’ont-ils pas alerté les autorités du monde entier -------------mais peut-être que cela les arrangeait à ces journalistes le génocide des Tutsis ,qu’ils y ont trouvé quelques intérêts ,et après ils viennent donner des leçons de morale et de citoyenneté aux autres .

                                                                            Et les massacres des chrétiens dans les pays islamiques ,pourquoi ne s’infiltrent -ils pas les réseaux islamistes pour les dénoncer avant qu’ils ne passent aux actes terroristes ,ou encore s’infiltrer dans les madrassas ou écoles coraniques pour dénoncer ,les violences et les viols, les maltraitances quotidiennes des enfants par des imams autoproclamés .

                                                                            A les en croire à ces journalistes sans scrupules et sans péchés ,malaxer le zizi ou caresser les fesses d’un enfant par un pédophile névrosé seraient pire qu’égorger un être humain comme un porc après l’avoir torturé ou faire éclater le ventre et la tête d’un enfant en les bourrant d’explosifs par un croyant fanatique .

                                                                            quant au cas particulier du reportage « les infiltrés »de FR2,tout d’abord ,il me semble que ce n’est pas tout à fait une affaire de pédophilie au sens strict et étymologique de ce mot et si l’on respecte bien la terminologie ,mais plutôt une affaire de relation sexuelle illégale avec des mineurs comme dans le cas de Polanski car à 12 ans on est plus tout à fait dans l’enfance en passant à l’âge de la puberté ,et d’après même la définition de l’UNICEF.Et la pédophilie ,étymologiquement signifie amour de l’enfant et non de l’adolescent pubère .Et encore si l’on veut être tout à fait rigoureux il faut faire la différence entre pédophile qui ne passe pas à l’acte mais aime platoniquement et le pédosexuel qui pratique l’acte sexuel avec un enfant .

                                                                            Moralement si la pédosexualité est blamable et condamnable dans la plupart des cas ,la pédophilie au sens strict de ce mot ne peut l’être en aucun cas car l’amour ne peut jamais être un mal mais au contraire toujours un bien .

                                                                            Quant à l’âge légal de l’acte sexuel ,il varie avec les pays ,qui va de 12 ou 13 ans jusqu’à 16 ans du moins dans les pays occidentaux .Dans certains pays islamiques il n’ ya pas d’âge limite et la pédosexualité est reconnue officiellement jusqu’à l’élévation au sacrement de mariage (Arabie Saoudite ,Iran)-----------------------------Vérité en deçà des Pyrrénées ,erreur au delà (Pascal) 

                                                                            ceci dit voilà ce que j’en pense du reportage des « infiltrés »et des journalistes dénonceurs .Ce qui pour moi est le plus détestable et condamnable dans cette affaire ,c’est non pas l’infiltration en elle-même mais le fait de provoquer sciemment l’acte de délinquance pour ensuite aller le dénoncer à la police ;même quand c’est la police qui le pratique je trouve cela immoral et injuste ,mais de la part de simples citoyens encore plus .

                                                                            Quant à la dénonciation à la police par les journalistes ,je trouve cela limite ,et je ferais une différence entre les crimes graves et les simples délits .---------------------------Les crimes graves ce sont pour moi tous les crimes qui blessent gravement en portant atteinte aux organes vitaux avec des handicaps physiques à vie et bien sûr l’homicide ------- ---je ne pense pas que les blessures psychologiques en soi soient un délit sauf si cela entraine des blessures physiques ou le suicide .

                                                                            Dans les cas de crimes graves qui se préparent comme le meurtre ou des actes de terrorisme ,il me semble qu’il est légitime pour les journalistes de les dénoncer à la police ,mais pour les actes moins graves comme les simples délits qui ne portent pas à conséquences graves irréversibles ,cela l’est moins ou pas du tout .

                                                                            Dans le cas particulier du reportage des « infiltrés » de FR2,les pédophiles concernés ne me semble pas se préparer à commettre des actes criminels graves ,même pas de simples viols sans violence ,mais au délit de relation sexuelle illégale avec un mineur adolescent et non un enfant .----------------------------donc à mon avis ces journalistes n’auraient pas dû les dénoncer à la police pour respecter la déontologie propre à la fonction des journalistes en même temps que respecter son devoir de citoyen en restant dans les limites du raisonnable pour ne pas devenir des miliciens ,des justiciers ,des collabos auxiliaires de la police .


                                                                            • brieli67 8 avril 2010 18:48

                                                                              Le bonjour de Villach La bonne humeur  règne.

                                                                               La laaa laa laaaaaaaaaaaaaaaa.....
                                                                              http://www.youtube.com/watch?v=BTaXt1hoZd0

                                                                              Es grüsst Euch Villach

                                                                               Paul Villach (xxx.xxx.xxx.254) 30 mars 12:26

                                                                              @ Brieli67

                                                                              Villach est en effet une très jolie ville autrichienne sur les bords de la Drau que vous n’avez pas l’air de connaître. Paul Villach


                                                                              Seaz !

                                                                              Maa, Villach ist wohl da geilste Stodt of da gonzn Wölt !!!!
                                                                              i gfrei mi schon im Summa uf 7 Wochn do ummazuranzn !
                                                                               !
                                                                              AuEn 4-ewwwer !! ViLlaCh RuLzZzZzZ !!!


                                                                              ops bis zum Summa !


                                                                              • Affreujojo Affreujojo 11 avril 2010 12:48

                                                                                @M.Villach :
                                                                                Vos articles sont parfois intéressants et argumentés, mais alors qu’est-ce que vous pouvez être suffisant dans vos réponses, souvent à la limite de l’insulte, du mépris et de la méchanceté.
                                                                                On dirait que vous souffrez d’un fort complexe de supériorité.
                                                                                Ce qui fait que j’ai de moins en moins envie de vous lire.
                                                                                Oui oui, je sais, vous vous en foutez


                                                                                • Paul Villach Paul Villach 11 avril 2010 14:23

                                                                                  @ Affreujojo

                                                                                  Je vous prie d’excuser ce que vous prenez pour de l’insulte, du mépris et de la méchanceté.

                                                                                  Apprenez que toute relation d’information est interactive.
                                                                                  Écrire sur AgoraVox est sans doute s’exposer, mais j’ignorais comme avec Internet on s’expose infiniment plus que lorsqu’on publie des livres.

                                                                                  Les commentaires ouvrent la porte à des voyous, des psychiatriques et des agents d’officines de veille dont le rôle est de fédérer les deux premières catégories d’imbéciles pour tenter de polluer les fils de discussion d’articles jugés nuisibles à leurs maîtres.

                                                                                  Voyez la malveillance de cette engeance ! Si encore ils ne venaient qu’une fois ! Pas du tout et pour cause, c’est leur boulot ! Il y en a que je traîne à mes basques depuis des mois et qui viennent soutenir systématiquement, comme si on ne l’avait pas déjà compris, que ce que j’écris ne les intéresse pas.

                                                                                  Moi, quand un rédacteur ne m’intéresse pas, je le laisse dans son coin et vous ne me verrez jamais venir polluer son fil de commentaire. j’ai mieux à faire ! C’est cà, la liberté d’expression ! Mais les agents d’officine de veille ont un cahier des charges : il faut qu’ils montrent à leur patron qu’ils bossent ! Ils sont faciles à repérer : tantôt ils changent de pseudos et d’IP (ceci est facile à vérifier) tantôt non : mais leur seule assiduité maladive les désigne !

                                                                                  J’ai donc décidé de me mettre au diapason de ces voyous que j’envoie paître et renvoie à leur médiocrité. Car jamais ces gens ne vous opposent d’arguments à ceux que vous avez pris la peine de présenter.

                                                                                  Ils ne connaissent que l’attaque personnelle pour faire diversion.

                                                                                  On touche, je vous l’accorde, aux limites de ce genre d’exercice qu’Internet a inauguré.
                                                                                  La courbe de Gauss est terrible : elle vous soumets plus souvent aux réactions des imbéciles qu’à la réflexion des gens intelligents.

                                                                                  Voilà, Monsieur, ma réponse à votre objection. Mort aux cons et à ceux qui les manipulent ! Il n’y a pas de raison qu’ils fassent la loi et qu’on se taise ! Paul Villach


                                                                                • Thomas Roussot Thomas Roussot 11 avril 2010 18:39

                                                                                  Les journalistes se doivent de préserver leurs sources, aussi ignobles soient-elles, tout simplement pour garantir la viabilité de leur travail. Les policiers eux-mêmes protègent leurs indics, surtout quand il s’agit de faire tomber un réseau. C’est tant d’un point de vue déontologique que pragmatique une erreur d’agir autrement. La généralisation de cette pratique (balancer la source) rendra impossible la révélation de futures affaires.


                                                                                  • Thomas Roussot Thomas Roussot 11 avril 2010 19:11
                                                                                    D’un point de vue légal, ces journalistes ont respecté le droit, notamment les points suivants :
                                                                                    Article 434-1 du code pénal :

                                                                                    Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

                                                                                    Le fait, pour quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.

                                                                                    Sont exceptés des dispositions qui précèdent, sauf en ce qui concerne les crimes commis sur les mineurs de quinze ans :

                                                                                    1° Les parents en ligne directe et leurs conjoints, ainsi que les frères et soeurs et leurs conjoints, de l’auteur ou du complice du crime ;

                                                                                    2° Le conjoint de l’auteur ou du complice du crime, ou la personne qui vit notoirement en situation maritale avec lui.

                                                                                    Sont également exceptées des dispositions du premier alinéa les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13 « 

                                                                                    Mais l’article 109 du Code de procédure pénale contredit ces lois et stipule que « tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l’exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l’origine ».

                                                                                    La loi du 9 mars 2004, dite Perben II, prévoit des mesures de perquisitions et qu’en cas de refus de témoigner, une amende de 3 750 euros puis une perquisition peut être ordonnée afin de connaître l’identité de l’informateur ou recueillir des éléments de preuve. 
                                                                                    Les journalistes sont parfois mis en prison pour avoir protégé leurs sources, d’un point de vue démocratique, il me semble évident que ce droit doit être protégé, et d’un point de vue pragmatique, en violant la protection de la source, aussi ignoble soit-elle, les journalistes rendent le travail de leurs confrères impossible à long terme, c’est par les sources que nombre de scandales éclosent. Si la généralisation de la dénonciation des sources s’affirme, le métier de journaliste deviendra caduque. Donc en l’occurence, le devoir professionnel doit primer sur le devoir citoyen à mon sens. Les policiers eux-mêmes protègent leurs indics quand ils contribuent à remonter une filière criminelle.

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