D’un point de vue légal, ces journalistes ont respecté le droit, notamment les points suivants :
Article 434-1 du code pénal :
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
Le fait, pour quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.
Sont exceptés des dispositions qui précèdent, sauf en ce qui concerne les crimes commis sur les mineurs de quinze ans :
1° Les parents en ligne directe et leurs conjoints, ainsi que les frères et soeurs et leurs conjoints, de l’auteur ou du complice du crime ;
2° Le conjoint de l’auteur ou du complice du crime, ou la personne qui vit notoirement en situation maritale avec lui.
Sont également exceptées des dispositions du premier alinéa les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13 «
Mais l’article 109 du Code de procédure pénale contredit ces lois et stipule que « tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l’exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l’origine ».
La loi du 9 mars 2004, dite Perben II, prévoit des mesures de perquisitions et qu’en cas de refus de témoigner, une amende de 3 750 euros puis une perquisition peut être ordonnée afin de connaître l’identité de l’informateur ou recueillir des éléments de preuve.
Les journalistes sont parfois mis en prison pour avoir protégé leurs sources, d’un point de vue démocratique, il me semble évident que ce droit doit être protégé, et d’un point de vue pragmatique, en violant la protection de la source, aussi ignoble soit-elle, les journalistes rendent le travail de leurs confrères impossible à long terme, c’est par les sources que nombre de scandales éclosent. Si la généralisation de la dénonciation des sources s’affirme, le métier de journaliste deviendra caduque. Donc en l’occurence, le devoir professionnel doit primer sur le devoir citoyen à mon sens. Les policiers eux-mêmes protègent leurs indics quand ils contribuent à remonter une filière criminelle.