Le problème c’est que l’éducation est tellement déconnectée du monde de l’entreprise. Les formations qui débouchent sur un travail existent et ne sont pas toute élitistes.
Un établissement près de chez moi formait de bons tourneurs / fraiseurs (et tous les autres métiers de la mécanique). Accessible sans difficulté dès le collége et réservé dixit mes profs « aux nuls ». Pourtant on apprenait que cette formation « pour les nuls » offrait le plein emploi à ses diplomés avec des salaires pas mauvais du tout. De quoi faire rougir beaucoup de gens qu’on a envoyer dans le supérieur passer un diplôme bidon. Question : Pourquoi nos profs dénigraient t’ils cette formation avec une telle violence ? Un autre exemple ? Une des personnes les plus riches de ma commune était (et doit toujours être) coiffeur ! Il a un talent non négligeable dans son métier et a su bien gérer un business. A oui, mais coiffeur vous n’y pensez pas, il faut un CAP c’est pour les nuls ! ! !
Dans le supérieur, on forme des jeunes à des tas de choses, avec des titres ronflants qui font bien. Et on ne forme pas à l’essentiel. Je travaille dans l’informatique et bien pour tout dire c’est dur de trouver des jeunes qui ont appris le métier et non la théorie. Quelques écoles donnent une formation équilibrée (et bizarrement leurs ex-étudiants ne sont jamais au chomage) mais on trouve beaucoup de formations bateaux ou on a promis des postes de managers sans jamais apprendre le métier. Et on reçoit des dizaines de cv dont on ne peut rien faire.
Rétablissons donc les formations techniques, même peu qualifiées (au contraire, inutile d’avoir le bac pour former un technicien de réseau qui sera déja très utile à bon nombre d’employeurs) quitte à diminuer grandement l’offre dans le supérieur et réservons les études longues à ceux qui en ont la capacité. Rien ne sert de faire bac + 5 pour finir caissier à Auchan.